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OCS Choc : Programme TV de la chaîne OCS Choc

En ce moment sur OCS Choc :

12h30 Nouvel Ordre

Film : drame 1h25 -12
Nouvel Ordre

Alors que le Mexique bascule dans le chaos et la dictature militaire, deux familles bourgeoises célèbrent le mariage de leurs enfants. En coulisses, on parle affaires et pots de vin. Un vieux domestique vient solliciter l'aide de ses anciens patrons pour sa femme malade qui doit être opérée d'urgence. Seule Marianne, la mariée, lui vient en aide et décide de quitter la fête pour emmener elle-même la malade à l'hôpital. Sa générosité sera bien mal récompensée, car dehors, les émeutes font rage et certains groupuscules prennent les bourgeois en otage pour réclamer de fortes rançons aux familles. Marianne est kidnappée et va subir le martyr... - Critique : La meilleure façon de voir ce film est sans doute de ne rien lire à son sujet avant de le découvrir… Dans sa première partie, en tout cas, un effet de surprise et une atmosphère énigmatique peuvent séduire. Dans une luxueuse propriété à Mexico, des invités arrivent pour un grand mariage… Les enveloppes cadeaux remplies d’argent s’accumulent… De mystérieux jets de peinture verte interrogent… Un chaos monte de la ville… La tension culmine… Un peuple vengeur surgit pendant le vin d’honneur… Tout tourne très mal pour les invités. Et pour le spectateur aussi. Le réalisateur Michel Franco s’est lancé dans une fable politico-sociale sans reculer devant la violence complaisante, et sans avoir beaucoup d’autres munitions. Une bonne intuition guide pourtant ce film tourné en 2019 et jamais sorti en salles : l’humanité n’en a pas fini avec les révolutions, le soulèvement populaire reprend des couleurs, l’extrémisme est dans l’air du temps – comme à Washington lorsque les supporteurs de Trump prennent d’assaut le Capitole. Que dire sur ces contestations de l’ordre au nom des causes les plus diverses, les plus respectables et les moins acceptables ? Nouvel ordre simplifie malheureusement de façon radicale ce sujet brûlant. Après nous avoir appâtés avec ses mystères, le film prend le chemin d’une dénonciation rebattue, visant une bonne vieille dictature militaire. Rien de nouveau sous le soleil de Mexico.

34min

À suivre, dès 13h55 : Le nom des gens (Rediffusion)

Ce soir sur OCS Choc :

21h00 Carré 35

Rediffusion Film documentaire 1h10 Tout public

A la fin des années 50, les parents d'Eric Caravaca se marient à Casablanca. Un premier enfant naît, Christine, une petite fille qui va mourir très jeune, à l'âge de 3 ans. Cette douleur sera longtemps tue. Eric Caravaca n'apprendra l'existence de cette soeur qu'à l'âge adulte. Il s'étonne de l'attitude de son père et de sa mère, qui ont décidé de ne garder aucune photographie. Depuis, l'acteur et réalisateur a l'impression de vivre avec un fantôme. Pour reconstituer cette histoire cachée, Eric Caravaca a cherché des pièces d'état civil, recoupé les dates et les informations, tenté de retrouver les témoins... - Critique : C’est une histoire insensée, renfermant des morts cachées, comme dans une Série noire. Ça y ressemble, d’ailleurs. Le privé, ce pourrait être Eric Caravaca, enquêtant sur sa propre famille et sur lui-même. A quand remonte le jour où il a appris l’existence de sa sœur aînée, morte à 3 ans, avant la naissance de son frère et la sienne ? C’était sans doute chez ses oncles et tantes espagnols, mais il ne saurait le dire avec exactitude, on parlait d’elle trop vaguement. Aucune photo de cette fillette n’existe, comme si on avait voulu tout effacer. Pourquoi ? Mais Christine est enterrée au Carré 35, la partie française du cimetière de Casablanca. L’acteur-réalisateur se met à enquêter. Il se rend sur place, au Maroc, recherche dans les films de famille, les pièces d’état civil, pour savoir si ce qu’on lui dit est vrai. Il interroge ses proches en tête à tête. Son frère, puis son père — son portrait craché dans les années 1950. Enfin, sa mère. Une femme altière, ayant gardé une part de cette beauté qui éclate dans les images aux couleurs pastel du super-8, au temps béni des jours heureux, lors de son mariage ou sur une plage. C’est elle qu’on entend le plus. Mais elle esquive, escamote. Son fils insiste, elle contrôle. C’est elle qui le tient. On a rarement vu à l’écran le déni aussi bien saisi, capté dans la continuité. La vérité, Eric Caravaca la traque ailleurs, en mettant au jour d’autres fardeaux, où la petite histoire croise la grande. Il est question de la colonisation, du Maroc, de la guerre d’Algérie : épisodes honteux, enfouis eux aussi, liés aux crimes des soldats français, que des images d’archives viennent rappeler. C’est la force de Carré 35 que de mettre en parallèle des événements très personnels et la mémoire collective. De voyager à travers le temps et les pays, pour rejoindre certains lieux magnétiques, comme cette maison dite de « l’Oasis » à Casablanca, qui semble receler une part du secret familial. Carré 35 est un film habité. Hanté, même. Qui ose la transgression — lorsque le cinéaste filme la dépouille de son père, mort durant le tournage. Mais où dominent, malgré tout, douceur, rigueur, élégance. Chaque mot est pesé, chaque note de musique (de Florent Marchet), pensée. Rien en trop. Pas de déballage de linge sale : Eric Caravaca ne règle pas ses comptes. Il ne veut pas la guerre, mais plutôt une forme de paix. De recueillement. Celui-là même qu’il instaure en érigeant une sorte de tombeau à sa grande petite sœur. Sans se cantonner à l’obscurité. Au contraire, il tend vers la lumière et l’atteint, un jour de plein soleil où réconciliation et réparation ne font plus qu’un.

« Carré 35 » sur OCS Choc

22h10 Dreaming Whilst Black : The Friends

Rediffusion Série humoristique 30mn -12

Saison : 1 - Épisode : 3 - Kwabena et Amy rencontrent Timothy Eastly, un cadre blanc connu pour produire des films et émissions à succès avec des talents noirs. L'aspirant réalisateur n'hésite pas à le charmer pour qu'il lise son script. Il fait par ailleurs la connaissance d'amies de Vanessa au cours d'un dîner dans un restaurant chic de Londres. Les micro-agressions se poursuivent pour Amy au travail, et Maurice décide unilatéralement que Funmi et lui devraient devenir végans pour le bien de leur enfant.

« Dreaming Whilst Black » sur OCS Choc

Programme OCS Choc de la journée d'aujourd'hui

Lundi 02 Octobre 2023

De 07h15 à 09h05 Ceux qui travaillent

Rediffusion Film : drame 1h50 Tout public

A force de travail, Frank, la cinquantaine, a gravi les échelons. Il est devenu cadre supérieur dans une compagnie de fret maritime. Il a ainsi pu offrir à sa famille une vie confortable, qu'il n'a pas connue étant jeune, ayant grandi à la dure dans une ferme. Frank perd malheureusement son travail, quand, pour régler une situation de crise il a dû agir à la limite de la légalité. Il se sent trahi. Il commence par cacher son licenciement aux siens. Quand il finit par dire la vérité, son fils lui fait bien comprendre qu'il ne renoncera pas à son niveau de vie. Frank accepte alors un emploi qui requiert peu de scrupules... - Critique : Habitué du cinéma social, Olivier Gourmet détonne pourtant dans ce film qui révèle la tyrannie de l’économie sous un jour nouveau. Ex-employé d’une société qui gère des cargos depuis la Suisse, le personnage que joue l’acteur déclare, à une recruteuse, n’être « ni sentimental ni altruiste ». Le visage fermé, il semble presque robotisé. Parce qu’une cargaison risquait d’être retardée, après la découverte d’un clandestin à bord, il a ordonné de se débarrasser du « problème ». Ses patrons, qui trouvaient qu’avec son ancienneté il coûtait trop cher, en ont profité pour le licencier, en prenant des airs offusqués… Donner tout à son travail n’est pas qu’une formule pour cet homme : sa vie, son honneur, il les a sacrifiés contre un très bon salaire. Et tout le monde était content. C’est par sa franchise que ce premier film renouvelle le cinéma social, dont les combats s’appuient habituellement sur la grandeur des ­individus. Ici, on la cherche en vain. Chez lui, Frank devient un encombrant. Il n’était bon qu’à partir au bureau, alors son fils le lui crache à la ­figure : « On a accepté de vivre sans père mais on n’acceptera pas de changer notre train de vie. » Sans effets dramatiques, sans colère, presque aussi froid que ses personnages, le réalisateur montre comment la circulation de l’argent régit tout. Ceux qui travaillent se salissent les mains, mais tout le monde est complice. Un regard précis, utile, courageux.

Sur OCS Choc dès 07h15 : Ceux qui travaillent

De 09h05 à 10h35 Presque

Film : comédie dramatique 1h30 Tout public

A la tête d'une entreprise lausannoise de pompes funèbres, Louis ne songe pas un seul instant à partir en retraite. Happé par un métier auquel il consacre sa vie, il en a même totalement fait l'impasse sur sa vie personnelle, demeurant célibataire du haut de ses 58 ans. Un jour, après un malheureux concours de circonstances, il est amené à prendre la route avec Igor, un quadragénaire infirme moteur, et amoureux de la vie et des lettres. Ensemble, les deux hommes se rendent dans les Cévennes à bord du corbillard. Au fil d'un trajet parsemé d'étonnantes rencontres, ils apprennent à se connaître en appréciant des bonheurs simples... - Critique : Un croque-mort ne souriant que lorsqu’on le chatouille, et un handicapé philosophe, au tempérament optimiste, se retrouvent coincés ensemble le temps d’un long trajet en corbillard. Le voyage initiatique va modifier leur existence… L’acteur-réalisateur Bernard Campan et l’écrivain et philosophe Alexandre Jollien renouvellent l’exercice du duo improbable, avec une certaine fraîcheur et une complicité évidente. Atteint depuis la naissance d’infirmité motrice cérébrale, le second impose, à travers son personnage touchant et facétieux, une représentation rare et sans tabou du handicap, donnant lieu à quelques scènes fortes. Difficile de ne pas adhérer au message de tolérance de ce feel good movie sur l’amitié et le vivre-ensemble, au ton sympathique, mais au scénario parfois désarmant de simplisme…

Sur OCS Choc dès 09h05 : Presque

De 10h35 à 12h30 Sputnik : espèce inconnue

Rediffusion Film de science-fiction 1h55 -12

En URSS, en 1983, encore en plein Guerre froide. Un vaisseau spatial soviétique rentre de mission, vers une base tenue secrète. Constantin, le commandant de bord, est l'unique survivant de la mission, son partenaire est mort de façon mystérieuse. Tatiana, une psychologue, est amené à rencontrer Constantin pour évaluer son état mental. Il semblerait qu'une espèce dont on ignore l'origine, le fonctionnement et surtout les intentions, ait colonisé son corps, sans qu'il ne s'en rende compte...

Sur OCS Choc dès 10h35 : Sputnik : espèce inconnue

De 12h30 à 13h55 Nouvel Ordre

Film : drame 1h25 -12

Alors que le Mexique bascule dans le chaos et la dictature militaire, deux familles bourgeoises célèbrent le mariage de leurs enfants. En coulisses, on parle affaires et pots de vin. Un vieux domestique vient solliciter l'aide de ses anciens patrons pour sa femme malade qui doit être opérée d'urgence. Seule Marianne, la mariée, lui vient en aide et décide de quitter la fête pour emmener elle-même la malade à l'hôpital. Sa générosité sera bien mal récompensée, car dehors, les émeutes font rage et certains groupuscules prennent les bourgeois en otage pour réclamer de fortes rançons aux familles. Marianne est kidnappée et va subir le martyr... - Critique : La meilleure façon de voir ce film est sans doute de ne rien lire à son sujet avant de le découvrir… Dans sa première partie, en tout cas, un effet de surprise et une atmosphère énigmatique peuvent séduire. Dans une luxueuse propriété à Mexico, des invités arrivent pour un grand mariage… Les enveloppes cadeaux remplies d’argent s’accumulent… De mystérieux jets de peinture verte interrogent… Un chaos monte de la ville… La tension culmine… Un peuple vengeur surgit pendant le vin d’honneur… Tout tourne très mal pour les invités. Et pour le spectateur aussi. Le réalisateur Michel Franco s’est lancé dans une fable politico-sociale sans reculer devant la violence complaisante, et sans avoir beaucoup d’autres munitions. Une bonne intuition guide pourtant ce film tourné en 2019 et jamais sorti en salles : l’humanité n’en a pas fini avec les révolutions, le soulèvement populaire reprend des couleurs, l’extrémisme est dans l’air du temps – comme à Washington lorsque les supporteurs de Trump prennent d’assaut le Capitole. Que dire sur ces contestations de l’ordre au nom des causes les plus diverses, les plus respectables et les moins acceptables ? Nouvel ordre simplifie malheureusement de façon radicale ce sujet brûlant. Après nous avoir appâtés avec ses mystères, le film prend le chemin d’une dénonciation rebattue, visant une bonne vieille dictature militaire. Rien de nouveau sous le soleil de Mexico.

Sur OCS Choc dès 12h30 : Nouvel Ordre

De 13h55 à 15h40 Le nom des gens

Rediffusion Film : comédie 1h45 Tout public

Arthur Martin, la quarantaine plutôt austère, spécialiste des épizooties, est invité à une émission de radio pour débattre des risques de grippe aviaire. Une jeune standardiste, Bahia Benmahmoud, agacée par ses propos prudents, l'apostrophe directement sur le plateau. Arthur Martin la rattrape. Il propose de lui expliquer ses raisons, elle lui suggère plutôt de coucher avec elle. Ebranlé, Arthur Martin n'en fait rien. Lors du second tour de l'élection présidentielle de 2002, le très jospiniste Arthur retrouve Bahia. Il accepte cette fois-ci son invitation à dîner. La soirée est un peu compliquée mais ils apprennent à se connaître. Arthur tait obstinément ses origines juives, Bahia veut convertir les "fachos" en les faisant passer par son lit... - Critique : Voilà un film qui croit en la gauche. Celle qui considère, comme Bahia — Sara Forestier, irrésistible —, que « tous les mecs de droite sont des fachos » ! L’entendre expliquer comment elle les convertit est l’un des moments les plus drôles de cette comédie. D’où viennent les noms, les secrets, les votes des gens ? À travers les noms de Bahia et d’Arthur émergent des questions cruciales sur l’identité, la mémoire, le silence des martyrs et l’héritage des enfants. Engagez-vous avec ardeur, gaieté et mauvaise foi : telle est la morale de ce film revigorant.

Sur OCS Choc dès 13h55 : Le nom des gens

De 15h40 à 17h20 God's Creatures

Rediffusion Film : drame 1h40 Tout public

Alors que la communauté d'un petit village de pêcheurs irlandais est réunie pour des funérailles, quelle n'est pas la surprise d'Aileen de revoir son fils Brian. De retour après une longue absence en Australie, il compte bien rester et relancer la ferme ostréicole familiale, abandonnée après son départ soudain. Pour donner un coup de pouce à son fils, Aileen n'hésite pas à dérober un sac d'huîtres dans l'usine de poissons où elle travaille. Lorsque Brian est accusé d'agression sexuelle, sa mère ment pour lui fournir un alibi. Elle s'interroge néanmoins sur les agissements de son fils. Présenté à la Quinzaine de la critique à Cannes en 2002, ce conte gothique rural explore les limites de l'amour maternel.

Sur OCS Choc dès 15h40 : God's Creatures

De 17h20 à 18h45 The Boy Behind the Door

Film d'horreur 1h25 -12

Kevin et Bobby, deux amis âgés de 13 ans, sont enlevés alors qu'ils jouaient au base-ball. Bobby se réveille dans le coffre d'une voiture, dont il parvient à sortir, découvrant qu'il est dans le garage d'une maison inconnue. Sur le point de s'enfuir, il entend les cris étouffés de Kevin. Malgré sa terreur, Bobby ne peut pas se résoudre à abandonner son ami. Il pénètre dans la demeure, déterminé à affronter le kidnappeur...

Sur OCS Choc dès 17h20 : The Boy Behind the Door

De 18h45 à 21h00 Tempura

Rediffusion Film : comédie dramatique 2h15 Tout public

Trentenaire fantasque et introvertie, Mitsuko vit dans son monde. S'accommodant plutôt bien de son statut de célibataire, la jeune femme s'adonne avec gourmandise à sa passion pour la cuisine. Malgré son désir affirmé de rester seule, Mitsuko se lance des challenges pour oublier sa solitude. Qu'il s'agisse d'une journée à plage ou encore d'un voyage à l'étranger, elle les réussit un à un. Un jour, Mitsuko fait la connaissance de Tada, plus jeune qu'elle, et se fixe alors le défi de l'inviter à dîner. Si Tada lui plaît énormément, la jeune femme hésite à sauter le pas, craignant de devoir renoncer à sa liberté de célibataire... - Critique : Les réalisatrices commencent à se faire une place dans l’industrie du cinéma japonaise. Après le très beau Plan 75, de Chie Hayakawa, on peut se laisser séduire par le septième long métrage d’Akiko Ohku. Tempura est le portrait d’une Tokyoïte d’aujourd’hui, entre comédie romantique au charme pop et film conceptuel un peu trop ­étiré, qui fait preuve d’un féminisme discret mais ferme. Célibataire épanouie à 30 ans passés avant d’être attirée par un garçon plus jeune qu’elle, Mitsuko (la très touchante Non — oui, c’est son nom !) bouscule mine de rien les traditions machistes du Japon. Et le fait que sa voix intérieure, à qui elle demande constamment conseil, soit celle d’un homme, en dit long sur l’infériorisation des femmes dans la société nippone…

Sur OCS Choc dès 18h45 : Tempura

De 21h00 à 22h10 Carré 35

Rediffusion Film documentaire 1h10 Tout public

A la fin des années 50, les parents d'Eric Caravaca se marient à Casablanca. Un premier enfant naît, Christine, une petite fille qui va mourir très jeune, à l'âge de 3 ans. Cette douleur sera longtemps tue. Eric Caravaca n'apprendra l'existence de cette soeur qu'à l'âge adulte. Il s'étonne de l'attitude de son père et de sa mère, qui ont décidé de ne garder aucune photographie. Depuis, l'acteur et réalisateur a l'impression de vivre avec un fantôme. Pour reconstituer cette histoire cachée, Eric Caravaca a cherché des pièces d'état civil, recoupé les dates et les informations, tenté de retrouver les témoins... - Critique : C’est une histoire insensée, renfermant des morts cachées, comme dans une Série noire. Ça y ressemble, d’ailleurs. Le privé, ce pourrait être Eric Caravaca, enquêtant sur sa propre famille et sur lui-même. A quand remonte le jour où il a appris l’existence de sa sœur aînée, morte à 3 ans, avant la naissance de son frère et la sienne ? C’était sans doute chez ses oncles et tantes espagnols, mais il ne saurait le dire avec exactitude, on parlait d’elle trop vaguement. Aucune photo de cette fillette n’existe, comme si on avait voulu tout effacer. Pourquoi ? Mais Christine est enterrée au Carré 35, la partie française du cimetière de Casablanca. L’acteur-réalisateur se met à enquêter. Il se rend sur place, au Maroc, recherche dans les films de famille, les pièces d’état civil, pour savoir si ce qu’on lui dit est vrai. Il interroge ses proches en tête à tête. Son frère, puis son père — son portrait craché dans les années 1950. Enfin, sa mère. Une femme altière, ayant gardé une part de cette beauté qui éclate dans les images aux couleurs pastel du super-8, au temps béni des jours heureux, lors de son mariage ou sur une plage. C’est elle qu’on entend le plus. Mais elle esquive, escamote. Son fils insiste, elle contrôle. C’est elle qui le tient. On a rarement vu à l’écran le déni aussi bien saisi, capté dans la continuité. La vérité, Eric Caravaca la traque ailleurs, en mettant au jour d’autres fardeaux, où la petite histoire croise la grande. Il est question de la colonisation, du Maroc, de la guerre d’Algérie : épisodes honteux, enfouis eux aussi, liés aux crimes des soldats français, que des images d’archives viennent rappeler. C’est la force de Carré 35 que de mettre en parallèle des événements très personnels et la mémoire collective. De voyager à travers le temps et les pays, pour rejoindre certains lieux magnétiques, comme cette maison dite de « l’Oasis » à Casablanca, qui semble receler une part du secret familial. Carré 35 est un film habité. Hanté, même. Qui ose la transgression — lorsque le cinéaste filme la dépouille de son père, mort durant le tournage. Mais où dominent, malgré tout, douceur, rigueur, élégance. Chaque mot est pesé, chaque note de musique (de Florent Marchet), pensée. Rien en trop. Pas de déballage de linge sale : Eric Caravaca ne règle pas ses comptes. Il ne veut pas la guerre, mais plutôt une forme de paix. De recueillement. Celui-là même qu’il instaure en érigeant une sorte de tombeau à sa grande petite sœur. Sans se cantonner à l’obscurité. Au contraire, il tend vers la lumière et l’atteint, un jour de plein soleil où réconciliation et réparation ne font plus qu’un.

Sur OCS Choc dès 21h00 : Carré 35

De 22h10 à 22h40 Dreaming Whilst Black : The Friends

Rediffusion Série humoristique 30mn -12

Saison : 1 - Épisode : 3 - Kwabena et Amy rencontrent Timothy Eastly, un cadre blanc connu pour produire des films et émissions à succès avec des talents noirs. L'aspirant réalisateur n'hésite pas à le charmer pour qu'il lise son script. Il fait par ailleurs la connaissance d'amies de Vanessa au cours d'un dîner dans un restaurant chic de Londres. Les micro-agressions se poursuivent pour Amy au travail, et Maurice décide unilatéralement que Funmi et lui devraient devenir végans pour le bien de leur enfant.

Sur OCS Choc dès 22h10 : Dreaming Whilst Black

De 22h40 à 23h10 Dreaming Whilst Black : The Birth

Rediffusion Série humoristique 30mn -12

Saison : 1 - Épisode : 4 - L'accouchement de Funmi approche, aussi Kwabena cherche désespérément un nouveau logement. Mais sa situation financière et la crise du logement à Londres compliquent la donne. Lorsque le travail commence, Maurice est plus nerveux que jamais. Stephanie, la tante de Kwabena, s'inquiète pour son fils Dorvin et demande l'aide de son neveu.

Sur OCS Choc dès 22h40 : Dreaming Whilst Black

De 23h10 à 01h20 Red Rocket

Film : comédie dramatique 2h10 -16

Après une carrière fructueuse mais épuisante en tant qu'acteur dans l'industrie du cinéma pornographique, Mikey décide qu'il est temps de tourner la page et de revenir à une vie plus saine et équilibrée. Pour ce faire, il rentre dans la bourgade du Texas dont il est originaire, et, sans solution d'hébergement, il se présente au domicile de son ex-épouse. Pour parer à cette situation précaire, il reprend vite contact avec ses connaissances du coin pour tenter de gagner un peu d'argent, et ainsi pouvoir s'offrir son propre toit. Alors qu'il commence à perdre espoir, une rencontre inattendue change la donne et motive Mikey à réagir... - Critique : POUR C’est à pied, le visage tuméfié, sans le sou et la queue basse (en dépit de ses proportions impressionnantes) que l’antihéros de ce film indépendant, ex-star du porno, revient de Los Angeles. Il débarque chez sa femme, à l’ombre des raffineries de pétrole d’une banlieue miteuse de Texas City. Jamais à court d’idées pour exploiter son entourage, le tourbillonnant Mikey croit déceler chez une jeune vendeuse de beignets un potentiel d’actrice porno, qui pourrait lui permettre un retour gagnant à Hollywood… Cette comédie picaresque fait grincer des dents et rire jaune : on est d’abord partagé entre le dégoût que nous inspire ce loser charismatique et le plaisir qu’on prend à le voir essayer de manipuler son monde — pas si dupe, heureusement. Assez vite néanmoins, le point de vue du réalisateur sur le toxique Mikey exclut toute ambiguïté : c’est juché sur un vélo trop petit pour sa carcasse que le beau parleur tente la reconquête de sa gloire passée. Nul hasard si l’action se situe en pleine campagne présidentielle de 2016. Tout occupé à retrouver sa « grandeur » passée aux dépens des autres, coincés dans leur misère, leurs journées sans but et leur addiction à la drogue, le parasite bonimenteur partage avec Donald Trump un opportunisme cynique et une certaine propension au grotesque… — M. B. CONTRE Où est passé le regard empathique de Sean Baker sur les déshérités de l’Amérique qui illuminait The Florida Project ? Dans Red Rocket, sa vision des « white trash » flirte souvent avec la condescendance, voire la misanthropie. D’autant que les seconds rôles, caricaturaux par leur bêtise et, au final, leur violence et leur cruauté, rendraient presque sympathique l’insupportable héros. Certes, le réalisateur ne ménage pas ce dernier, clairement identifié à un prédateur sexuel. Mais alors pourquoi faire rire de sa proie, présentée comme une innocente aux mains pleines ? Et pourquoi filmer avec une telle complaisance la nudité d’une adolescente de 17 ans ? — S. D.

Sur OCS Choc dès 23h10 : Red Rocket