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11h55 Manger, bouger, dormir
Magazine éducatif 12mn Tout publicÀ suivre, dès 12h07 : Jean-Michel super caribou
Ce soir sur France 4 :
21h00 Jackie
Film : drame 1h35 -10Jackie Kennedy accorde une interview à un journaliste quelques jours après la mort violente de son époux John Fitzgerald Kennedy, assassiné le 22 novembre 1963 à Dallas. Pour l'ex-First Lady, c'est l'occasion de relater les quelques jours qui ont suivis ces heures funestes. Par exemple, en dépit des mesures de sécurité considérables prises par l'équipe du président Lyndon B. Johnson, elle demande à accompagner le cercueil de son mari jusqu'au bout. Robert Kennedy, très proche de son frère et dont les rapports sont tendus avec le nouveau président, lui apporte son soutien indéfectible. La jeune veuve, âgée d'à peine 34 ans, est déterminée à ce que l'héritage de son époux lui survive... - Critique : Le monde entier connaît ces images : une femme en rose rampe, affolée, sur le capot d’une voiture officielle ; une femme en noir mène la marche funèbre, à Washington… Jackie Kennedy est incrustée dans notre imaginaire collectif. Pour son premier film américain, le Chilien Pablo Larraín ne fait jamais semblant de l’ignorer. Il n’a pas circonscrit par hasard son récit aux quelques jours qui suivirent l’assassinat de John F. Kennedy à Dallas, le 22 novembre 1963. Dans l’œil du cyclone, le point zéro d’un deuil et d’un trauma historique majeur, se tient Natalie Portman, exceptionnelle. Jackie n’est pas un biopic au sens usuel, la petite histoire d’une première dame dans les tourments de la grande. C’est un trompe-l’œil, une réflexion magistrale sur l’image. Et même une réflexion au sens strict : dans l’une des plus belles scènes du film, Jackie Kennedy se regarde dans un miroir. Elle ne nous offrira ainsi que son reflet, fragmenté et multiplié, enclos dans la stupeur d’une tragédie nationale dont l’Amérique n’est jamais vraiment sortie. Toutes les Jackie se superposent : la victime, la veuve, et surtout l’architecte de la postérité, à l’origine d’un mythe.

22h35 La belle saison
Rediffusion Film : drame 1h40 -10Le Limousin, dans les années 1970. Delphine aide ses parents à la ferme familiale. Ces derniers voudraient qu'elle épouse Antoine. Mais elle préfère les femmes. Quand sa petite amie lui annonce qu'elle va se marier, la jeune femme décide de changer d'air et d'aller à Paris. C'est là qu'elle rencontre Carole, une femme forte et indépendante qui milite pour les droits des femmes. Intriguée, Delphine se joint au mouvement et tombe follement amoureuse de Carole. Or celle-ci est en couple avec Manuel. Elle finit par le quitter pour rejoindre Delphine, repartie chez ses parents, après que son père a fait une attaque... - Critique : Le film de Catherine Corsini est aussi sympathique que son interprète principale, Cécile de France. Radieuse, enthousiasmante, elle a visiblement cru au projet, en sa réalisatrice et en la cause qu’elle défendait : la liberté d’aimer selon son goût dans une société qui ne l’entend pas de cette oreille… Au début de la décennie 1970, au moment où les féministes tentent de prendre hardiment des droits que Mai 68 leur a accordés sans trop y croire, Carole rencontre Delphine. Être amoureuse d’une femme ne lui serait jamais venu à l’idée, mais voilà qu’elle tombe raide dingue de la jeune provinciale, au point de la suivre à la campagne, où Delphine reprend la ferme familiale. On ne dépasse pas le désir Tout à la passion de ses deux héroïnes, Catherine Corsini les filme en de longues étreintes, supposées lyriques, dans des champs inondés de soleil… Elle fait, hélas, la part trop belle à la mère de Delphine, qu’interprète, avec une « kolossale » sobriété, Noémie Lvovsky, droit sortie d’un conte corse de Prosper Mérimée. À ce film, certes tendre et généreux, on peut préférer Partir (2009), autre récit d’une passion amoureuse — entre Kristin Scott Thomas et Sergi López — que la réalisatrice filmait comme une tragédie. Ici, on ne dépasse pas le désir louable de braver l’intolérance.
