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OCS Choc : Programme TV de la chaîne OCS Choc

En ce moment sur OCS Choc :

19h20 Les étoiles vagabondes

Rediffusion Film documentaire 1h40 -10
Les étoiles vagabondes

L'album studio "Les étoiles vagabondes", de Nekfeu, a été conçu et enregistré entre Paris, le Japon, la Grèce et les Etats-Unis. Pendant plusieurs mois, l'artiste a été suivi et filmé dans son travail créatif, à un moment où il remettait sa carrière en question et cherchait de nouvelles sources d'inspiration...

1h 38min

À suivre, dès 21h00 : La Maison

Ce soir sur OCS Choc :

21h00 La Maison

Film : drame 1h30 -16

A 27 ans, Emma décide de se lancer dans l'écriture d'un nouveau roman avec un sujet quelque peu sulfureux, puisqu'elle compte y dévoiler l'intimité des prostituées. Pour coller à son personnage, la jeune femme se rend à Berlin et s'y fait embaucher dans une maison close, pensant qu'une expérience de quelques semaines sur place sera suffisante pour se faire une idée précise des conditions de vie réelles des travailleuses du sexe. Mais rapidement, Emma prend goût à cette nouvelle vie en réalisant qu'elle s'épanouit complètement dans cet environnement à mille lieues de tout ce qu'elle pouvait s'imaginer avant d'y pénétrer... - Critique : Adapté du livre éponyme d’Emma Becker, ce long métrage raconte deux ans et demi d’immersion volontaire dans des bordels berlinois. Emma (téméraire Ana Girardot) cherche dans la prostitution la matière d’un récit à la première personne. C’est sur ce travail-là qu’achoppe le film d’Anissa Bonnefont, qui résume l’entreprise littéraire à une voix off et de répétitives prises de notes. L’autre métier, le plus vieux du monde, vampirise l’écran, sans parvenir à créer de l’inédit malgré moult subterfuges (caméra subjective, split-screen…). Si les relations entre les filles, souvent drôles ou tendres, insufflent un peu d’air frais dans La Maison, on en retient surtout des échanges pesants de didactisme (avec l’ami, la sœur) et un sempiternel catalogue de clients. La chair est triste, hélas, et il est difficile de succéder à Buñuel (Belle de jour, 1967) ou Bonello (L’Apollonide, 2011).

« La Maison » sur OCS Choc

22h30 Désobéissance

Rediffusion Film : drame 1h50 Tout public

Ronit, une jeune femme juive issue d'un milieu strictement orthodoxe, qui vit librement à New York, revient à Londres à l'occasion des obsèques de son père rabbin. Elle y retrouve son ami Dovid qui a épousé Esti, leur meilleure amie commune. Sa famille ne comprend pas le mode de vie de Ronit, dissolu selon elle, et la presse de trouver un époux. Mais Ronit a toujours été attirée par Etsi, qui s'est mariée par convenance sociale. L'amour entre les deux femmes, qui s'était noué au cours de leur adolescence, ne tarde pas à renaître de ses cendres... - Critique : Tous les ingrédients du scandale sont là. Dans la communauté juive orthodoxe de Londres, Ronit, une photographe exilée à New York, revient enterrer son père, rabbin, qui l’avait répudiée. Elle n’a pas été invitée, elle est l’intruse. Le jeune rabbin désigné comme le successeur de son père l’accueille, pourtant. Il s’appelle David et vit avec Esti, une jeune femme effacée, soumise aux traditions de sa religion. Mais qui, autrefois, a aimé Ronit autant que Ronit l’a aimée… En soufflant sur les charbons ardents d’une passion interdite et jamais éteinte, le réalisateur ouvre la piste d’un thriller sentimental, avec des personnages sortis d’un roman de Naomi Alderman. Entre Ronit, la femme libre, transgressive, et David, le représentant de la loi, le choc est inévitable. Mais c’est la note feutrée du meilleur cinéma intimiste qui l’emporte bientôt. Par-delà l’affrontement, le déchirement ou l’amour fusionnel, ce qui compte est le chemin que chacun, dans ce triangle femme-mari-amante, pourra faire vers soi-même. Comme dans Une femme fantastique, Sebastián Lelio cherche la singularité des êtres. Il amène Ronit, Esti et David à parler en leur nom propre, et non plus en fonction de la place qu’ils occupent, ou n’ont plus, dans la communauté. Il ne s’agit pas pour eux de se définir par rapport à la tradition, mais de se libérer en acceptant, d’abord, leur solitude. Un cheminement intérieur qui illustre l’ambition de ce film à la fois réfléchi et sensible, parfois déroutant mais d’une subtilité rare.

« Désobéissance » sur OCS Choc

Programme OCS Choc de la journée d'aujourd'hui

Jeudi 25 Avril 2024

De 07h10 à 08h45 Apaches

Film d'action 1h35 -12

En ce tout début de XXe siècle, la violence déferle dans les rues parisiennes où le gang des Apaches fait régner sa loi. Semant la terreur dans la capitale, ces bandits ultra-violents ne reculent devant rien pour obtenir ce qu'ils veulent. Après une enfance passée dans la rue et quelques années de prison, la jeune Billie décide de tout faire pour intégrer les Apaches et venger le meurtre de son frère, commis par Jésus, un des membres de la bande criminelle. Mais tout ne se passe pas comme prévu : Billie ne peut pas s'empêcher d'éprouver de la fascination pour Jésus... - Critique : 1900, Paris est à feu et à sang : des gangsters anarchistes, les apaches, font régner la terreur de Montmartre à Belleville, avec une fureur quasi suicidaire. Billie, belle à se damner et qui n’a plus rien à perdre, intègre le gang de Jésus, responsable de la mort de son frère, pour se venger. La jeune femme devient l’égérie de cette bande que la police veut abattre coûte que coûte… Bienvenue dans la Belle Époque, mais façon … Tarantino. Avec fusillades au ralenti, tourbillons de violence, torrents d’absinthe dans un rade clandestin, et femme qui avance le visage peinturluré de sang. Après avoir attiré l’attention en 2020 avec Le Dernier Voyage, au rayon hommage à la SF, Romain Quirot s’attaque, avec une énergie gamine et qui fait plaisir à voir, au film de gangsters en costumes, et lui offre une explosive héroïne féminine  : Alice Isaaz s’impose en corset, avec panache et rage, en cousine de Paname de la Uma Thurman de Kill Bill. La bonne idée de ce film survitaminé, où même l’abus de palette graphique pour recomposer le vieux Paris, ses toits et ses pavés, devient plaisant ? Le côté punk des apaches, le réalisateur ne craignant pas de parsemer leur existence fiévreuse de certains anachronismes, comme un vieux standard de Johnny Hallyday... Dans le rôle de Jésus, le chef de la bande, Niels Schneider se la joue rock star à bon escient, joue balafrée et sensualité tragique. Comme ses partenaires et comme l’auteur, il assume un premier degré qui emporte l’adhésion. Il faut de tout pour faire un (beau) monde de cinéma français, et qu’il émerge aujourd’hui un héritier de Luc Besson est une nouvelle vivifiante.

Sur OCS Choc dès 07h10 : Apaches

De 08h45 à 10h40 The Innocents

Rediffusion Film fantastique 1h55 -12

En Norvège, un groupe d'enfants habitant le même quartier profite de l'été pour s'évader dans la campagne environnante et explorer une forêt. Au milieu des arbres, un endroit les attire particulièrement. Au cours d'une sortie, l'un d'eux a découvert qu'il s'y produit des phénomènes étranges et inexplicables. D'abord émerveillés par cette trouvaille, les enfants préfèrent taire leur secret à leur entourage. Mais très vite, ce qui n'était qu'un simple jeu se transforme en cauchemar pour chacun d'entre eux. Tous se mettent à ressentir une mystérieuse et inquiétante présence à leurs côtés, une force qui semble épier leurs faits et gestes à chaque instant... - Critique : « Tu veux que je te montre un truc ? » lance le garçon à Ida, tête d’ange blond. Il lui demande de tenir à bout de bras un capuchon trouvé par terre et de le lâcher. Elle s’exécute : au lieu de tomber, le capuchon est soudain projeté 2 mètres à côté. La fillette est émerveillée. La voilà conquise et réjouie de s’être trouvée un copain, elle qui ne connaît encore personne dans cette banlieue paisible en bordure d’une forêt, où elle vient d’emménager avec ses parents et sa grande sœur autiste. C’est l’été dans ce coin de Norvège, où beaucoup d’habitants sont partis en vacances. Pas le garçon, l’air sombre, qui vit seul avec sa mère. Bientôt, une autre enfant de l’immeuble entre en scène. Une fille ronde et douce, la peau dépigmentée sur le visage, qui préfère, elle, jouer avec la grande sœur d’Ida. Elle semble avoir un don pour la calmer et la comprendre mieux que quiconque. L’horreur n’est pas là, mais on la pressent. On baigne dans un climat d’étrangeté fascinant, installé tout en élégance feutrée par Eskil Vogt, le coscénariste de Joachim Trier (Julie [en 12 chapitres]), qui met en place le décor, sème quelques signes. Les quatre enfants manifestent chacun une vie intime, secrète, à l’écart du regard des adultes. Le cinéaste se place à leur hauteur, laissant affleurer des différences et des affinités. Ida et le garçon se rejoignent dans la tentation de tester des limites, d’expérimenter des jeux cruels. Mais cette cruauté prend une tournure inquiétante lorsqu’on découvre qu’au moins deux enfants sur les quatre possèdent un pouvoir qui dépasse largement celui de déplacer des objets à distance... À quelles fins vont-ils l’utiliser ? Que va-t-il se passer au sein du quatuor ? The Innocents n’est pas le premier film à attribuer un « superpouvoir », éventuellement diabolique, à des enfants : on pense au Village des damnés, de Wolf Rilla, grand classique, et à son remake par John Carpenter. Mais la nouveauté tient au réalisme psychologique avec lequel Eskil Vogt filme la vulnérabilité de ces êtres. Leur pouvoir, si puissant soit-il, est limité. Ida et les autres restent des enfants. Ils ont eux-mêmes peur et n’agissent pas en toute liberté, encadrés qu’ils sont par les parents. Et ces derniers ignorent, chez leur progéniture, les jalousies, émois et souffrances à même d’alimenter de la violence. D’où un crescendo aussi haletant que terrifiant. Il y a quelque chose de glaçant et de beau à la fois dans ce film lumineux, qui n’est jamais spectaculaire, qui vise toujours une forme de rigueur sobre en intériorisant la tension, concentrée dans une pure force mentale. Capable de faire trembler la terre. À petite échelle, certes. Il n’empêche : on a l’impression de voir des titans, hauts comme trois pommes, engagés dans une lutte à mort. Qui finit par opposer, ni plus ni moins, les forces du bien à celles du mal.

Sur OCS Choc dès 08h45 : The Innocents

De 10h40 à 12h30 L'Astronaute

Rediffusion Film : comédie dramatique 1h50 Tout public

Depuis qu'il est entré chez ArianeGroup en tant qu'ingénieur en aéronautique, Jim souhaite réaliser un rêve assez fou, devenir le premier homme à voyager dans l'espace à bord d'une fusée amateur. Cela fait huit ans qu'il travaille sur ce projet, mais comprend que, pour parvenir à ses fins, il va devoir s'entourer de spécialistes. Il décide alors de demander de l'aide à l'astronaute Alexandre Ribbot, qui accepte volontiers sa proposition tout en lui expliquant ce dont ils vont avoir besoin pour réussir ce pari. Mais un plan d'une telle envergure rencontre forcément des obstacles, face auxquels il faudra faire preuve d'ingéniosité... - Critique : « Une fusée de 12 mètres, ça n’existe pas ! » tranche, un peu affolé, un mathématicien que Jim, le héros, est venu consulter pour calculer sa future trajectoire orbitale. Et pourtant, la fusée existe : cela fait huit ans que cet ingénieur en aéronautique chez Ariane Group, recalé à l’ESA (la Nasa européenne), la construit en secret dans la ferme de sa grand-mère pour effectuer le « premier vol spatial habité amateur »… Le sujet de ce deuxième long métrage de Nicolas Giraud est aussi fou que la forme qu’il choisit est impressionnante de solennité et de classicisme. Car tout est crédible, dès la première image, dans cette épopée spatiale, riche de magnifiques plans serrés, et d’une lumière entre gris bleuté et bleu mordoré, qui sublime la campagne givrée comme l’aluminium du fuselage. Tout est plausible, aussi, à commencer par Jim, ce personnage qui détourne du matériel ou le commande à la mafia russe pour construire son vaisseau et que rien, cela se voit dans son regard calme et résolu, ne saura détourner de son but. Autour de lui se forme ainsi un petit groupe de convaincus, rêveurs le soir quand ils échangent sur leur fascination pour le ciel autour d’un verre, mais scientifiques le jour, quand il s’agit de calculer une orbite ou d’assembler un moteur, pas loin du pas de tir, simple dalle en béton, au milieu des arbres… Les acteurs excellent, à commencer par Hélène Vincent, en grand-mère, soutien de la première heure, et Mathieu Kassovitz, en ancien astronaute devenu ermite qui descend de sa montagne pour entraîner Jim à la manière du coach d’un film de boxe. Il faut voir cet étonnant film pour le croire : le cinéma français est capable, dans son coin, à sa manière singulière, de tutoyer les étoiles.

Sur OCS Choc dès 10h40 : L'Astronaute

De 12h30 à 14h30 Salyut 7

Rediffusion Téléfilm d'action 2h Tout public

En juin 1985, les autorités spatiales soviétiques perdent le contact avec la station Salyut 7, inoccupée depuis plusieurs mois. Deux cosmonautes, Vladimir Fedorov et Viktor Alekhine, sont envoyés vers la station avec pour objectif de réactiver les systèmes de commande du module et d'éviter sa chute sur Terre. Lancés à pleine vitesse à bord de la mission Soyouz T-13, ils parviennent à rejoindre Salyut-7 sans encombres. Ils découvrent en revanche que sauver l'engin sera beaucoup plus compliqué. Pire, leur retour sur Terre s'annonce quasi impossible. Malgré tout, les deux cosmonautes se concentrent sur leur tâche...

Sur OCS Choc dès 12h30 : Salyut 7

De 14h30 à 16h10 Cinq nouvelles du cerveau

Rediffusion Film documentaire 1h40 Tout public

Alors que les scientifiques continuent encore de tenter de percer tous les secrets et mystères du cerveau humain, d'autres en profitent pour développer parallèlement des recherches sur l'intelligence artificielle. Les espoirs de la communauté scientifique internationale repose sur l'ensemble de ces travaux : la synergie de toutes ces avancées et nouvelles découvertes permettra-t-elle de créer un humain parfait ? L'intelligence artificielle prendra-t-elle le relais pour combler les lacunes du cerveau humain, et vice versa ? Une plongée fascinante dans un microcosme qui détient probablement les clés pour offrir un avenir meilleur... - Critique : Documentariste passionnant qui aime tourner dans des lieux clos (une cour de justice, la voiture d’un leader populiste ou les coulisses de l’Opéra de Paris), le Suisse Jean-Stéphane Bron a cette fois investi un continent mouvant et fantasmatique : l’intelligence artificielle. Comment raconter les avancées de la science en la matière, alors que les laboratoires où s’écrit l’avenir de l’humanité n’ont rien de spectaculaire ? Le réalisateur opte pour un périple mental auprès de cinq scientifiques qui inventent ou anticipent différemment l’intelligence de demain. Le cerveau pourrait-il être artificiellement répliqué ? Les robots vont-ils nous aliéner ou nous émanciper ? À travers les histoires de ces chercheurs, leurs interactions, leur vision du monde, leur humanité, le film parvient à nous captiver. Sans perdre de vue que la science, poreuse aux imaginaires culturels (en l’occurrence celui de la science-fiction), est aussi un champ politique.

Sur OCS Choc dès 14h30 : Cinq nouvelles du cerveau

De 16h10 à 17h50 God's Creatures

Rediffusion Film : drame 1h40 Tout public

Alors que la communauté d'un petit village de pêcheurs irlandais est réunie pour des funérailles, quelle n'est pas la surprise d'Aileen de revoir son fils Brian. De retour après une longue absence en Australie, il compte bien rester et relancer la ferme ostréicole familiale, abandonnée après son départ soudain. Pour donner un coup de pouce à son fils, Aileen n'hésite pas à dérober un sac d'huîtres dans l'usine de poissons où elle travaille. Lorsque Brian est accusé d'agression sexuelle, sa mère ment pour lui fournir un alibi. Elle s'interroge néanmoins sur les agissements de son fils. - Critique : « Nous sommes des créatures de Dieu dans les ténèbres », se lamente-t-on dans ce thriller psychologique tourné sur la côte nord-ouest de l’Irlande, avec ses villages reculés de pêcheurs, balayés par les vents, et ses parcs ostréicoles. Ici, la vie est dure, et même dangereuse. On s’en va dès qu’on peut. Si on revient, c’est qu’il y a un problème, mais quand Brian réapparaît, après des années d’absence inexpliquée, personne ne pose de question. Sa mère, Aileen, l’accueille à bras ouverts, vole et ment pour le protéger, puis se débat avec sa conscience, avec la tradition patriarcale de sa communauté et avec la culture du silence. Ce malaise est surligné par une bande-son prétentieuse, où le bruit des coquilles d’huîtres, qui s’entrechoquent, se mêle à des percussions arythmiques. Sans parler du symbolisme écrasant : dès l’arrivée de Brian, un champignon contamine les huîtres ! C’est une déception de la part des réalistarices Saela Davis et Anna Rose Holmer, après un premier long métrage intrigant, The Fits. C’est dommage aussi pour Paul Mescal, qui, sans avoir grand-chose à jouer en fils toxique, est tout à la fois charismatique et intimidant. Sa relation quasi œdipienne avec sa mère protectrice maintient l’intérêt, d’autant que celle-ci est interprétée par Emily Watson, toujours aussi expressive et capable de passer du déni à la colère et de l’amour à la perplexité sans dire un mot.

Sur OCS Choc dès 16h10 : God's Creatures

De 17h50 à 19h20 Choeur de rockers

Rediffusion Film : comédie 1h30 Tout public

Depuis sa plus tendre enfance, Alex rêve de remplir les salles de concert, mais son souhait de devenir une chanteuse adulée des foules peine à devenir réalité malgré son investissement. Lasse d'être moquée par son époux et sa petite fille pour cette carrière en dents de scie, elle accepte une nouvelle mission originale : devenir mentor d'une chorale composée uniquement de retraités. Très vite, Alex comprend la difficulté de la tâche qui lui a été confiée face au manque évident de talent de ses protégés. D'autant plus que ces derniers souhaitent s'éloigner des comptines espérées par l'initiateur de ce projet et se mettre au rock... - Critique : Une chorale de retraités rockers… Ce premier long s’inspire d’une histoire vraie, celle du groupe Salt and Pepper, chœur composé d’une quarantaine de membres ayant entre 60 et 80 ans. L’intrigue se déroule à Dunkerque, au bord de la Manche, comme pour mieux capter l’esprit des comédies sociales (The Full Monty, 1997) et des films juke-box (Good Morning England, 2009) venus d’Angleterre. D’où une certaine authenticité prolétarienne, à l’image de la maison décatie de l’héroïne (Mathilde Seigner, plutôt à l’aise), prof de chant fauchée. Autour d’elle gravitent de jolis personnages : la retraitée à la voix grave (Anne Benoît), le vieux séducteur qui ne chante pas l’anglais (Bernard Le Coq), la mamie folle du volant en 205 (Andréa Ferréol). Le film repose sur une solide BO pop-rock, émancipatrice et fédératrice, essentiellement anglo-française, de Johnny Hallyday à Queen en passant par The Clash — mention spéciale à l’interprétation de Should I Stay or Should I Go. Chaque chanson doit entrer en résonance avec un moment ou un décor précis, ce qui donne lieu à des performances tantôt téléphonées (Antisocial en prison), tantôt aériennes (Space Oddity à l’église). Sans doute Chœur de rockers aurait-il mérité de déborder du cadre du feel good movie, pour oser la franche comédie musicale.

Sur OCS Choc dès 17h50 : Choeur de rockers

De 19h20 à 21h00 Les étoiles vagabondes

Rediffusion Film documentaire 1h40 -10

L'album studio "Les étoiles vagabondes", de Nekfeu, a été conçu et enregistré entre Paris, le Japon, la Grèce et les Etats-Unis. Pendant plusieurs mois, l'artiste a été suivi et filmé dans son travail créatif, à un moment où il remettait sa carrière en question et cherchait de nouvelles sources d'inspiration...

Sur OCS Choc dès 19h20 : Les étoiles vagabondes

De 21h00 à 22h30 La Maison

Film : drame 1h30 -16

A 27 ans, Emma décide de se lancer dans l'écriture d'un nouveau roman avec un sujet quelque peu sulfureux, puisqu'elle compte y dévoiler l'intimité des prostituées. Pour coller à son personnage, la jeune femme se rend à Berlin et s'y fait embaucher dans une maison close, pensant qu'une expérience de quelques semaines sur place sera suffisante pour se faire une idée précise des conditions de vie réelles des travailleuses du sexe. Mais rapidement, Emma prend goût à cette nouvelle vie en réalisant qu'elle s'épanouit complètement dans cet environnement à mille lieues de tout ce qu'elle pouvait s'imaginer avant d'y pénétrer... - Critique : Adapté du livre éponyme d’Emma Becker, ce long métrage raconte deux ans et demi d’immersion volontaire dans des bordels berlinois. Emma (téméraire Ana Girardot) cherche dans la prostitution la matière d’un récit à la première personne. C’est sur ce travail-là qu’achoppe le film d’Anissa Bonnefont, qui résume l’entreprise littéraire à une voix off et de répétitives prises de notes. L’autre métier, le plus vieux du monde, vampirise l’écran, sans parvenir à créer de l’inédit malgré moult subterfuges (caméra subjective, split-screen…). Si les relations entre les filles, souvent drôles ou tendres, insufflent un peu d’air frais dans La Maison, on en retient surtout des échanges pesants de didactisme (avec l’ami, la sœur) et un sempiternel catalogue de clients. La chair est triste, hélas, et il est difficile de succéder à Buñuel (Belle de jour, 1967) ou Bonello (L’Apollonide, 2011).

Sur OCS Choc dès 21h00 : La Maison

De 22h30 à 00h20 Désobéissance

Rediffusion Film : drame 1h50 Tout public

Ronit, une jeune femme juive issue d'un milieu strictement orthodoxe, qui vit librement à New York, revient à Londres à l'occasion des obsèques de son père rabbin. Elle y retrouve son ami Dovid qui a épousé Esti, leur meilleure amie commune. Sa famille ne comprend pas le mode de vie de Ronit, dissolu selon elle, et la presse de trouver un époux. Mais Ronit a toujours été attirée par Etsi, qui s'est mariée par convenance sociale. L'amour entre les deux femmes, qui s'était noué au cours de leur adolescence, ne tarde pas à renaître de ses cendres... - Critique : Tous les ingrédients du scandale sont là. Dans la communauté juive orthodoxe de Londres, Ronit, une photographe exilée à New York, revient enterrer son père, rabbin, qui l’avait répudiée. Elle n’a pas été invitée, elle est l’intruse. Le jeune rabbin désigné comme le successeur de son père l’accueille, pourtant. Il s’appelle David et vit avec Esti, une jeune femme effacée, soumise aux traditions de sa religion. Mais qui, autrefois, a aimé Ronit autant que Ronit l’a aimée… En soufflant sur les charbons ardents d’une passion interdite et jamais éteinte, le réalisateur ouvre la piste d’un thriller sentimental, avec des personnages sortis d’un roman de Naomi Alderman. Entre Ronit, la femme libre, transgressive, et David, le représentant de la loi, le choc est inévitable. Mais c’est la note feutrée du meilleur cinéma intimiste qui l’emporte bientôt. Par-delà l’affrontement, le déchirement ou l’amour fusionnel, ce qui compte est le chemin que chacun, dans ce triangle femme-mari-amante, pourra faire vers soi-même. Comme dans Une femme fantastique, Sebastián Lelio cherche la singularité des êtres. Il amène Ronit, Esti et David à parler en leur nom propre, et non plus en fonction de la place qu’ils occupent, ou n’ont plus, dans la communauté. Il ne s’agit pas pour eux de se définir par rapport à la tradition, mais de se libérer en acceptant, d’abord, leur solitude. Un cheminement intérieur qui illustre l’ambition de ce film à la fois réfléchi et sensible, parfois déroutant mais d’une subtilité rare.

Sur OCS Choc dès 22h30 : Désobéissance