« Avec l’amour maternel, la vie vous fait, à l’aube, une promesse qu’elle ne tient jamais ». C’est sur ces célèbres mots de Romain Gary que débutera cette chronique. Car « La promesse de l’aube », s’il est un film, est avant tout un roman du célèbre auteur d’origine polonaise.

Aimé en démesure par une mère pauvre qui décide que son fils doit être le grand homme qu’elle voit en lui. Romain Gary n’aura de cesse, tout au long de sa vie, de devenir celui qu’elle a rêvé. Il y parviendra… Tout en culpabilisant de n’être jamais à la hauteur de ce qu’elle attendait.

Pour ce faire, il vivra une vie folle. Héroïque et enfiévrée, dont on ne sait jamais tout à fait quelle est la part de réalité et la part de fantasme… Pourtant il sera bien ce héros de guerre. Cet écrivain deux fois couronné par le Prix Goncourt et tant de choses encore que le film d’Eric Barbier s’efforce de nous montrer.

C’est donc une épopée qu’il nous propose ici, débutant dans la Pologne pauvre. Rencontrant le succès dans la France d’après guerre, ou la gloire en Afrique… C’est la vie de Romain Gary toujours suivi par une mère exaltée, qui le pousse encore et encore à aller plus loin, à sauver le monde, à gagner la guerre, à être le héros qu’elle voit en lui.

Le couple mère/fils occupe toute l’histoire, ramenant en fond d’écran tous les autres personnages. Le duo Charlotte Gainsbourg / Pierre Niney fonctionne à merveille. Elle en femme excentrique, possédée, intense, lui en presqu’encore adolescent. Malgré son âge et ses faits de guerre, qui vit la vie qu’elle a voulu pour lui.

Pour conclure…

Film épique et romanesque, « La promesse de l’aube » est avant tout une grande histoire d’amour. La bande annonce finit d’ailleurs par ces mots glissés dans la bouche de Romain Garry/Pierre Niney : « Et sans doute n’est-il pas permis d’aimer un seul être à ce point, fut-il votre mère ». A voir absolument !

Diffusé sur Canal+ le Mardi 18 décembre 2018
Réalisateur : Eric Barbier
Avec : Pierre Niney, Charlotte Gainsbourg, Didier Bourdon, Jean-Pierre Darroussin , Catherine McCormack, Finnegan Oldfield

La rédaction,