
TCM Cinéma : Programme TV de la chaîne TCM Cinéma
En ce moment sur TCM Cinéma :
04h10 Soupçons
Rediffusion Film de suspense 1h40 Tout publicLina McKinlaw, fille d'un riche général en retraite, épouse, contre l'avis de ses parents, le séduisant John Aysgarth, un play-boy joueur et dépensier. Leur voyage de noces les conduit de Monte-Carlo à Venise, de Rome à Paris. De retour en Angleterre, John loue une somptueuse maison mais, un peu plus tard, il avoue à Lina qu'il n'a pas d'argent et qu'il est lourdement endetté. Il continue néanmoins à jouer aux courses et convainc Beaky, son ami, d'investir dans une affaire immobilière. Lina se rend compte que la mort de ce dernier arrangerait bien les affaires de son mari. Peu après, Beaky trouve la mort à Paris, alors que John est en voyage... - Critique : On se souvient, surtout, du verre de lait (empoisonné ?) que Cary Grant, impassible, apporte à sa femme, terrorisée. Pour rendre la scène plus angoissante, Hitchcock a eu l’idée — géniale — d’y dissimuler une ampoule. Lina, fille d’un général en retraite, épouse le beau Johnnie, à la réputation déplorable : joueur et coureur de dot. Très vite, elle en arrive à se demander si son mari ne cherche pas à la tuer pour hériter de sa fortune. Hitchcock joue à merveille de la fausse tranquillité des paysages anglais, de la lente montée de la névrose dans l’esprit de Lina. Névrose masochiste, puisqu’elle finit par accepter son destin (Ingrid Bergman agira de même dans Les Enchaînés). Le réalisateur est persuadé que la cohésion du monde ne peut naître qu’au sein d’un couple. Dans Soupçons, pour le puritain génial, pour le moraliste moralisateur qu’était Hitchcock, la faute de Lina, c’est de céder aux apparences, de pécher contre l’espoir. Le film est d’une virtuosité évidente, mais vaine. Et moins profond que les chefs-d’œuvre à venir sur la faute — Sueurs froides et Pas de printemps pour Marnie.
À suivre, dès 05h50 : Vaudou (Rediffusion)
Ce soir sur TCM Cinéma :
20h50 Trente minutes de sursis
Rediffusion Film de suspense 1h40 Tout publicUn soir de juin à Seattle. Alan Newell, un étudiant en médecine, arrive au Centre d'aide aux désespérés. Là, comme chaque fois, il s'apprête à réconforter ceux que la détresse pousse à l'appeler au téléphone. La sonnerie résonne. Il s'agit d'une femme qui refuse de donner son nom. Elle affirme avoir avalé une dose mortelle de tranquillisants et, tout en refusant farouchement d'être sauvée, demande à Alan d'écouter simplement son histoire. Lui n'a qu'une idée en tête : la retenir le plus longtemps possible afin de permettre à la police de la localiser... - Critique : Ce premier long métrage de Sydney Pollack se distingue d’abord par sa mise en valeur des stars (Anne Bancroft et Sidney Poitier venaient de gagner chacun un Oscar) et son goût pour l’intrigue mélodramatique, qui traverseront sa carrière. S’y ajoute la promotion d’un concept alors nouveau : les centres d’appels téléphoniques destinés à venir en aide aux désespérés. Alan (Poitier) s’y est porté volontaire et entame une conversation avec, au bout du fil, Inge (Bancroft). Elle ne veut pas être sauvée, seulement discuter. Lui va s’efforcer de garder ce contact, pour localiser l’appel. Pollack s’efforce de sortir du huis clos bavard : d’Inge, au bord du suicide, on n’entend souvent que la voix ; d’Alan, confiné dans une pièce et suspendu au téléphone, on voit surtout les gesticulations. Le cinéaste multiplie les flash-back (comment Inge en est arrivée là) ou les séquences semi-documentaires (la course contre la montre des patrouilles de police pour la retrouver). Ostensible et maladroit, ce dispositif n’empêche pas Anne Bancroft de confirmer ses qualités de tragédienne ni Sidney Poitier d’être, à son habitude, héroïque. Leur jeu s’élève au-dessus du message du film, pas très subtil : dans la vie, maintenir une connexion est nécessaire.

22h30 Le prêteur sur gages
Rediffusion Film : drame 1h50 Tout publicSol Nazerman a connu l'horreur des camps de concentration nazis, où toute sa famille a trouvé une fin révoltante. Arraché à la mort, devenu prêteur sur gages, il s'est installé à Harlem. Efficace dans son travail, glacial avec les clients miséreux qui le sollicitent, Sol terrorise les pauvres gens pour quelques pièces. Traumatisé par sa terrible expérience, il a en effet fermé son âme à tous les sentiments. Ortiz, son commis, lassé de son comportement, décide de le cambrioler...
