TCM Cinéma : Programme TV de la chaîne TCM Cinéma

En ce moment sur TCM Cinéma :

22h55 Détective privé

Rediffusion Film policier 2h Tout public
Détective privé

Lew Harper, un détective privé, est chargé par la riche madame Sampson de retrouver son mari le plus rapidement possible. Celui-ci a mystérieusement disparu et son épouse craint qu'il ne profite de son escapade pour dilapider sa fortune en galante compagnie. Mais l'affaire est bien plus complexe. Le pilote personnel de Sampson affirme que son patron s'est éclipsé peu après l'atterrissage de son avion privé près de l'hôtel Bel Air. Afin d'obtenir plus de renseignements, Harper se rend sur place. Il trouve la photographie de Fay Eastbrock, une ancienne star, qui passe son temps à s'enivrer dans les restaurants et les boîtes de nuit de la région... - Critique : Jack Smight tente, en s'attaquant à un roman de Ross MacDonald, de retrouver le charme des films noirs de jadis. Certains fervents nostalgiques prétendaient, à l'époque, qu'une detective story ne saurait être filmée qu'en noir et blanc. Sottise, comme le prouvent ici les couleurs sombres et maléfiques de Conrad Hall. Paul Newman est un privé formidable, chargé ici de retrouver un milliardaire disparu. En garce totale, Lauren Bacall assure une saisissante performance. Il faut l'avoir vue, radieuse à l'idée d'annoncer un drame à une belle-fille détestée, l'appeler : « Viens, ma chérie, Môman a quelque chose à te dire... »

1h 16min

À suivre, dès 00h55 : La Vénus des mers chaudes (Version restaurée) (Rediffusion)

En ce moment sur TCM Cinéma :

22h55 Détective privé

Rediffusion Film policier 2h Tout public
Détective privé

Lew Harper, un détective privé, est chargé par la riche madame Sampson de retrouver son mari le plus rapidement possible. Celui-ci a mystérieusement disparu et son épouse craint qu'il ne profite de son escapade pour dilapider sa fortune en galante compagnie. Mais l'affaire est bien plus complexe. Le pilote personnel de Sampson affirme que son patron s'est éclipsé peu après l'atterrissage de son avion privé près de l'hôtel Bel Air. Afin d'obtenir plus de renseignements, Harper se rend sur place. Il trouve la photographie de Fay Eastbrock, une ancienne star, qui passe son temps à s'enivrer dans les restaurants et les boîtes de nuit de la région... - Critique : Jack Smight tente, en s'attaquant à un roman de Ross MacDonald, de retrouver le charme des films noirs de jadis. Certains fervents nostalgiques prétendaient, à l'époque, qu'une detective story ne saurait être filmée qu'en noir et blanc. Sottise, comme le prouvent ici les couleurs sombres et maléfiques de Conrad Hall. Paul Newman est un privé formidable, chargé ici de retrouver un milliardaire disparu. En garce totale, Lauren Bacall assure une saisissante performance. Il faut l'avoir vue, radieuse à l'idée d'annoncer un drame à une belle-fille détestée, l'appeler : « Viens, ma chérie, Môman a quelque chose à te dire... »

1h 16min

À suivre, dès 00h55 : La Vénus des mers chaudes (Version restaurée) (Rediffusion)

En ce moment sur TCM Cinéma :

22h55 Détective privé

Rediffusion Film policier 2h Tout public
Détective privé

Lew Harper, un détective privé, est chargé par la riche madame Sampson de retrouver son mari le plus rapidement possible. Celui-ci a mystérieusement disparu et son épouse craint qu'il ne profite de son escapade pour dilapider sa fortune en galante compagnie. Mais l'affaire est bien plus complexe. Le pilote personnel de Sampson affirme que son patron s'est éclipsé peu après l'atterrissage de son avion privé près de l'hôtel Bel Air. Afin d'obtenir plus de renseignements, Harper se rend sur place. Il trouve la photographie de Fay Eastbrock, une ancienne star, qui passe son temps à s'enivrer dans les restaurants et les boîtes de nuit de la région... - Critique : Jack Smight tente, en s'attaquant à un roman de Ross MacDonald, de retrouver le charme des films noirs de jadis. Certains fervents nostalgiques prétendaient, à l'époque, qu'une detective story ne saurait être filmée qu'en noir et blanc. Sottise, comme le prouvent ici les couleurs sombres et maléfiques de Conrad Hall. Paul Newman est un privé formidable, chargé ici de retrouver un milliardaire disparu. En garce totale, Lauren Bacall assure une saisissante performance. Il faut l'avoir vue, radieuse à l'idée d'annoncer un drame à une belle-fille détestée, l'appeler : « Viens, ma chérie, Môman a quelque chose à te dire... »

1h 16min

À suivre, dès 00h55 : La Vénus des mers chaudes (Version restaurée) (Rediffusion)

Ce soir sur TCM Cinéma :

20h50 L'arnaque

Film policier 2h5 Tout public

Chicago, au début des années 30. Johnny Hooker et Luther Coleman, deux petits loubards, réussissent à voler une importante somme d'argent à un certain Mottola. Ils apprennent alors que celui-ci travaille pour Lonneghan, un des plus gros caïds de la ville. Le soir même, en guise de représailles, Lonneghan fait assassiner Luther. Traqué par les hommes de main du gangster, Johnny se réfugie chez Henry Gondorff, un vieux spécialiste de l'arnaque. Ensemble, ils décident de venger Luther et montent un plan aussi audacieux qu'ingénieux, destiné à ruiner le parrain. Tandis que Gondorff se fait passer pour le directeur d'une agence de courses, Johnny, lui, adopte le profil de l'employé félon... - Critique : En 1974, l'année où L'Arnaque rafla sept oscars, dont celui du meilleur film, à la barbe (souillée de vomi) de L'Exorciste, Hollywood fit le choix du classicisme : une bonne vieille comédie malicieuse et nostalgique sur l'Amérique de la Grande Dépression, à l'opposé des brûlots contestataires des jeunes-turcs du Nouvel Hollywood (Scorsese, Coppola...). L'inoubliable ritournelle - le piano ragtime, bande-son des films burlesques des années 1910-1920 - a évidemment contribué au charme anachronique de l'ensemble. Déjà rétro au moment de sa sortie, l'image sépia n'avait aucune raison de vieillir. Et si l'on ajoute qu'on peut y admirer les deux plus belles paires d'yeux bleus de l'histoire du cinéma (le couple Redford-Newman, déjà à l'unisson, en 1969, dans Butch Cassidy et le Kid, du même George Roy Hill), on comprend pourquoi ce film est devenu indémodable. Comme dans tous les films reposant sur une machination, le plaisir le plus évident consiste à se laisser manipuler. Un plaisir intact.

« L'arnaque » sur TCM Cinéma

22h55 Détective privé

Rediffusion Film policier 2h Tout public

Lew Harper, un détective privé, est chargé par la riche madame Sampson de retrouver son mari le plus rapidement possible. Celui-ci a mystérieusement disparu et son épouse craint qu'il ne profite de son escapade pour dilapider sa fortune en galante compagnie. Mais l'affaire est bien plus complexe. Le pilote personnel de Sampson affirme que son patron s'est éclipsé peu après l'atterrissage de son avion privé près de l'hôtel Bel Air. Afin d'obtenir plus de renseignements, Harper se rend sur place. Il trouve la photographie de Fay Eastbrock, une ancienne star, qui passe son temps à s'enivrer dans les restaurants et les boîtes de nuit de la région... - Critique : Jack Smight tente, en s'attaquant à un roman de Ross MacDonald, de retrouver le charme des films noirs de jadis. Certains fervents nostalgiques prétendaient, à l'époque, qu'une detective story ne saurait être filmée qu'en noir et blanc. Sottise, comme le prouvent ici les couleurs sombres et maléfiques de Conrad Hall. Paul Newman est un privé formidable, chargé ici de retrouver un milliardaire disparu. En garce totale, Lauren Bacall assure une saisissante performance. Il faut l'avoir vue, radieuse à l'idée d'annoncer un drame à une belle-fille détestée, l'appeler : « Viens, ma chérie, Môman a quelque chose à te dire... »

« Détective privé » sur TCM Cinéma

Ce soir sur TCM Cinéma :

20h50 L'arnaque

Film policier 2h5 Tout public

Chicago, au début des années 30. Johnny Hooker et Luther Coleman, deux petits loubards, réussissent à voler une importante somme d'argent à un certain Mottola. Ils apprennent alors que celui-ci travaille pour Lonneghan, un des plus gros caïds de la ville. Le soir même, en guise de représailles, Lonneghan fait assassiner Luther. Traqué par les hommes de main du gangster, Johnny se réfugie chez Henry Gondorff, un vieux spécialiste de l'arnaque. Ensemble, ils décident de venger Luther et montent un plan aussi audacieux qu'ingénieux, destiné à ruiner le parrain. Tandis que Gondorff se fait passer pour le directeur d'une agence de courses, Johnny, lui, adopte le profil de l'employé félon... - Critique : En 1974, l'année où L'Arnaque rafla sept oscars, dont celui du meilleur film, à la barbe (souillée de vomi) de L'Exorciste, Hollywood fit le choix du classicisme : une bonne vieille comédie malicieuse et nostalgique sur l'Amérique de la Grande Dépression, à l'opposé des brûlots contestataires des jeunes-turcs du Nouvel Hollywood (Scorsese, Coppola...). L'inoubliable ritournelle - le piano ragtime, bande-son des films burlesques des années 1910-1920 - a évidemment contribué au charme anachronique de l'ensemble. Déjà rétro au moment de sa sortie, l'image sépia n'avait aucune raison de vieillir. Et si l'on ajoute qu'on peut y admirer les deux plus belles paires d'yeux bleus de l'histoire du cinéma (le couple Redford-Newman, déjà à l'unisson, en 1969, dans Butch Cassidy et le Kid, du même George Roy Hill), on comprend pourquoi ce film est devenu indémodable. Comme dans tous les films reposant sur une machination, le plaisir le plus évident consiste à se laisser manipuler. Un plaisir intact.

« L'arnaque » sur TCM Cinéma

22h55 Détective privé

Rediffusion Film policier 2h Tout public

Lew Harper, un détective privé, est chargé par la riche madame Sampson de retrouver son mari le plus rapidement possible. Celui-ci a mystérieusement disparu et son épouse craint qu'il ne profite de son escapade pour dilapider sa fortune en galante compagnie. Mais l'affaire est bien plus complexe. Le pilote personnel de Sampson affirme que son patron s'est éclipsé peu après l'atterrissage de son avion privé près de l'hôtel Bel Air. Afin d'obtenir plus de renseignements, Harper se rend sur place. Il trouve la photographie de Fay Eastbrock, une ancienne star, qui passe son temps à s'enivrer dans les restaurants et les boîtes de nuit de la région... - Critique : Jack Smight tente, en s'attaquant à un roman de Ross MacDonald, de retrouver le charme des films noirs de jadis. Certains fervents nostalgiques prétendaient, à l'époque, qu'une detective story ne saurait être filmée qu'en noir et blanc. Sottise, comme le prouvent ici les couleurs sombres et maléfiques de Conrad Hall. Paul Newman est un privé formidable, chargé ici de retrouver un milliardaire disparu. En garce totale, Lauren Bacall assure une saisissante performance. Il faut l'avoir vue, radieuse à l'idée d'annoncer un drame à une belle-fille détestée, l'appeler : « Viens, ma chérie, Môman a quelque chose à te dire... »

« Détective privé » sur TCM Cinéma

Ce soir sur TCM Cinéma :

20h50 L'arnaque

Film policier 2h5 Tout public

Chicago, au début des années 30. Johnny Hooker et Luther Coleman, deux petits loubards, réussissent à voler une importante somme d'argent à un certain Mottola. Ils apprennent alors que celui-ci travaille pour Lonneghan, un des plus gros caïds de la ville. Le soir même, en guise de représailles, Lonneghan fait assassiner Luther. Traqué par les hommes de main du gangster, Johnny se réfugie chez Henry Gondorff, un vieux spécialiste de l'arnaque. Ensemble, ils décident de venger Luther et montent un plan aussi audacieux qu'ingénieux, destiné à ruiner le parrain. Tandis que Gondorff se fait passer pour le directeur d'une agence de courses, Johnny, lui, adopte le profil de l'employé félon... - Critique : En 1974, l'année où L'Arnaque rafla sept oscars, dont celui du meilleur film, à la barbe (souillée de vomi) de L'Exorciste, Hollywood fit le choix du classicisme : une bonne vieille comédie malicieuse et nostalgique sur l'Amérique de la Grande Dépression, à l'opposé des brûlots contestataires des jeunes-turcs du Nouvel Hollywood (Scorsese, Coppola...). L'inoubliable ritournelle - le piano ragtime, bande-son des films burlesques des années 1910-1920 - a évidemment contribué au charme anachronique de l'ensemble. Déjà rétro au moment de sa sortie, l'image sépia n'avait aucune raison de vieillir. Et si l'on ajoute qu'on peut y admirer les deux plus belles paires d'yeux bleus de l'histoire du cinéma (le couple Redford-Newman, déjà à l'unisson, en 1969, dans Butch Cassidy et le Kid, du même George Roy Hill), on comprend pourquoi ce film est devenu indémodable. Comme dans tous les films reposant sur une machination, le plaisir le plus évident consiste à se laisser manipuler. Un plaisir intact.

« L'arnaque » sur TCM Cinéma

22h55 Détective privé

Rediffusion Film policier 2h Tout public

Lew Harper, un détective privé, est chargé par la riche madame Sampson de retrouver son mari le plus rapidement possible. Celui-ci a mystérieusement disparu et son épouse craint qu'il ne profite de son escapade pour dilapider sa fortune en galante compagnie. Mais l'affaire est bien plus complexe. Le pilote personnel de Sampson affirme que son patron s'est éclipsé peu après l'atterrissage de son avion privé près de l'hôtel Bel Air. Afin d'obtenir plus de renseignements, Harper se rend sur place. Il trouve la photographie de Fay Eastbrock, une ancienne star, qui passe son temps à s'enivrer dans les restaurants et les boîtes de nuit de la région... - Critique : Jack Smight tente, en s'attaquant à un roman de Ross MacDonald, de retrouver le charme des films noirs de jadis. Certains fervents nostalgiques prétendaient, à l'époque, qu'une detective story ne saurait être filmée qu'en noir et blanc. Sottise, comme le prouvent ici les couleurs sombres et maléfiques de Conrad Hall. Paul Newman est un privé formidable, chargé ici de retrouver un milliardaire disparu. En garce totale, Lauren Bacall assure une saisissante performance. Il faut l'avoir vue, radieuse à l'idée d'annoncer un drame à une belle-fille détestée, l'appeler : « Viens, ma chérie, Môman a quelque chose à te dire... »

« Détective privé » sur TCM Cinéma

Programme TCM Cinéma de la journée d'aujourd'hui

Jeudi 02 Janvier 2025

De 07h00 à 08h00 Une nuit au cinéma : Les grandes épopées

Rediffusion Documentaire cinéma 1h Tout public

Le début du cinéma coincide aussi avec celui de l'épopée. "Naissance d'une nation", de David W. Griffith, sorti en salles en 1915, et, plus ambitieux encore, "Intolérance", du même auteur, que le public put voir en 1916, brossaient déjà de spectaculaires tableaux de la guerre de Sécession pour le premier et, pour le second, à travers quatre époques, de la lutte entre l'amour et la haine dans l'histoire. Le cinéma fut riche ensuite de grandes fresques, comme "Le Pont de la rivière Kwai" ou "La Porte du paradis" qui, sans effets spéciaux, savaient faire flamboyer un récit épique.

Sur TCM Cinema dès 07h00 : Une nuit au cinéma

De 08h00 à 09h40 La belle équipe

Film : comédie dramatique 1h40 Tout public

Jean, Charles, Raymond, Mario et Jacques, cinq copains au chômage, vivent dans le même hôtel sordide. Ils se retrouvent, un beau jour, heureux propriétaires d'un billet de loterie gagnant. Ils s'associent et décident de monter une guinguette au bord de la Marne. A l'enthousiasme des débuts succèdent bientôt les épreuves. Jacques ne supporte plus d'aimer silencieusement Huguette, la fiancée de Mario, et préfère s'en aller. Mario, réfugié catalan, sous le coup d'une interdiction de séjour, est rattrapé par la police française. Gina, l'ancienne femme de Charles, réclame sa part et provoque une rivalité amoureuse entre Charles et Jean... - Critique : Pour son allant, son utopie et son vin gai, cette Belle Équipe procure une griserie intacte. Cinq camarades, des ouvriers au chômage et un réfugié espagnol, partagent un pactole gagné à la Loterie nationale pour rénover un lavoir en ruine au bord de la Marne et le transformer en guinguette. Chacun retrousse les manches, tous se serrent les coudes. Belle union, sans défection. Le film respire à pleins poumons l’esprit du Front populaire. Rêve collectiviste, solidarité, fraternité, il n’est question que de ça. Dans l’allégresse, puis la désillusion. Il est peu amène avec les femmes – soit garces dangereuses, soit ménagères nourricières. Duvivier n’est pas Grémillon. Mais ce que l’auteur de Panique montre de l’amitié amoureuse a peu d’équivalent. C’est plus qu’une bande de copains, d’abord : une communauté joyeuse et conquérante, batailleuse, presque guerrière – le drapeau planté sur la guinguette l’atteste. Aimos, plus titi que lui tu meurs, cabotine avec génie. Gabin, lui, est ­immense. Chaleureux, fiévreux, fédérateur. Entraînant comme la valse musette de ­légende Quand on s’promène au bord de l’eau. Le film est montré, ce soir, avec ses deux fins : celle tragique, fataliste, voulue par Duvivier, et celle qui prévalut longtemps, d’un optimisme forcé.

Sur TCM Cinema dès 08h00 : La belle équipe

De 09h40 à 11h20 Les orgueilleux

Film : drame 1h40 Tout public

Durant la semaine sainte, au Mexique. Nellie, une touriste française, fait escale dans un petit port écrasé par le soleil pour faire soigner son mari. Mais celui-ci succombe à une méningite cérébro-spinale. Après s'être fait dérober son argent, Nellie se retrouve seule et sans le sou. Le médecin, quant à lui, craint une épidémie et ordonne que tous ceux qui ont approché le mort soient vaccinés. La jeune femme fait ainsi la connaissance de Georges, un compatriote, ancien médecin devenu alcoolique après la mort de sa femme. Georges ne veut pas croire à un nouvel amour. Etrangement, Nellie se sent attirée par lui. Pendant ce temps, l'épidémie se déclare et s'étend... - Critique : Genre : mélodrame exotique. Belle adaptation par Jean Aurenche d'une nouvelle de Jean-Paul Sartre, Typhus. La noirceur féroce d'Yves Allégret (Une si jolie petite plage, Manèges) devient, ici, désespérée. Il y a du John Huston chez ces êtres, égarés dans un village mexicain en quarantaine, dont on devine, peu à peu, les failles. Dommage que la rédemption des deux héros soit si outrageusement bâclée. Car Gérard Philipe, noyé de tequila, prêt à se ridiculiser pour en boire davantage, rappelle les humiliés et offensés dostoïevskiens. Et c'est, de très loin, le plus beau rôle de la Michèle Morgan des années 50. La grande bourgeoise qu'elle jouait trop souvent, en ce temps-là, se défait et révèle une femme perdue, émouvante et sensuelle. Morgan en soutien-gorge, se passant des glaçons sur le visage et la poitrine et se rafraîchissant les jambes avec un ventilateur, a bercé l'érotisme du jeune Martin Scorsese...

Sur TCM Cinema dès 09h40 : Les orgueilleux

De 11h20 à 12h55 La fièvre monte à El Pao

Film : drame 1h35 Tout public

Le cruel gouverneur d'Ojeda, petit Etat d'Amérique centrale et, surtout, île-prison de triste notoriété, meurt dans un attentat. Son secrétaire, Ramón Vázquez, se voit confier l'intérim. Il entreprend aussitôt d'améliorer la condition des détenus politiques, dont il juge la condition inhumaine. Mais le nouveau gouverneur, Alejandro Gual, s'oppose à ses ambitions et se montre indifférent au sort des prisonniers. Ramón Vázquez doit abandonner ses rêves de justice. Gual convoite de surcroît sa maîtresse, la troublante Inès. Sur le conseil de la belle, Vásquez provoque une rébellion qui doit le porter au pouvoir et écarter définitivement Gual... - Critique : | Genre : mélo politique. Surtout connu pour avoir été le dernier film de Gérard Philipe, qui mourut deux mois avant sa sortie, en janvier 1960, La fièvre monte à El Pao n'est pas un grand Buñuel. Mais cette réflexion un peu amidonnée sur le pouvoir n'est pas dénuée d'intérêt. Elle nous transporte dans un pays à peine imaginaire d'Amérique latine, où un humaniste idéaliste seconde un gouverneur tyrannique et s'éprend de sa femme. Le gouverneur est assassiné et Vázquez accepte de devenir directeur de la sécurité. Pour défendre les libertés, il entre dans le jeu du pouvoir, quitte à y sacrifier son idéal, son amour, sa vie... C'est, en vérité, de Gérard Philipe que vient la plus grande déception : on sent que Buñuel n'a pas eu d'intérêt pour lui, et son personnage reste assez théorique et fantomatique. L'acteur se fait même voler la vedette par Jean Servais, parfait en requin de la politique. Mais, plus encore, María Félix domine le film et le fait vibrer. Dans le rôle d'une amoureuse à la fois sincère et calculatrice, elle comble de bonheur Buñuel, qui l'entraîne subtilement vers des scènes d'un érotisme savoureux. De quoi prendre toute la mesure du pouvoir de fascination de cette star mexicaine, qui eut quatre maris. — Frédéric Strauss

Sur TCM Cinema dès 11h20 : La fièvre monte à El Pao

De 12h55 à 14h40 Les liaisons dangereuses

Film : drame 1h45 Tout public

Le séduisant Valmont et sa femme, la perverse Juliette de Merteuil, forment un couple libre : ils s'ingénient à détruire leurs amants et maîtresses respectifs. Abandonnée par un galant, Juliette demande à Valmont de la venger de cet affront en séduisant la fiancée de l'inconstant, Cécile. Tout en réussissant sans trop de mal à ravir le coeur de la belle, Valmont tombe sous le charme de la vertueuse Marianne Tourvel. Cette femme mariée et fidèle ne résistera pas longtemps aux assauts d'un séducteur d'autant plus convaincant qu'il est réellement épris. Juliette ressent alors une terrible jalousie...

Sur TCM Cinema dès 12h55 : Les liaisons dangereuses

De 14h40 à 16h20 La femme et le pantin

Film : comédie dramatique 1h40 Tout public

Eva Marchand vit à Séville avec son père, un écrivain autrefois célèbre, et sa mère, une ancienne danseuse aigrie par la misère. Eva, comme toutes les filles d'Espagne, a appris à danser. Très douée, elle pense même en faire bientôt son métier et traite à la légère son fiancé, un brave garagiste. Un jour, lors de la traditionnelle féria de Séville, elle est remarquée par un riche marchand de taureaux, don Matteo Diaz, très amoureux de sa femme Maria Teresa qui, malheureusement, est infirme. Le bel hidalgo fait des avances à Eva qui, fine mouche, résiste. Habitué à triompher sans peine, le séducteur est titillé dans son amour-propre et se prend au jeu...

Sur TCM Cinema dès 14h40 : La femme et le pantin

De 16h20 à 18h35 La mort aux trousses

Rediffusion Film d'espionnage 2h15 Tout public

Jusqu'à présent, Roger Thornhill, un quinquagénaire, n'avait pour seul souci que les éternelles embrassades de sa mère abusive. Une méprise complique singulièrement sa vie, jusque-là paisible. Un groupe d'espions à la solde d'une puissance étrangère le confond avec un certain George Kaplan. Enlevé et conduit dans la luxueuse demeure de Lester Townsend, Thornhill ne peut évidemment rien révéler de ce que le chef des espions, Phillip Vandamm, attend de lui. Il échappe miraculeusement à la mort. Un second quiproquo et le voici qui passe pour un assassin. Il parvient néanmoins à prendre la fuite et décide d'enquêter afin de prouver son innocence et de confondre les véritables criminels... - Critique : Véritable encyclopédie du cinéma selon Hitchcock, La Mort aux trousses est un film dont la réussite donne le vertige. Elle est éclatante à tout point de vue : scénario, interprétation, décors et, évidemment, mise en scène. Tant de perfection pourrait peser, les chefs-d’œuvre sont souvent écrasants. Celui-ci est d’une superbe légèreté et a toutes les élégances. L’argument a la saveur d’un coup de dés. Le publicitaire Roger Thornhill est pris pour un certain George Kaplan, agent secret. Mais Kaplan n’existe pas, c’était un leurre pour tromper d’autres espions… Kidnapping, assassinats, La Mort aux trousses est une course folle. Il y a bien quelques microfilms dans cette histoire. Mais l’important est dans l’élan, la fuite en avant. Les scènes s’enchaînent, plus mémorables les unes que les autres : la vente aux enchères, la fuite sur le mont Rushmore. Et l’attaque de l’avion dans une immensité désertique où Thornhill ne peut se cacher, géniale leçon de cinéma. Mais Hitchcock sait aussi faire un morceau de bravoure d’un baiser entre Cary Grant et Eva Marie Saint, et raconter leur rééducation sentimentale avec esprit. Jusqu’au fameux dernier plan, le plaisir est complet.

Sur TCM Cinema dès 16h20 : La mort aux trousses

De 18h35 à 20h50 Le plus grand cirque du monde

Rediffusion Film : drame 2h15 Tout public

Matt Masters est le directeur d'un grand cirque américain. Il doit son succès à un spectacle exceptionnel, le "western show", reconstitution prestigieuse de l'attaque d'une diligence par des Indiens. Toni, une intrépide écuyère, est l'une des vedettes du spectacle. Son père s'étant tué au cours d'un numéro de trapèze bien des années auparavant, Masters l'avait adoptée, tandis que Lili, sa mère, secrètement amoureuse de Matt, prenait la fuite pour l'Europe. Aujourd'hui, Toni est amoureuse de Steve, le cow-boy du spectacle, et elle donne bien du fil à retordre à Matt. Il décide d'organiser une tournée en Europe, dans l'espoir secret de retrouver Lili pour qu'elle veille à l'éducation de sa fille... - Critique : | Genre : barnum. Matt Masters, directeur d’un grand cirque américain, décide de faire une tournée en Europe. Il est secrètement poussé par le désir de retrouver une trapéziste qu’il a aimée autrefois, Lili Alfredo. Celle-ci a disparu après que son mari s’est tué pendant un numéro… Ce film fut tourné dans la région de Madrid, avec un budget très important, de très grands décors, en format 70 mm. C’est dire qu’à la télévision son « gigantisme » va fâcheusement se « nanifier ». Henry Hathaway, qui eut toujours une prédilection pour le cinéma d’aventure, trouvait le sujet un peu faible, et apporta surtout ses soins à la réalisation des séquences spectaculaires : naufrage, numéros de cirque, incendie. Au milieu de tout cela, les rapports de John Wayne, bourru au grand cœur, avec la pulpeuse Claudia Cardinale paraissent bien anodins. On s’intéresse davantage à la recherche de Lili, personnage qui a laissé une sorte de mythe romantique derrière lui, et, lorsque Rita Hayworth apparaît enfin, le film prend, dans l’émotion, la nostalgie, une autre dimension.

Sur TCM Cinema dès 18h35 : Le plus grand cirque du monde

De 20h50 à 22h55 L'arnaque

Film policier 2h5 Tout public

Chicago, au début des années 30. Johnny Hooker et Luther Coleman, deux petits loubards, réussissent à voler une importante somme d'argent à un certain Mottola. Ils apprennent alors que celui-ci travaille pour Lonneghan, un des plus gros caïds de la ville. Le soir même, en guise de représailles, Lonneghan fait assassiner Luther. Traqué par les hommes de main du gangster, Johnny se réfugie chez Henry Gondorff, un vieux spécialiste de l'arnaque. Ensemble, ils décident de venger Luther et montent un plan aussi audacieux qu'ingénieux, destiné à ruiner le parrain. Tandis que Gondorff se fait passer pour le directeur d'une agence de courses, Johnny, lui, adopte le profil de l'employé félon... - Critique : En 1974, l'année où L'Arnaque rafla sept oscars, dont celui du meilleur film, à la barbe (souillée de vomi) de L'Exorciste, Hollywood fit le choix du classicisme : une bonne vieille comédie malicieuse et nostalgique sur l'Amérique de la Grande Dépression, à l'opposé des brûlots contestataires des jeunes-turcs du Nouvel Hollywood (Scorsese, Coppola...). L'inoubliable ritournelle - le piano ragtime, bande-son des films burlesques des années 1910-1920 - a évidemment contribué au charme anachronique de l'ensemble. Déjà rétro au moment de sa sortie, l'image sépia n'avait aucune raison de vieillir. Et si l'on ajoute qu'on peut y admirer les deux plus belles paires d'yeux bleus de l'histoire du cinéma (le couple Redford-Newman, déjà à l'unisson, en 1969, dans Butch Cassidy et le Kid, du même George Roy Hill), on comprend pourquoi ce film est devenu indémodable. Comme dans tous les films reposant sur une machination, le plaisir le plus évident consiste à se laisser manipuler. Un plaisir intact.

Sur TCM Cinema dès 20h50 : L'arnaque

De 22h55 à 00h55 Détective privé

Rediffusion Film policier 2h Tout public

Lew Harper, un détective privé, est chargé par la riche madame Sampson de retrouver son mari le plus rapidement possible. Celui-ci a mystérieusement disparu et son épouse craint qu'il ne profite de son escapade pour dilapider sa fortune en galante compagnie. Mais l'affaire est bien plus complexe. Le pilote personnel de Sampson affirme que son patron s'est éclipsé peu après l'atterrissage de son avion privé près de l'hôtel Bel Air. Afin d'obtenir plus de renseignements, Harper se rend sur place. Il trouve la photographie de Fay Eastbrock, une ancienne star, qui passe son temps à s'enivrer dans les restaurants et les boîtes de nuit de la région... - Critique : Jack Smight tente, en s'attaquant à un roman de Ross MacDonald, de retrouver le charme des films noirs de jadis. Certains fervents nostalgiques prétendaient, à l'époque, qu'une detective story ne saurait être filmée qu'en noir et blanc. Sottise, comme le prouvent ici les couleurs sombres et maléfiques de Conrad Hall. Paul Newman est un privé formidable, chargé ici de retrouver un milliardaire disparu. En garce totale, Lauren Bacall assure une saisissante performance. Il faut l'avoir vue, radieuse à l'idée d'annoncer un drame à une belle-fille détestée, l'appeler : « Viens, ma chérie, Môman a quelque chose à te dire... »

Sur TCM Cinema dès 22h55 : Détective privé

De 07h00 à 08h00 Une nuit au cinéma : Les grandes épopées

Rediffusion Documentaire cinéma 1h Tout public

Le début du cinéma coincide aussi avec celui de l'épopée. "Naissance d'une nation", de David W. Griffith, sorti en salles en 1915, et, plus ambitieux encore, "Intolérance", du même auteur, que le public put voir en 1916, brossaient déjà de spectaculaires tableaux de la guerre de Sécession pour le premier et, pour le second, à travers quatre époques, de la lutte entre l'amour et la haine dans l'histoire. Le cinéma fut riche ensuite de grandes fresques, comme "Le Pont de la rivière Kwai" ou "La Porte du paradis" qui, sans effets spéciaux, savaient faire flamboyer un récit épique.

Sur TCM Cinéma dès 07h00 : Une nuit au cinéma

De 08h00 à 09h40 La belle équipe

Film : comédie dramatique 1h40 Tout public

Jean, Charles, Raymond, Mario et Jacques, cinq copains au chômage, vivent dans le même hôtel sordide. Ils se retrouvent, un beau jour, heureux propriétaires d'un billet de loterie gagnant. Ils s'associent et décident de monter une guinguette au bord de la Marne. A l'enthousiasme des débuts succèdent bientôt les épreuves. Jacques ne supporte plus d'aimer silencieusement Huguette, la fiancée de Mario, et préfère s'en aller. Mario, réfugié catalan, sous le coup d'une interdiction de séjour, est rattrapé par la police française. Gina, l'ancienne femme de Charles, réclame sa part et provoque une rivalité amoureuse entre Charles et Jean... - Critique : Pour son allant, son utopie et son vin gai, cette Belle Équipe procure une griserie intacte. Cinq camarades, des ouvriers au chômage et un réfugié espagnol, partagent un pactole gagné à la Loterie nationale pour rénover un lavoir en ruine au bord de la Marne et le transformer en guinguette. Chacun retrousse les manches, tous se serrent les coudes. Belle union, sans défection. Le film respire à pleins poumons l’esprit du Front populaire. Rêve collectiviste, solidarité, fraternité, il n’est question que de ça. Dans l’allégresse, puis la désillusion. Il est peu amène avec les femmes – soit garces dangereuses, soit ménagères nourricières. Duvivier n’est pas Grémillon. Mais ce que l’auteur de Panique montre de l’amitié amoureuse a peu d’équivalent. C’est plus qu’une bande de copains, d’abord : une communauté joyeuse et conquérante, batailleuse, presque guerrière – le drapeau planté sur la guinguette l’atteste. Aimos, plus titi que lui tu meurs, cabotine avec génie. Gabin, lui, est ­immense. Chaleureux, fiévreux, fédérateur. Entraînant comme la valse musette de ­légende Quand on s’promène au bord de l’eau. Le film est montré, ce soir, avec ses deux fins : celle tragique, fataliste, voulue par Duvivier, et celle qui prévalut longtemps, d’un optimisme forcé.

Sur TCM Cinéma dès 08h00 : La belle équipe

De 09h40 à 11h20 Les orgueilleux

Film : drame 1h40 Tout public

Durant la semaine sainte, au Mexique. Nellie, une touriste française, fait escale dans un petit port écrasé par le soleil pour faire soigner son mari. Mais celui-ci succombe à une méningite cérébro-spinale. Après s'être fait dérober son argent, Nellie se retrouve seule et sans le sou. Le médecin, quant à lui, craint une épidémie et ordonne que tous ceux qui ont approché le mort soient vaccinés. La jeune femme fait ainsi la connaissance de Georges, un compatriote, ancien médecin devenu alcoolique après la mort de sa femme. Georges ne veut pas croire à un nouvel amour. Etrangement, Nellie se sent attirée par lui. Pendant ce temps, l'épidémie se déclare et s'étend... - Critique : Genre : mélodrame exotique. Belle adaptation par Jean Aurenche d'une nouvelle de Jean-Paul Sartre, Typhus. La noirceur féroce d'Yves Allégret (Une si jolie petite plage, Manèges) devient, ici, désespérée. Il y a du John Huston chez ces êtres, égarés dans un village mexicain en quarantaine, dont on devine, peu à peu, les failles. Dommage que la rédemption des deux héros soit si outrageusement bâclée. Car Gérard Philipe, noyé de tequila, prêt à se ridiculiser pour en boire davantage, rappelle les humiliés et offensés dostoïevskiens. Et c'est, de très loin, le plus beau rôle de la Michèle Morgan des années 50. La grande bourgeoise qu'elle jouait trop souvent, en ce temps-là, se défait et révèle une femme perdue, émouvante et sensuelle. Morgan en soutien-gorge, se passant des glaçons sur le visage et la poitrine et se rafraîchissant les jambes avec un ventilateur, a bercé l'érotisme du jeune Martin Scorsese...

Sur TCM Cinéma dès 09h40 : Les orgueilleux

De 11h20 à 12h55 La fièvre monte à El Pao

Film : drame 1h35 Tout public

Le cruel gouverneur d'Ojeda, petit Etat d'Amérique centrale et, surtout, île-prison de triste notoriété, meurt dans un attentat. Son secrétaire, Ramón Vázquez, se voit confier l'intérim. Il entreprend aussitôt d'améliorer la condition des détenus politiques, dont il juge la condition inhumaine. Mais le nouveau gouverneur, Alejandro Gual, s'oppose à ses ambitions et se montre indifférent au sort des prisonniers. Ramón Vázquez doit abandonner ses rêves de justice. Gual convoite de surcroît sa maîtresse, la troublante Inès. Sur le conseil de la belle, Vásquez provoque une rébellion qui doit le porter au pouvoir et écarter définitivement Gual... - Critique : | Genre : mélo politique. Surtout connu pour avoir été le dernier film de Gérard Philipe, qui mourut deux mois avant sa sortie, en janvier 1960, La fièvre monte à El Pao n'est pas un grand Buñuel. Mais cette réflexion un peu amidonnée sur le pouvoir n'est pas dénuée d'intérêt. Elle nous transporte dans un pays à peine imaginaire d'Amérique latine, où un humaniste idéaliste seconde un gouverneur tyrannique et s'éprend de sa femme. Le gouverneur est assassiné et Vázquez accepte de devenir directeur de la sécurité. Pour défendre les libertés, il entre dans le jeu du pouvoir, quitte à y sacrifier son idéal, son amour, sa vie... C'est, en vérité, de Gérard Philipe que vient la plus grande déception : on sent que Buñuel n'a pas eu d'intérêt pour lui, et son personnage reste assez théorique et fantomatique. L'acteur se fait même voler la vedette par Jean Servais, parfait en requin de la politique. Mais, plus encore, María Félix domine le film et le fait vibrer. Dans le rôle d'une amoureuse à la fois sincère et calculatrice, elle comble de bonheur Buñuel, qui l'entraîne subtilement vers des scènes d'un érotisme savoureux. De quoi prendre toute la mesure du pouvoir de fascination de cette star mexicaine, qui eut quatre maris. — Frédéric Strauss

Sur TCM Cinéma dès 11h20 : La fièvre monte à El Pao

De 12h55 à 14h40 Les liaisons dangereuses

Film : drame 1h45 Tout public

Le séduisant Valmont et sa femme, la perverse Juliette de Merteuil, forment un couple libre : ils s'ingénient à détruire leurs amants et maîtresses respectifs. Abandonnée par un galant, Juliette demande à Valmont de la venger de cet affront en séduisant la fiancée de l'inconstant, Cécile. Tout en réussissant sans trop de mal à ravir le coeur de la belle, Valmont tombe sous le charme de la vertueuse Marianne Tourvel. Cette femme mariée et fidèle ne résistera pas longtemps aux assauts d'un séducteur d'autant plus convaincant qu'il est réellement épris. Juliette ressent alors une terrible jalousie...

Sur TCM Cinéma dès 12h55 : Les liaisons dangereuses

De 14h40 à 16h20 La femme et le pantin

Film : comédie dramatique 1h40 Tout public

Eva Marchand vit à Séville avec son père, un écrivain autrefois célèbre, et sa mère, une ancienne danseuse aigrie par la misère. Eva, comme toutes les filles d'Espagne, a appris à danser. Très douée, elle pense même en faire bientôt son métier et traite à la légère son fiancé, un brave garagiste. Un jour, lors de la traditionnelle féria de Séville, elle est remarquée par un riche marchand de taureaux, don Matteo Diaz, très amoureux de sa femme Maria Teresa qui, malheureusement, est infirme. Le bel hidalgo fait des avances à Eva qui, fine mouche, résiste. Habitué à triompher sans peine, le séducteur est titillé dans son amour-propre et se prend au jeu...

Sur TCM Cinéma dès 14h40 : La femme et le pantin

De 16h20 à 18h35 La mort aux trousses

Rediffusion Film d'espionnage 2h15 Tout public

Jusqu'à présent, Roger Thornhill, un quinquagénaire, n'avait pour seul souci que les éternelles embrassades de sa mère abusive. Une méprise complique singulièrement sa vie, jusque-là paisible. Un groupe d'espions à la solde d'une puissance étrangère le confond avec un certain George Kaplan. Enlevé et conduit dans la luxueuse demeure de Lester Townsend, Thornhill ne peut évidemment rien révéler de ce que le chef des espions, Phillip Vandamm, attend de lui. Il échappe miraculeusement à la mort. Un second quiproquo et le voici qui passe pour un assassin. Il parvient néanmoins à prendre la fuite et décide d'enquêter afin de prouver son innocence et de confondre les véritables criminels... - Critique : Véritable encyclopédie du cinéma selon Hitchcock, La Mort aux trousses est un film dont la réussite donne le vertige. Elle est éclatante à tout point de vue : scénario, interprétation, décors et, évidemment, mise en scène. Tant de perfection pourrait peser, les chefs-d’œuvre sont souvent écrasants. Celui-ci est d’une superbe légèreté et a toutes les élégances. L’argument a la saveur d’un coup de dés. Le publicitaire Roger Thornhill est pris pour un certain George Kaplan, agent secret. Mais Kaplan n’existe pas, c’était un leurre pour tromper d’autres espions… Kidnapping, assassinats, La Mort aux trousses est une course folle. Il y a bien quelques microfilms dans cette histoire. Mais l’important est dans l’élan, la fuite en avant. Les scènes s’enchaînent, plus mémorables les unes que les autres : la vente aux enchères, la fuite sur le mont Rushmore. Et l’attaque de l’avion dans une immensité désertique où Thornhill ne peut se cacher, géniale leçon de cinéma. Mais Hitchcock sait aussi faire un morceau de bravoure d’un baiser entre Cary Grant et Eva Marie Saint, et raconter leur rééducation sentimentale avec esprit. Jusqu’au fameux dernier plan, le plaisir est complet.

Sur TCM Cinéma dès 16h20 : La mort aux trousses

De 18h35 à 20h50 Le plus grand cirque du monde

Rediffusion Film : drame 2h15 Tout public

Matt Masters est le directeur d'un grand cirque américain. Il doit son succès à un spectacle exceptionnel, le "western show", reconstitution prestigieuse de l'attaque d'une diligence par des Indiens. Toni, une intrépide écuyère, est l'une des vedettes du spectacle. Son père s'étant tué au cours d'un numéro de trapèze bien des années auparavant, Masters l'avait adoptée, tandis que Lili, sa mère, secrètement amoureuse de Matt, prenait la fuite pour l'Europe. Aujourd'hui, Toni est amoureuse de Steve, le cow-boy du spectacle, et elle donne bien du fil à retordre à Matt. Il décide d'organiser une tournée en Europe, dans l'espoir secret de retrouver Lili pour qu'elle veille à l'éducation de sa fille... - Critique : | Genre : barnum. Matt Masters, directeur d’un grand cirque américain, décide de faire une tournée en Europe. Il est secrètement poussé par le désir de retrouver une trapéziste qu’il a aimée autrefois, Lili Alfredo. Celle-ci a disparu après que son mari s’est tué pendant un numéro… Ce film fut tourné dans la région de Madrid, avec un budget très important, de très grands décors, en format 70 mm. C’est dire qu’à la télévision son « gigantisme » va fâcheusement se « nanifier ». Henry Hathaway, qui eut toujours une prédilection pour le cinéma d’aventure, trouvait le sujet un peu faible, et apporta surtout ses soins à la réalisation des séquences spectaculaires : naufrage, numéros de cirque, incendie. Au milieu de tout cela, les rapports de John Wayne, bourru au grand cœur, avec la pulpeuse Claudia Cardinale paraissent bien anodins. On s’intéresse davantage à la recherche de Lili, personnage qui a laissé une sorte de mythe romantique derrière lui, et, lorsque Rita Hayworth apparaît enfin, le film prend, dans l’émotion, la nostalgie, une autre dimension.

Sur TCM Cinéma dès 18h35 : Le plus grand cirque du monde

De 20h50 à 22h55 L'arnaque

Film policier 2h5 Tout public

Chicago, au début des années 30. Johnny Hooker et Luther Coleman, deux petits loubards, réussissent à voler une importante somme d'argent à un certain Mottola. Ils apprennent alors que celui-ci travaille pour Lonneghan, un des plus gros caïds de la ville. Le soir même, en guise de représailles, Lonneghan fait assassiner Luther. Traqué par les hommes de main du gangster, Johnny se réfugie chez Henry Gondorff, un vieux spécialiste de l'arnaque. Ensemble, ils décident de venger Luther et montent un plan aussi audacieux qu'ingénieux, destiné à ruiner le parrain. Tandis que Gondorff se fait passer pour le directeur d'une agence de courses, Johnny, lui, adopte le profil de l'employé félon... - Critique : En 1974, l'année où L'Arnaque rafla sept oscars, dont celui du meilleur film, à la barbe (souillée de vomi) de L'Exorciste, Hollywood fit le choix du classicisme : une bonne vieille comédie malicieuse et nostalgique sur l'Amérique de la Grande Dépression, à l'opposé des brûlots contestataires des jeunes-turcs du Nouvel Hollywood (Scorsese, Coppola...). L'inoubliable ritournelle - le piano ragtime, bande-son des films burlesques des années 1910-1920 - a évidemment contribué au charme anachronique de l'ensemble. Déjà rétro au moment de sa sortie, l'image sépia n'avait aucune raison de vieillir. Et si l'on ajoute qu'on peut y admirer les deux plus belles paires d'yeux bleus de l'histoire du cinéma (le couple Redford-Newman, déjà à l'unisson, en 1969, dans Butch Cassidy et le Kid, du même George Roy Hill), on comprend pourquoi ce film est devenu indémodable. Comme dans tous les films reposant sur une machination, le plaisir le plus évident consiste à se laisser manipuler. Un plaisir intact.

Sur TCM Cinéma dès 20h50 : L'arnaque

De 22h55 à 00h55 Détective privé

Rediffusion Film policier 2h Tout public

Lew Harper, un détective privé, est chargé par la riche madame Sampson de retrouver son mari le plus rapidement possible. Celui-ci a mystérieusement disparu et son épouse craint qu'il ne profite de son escapade pour dilapider sa fortune en galante compagnie. Mais l'affaire est bien plus complexe. Le pilote personnel de Sampson affirme que son patron s'est éclipsé peu après l'atterrissage de son avion privé près de l'hôtel Bel Air. Afin d'obtenir plus de renseignements, Harper se rend sur place. Il trouve la photographie de Fay Eastbrock, une ancienne star, qui passe son temps à s'enivrer dans les restaurants et les boîtes de nuit de la région... - Critique : Jack Smight tente, en s'attaquant à un roman de Ross MacDonald, de retrouver le charme des films noirs de jadis. Certains fervents nostalgiques prétendaient, à l'époque, qu'une detective story ne saurait être filmée qu'en noir et blanc. Sottise, comme le prouvent ici les couleurs sombres et maléfiques de Conrad Hall. Paul Newman est un privé formidable, chargé ici de retrouver un milliardaire disparu. En garce totale, Lauren Bacall assure une saisissante performance. Il faut l'avoir vue, radieuse à l'idée d'annoncer un drame à une belle-fille détestée, l'appeler : « Viens, ma chérie, Môman a quelque chose à te dire... »

Sur TCM Cinéma dès 22h55 : Détective privé

De 07h00 à 08h00 Une nuit au cinéma : Les grandes épopées

Rediffusion Documentaire cinéma 1h Tout public

Le début du cinéma coincide aussi avec celui de l'épopée. "Naissance d'une nation", de David W. Griffith, sorti en salles en 1915, et, plus ambitieux encore, "Intolérance", du même auteur, que le public put voir en 1916, brossaient déjà de spectaculaires tableaux de la guerre de Sécession pour le premier et, pour le second, à travers quatre époques, de la lutte entre l'amour et la haine dans l'histoire. Le cinéma fut riche ensuite de grandes fresques, comme "Le Pont de la rivière Kwai" ou "La Porte du paradis" qui, sans effets spéciaux, savaient faire flamboyer un récit épique.

Sur TCM Cinéma dès 07h00 : Une nuit au cinéma

De 08h00 à 09h40 La belle équipe

Film : comédie dramatique 1h40 Tout public

Jean, Charles, Raymond, Mario et Jacques, cinq copains au chômage, vivent dans le même hôtel sordide. Ils se retrouvent, un beau jour, heureux propriétaires d'un billet de loterie gagnant. Ils s'associent et décident de monter une guinguette au bord de la Marne. A l'enthousiasme des débuts succèdent bientôt les épreuves. Jacques ne supporte plus d'aimer silencieusement Huguette, la fiancée de Mario, et préfère s'en aller. Mario, réfugié catalan, sous le coup d'une interdiction de séjour, est rattrapé par la police française. Gina, l'ancienne femme de Charles, réclame sa part et provoque une rivalité amoureuse entre Charles et Jean... - Critique : Pour son allant, son utopie et son vin gai, cette Belle Équipe procure une griserie intacte. Cinq camarades, des ouvriers au chômage et un réfugié espagnol, partagent un pactole gagné à la Loterie nationale pour rénover un lavoir en ruine au bord de la Marne et le transformer en guinguette. Chacun retrousse les manches, tous se serrent les coudes. Belle union, sans défection. Le film respire à pleins poumons l’esprit du Front populaire. Rêve collectiviste, solidarité, fraternité, il n’est question que de ça. Dans l’allégresse, puis la désillusion. Il est peu amène avec les femmes – soit garces dangereuses, soit ménagères nourricières. Duvivier n’est pas Grémillon. Mais ce que l’auteur de Panique montre de l’amitié amoureuse a peu d’équivalent. C’est plus qu’une bande de copains, d’abord : une communauté joyeuse et conquérante, batailleuse, presque guerrière – le drapeau planté sur la guinguette l’atteste. Aimos, plus titi que lui tu meurs, cabotine avec génie. Gabin, lui, est ­immense. Chaleureux, fiévreux, fédérateur. Entraînant comme la valse musette de ­légende Quand on s’promène au bord de l’eau. Le film est montré, ce soir, avec ses deux fins : celle tragique, fataliste, voulue par Duvivier, et celle qui prévalut longtemps, d’un optimisme forcé.

Sur TCM Cinéma dès 08h00 : La belle équipe

De 09h40 à 11h20 Les orgueilleux

Film : drame 1h40 Tout public

Durant la semaine sainte, au Mexique. Nellie, une touriste française, fait escale dans un petit port écrasé par le soleil pour faire soigner son mari. Mais celui-ci succombe à une méningite cérébro-spinale. Après s'être fait dérober son argent, Nellie se retrouve seule et sans le sou. Le médecin, quant à lui, craint une épidémie et ordonne que tous ceux qui ont approché le mort soient vaccinés. La jeune femme fait ainsi la connaissance de Georges, un compatriote, ancien médecin devenu alcoolique après la mort de sa femme. Georges ne veut pas croire à un nouvel amour. Etrangement, Nellie se sent attirée par lui. Pendant ce temps, l'épidémie se déclare et s'étend... - Critique : Genre : mélodrame exotique. Belle adaptation par Jean Aurenche d'une nouvelle de Jean-Paul Sartre, Typhus. La noirceur féroce d'Yves Allégret (Une si jolie petite plage, Manèges) devient, ici, désespérée. Il y a du John Huston chez ces êtres, égarés dans un village mexicain en quarantaine, dont on devine, peu à peu, les failles. Dommage que la rédemption des deux héros soit si outrageusement bâclée. Car Gérard Philipe, noyé de tequila, prêt à se ridiculiser pour en boire davantage, rappelle les humiliés et offensés dostoïevskiens. Et c'est, de très loin, le plus beau rôle de la Michèle Morgan des années 50. La grande bourgeoise qu'elle jouait trop souvent, en ce temps-là, se défait et révèle une femme perdue, émouvante et sensuelle. Morgan en soutien-gorge, se passant des glaçons sur le visage et la poitrine et se rafraîchissant les jambes avec un ventilateur, a bercé l'érotisme du jeune Martin Scorsese...

Sur TCM Cinéma dès 09h40 : Les orgueilleux

De 11h20 à 12h55 La fièvre monte à El Pao

Film : drame 1h35 Tout public

Le cruel gouverneur d'Ojeda, petit Etat d'Amérique centrale et, surtout, île-prison de triste notoriété, meurt dans un attentat. Son secrétaire, Ramón Vázquez, se voit confier l'intérim. Il entreprend aussitôt d'améliorer la condition des détenus politiques, dont il juge la condition inhumaine. Mais le nouveau gouverneur, Alejandro Gual, s'oppose à ses ambitions et se montre indifférent au sort des prisonniers. Ramón Vázquez doit abandonner ses rêves de justice. Gual convoite de surcroît sa maîtresse, la troublante Inès. Sur le conseil de la belle, Vásquez provoque une rébellion qui doit le porter au pouvoir et écarter définitivement Gual... - Critique : | Genre : mélo politique. Surtout connu pour avoir été le dernier film de Gérard Philipe, qui mourut deux mois avant sa sortie, en janvier 1960, La fièvre monte à El Pao n'est pas un grand Buñuel. Mais cette réflexion un peu amidonnée sur le pouvoir n'est pas dénuée d'intérêt. Elle nous transporte dans un pays à peine imaginaire d'Amérique latine, où un humaniste idéaliste seconde un gouverneur tyrannique et s'éprend de sa femme. Le gouverneur est assassiné et Vázquez accepte de devenir directeur de la sécurité. Pour défendre les libertés, il entre dans le jeu du pouvoir, quitte à y sacrifier son idéal, son amour, sa vie... C'est, en vérité, de Gérard Philipe que vient la plus grande déception : on sent que Buñuel n'a pas eu d'intérêt pour lui, et son personnage reste assez théorique et fantomatique. L'acteur se fait même voler la vedette par Jean Servais, parfait en requin de la politique. Mais, plus encore, María Félix domine le film et le fait vibrer. Dans le rôle d'une amoureuse à la fois sincère et calculatrice, elle comble de bonheur Buñuel, qui l'entraîne subtilement vers des scènes d'un érotisme savoureux. De quoi prendre toute la mesure du pouvoir de fascination de cette star mexicaine, qui eut quatre maris. — Frédéric Strauss

Sur TCM Cinéma dès 11h20 : La fièvre monte à El Pao

De 12h55 à 14h40 Les liaisons dangereuses

Film : drame 1h45 Tout public

Le séduisant Valmont et sa femme, la perverse Juliette de Merteuil, forment un couple libre : ils s'ingénient à détruire leurs amants et maîtresses respectifs. Abandonnée par un galant, Juliette demande à Valmont de la venger de cet affront en séduisant la fiancée de l'inconstant, Cécile. Tout en réussissant sans trop de mal à ravir le coeur de la belle, Valmont tombe sous le charme de la vertueuse Marianne Tourvel. Cette femme mariée et fidèle ne résistera pas longtemps aux assauts d'un séducteur d'autant plus convaincant qu'il est réellement épris. Juliette ressent alors une terrible jalousie...

Sur TCM Cinéma dès 12h55 : Les liaisons dangereuses

De 14h40 à 16h20 La femme et le pantin

Film : comédie dramatique 1h40 Tout public

Eva Marchand vit à Séville avec son père, un écrivain autrefois célèbre, et sa mère, une ancienne danseuse aigrie par la misère. Eva, comme toutes les filles d'Espagne, a appris à danser. Très douée, elle pense même en faire bientôt son métier et traite à la légère son fiancé, un brave garagiste. Un jour, lors de la traditionnelle féria de Séville, elle est remarquée par un riche marchand de taureaux, don Matteo Diaz, très amoureux de sa femme Maria Teresa qui, malheureusement, est infirme. Le bel hidalgo fait des avances à Eva qui, fine mouche, résiste. Habitué à triompher sans peine, le séducteur est titillé dans son amour-propre et se prend au jeu...

Sur TCM Cinéma dès 14h40 : La femme et le pantin

De 16h20 à 18h35 La mort aux trousses

Rediffusion Film d'espionnage 2h15 Tout public

Jusqu'à présent, Roger Thornhill, un quinquagénaire, n'avait pour seul souci que les éternelles embrassades de sa mère abusive. Une méprise complique singulièrement sa vie, jusque-là paisible. Un groupe d'espions à la solde d'une puissance étrangère le confond avec un certain George Kaplan. Enlevé et conduit dans la luxueuse demeure de Lester Townsend, Thornhill ne peut évidemment rien révéler de ce que le chef des espions, Phillip Vandamm, attend de lui. Il échappe miraculeusement à la mort. Un second quiproquo et le voici qui passe pour un assassin. Il parvient néanmoins à prendre la fuite et décide d'enquêter afin de prouver son innocence et de confondre les véritables criminels... - Critique : Véritable encyclopédie du cinéma selon Hitchcock, La Mort aux trousses est un film dont la réussite donne le vertige. Elle est éclatante à tout point de vue : scénario, interprétation, décors et, évidemment, mise en scène. Tant de perfection pourrait peser, les chefs-d’œuvre sont souvent écrasants. Celui-ci est d’une superbe légèreté et a toutes les élégances. L’argument a la saveur d’un coup de dés. Le publicitaire Roger Thornhill est pris pour un certain George Kaplan, agent secret. Mais Kaplan n’existe pas, c’était un leurre pour tromper d’autres espions… Kidnapping, assassinats, La Mort aux trousses est une course folle. Il y a bien quelques microfilms dans cette histoire. Mais l’important est dans l’élan, la fuite en avant. Les scènes s’enchaînent, plus mémorables les unes que les autres : la vente aux enchères, la fuite sur le mont Rushmore. Et l’attaque de l’avion dans une immensité désertique où Thornhill ne peut se cacher, géniale leçon de cinéma. Mais Hitchcock sait aussi faire un morceau de bravoure d’un baiser entre Cary Grant et Eva Marie Saint, et raconter leur rééducation sentimentale avec esprit. Jusqu’au fameux dernier plan, le plaisir est complet.

Sur TCM Cinéma dès 16h20 : La mort aux trousses

De 18h35 à 20h50 Le plus grand cirque du monde

Rediffusion Film : drame 2h15 Tout public

Matt Masters est le directeur d'un grand cirque américain. Il doit son succès à un spectacle exceptionnel, le "western show", reconstitution prestigieuse de l'attaque d'une diligence par des Indiens. Toni, une intrépide écuyère, est l'une des vedettes du spectacle. Son père s'étant tué au cours d'un numéro de trapèze bien des années auparavant, Masters l'avait adoptée, tandis que Lili, sa mère, secrètement amoureuse de Matt, prenait la fuite pour l'Europe. Aujourd'hui, Toni est amoureuse de Steve, le cow-boy du spectacle, et elle donne bien du fil à retordre à Matt. Il décide d'organiser une tournée en Europe, dans l'espoir secret de retrouver Lili pour qu'elle veille à l'éducation de sa fille... - Critique : | Genre : barnum. Matt Masters, directeur d’un grand cirque américain, décide de faire une tournée en Europe. Il est secrètement poussé par le désir de retrouver une trapéziste qu’il a aimée autrefois, Lili Alfredo. Celle-ci a disparu après que son mari s’est tué pendant un numéro… Ce film fut tourné dans la région de Madrid, avec un budget très important, de très grands décors, en format 70 mm. C’est dire qu’à la télévision son « gigantisme » va fâcheusement se « nanifier ». Henry Hathaway, qui eut toujours une prédilection pour le cinéma d’aventure, trouvait le sujet un peu faible, et apporta surtout ses soins à la réalisation des séquences spectaculaires : naufrage, numéros de cirque, incendie. Au milieu de tout cela, les rapports de John Wayne, bourru au grand cœur, avec la pulpeuse Claudia Cardinale paraissent bien anodins. On s’intéresse davantage à la recherche de Lili, personnage qui a laissé une sorte de mythe romantique derrière lui, et, lorsque Rita Hayworth apparaît enfin, le film prend, dans l’émotion, la nostalgie, une autre dimension.

Sur TCM Cinéma dès 18h35 : Le plus grand cirque du monde

De 20h50 à 22h55 L'arnaque

Film policier 2h5 Tout public

Chicago, au début des années 30. Johnny Hooker et Luther Coleman, deux petits loubards, réussissent à voler une importante somme d'argent à un certain Mottola. Ils apprennent alors que celui-ci travaille pour Lonneghan, un des plus gros caïds de la ville. Le soir même, en guise de représailles, Lonneghan fait assassiner Luther. Traqué par les hommes de main du gangster, Johnny se réfugie chez Henry Gondorff, un vieux spécialiste de l'arnaque. Ensemble, ils décident de venger Luther et montent un plan aussi audacieux qu'ingénieux, destiné à ruiner le parrain. Tandis que Gondorff se fait passer pour le directeur d'une agence de courses, Johnny, lui, adopte le profil de l'employé félon... - Critique : En 1974, l'année où L'Arnaque rafla sept oscars, dont celui du meilleur film, à la barbe (souillée de vomi) de L'Exorciste, Hollywood fit le choix du classicisme : une bonne vieille comédie malicieuse et nostalgique sur l'Amérique de la Grande Dépression, à l'opposé des brûlots contestataires des jeunes-turcs du Nouvel Hollywood (Scorsese, Coppola...). L'inoubliable ritournelle - le piano ragtime, bande-son des films burlesques des années 1910-1920 - a évidemment contribué au charme anachronique de l'ensemble. Déjà rétro au moment de sa sortie, l'image sépia n'avait aucune raison de vieillir. Et si l'on ajoute qu'on peut y admirer les deux plus belles paires d'yeux bleus de l'histoire du cinéma (le couple Redford-Newman, déjà à l'unisson, en 1969, dans Butch Cassidy et le Kid, du même George Roy Hill), on comprend pourquoi ce film est devenu indémodable. Comme dans tous les films reposant sur une machination, le plaisir le plus évident consiste à se laisser manipuler. Un plaisir intact.

Sur TCM Cinéma dès 20h50 : L'arnaque

De 22h55 à 00h55 Détective privé

Rediffusion Film policier 2h Tout public

Lew Harper, un détective privé, est chargé par la riche madame Sampson de retrouver son mari le plus rapidement possible. Celui-ci a mystérieusement disparu et son épouse craint qu'il ne profite de son escapade pour dilapider sa fortune en galante compagnie. Mais l'affaire est bien plus complexe. Le pilote personnel de Sampson affirme que son patron s'est éclipsé peu après l'atterrissage de son avion privé près de l'hôtel Bel Air. Afin d'obtenir plus de renseignements, Harper se rend sur place. Il trouve la photographie de Fay Eastbrock, une ancienne star, qui passe son temps à s'enivrer dans les restaurants et les boîtes de nuit de la région... - Critique : Jack Smight tente, en s'attaquant à un roman de Ross MacDonald, de retrouver le charme des films noirs de jadis. Certains fervents nostalgiques prétendaient, à l'époque, qu'une detective story ne saurait être filmée qu'en noir et blanc. Sottise, comme le prouvent ici les couleurs sombres et maléfiques de Conrad Hall. Paul Newman est un privé formidable, chargé ici de retrouver un milliardaire disparu. En garce totale, Lauren Bacall assure une saisissante performance. Il faut l'avoir vue, radieuse à l'idée d'annoncer un drame à une belle-fille détestée, l'appeler : « Viens, ma chérie, Môman a quelque chose à te dire... »

Sur TCM Cinéma dès 22h55 : Détective privé