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10h03 Sans un bruit : jour 1

Samira, une jeune femme en phase terminale de cancer, fait une sortie à Manhattan avec son chat, Frodon, et un groupe de patients de son centre de soins. Médusés, ils assistent à une pluie d'objets ressemblant à des météorites. Peu après, des créatures extraterrestres commencent à attaquer les passants. Les autorités annoncent rapidement que les aliens sont très sensibles au bruit. Tandis que les New-Yorkais se cachent ou tentent de rejoindre l'East River pour fuir la ville en bateau, Samira, elle, prend la direction opposée. En effet, la jeune femme n'a qu'un seul objectif : manger une dernière pizza dans son restaurant préféré de Harlem. En chemin, elle fait la connaissance d'Eric, un étudiant britannique peureux et esseulé… - Critique : Dans cet univers, le moindre bruit peut sonner le glas de votre existence. Or, Manhattan, théâtre de ce préquel, n’est pas précisément synonyme de silence. Si l’introduction nous apprend que le brouhaha ambiant de « la ville qui ne dort jamais » peut atteindre 90 décibels (l’équivalent d’un cri continuel), l’expérience des deux précédents films nous fait vite deviner que la Grosse Pomme ne tardera pas à se faire croquer par les monstres sanguinaires de la franchise… Se déroulant juste avant l’arrivée des créatures à l’ouïe ultra développée, Sans un bruit : jour 1 se recentre sur le périple de Samira (Lupita Nyong’o), une jeune poète atteinte d’un cancer, accompagnée de Frodon, son chat bicolore. La présence du taciturne minou inscrit, par ailleurs, ce volet dans une tradition des personnages post-apocalyptiques survivant aux côtés d’un compagnon à quatre pattes : Sam, berger allemand de Je suis une légende, Shiva, la tigresse d’Ezekiel dans The Walking Dead ou encore Canigou, le chien du jeu Fallout 4. Ici, la performance du félin est étonnamment remarquable, véritable pied de nez à tous ceux qui pensent les chats incontrôlables sur un plateau de cinéma. Très vite, la route de Sam et de Frodon croise celle d’Eric, un étudiant en droit pleutre et originaire d’Angleterre. Si Joseph Quinn a troqué son T-shirt « Hellfire Club » de Stranger Things contre un costard, il n’en demeure pas moins abonné aux grosses bébêtes tueuses (coïncidence ou non, celles de Sans un bruit ressemblent beaucoup au Demogorgon de la série des frères Duffer). Ce préquel ne révolutionne, certes, pas le genre et perpétue même quelques poncifs – comme souvent en dystopie, l’État abandonne très vite ses citoyens, quitte à les bombarder pour venir à bout des monstres. Les adeptes de fin du monde au cinéma devraient toutefois trouver leur compte devant cette fiction plutôt bien ficelée.

À suivre, dès 11h40 : Flippé (Rediffusion)