Paul-André est un quadragénaire très à l’aise financièrement. Il est aussi très seul. En froid avec sa famille, sa mère notamment, sans vraiment d’amis, la seule présence un peu régulière dans sa vie est celle de son majordome, Léon. Et Paul-André s’ennuie à mourir dans sa villa moderne, immense et grise…

Violette est une jeune mère célibataire et excentrique. Le verbe haut, elle vit avec ses deux enfants dans une bicoque colorée et fort peu rangée. Elle est aussi particulièrement fauchée et endettée.

La rencontre improbable de ces deux êtres que tout oppose se fera par le biais du journal télévisé. Car Violette a volé pour nourrir ses enfants et la justice veut les lui retirer. Un jour où elle crie sa détresse à la télé, Paul-André la voit et imagine une solution qui pourrait les arranger tous les deux : Il éponge les dettes de la jeune femme et, en échange, elle l’accueille dans sa famille. Tout d’abord interloquée, la jeune femme accepte à une condition : qu’ils se fassent passer pour un couple d’amoureux. Bien sûr, l’expérience devient vite explosive tant les personnalités et les vies des protagonistes sont différentes !

Pour le plus grand plaisir du téléspectateur, les expériences cocasses et/ou gênantes des personnages se transforment rapidement en situations comiques. Le réalisateur fait le choix de la tendresse plutôt que de la politique et ne s’embarque pas dans un propos sur la différence sociale. C’est donc davantage une délicate exploration des liens familiaux et affectifs que nous propose ici Jean-Pierre Améris. Le valet (formidable François Morel), navigant entre les deux mondes, fera le lien entre les deux héros, expliquant à l’une que son patron est « simplement » différent et à l’autre, comment se comporter en « chef de famille ».

« Une famille à louer » est une comédie fraîche, dynamique et extrêmement drôle. Grâce, notamment, à ses impeccables interprètes. A voir sur France 3, jeudi 2 mai.

Coté distribution :

De Jean-Pierre Améris (2015)
Avec : Virginie Efira, François Morel, Philippe Rebbot, Pauline Serieys, Calixte Broisin-Doutaz