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Epuisé par une routine qui le prive selon lui de toute son inspiration, un compositeur quadragénaire décide qu'il est grand temps de prendre du recul. Abandonnant pour quelques temps sa femme et ses enfants, il déniche une charmante bâtisse sur une petite île bretonne reculée, qu'il choisit comme lieu de villégiature pour se ressourcer. Avec un piano désaccordé pour seule compagnie dans cette maison où monter à l'étage lui est interdit, l'homme perd vite ses esprits. Dans cet environnement hostile et mystérieux, il se retrouve rapidement seul face à tous ses démons, observé de près par des autochtones aussi curieux qu'étranges... - Critique : Il y a trois ans, la suite des Petits Mouchoirs, Nous finirons ensemble, flirtait avec la catastrophe. Son auteur, Guillaume Canet, qui n’apparaissait pas à l’image, oublie cette fois sa troupe de vedettes habituelles et se met en scène lui-même, souvent seul à l’écran. Le voilà musicien en panne d’inspiration, aux portes de la cinquantaine, exilé temporairement sur une île bretonne pour composer dans la douleur une bande originale de film et surmonter la crise de son couple. La première moitié est un évident hommage à Bertrand Blier, en particulier à la période Trop belle pour toi (1989), dont on retrouve le trio vaudevillesque, le mari, l’épouse (Virginie Efira) et la maîtresse (Laetitia Casta). Et comme souvent chez Blier, leurs échanges se tiennent dans la tête du personnage principal, assailli mentalement par la présence et les accusations de celles qu’il a laissées sur le continent. La grande tenue des deux actrices (jamais dirigées auparavant par le réalisateur) et leur vivacité concourent à un équilibre plaisant entre amertume et fantaisie. Quand l’homme se retrouve aux prises avec son double présenté comme négatif, tout devient hélas, plus poussif et démonstratif. Reste que Guillaume Canet fait preuve d’une constance intrigante en persistant dans l’autofiction après Rock’n’roll (où il jouait son propre rôle), tout en la déplaçant vers un autre registre, plus intimiste. Car, s’il joue volontairement avec la composante publique de sa vie privée — en brouillant à peine les cartes —, il s’expose, aussi, et peut-être plus qu’il ne le voudrait. Cette part de dévoilement qui lui échappe trouble la routine de la comédie dramatique grand public.

Meurtri par le récent décès de son frère, Pierrick a l'impression de perdre pied. Sa meilleure amie, Tessa, tente de lui venir en aide en lui proposant de profiter de la maison de son père, située en bord de mer, en Bretagne. Pierrick accepte bien volontiers et voit en cette proposition une occasion de se ressourcer dans la solitude. Or, une fois arrivé sur place, il découvre que les lieux sont déjà occupés par Marie, la demi-soeur de Tessa. La jeune femme se remet d'un chagrin d'amour. Après une soirée un peu arrosée, Pierrick et Marie se rapprochent. C'est alors que Tessa arrive. C'est alors que les situations inattendues se succèdent... - Critique : Ma meilleure amie, sa soeur et moi, de Lynn Shelton, était une excellente comédie indépendante américaine, autour d'un micmac sentimental atypique (deux soeurs, dont une lesbienne, et un mec). Marion Vernoux se lance dans un remake et, bizarrement, rien ne marche. Pourquoi ? Sans doute parce que le ­côté minimaliste et la fraîcheur du film américain ont viré en produit artificiel, faussement cool, gavé de musique ­envahissante. Aucun des trois comédiens — Virginie Efira, Grégoire Ludig, Géraldine Nakache — ne retrouve les notes, le charme, le sens de la dérision qu'avait la version originale. On est d'autant plus déçu que Marion Vernoux avait su toucher et séduire avec son film précédent, Les Beaux Jours.