
Paris Première : Programme TV de la chaîne Paris Première
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04h55 Programmes de la nuit
Programme indéterminé 2h5 Tout publicÀ suivre, dès 07h00 : Caméra café
Ce soir sur Paris Première :
21h00 Maigret voit rouge
Film policier 1h45 Tout publicUn règlement de comptes en plein Paris laisse une victime inanimée sur les trottoirs de Pigalle. L'inspecteur Lognon, second du commissaire Maigret, est témoin de la scène. Il part chercher du secours. Revenu sur les lieux, il doit se rendre à l'évidence : le corps n'est plus là. Le commissaire Maigret est chargé de l'affaire. Seules pistes : les trois hommes à l'origine du coup de feu étaient à bord d'une Chevrolet et la victime a été transportée dans une mystérieuse DS blanche. Le commissaire penche pour un règlement de comptes entre gangsters américains. Mais encore faut-il expliquer pourquoi ceux-ci seraient venus régler leurs affaires dans la capitale française... - Critique : Bon artisan du cinéma français, Gilles Grangier met en scène ces nouvelles aventures de Maigret sans grande conviction : un homme est enlevé en plein Paris, sous les yeux de l’adjoint du commissaire Maigret. Les responsables du rapt seraient américains… Grangier oppose avec humour les méthodes brutales des services secrets américains et la bonhomie de notre ami Jules. Jean Gabin, omniprésent, est d’une belle sobriété.

22h45 Maigret et l'affaire Saint-Fiacre
Rediffusion Film policier 1h55 Tout publicPenché sur la tombe de ses parents, le commissaire Maigret songe à la curieuse enquête qui l'attend. Le voici revenu dans le village de son enfance, à la demande de l'ancienne patronne de son père, la comtesse de Saint-Fiacre, dont il était secrètement amoureux dans son adolescence. Les menaces qui pèsent sur l'aristocrate sont si claires que Maigret, sans mandat, sans adjoint, avec la seule assistance de sa femme, a accepté de voler à son secours et de désarmer le bras meurtrier avant qu'il n'agisse. Pourtant, le commissaire a bien du mal à regarder la comtesse, son fils, son médecin et son amant avec d'autres yeux que ceux qui étaient les siens, des lustres plus tôt... - Critique : | Genre : un goût de cendres. Masse bonhomme identifiable entre mille, Maigret/Gabin débarque à la gare de Moulins. Direction le café d'en face, où attend une dame de son passé. La comtesse de Saint-Fiacre a appelé à l'aide le commissaire, qui restera toujours pour elle « le petit Jules », fils de l'ancien régisseur. Elle a reçu une lettre anonyme la menaçant de mort, le jour des Cendres... C'est fou comme, dès les premiers plans au noir et blanc épais et patiné qui fleurent la vieille France, on se sent à l'aise, prêt à pantoufler avec Maigret. Sans se faire prier, on emboîte le pas de sa réflexion au gré des couloirs dallés, de la grande allée en gravier, des décors sans âge de l'épicerie et de la sacristie. Le roman de Simenon était amer, peinture d'un microcosme agonisant entre cupidité et hypocrisie de bénitier. En parfait artisan, Delannoy restitue aussi bien cette ambiance poussiéreuse et mortifère que les douteuses motivations des proches de cette comtesse au grand coeur fragilisée par la bigoterie, les secrétaires trop particuliers et les frasques d'un fils indigne. Les acteurs, tous irréprochables, participent à la force tranquille de ce Cluedo provincial où un curé, un médecin, un régisseur, un petit caissier, un noble fin de race et un gigolo sont convoqués à la fin par Maigret. C'est avec hargne qu'il confondra l'assassin, la hargne d'un « petit Jules » dont on a tué les souvenirs d'enfance. — Guillemette Odicino
