Les « Seven Seconds » du titre sont celles qu’il aura fallu à l’officier de Police Peter Jablonski pour faire le mauvais choix. Sept secondes où il aurait peut être pu sauver l’adolescent noir qu’il vient de percuter accidentellement. Sept secondes où il fait finalement appel à son supérieur. DiAngelo pense scandale et carrière. DiAngelo conseille de fuir…
Faisant écho à tous les scandales raciaux qui émaillent l’histoire américaine, « seven seconds » s’attaque à un quasi fait de société. A la fois issu et précédant les inévitables tensions raciales liées à la mort du jeune garçon. Pour éviter ce qui finalement arrivera, les quelques policiers falsifient les preuves. Contournent et détournent la vérité. Pour ce qui serait un simple et dramatique accident si les protagonistes n’étaient pas ce qu’ils sont : l’un flic, l’autre noir…
Durant les dix épisodes qui constituent la série, nous suivons parallèlement les entreprises des policiers pour planquer les faits. Mais aussi la mère du jeune homme dans sa quête de la vérité… D’autres personnages enquêtent en même temps… Un policier qui recherche vraiment la vérité et une procureure qui ne supporte plus les tueries auxquelles elle est sans arrêt confrontée.
Extrêmement réaliste, et en cela même parfois difficile à supporter, « seven seconds » a reçu d’excellentes critiques. Interrogeant sans concessions un système qui tient prisonnier tous les protagonistes (le jeune noir mais aussi le flic blanc, pas si mauvais que ça et taraudé par sa mauvaise conscience), « seven seconds » propose une vision sombre de l’Amérique d’aujourd’hui. La police en système organisé qui « se serre les coudes » aux gangs auxquels il semble impossible d’échapper. La révolte de la mère, l’importance de la religion… Tout y passe sans jamais tomber dans le cliché.
Netflix vient d’annoncer qu’il n’y aura pas de saison 2…