Ciné+ Premier : Programme TV de la chaîne Ciné+ Premier

En ce moment sur Ciné+ Premier :

20h50 Hunger Games

Rediffusion Film de science-fiction 2h18 -10
Hunger Games

Dans les ruines de l'Amérique du Nord, le Capitole, capitale de la nation de Panem, oblige chacun de ses douze districts à envoyer deux jeunes gens, un garçon et une fille, prendre part aux "Hunger Games", des jeux du cirque revisités au cours desquels les adolescents s'affrontent à mort. Le survivant de ce grand show sanglant, retransmis en direct jour et nuit, est déclaré vainqueur. La petite Primrose Evergreen est tirée au sort dans le 12e District en même temps que Peeta, le fils du boulanger. La soeur de Prim, Katniss Everdeen, 16 ans, se porte aussitôt volontaire pour prendre sa place. Elle quitte sa famille en compagnie de Peeta et de leur mentor, Haymitch Abernathy, qui remporta les jeux naguère puis sombra dans l'alcoolisme... - Critique : Les lecteurs de la trilogie ­d'anticipation Hunger Games, best-seller de Suzanne Collins, connaissent bien la jeune Katniss : une dure à cuire embarquée malgré elle dans un jeu télévisé mortel entre ados, façon Battle Royale. La voici incarnée par une Jennifer Lawrence (photo), découverte dans Winter's Bone, plus minette que chat sauvage. Présentée comme la première salve de la nouvelle saga post-Twilight, cette adaptation est à l'image de son interprète principale : jamais tape-à-l'oeil, mais toujours lisse. Le livre décrit un monde inégalitaire, où quel­ques-uns se gavent tandis que les autres triment ; une dictature médiatique où la téléréalité, poussée à l'extrême, est un outil d'asservissement. Bref, une fable cau­che­­mardesque sur les travers de l'Occident en général, et des Etats-Unis en particulier. Or, même si l'écrivaine a participé au scénario, ce contexte inquiétant n'est guère plus, ici, qu'un décor. Comme les deux tomes suivants, les plus politiques, restent à adapter, on peut espérer que les « jeux » ne sont pas encore faits...

1h 16min

À suivre, dès 23h08 : Joan

En ce moment sur Ciné+ Premier :

20h50 Hunger Games

Rediffusion Film de science-fiction 2h18 -10
Hunger Games

Dans les ruines de l'Amérique du Nord, le Capitole, capitale de la nation de Panem, oblige chacun de ses douze districts à envoyer deux jeunes gens, un garçon et une fille, prendre part aux "Hunger Games", des jeux du cirque revisités au cours desquels les adolescents s'affrontent à mort. Le survivant de ce grand show sanglant, retransmis en direct jour et nuit, est déclaré vainqueur. La petite Primrose Evergreen est tirée au sort dans le 12e District en même temps que Peeta, le fils du boulanger. La soeur de Prim, Katniss Everdeen, 16 ans, se porte aussitôt volontaire pour prendre sa place. Elle quitte sa famille en compagnie de Peeta et de leur mentor, Haymitch Abernathy, qui remporta les jeux naguère puis sombra dans l'alcoolisme... - Critique : Les lecteurs de la trilogie ­d'anticipation Hunger Games, best-seller de Suzanne Collins, connaissent bien la jeune Katniss : une dure à cuire embarquée malgré elle dans un jeu télévisé mortel entre ados, façon Battle Royale. La voici incarnée par une Jennifer Lawrence (photo), découverte dans Winter's Bone, plus minette que chat sauvage. Présentée comme la première salve de la nouvelle saga post-Twilight, cette adaptation est à l'image de son interprète principale : jamais tape-à-l'oeil, mais toujours lisse. Le livre décrit un monde inégalitaire, où quel­ques-uns se gavent tandis que les autres triment ; une dictature médiatique où la téléréalité, poussée à l'extrême, est un outil d'asservissement. Bref, une fable cau­che­­mardesque sur les travers de l'Occident en général, et des Etats-Unis en particulier. Or, même si l'écrivaine a participé au scénario, ce contexte inquiétant n'est guère plus, ici, qu'un décor. Comme les deux tomes suivants, les plus politiques, restent à adapter, on peut espérer que les « jeux » ne sont pas encore faits...

1h 16min

À suivre, dès 23h08 : Joan

En ce moment sur Ciné+ Premier :

20h50 Hunger Games

Rediffusion Film de science-fiction 2h18 -10
Hunger Games

Dans les ruines de l'Amérique du Nord, le Capitole, capitale de la nation de Panem, oblige chacun de ses douze districts à envoyer deux jeunes gens, un garçon et une fille, prendre part aux "Hunger Games", des jeux du cirque revisités au cours desquels les adolescents s'affrontent à mort. Le survivant de ce grand show sanglant, retransmis en direct jour et nuit, est déclaré vainqueur. La petite Primrose Evergreen est tirée au sort dans le 12e District en même temps que Peeta, le fils du boulanger. La soeur de Prim, Katniss Everdeen, 16 ans, se porte aussitôt volontaire pour prendre sa place. Elle quitte sa famille en compagnie de Peeta et de leur mentor, Haymitch Abernathy, qui remporta les jeux naguère puis sombra dans l'alcoolisme... - Critique : Les lecteurs de la trilogie ­d'anticipation Hunger Games, best-seller de Suzanne Collins, connaissent bien la jeune Katniss : une dure à cuire embarquée malgré elle dans un jeu télévisé mortel entre ados, façon Battle Royale. La voici incarnée par une Jennifer Lawrence (photo), découverte dans Winter's Bone, plus minette que chat sauvage. Présentée comme la première salve de la nouvelle saga post-Twilight, cette adaptation est à l'image de son interprète principale : jamais tape-à-l'oeil, mais toujours lisse. Le livre décrit un monde inégalitaire, où quel­ques-uns se gavent tandis que les autres triment ; une dictature médiatique où la téléréalité, poussée à l'extrême, est un outil d'asservissement. Bref, une fable cau­che­­mardesque sur les travers de l'Occident en général, et des Etats-Unis en particulier. Or, même si l'écrivaine a participé au scénario, ce contexte inquiétant n'est guère plus, ici, qu'un décor. Comme les deux tomes suivants, les plus politiques, restent à adapter, on peut espérer que les « jeux » ne sont pas encore faits...

1h 16min

À suivre, dès 23h08 : Joan

Ce soir sur Ciné+ Premier :

20h50 Hunger Games

Rediffusion Film de science-fiction 2h18 -10

Dans les ruines de l'Amérique du Nord, le Capitole, capitale de la nation de Panem, oblige chacun de ses douze districts à envoyer deux jeunes gens, un garçon et une fille, prendre part aux "Hunger Games", des jeux du cirque revisités au cours desquels les adolescents s'affrontent à mort. Le survivant de ce grand show sanglant, retransmis en direct jour et nuit, est déclaré vainqueur. La petite Primrose Evergreen est tirée au sort dans le 12e District en même temps que Peeta, le fils du boulanger. La soeur de Prim, Katniss Everdeen, 16 ans, se porte aussitôt volontaire pour prendre sa place. Elle quitte sa famille en compagnie de Peeta et de leur mentor, Haymitch Abernathy, qui remporta les jeux naguère puis sombra dans l'alcoolisme... - Critique : Les lecteurs de la trilogie ­d'anticipation Hunger Games, best-seller de Suzanne Collins, connaissent bien la jeune Katniss : une dure à cuire embarquée malgré elle dans un jeu télévisé mortel entre ados, façon Battle Royale. La voici incarnée par une Jennifer Lawrence (photo), découverte dans Winter's Bone, plus minette que chat sauvage. Présentée comme la première salve de la nouvelle saga post-Twilight, cette adaptation est à l'image de son interprète principale : jamais tape-à-l'oeil, mais toujours lisse. Le livre décrit un monde inégalitaire, où quel­ques-uns se gavent tandis que les autres triment ; une dictature médiatique où la téléréalité, poussée à l'extrême, est un outil d'asservissement. Bref, une fable cau­che­­mardesque sur les travers de l'Occident en général, et des Etats-Unis en particulier. Or, même si l'écrivaine a participé au scénario, ce contexte inquiétant n'est guère plus, ici, qu'un décor. Comme les deux tomes suivants, les plus politiques, restent à adapter, on peut espérer que les « jeux » ne sont pas encore faits...

« Hunger Games » sur Ciné+ Premier

23h08 Joan

Série dramatique 45mn -10

Saison : 1 - Épisode : 5 - Joan est libérée de prison dans l'attente de son procès pour le vol du tableau dans le Sussex. Elle craint d'être condamnée à dix ans d'incarcération, et si elle accepte de collaborer avec les forces de l'ordre, c'est l'IRA qui lui règlera son compte. Joan décide de quitter le pays avec Boisie et Kelly et doit trouver de l'argent pour organiser sa fuite. Elle se rappelle au bon souvenir de son ancien patron, Bernard. Son plan est extrêmement risqué... - Critique : 1985, Kent. Pour Joan O’Connell, la pièce tombe toujours du mauvais côté. La jeune femme est née dans le mauvais quartier, s’est mariée avec le mauvais garçon et, jeune mère devenue célibataire pour sauver sa peau, elle confie provisoirement sa fille aux services sociaux. Nouvelle erreur. Quelques semaines plus tard, elle perd sa garde. Sans boulot, ni ressources, ni logement, privée de ses droits maternels, elle tente de renverser le cours du destin en se lançant dans une carrière de voleuse de bijoux mention spéciale diamants. Elle y révèle un talent exceptionnel et deviendra l’une des personnalités qui comptent sur la scène du crime londonien. Tirée du récit autobiographique de Joan Hannington, la minisérie refait le chemin avec elle. Ce qui aurait pu n’être qu’un biopic corseté par la réalité révèle, dès le premier épisode, une autre ampleur. De cette trajectoire hors normes, la scénariste Anna Symon s’empare pour brosser un complexe portrait de femme. Sans jamais verser dans l’apologie des activités illicites de son héroïne, elle en éclaire les zones d’ombre et de lumière. Un parti pris également adopté par Richard Laxton dont la caméra prend tout son temps pour laisser jaillir l’humanité de Joan Hannington. Servie par l’incarnation d’une Sophie Turner (Game of Thrones) épatante.

« Joan » sur Ciné+ Premier

Ce soir sur Ciné+ Premier :

20h50 Hunger Games

Rediffusion Film de science-fiction 2h18 -10

Dans les ruines de l'Amérique du Nord, le Capitole, capitale de la nation de Panem, oblige chacun de ses douze districts à envoyer deux jeunes gens, un garçon et une fille, prendre part aux "Hunger Games", des jeux du cirque revisités au cours desquels les adolescents s'affrontent à mort. Le survivant de ce grand show sanglant, retransmis en direct jour et nuit, est déclaré vainqueur. La petite Primrose Evergreen est tirée au sort dans le 12e District en même temps que Peeta, le fils du boulanger. La soeur de Prim, Katniss Everdeen, 16 ans, se porte aussitôt volontaire pour prendre sa place. Elle quitte sa famille en compagnie de Peeta et de leur mentor, Haymitch Abernathy, qui remporta les jeux naguère puis sombra dans l'alcoolisme... - Critique : Les lecteurs de la trilogie ­d'anticipation Hunger Games, best-seller de Suzanne Collins, connaissent bien la jeune Katniss : une dure à cuire embarquée malgré elle dans un jeu télévisé mortel entre ados, façon Battle Royale. La voici incarnée par une Jennifer Lawrence (photo), découverte dans Winter's Bone, plus minette que chat sauvage. Présentée comme la première salve de la nouvelle saga post-Twilight, cette adaptation est à l'image de son interprète principale : jamais tape-à-l'oeil, mais toujours lisse. Le livre décrit un monde inégalitaire, où quel­ques-uns se gavent tandis que les autres triment ; une dictature médiatique où la téléréalité, poussée à l'extrême, est un outil d'asservissement. Bref, une fable cau­che­­mardesque sur les travers de l'Occident en général, et des Etats-Unis en particulier. Or, même si l'écrivaine a participé au scénario, ce contexte inquiétant n'est guère plus, ici, qu'un décor. Comme les deux tomes suivants, les plus politiques, restent à adapter, on peut espérer que les « jeux » ne sont pas encore faits...

« Hunger Games » sur Ciné+ Premier

23h08 Joan

Série dramatique 45mn -10

Saison : 1 - Épisode : 5 - Joan est libérée de prison dans l'attente de son procès pour le vol du tableau dans le Sussex. Elle craint d'être condamnée à dix ans d'incarcération, et si elle accepte de collaborer avec les forces de l'ordre, c'est l'IRA qui lui règlera son compte. Joan décide de quitter le pays avec Boisie et Kelly et doit trouver de l'argent pour organiser sa fuite. Elle se rappelle au bon souvenir de son ancien patron, Bernard. Son plan est extrêmement risqué... - Critique : 1985, Kent. Pour Joan O’Connell, la pièce tombe toujours du mauvais côté. La jeune femme est née dans le mauvais quartier, s’est mariée avec le mauvais garçon et, jeune mère devenue célibataire pour sauver sa peau, elle confie provisoirement sa fille aux services sociaux. Nouvelle erreur. Quelques semaines plus tard, elle perd sa garde. Sans boulot, ni ressources, ni logement, privée de ses droits maternels, elle tente de renverser le cours du destin en se lançant dans une carrière de voleuse de bijoux mention spéciale diamants. Elle y révèle un talent exceptionnel et deviendra l’une des personnalités qui comptent sur la scène du crime londonien. Tirée du récit autobiographique de Joan Hannington, la minisérie refait le chemin avec elle. Ce qui aurait pu n’être qu’un biopic corseté par la réalité révèle, dès le premier épisode, une autre ampleur. De cette trajectoire hors normes, la scénariste Anna Symon s’empare pour brosser un complexe portrait de femme. Sans jamais verser dans l’apologie des activités illicites de son héroïne, elle en éclaire les zones d’ombre et de lumière. Un parti pris également adopté par Richard Laxton dont la caméra prend tout son temps pour laisser jaillir l’humanité de Joan Hannington. Servie par l’incarnation d’une Sophie Turner (Game of Thrones) épatante.

« Joan » sur Ciné+ Premier

Ce soir sur Ciné+ Premier :

20h50 Hunger Games

Rediffusion Film de science-fiction 2h18 -10

Dans les ruines de l'Amérique du Nord, le Capitole, capitale de la nation de Panem, oblige chacun de ses douze districts à envoyer deux jeunes gens, un garçon et une fille, prendre part aux "Hunger Games", des jeux du cirque revisités au cours desquels les adolescents s'affrontent à mort. Le survivant de ce grand show sanglant, retransmis en direct jour et nuit, est déclaré vainqueur. La petite Primrose Evergreen est tirée au sort dans le 12e District en même temps que Peeta, le fils du boulanger. La soeur de Prim, Katniss Everdeen, 16 ans, se porte aussitôt volontaire pour prendre sa place. Elle quitte sa famille en compagnie de Peeta et de leur mentor, Haymitch Abernathy, qui remporta les jeux naguère puis sombra dans l'alcoolisme... - Critique : Les lecteurs de la trilogie ­d'anticipation Hunger Games, best-seller de Suzanne Collins, connaissent bien la jeune Katniss : une dure à cuire embarquée malgré elle dans un jeu télévisé mortel entre ados, façon Battle Royale. La voici incarnée par une Jennifer Lawrence (photo), découverte dans Winter's Bone, plus minette que chat sauvage. Présentée comme la première salve de la nouvelle saga post-Twilight, cette adaptation est à l'image de son interprète principale : jamais tape-à-l'oeil, mais toujours lisse. Le livre décrit un monde inégalitaire, où quel­ques-uns se gavent tandis que les autres triment ; une dictature médiatique où la téléréalité, poussée à l'extrême, est un outil d'asservissement. Bref, une fable cau­che­­mardesque sur les travers de l'Occident en général, et des Etats-Unis en particulier. Or, même si l'écrivaine a participé au scénario, ce contexte inquiétant n'est guère plus, ici, qu'un décor. Comme les deux tomes suivants, les plus politiques, restent à adapter, on peut espérer que les « jeux » ne sont pas encore faits...

« Hunger Games » sur Ciné+ Premier

23h08 Joan

Série dramatique 45mn -10

Saison : 1 - Épisode : 5 - Joan est libérée de prison dans l'attente de son procès pour le vol du tableau dans le Sussex. Elle craint d'être condamnée à dix ans d'incarcération, et si elle accepte de collaborer avec les forces de l'ordre, c'est l'IRA qui lui règlera son compte. Joan décide de quitter le pays avec Boisie et Kelly et doit trouver de l'argent pour organiser sa fuite. Elle se rappelle au bon souvenir de son ancien patron, Bernard. Son plan est extrêmement risqué... - Critique : 1985, Kent. Pour Joan O’Connell, la pièce tombe toujours du mauvais côté. La jeune femme est née dans le mauvais quartier, s’est mariée avec le mauvais garçon et, jeune mère devenue célibataire pour sauver sa peau, elle confie provisoirement sa fille aux services sociaux. Nouvelle erreur. Quelques semaines plus tard, elle perd sa garde. Sans boulot, ni ressources, ni logement, privée de ses droits maternels, elle tente de renverser le cours du destin en se lançant dans une carrière de voleuse de bijoux mention spéciale diamants. Elle y révèle un talent exceptionnel et deviendra l’une des personnalités qui comptent sur la scène du crime londonien. Tirée du récit autobiographique de Joan Hannington, la minisérie refait le chemin avec elle. Ce qui aurait pu n’être qu’un biopic corseté par la réalité révèle, dès le premier épisode, une autre ampleur. De cette trajectoire hors normes, la scénariste Anna Symon s’empare pour brosser un complexe portrait de femme. Sans jamais verser dans l’apologie des activités illicites de son héroïne, elle en éclaire les zones d’ombre et de lumière. Un parti pris également adopté par Richard Laxton dont la caméra prend tout son temps pour laisser jaillir l’humanité de Joan Hannington. Servie par l’incarnation d’une Sophie Turner (Game of Thrones) épatante.

« Joan » sur Ciné+ Premier

Programme Ciné+ Premier de la journée d'aujourd'hui

Jeudi 26 Décembre 2024

De 07h35 à 08h00 Septième ciel

Rediffusion Série dramatique 25mn -10

Saison : 2 - Épisode : 9 - L'attitude de Georges au sein de la colocation commence à poser des problèmes tandis que les habitants de la maison se lancent dans un grand ménage en vue d'une inspection qui leur permettrait d'obtenir un agrément sauvant leur projet d'habitat inclusif. - Critique : Malheureux en Ehpad, Rose et Jacques ont pris la fuite. Ces amants septuagénaires ont fondé un « habitat inclusif pour personnes âgées », une communauté autogérée dans une belle bâtisse en bord de mer. Mais Jacques est subitement décédé et a laissé Rose seule. Enfin, pas tout à fait, puisqu’elle est entourée d’une bande de pensionnaires « joyeux et désirants », que vient de rejoindre George, un astrologue amateur avec qui elle irait bien regarder les étoiles. Problème : les finances de cette petite utopie ne sont pas au beau fixe. Il va falloir redresser la barre… Septième Ciel continue de briser délicatement le tabou de la sexualité des « vieux », de saisir allégrement l’énergie vitale de personnages tout sauf éteints et leur libido plus affirmée que jamais. Cette fine équipe de retraités anticonformistes touche, à commencer par Rose (formidable Sylvie Granotier), héroïne agitée par des désirs contradictoires. La série peine en revanche dans le registre purement comique et ne sait pas toujours quoi faire des encadrants du foyer, malgré l’amusante apparition d’un « hot prêtre » porteur d’une autre forme de désir, celui-là inassouvible. Le départ de Féodor Atkine laisse un vide, mais Septième Ciel n’en reste pas moins une œuvre à part, aussi fragile qu’attachante, offrant une trop rare représentation érotisée du corps de millions d’entre nous.

Sur Cine Plus Premier dès 07h35 : Septième ciel

De 08h00 à 08h30 Septième ciel

Rediffusion Série dramatique 30mn -10

Saison : 2 - Épisode : 10 - Rose est désespérée depuis le départ de Kriss et Georges de la colocation. Les inspecteurs dépêchés dans la maison, et mandatés pour accorder ou non l'agrément, ne sont pas au bout de leurs surprises dans cette résidence hors normes... - Critique : Malheureux en Ehpad, Rose et Jacques ont pris la fuite. Ces amants septuagénaires ont fondé un « habitat inclusif pour personnes âgées », une communauté autogérée dans une belle bâtisse en bord de mer. Mais Jacques est subitement décédé et a laissé Rose seule. Enfin, pas tout à fait, puisqu’elle est entourée d’une bande de pensionnaires « joyeux et désirants », que vient de rejoindre George, un astrologue amateur avec qui elle irait bien regarder les étoiles. Problème : les finances de cette petite utopie ne sont pas au beau fixe. Il va falloir redresser la barre… Septième Ciel continue de briser délicatement le tabou de la sexualité des « vieux », de saisir allégrement l’énergie vitale de personnages tout sauf éteints et leur libido plus affirmée que jamais. Cette fine équipe de retraités anticonformistes touche, à commencer par Rose (formidable Sylvie Granotier), héroïne agitée par des désirs contradictoires. La série peine en revanche dans le registre purement comique et ne sait pas toujours quoi faire des encadrants du foyer, malgré l’amusante apparition d’un « hot prêtre » porteur d’une autre forme de désir, celui-là inassouvible. Le départ de Féodor Atkine laisse un vide, mais Septième Ciel n’en reste pas moins une œuvre à part, aussi fragile qu’attachante, offrant une trop rare représentation érotisée du corps de millions d’entre nous.

Sur Cine Plus Premier dès 08h00 : Septième ciel

De 08h30 à 10h57 Anatomie d'une chute

Rediffusion Film policier 2h27 -10

Daniel, un enfant malvoyant de 11 ans, vit avec ses parents dans un chalet en montagne, loin de tout. Un jour, après une balade, Daniel retrouve son père décédé dans la neige, au pied du chalet. La principale suspecte est alors toute désignée : Sandra, l'épouse du défunt, qui va devoir se défendre lors d'un procès. Si les analyses n'ont pas permis d'établir avec certitude la cause du décès - suicide ou meurtre -, les soupçons des enquêteurs ont amené à l'arrestation de Sandra. Un an plus tard, lors du procès, tous les détails de la vie du couple sont disséqués et notamment l'infidélité de la mère, le tout en présence du jeune Daniel... - Critique : Dans un coin isolé de montagne, un homme a chuté, du haut de sa maison. Il est retrouvé mort, par son fils, 11 ans, malvoyant, revenu d’une promenade avec son chien. Que s’est-il passé ? L’hypothèse de l’accident étant assez vite écartée, il reste le suicide. Ou l’homicide. Une enquête est ouverte. L’épouse du défunt, Sandra (Sandra Hüller, formidable en femme de tête, séduisante dans son refus de l’être), romancière réputée, présente dans la maison au moment des faits, est suspectée. Arrive aussitôt un ami de confiance (Swann Arlaud), avocat de profession, qu’elle n’a pas vu depuis plusieurs années. Il lui demande de raconter en détail tout ce qu’elle a fait, ce qu’elle a entendu. S’il laisse comprendre que pas mal d’éléments l’accablent, il est clair qu’il ne doute pas de son innocence. Et nous ? On ne cessera d’apprendre et d’être bousculé, de s’interroger, avant de se forger sa propre conviction ou de se raccrocher au bénéfice du doute. Il y a bien là tous les éléments concourant au suspense d’une véritable intrigue policière, mais largement rehaussée d’une approche très intime des personnages. Dès le début, un sentiment de proximité s’instaure en effet avec Sandra, cette héroïne complexe, monstre d’ambiguïté, appréhendée (au double sens du mot) dans son foyer, lieu d’ancrage et d’effondrement de l’histoire. Le décor, la vie matérielle et domestique, l’expertise des faits, d’un côté ; de l’autre, le vertige de la fiction, la verticalité de l’abîme, le puits sans fond d’une vérité multiple. Voilà comment se déploie Anatomie d’une chute, Palme d’or 2023 et quatrième long métrage d’une réalisatrice (La Bataille de Solférino, Victoria, Sibyl) qu’on défend ardemment depuis ses débuts. Et qui franchit clairement un palier, avec ce film ambitieux sur la défaite d’un couple, analysée et disséquée avec d’autant plus d’intérêt que les protagonistes semblent très lucides sur eux-mêmes. Ce sont des fortes personnalités, ayant chacune la passion de l’écriture. Passion contrariée chez Samuel, le mari, professeur charismatique, qui avait décidé de faire classe à leur fils à la maison. Est-ce par manque de temps, d’énergie, de confiance en lui ? Il n’était pas parvenu au statut de reconnaissance littéraire de sa femme. Bataille d’ego, désir, frustration, mensonges, jalousie sont au cœur du film. Faire perdurer le couple n’est pas chose aisée, il faut que chacun y trouve sa place, son équilibre, son indépendance. C’est une construction fragile, où peut surgir de la violence, en mots voire en actes. Arthur Harari et Justine Triet, couple à la ville, le savent pertinemment. C’est ensemble qu’ils ont écrit ce scénario diabolique, manière qu’on imagine heureuse pour eux d’expurger le pire. La grande sagacité de leur histoire est d’aborder cette faillite du couple à travers tous les angles — psychologique, politique, sexuel et finalement judiciaire. Pari fou, pleinement gagné. Le procès de Sandra ne va pas sans théâtre — voir le numéro virevoltant de l’avocat général (Antoine Reinartz, histrion pernicieux à souhait). L’enceinte de ce tribunal est une scène qui offre un terrain idéal pour tout apprendre de l’inculpée, sachant que voir sa vie privée ainsi exposée en public n’est pas sans risque pour son fils meurtri, Daniel, un garçon vif, intense. Il est rarissime qu’un enfant soit dépeint ainsi, avec tant d’aplomb et de foi, balayant toute sagesse ou principe de précaution. Et c’est sans doute la hardiesse majeure du film : faire de Daniel, face à sa mère accusée du meurtre de son père, une sorte de voyant extralucide. Qui laisse médusée, par ses témoignages, la présidente du tribunal. Croire en la capacité d’écoute et de raisonnement de chacun. Voilà ce qui motive Justine Triet, si sensible dans sa mise en scène au son, à la parole, à la langue — aux langues : bien qu’allemande, Sandra parle le français et l’anglais, dont la traduction constitue ici un enjeu de plus. Voilà du cinéma qui veille en somme à toujours élever ses personnages vers le haut, quels que soient leur égoïsme, leur ingratitude ou leur cruauté. Tout le contraire d’une chute. Retrouvez en vidéo l’avis de notre critiques :

Sur Cine Plus Premier dès 08h30 : Anatomie d'une chute

De 10h57 à 12h52 Je verrai toujours vos visages

Rediffusion Film : drame 1h55 -10

Grégoire, Nawelle, Sabine et Chloé ont été victimes de braquages, de vols à l'arraché ou encore de viols incestueux. Ils acceptent de rejoindre une association qui utilise la justice restaurative. C'est ainsi qu'ils se retrouvent face aux auteurs des infractions pour tenter d'instaurer un dialogue. Pour cela, ils sont entourés par des professionnels et des bénévoles qui mettent en place un cadre sécurisé. Les victimes expliquent ce qu'elles ont vécu, tout en essayant de comprendre les mobiles de leurs agresseurs. - Critique : Une envie de dire ce qu’on a sur le cœur s’épanouit dans ce film bien dans l’air du temps. Il n’y est pas question de #MeToo mais de la justice restaurative. Un dispositif qui permet d’ouvrir un dialogue entre victimes et coupables, par-delà le jugement rendu, la peine prononcée. Cette nouvelle façon d’accompagner des situations terriblement nouées, comme le montrait déjà Les Repentis (2021) dans le contexte du terrorisme basque, est ici abordée à travers une fiction qui a la rigueur d’un documentaire. Interprétée par Adèle Exarchopoulos, une jeune femme violée par son frère pendant son enfance demande de l’aide avant de revoir celui-ci, quand elle apprend qu’il est sorti de prison et s’est réinstallé dans la ville où elle vit. Parallèlement, une rencontre est organisée entre quelques détenus condamnés pour vols avec violence et quelques personnes ayant été visées par d’autres agresseurs, dans le même genre de situations. Derrière la caméra, Jeanne Herry s’affirme, après Pupille (2018), comme une cinéaste qui a du cœur. Et qui aime les comédiens. Attentionnée, concentrée sur les visages, elle réunit une distribution de premier ordre pour un film dépouillé, à la fois d’une belle qualité de regard et d’écoute. Il faut au spectateur la même attention pour comprendre les rouages de cette justice restaurative dont les principes sont portés par une juriste (Élodie Bouchez) et le responsable d’une association d’aide aux victimes (Denis Podalydès), entourés de volontaires. Entre le trop d’informations « techniques » et le trop peu, l’équilibre n’est pas toujours trouvé. Mais, au-delà du protocole, le film creuse un beau sujet : comment chacun peut retrouver le fil de sa propre histoire. Les victimes ont en elles une page qui n’a pas été tournée parce qu’elle pèse des tonnes. Au fil d’un échange rendu possible, la page s’allège, le récit renaît… Une cure en accéléré, mais aussi en toute délicatesse. Et dont il y a, pour le spectateur, beaucoup à tirer.

Sur Cine Plus Premier dès 10h57 : Je verrai toujours vos visages

De 12h52 à 12h58 Home

Film : court métrage 6mn Tout public

Une maison connectée est gérée par le biais d'applications et de la domotique. L'ordinateur prend le contrôle des lieux.

Sur Cine Plus Premier dès 12h52 : Home

De 12h58 à 13h30 L'image originelle : Xavier Dolan

Rediffusion Documentaire cinéma 32mn Tout public

Saison : 1 - Épisode : 1 - Devenu l'emblème d'une génération depuis la présentation en 2009 à Cannes du film "J'ai tué ma mère", le jeune réalisateur canadien revient sur son enfance et sur les proches qui l'ont encouragé à l'écriture. Il aborde également la question des références, qu'il faut chercher autant du côté du cinéma que des arts, de la musique ou des clips.

Sur Cine Plus Premier dès 12h58 : L'image originelle

De 13h30 à 15h10 Dream Scenario

Rediffusion Film : comédie 1h40 Tout public

Discret professeur d'université, Paul Matthews découvre un jour, et avec une certaine stupéfaction, que de nombreux individus qui lui sont totalement inconnus le voient inexplicablement apparaître dans leurs rêves. Alors que les témoignages se multiplient, il doit faire face à une notoriété croissante qui le place inévitablement sous les feux des projecteurs. Devenu un véritable phénomène de société, Paul, fort gêné par la situation, tente bon gré mal gré de s'habituer à cette soudaine et bien involontaire notoriété. Mais il comprend rapidement qu'il va devoir payer un lourd tribut à cette gloire non désirée... - Critique : Il faut savoir faire le tri dans la prolifique et incohérente filmographie de Nicolas Cage — jusqu’à six rôles par an ces derniers temps, soit encore plus que Virginie Efira… On est ici dans le haut du panier, au niveau du génial Adaptation, de Spike Jonze (2002). Le scénario aurait pu être signé Charlie Kauffman, mais on le doit au réalisateur norvégien de Sick of Myself (2022), comédie fort grinçante qui racontait la déchéance d’une jeune femme prête à se défigurer pour goûter au vertige de la célébrité. Rien ne destinait Paul (Nicolas Cage, donc) à connaître lui aussi son quart d’heure de gloire. Calvitie, bedaine et pantalon beige, ce terne professeur de biologie et père de famille américain sans histoire voit sa vie bouleversée quand sa fille, puis une ex, puis ses étudiants, puis la moitié de la planète, rêvent de lui. Le type le plus banal devient le plus désiré, donc le plus désirable. Flaté, sans excès, par cette notoriété aussi soudaine qu’inexpliquée, Paul compte en profiter pour enfin publier la thèse sur les fourmis qu’il n’a jamais écrite… Dans l’inconscient des gens, comme dans sa vie, Paul est passif : il assiste à des scènes dingues (incluant des crocodiles, des meubles qui volent, des courses-poursuites) sans bouger le petit doigt. Dans notre société du spectacle permanent, sens dessus dessous, le vrai est un moment du faux et il est possible de devenir célèbre ou « viral », sans rien faire. Le film ne marque d’ailleurs pas de distinction entre les scènes de rêves et les autres, forçant le spectateur à douter du statut de chaque nouvelle séquence et à questionner son rapport aux images, désormais malmené par l’intelligence artificielle et le « deep fake ». Le film prend une tournure plus amère, et encore plus réjouissante, quand les rêves des uns et des autres se transforment en cauchemars et le Paul fantasmé en bourreau des cerveaux. Aussitôt rejeté par ses étudiants, ses collègues, ses amis et tous ces inconnus qui avaient fait de lui le héros éphémère de leur imaginaire, il devient paria, sauf en… France, ironiquement présentée comme la terre d’accueil des victimes du « wokisme ». Fourmillant d’idées saugrenues (les influenceurs qui s’invitent dans nos rêves), cette satire orwellienne fait moins le procès de la « cancel culture » que celui de l’inconstance d’un public capable d’aduler et de détester en un temps record la même personne, n’ayant, dans les deux cas, jamais rien fait pour mériter ça.

Sur Cine Plus Premier dès 13h30 : Dream Scenario

De 15h10 à 16h48 Un métier sérieux

Rediffusion Film : comédie dramatique 1h38 Tout public

Benjamin, jeune doctorant, se met en quête d'un emploi sous la pression de son père. Il accepte une proposition pour enseigner les mathématiques dans un collège et démarre son année sans expérience. Très vite, il comprend qu'il va pouvoir compter sur l'aide de ses nouveaux collègues. Si les élèves donnent du fil à retordre à leurs enseignants, ces derniers tentent de les discipliner à leur manière. Sans l'aide des institutions, ils se serrent les coudes pour que chacun d'entre eux puisse enseigner dans les meilleures conditions possibles... - Critique : Ce film a divisé la rédaction : :t3: POUR Le titre ne saurait mentir : le réalisateur de Médecin de campagne et d’Hippocrate prend la question du métier au sérieux. Avoir une profession, une mission, un idéal peut-être, être identifié à la fonction que l’on tient, qu’est-ce que cela raconte ? Est-ce aussi simple que cela en a l’air ? En passant de l’univers de la médecine à celui de l’enseignement, les questionnements de Thomas Lilti trouvent une parfaite chambre d’écho. Dans le décor d’un collège de grande banlieue, Un métier sérieux construit une fiction-mosaïque qui a beaucoup à dire, avec sérieux et drôlerie aussi, sur la vie des profs. Sans jamais mimer une enquête journalistique, le scénario mêle finement plusieurs approches de la planète Éducation nationale. D’abord, une impression globale que ça part dans tous les sens : entre alerte incendie chaotique, soutien psychologique, conseil de discipline, on sent le cœur de métier — faire cours — bousculé. Mais, dans le sentiment de vivre la même aventure, belle et difficile, le corps enseignant affirme une cohésion, une identité forte. Thomas Lilti fait vivre avec talent cet esprit de groupe, qui donne un sens à tout ce que l’apprentissage a de collectif. En se rapprochant encore, le cinéaste montre aussi l’envers de cette foi qui rassemble : la solitude, l’isolement dont chacun fait l’expérience. Contraints d’affronter la violence qui surgit en classe ou le jugement d’une inspectrice, les professeurs sont aussi, surtout, confrontés à eux-mêmes. Les débutants cherchent la bonne contenance. Porter des lunettes aiderait peut-être à entrer dans le costume de ce personnage, l’enseignant. Un rôle qu’on ne sait plus, à l’autre bout de la carrière, comment renouveler. Il faut toujours viser la perfection, puis rentrer chez soi et retrouver une vie imparfaite. Pour raconter ces doutes, ces remises en question profondes, Thomas Lilti s’appuie sur des interprètes complices (François Cluzet, Vincent Lacoste, Louise Bourgoin) qui sont, comme lui et comme le reste de la distribution, de formidables portraitistes. À eux tous, ils prennent la mesure de l’engagement personnel que représente le métier des professeurs. Un film d’admiration et de soutien plein de vivacité, éclairant, emballant. — Frédéric Strauss :t1: CONTRE Nos profs nous l’ont répété à longueur de scolarité : il ne faut pas confondre le fond et la forme. Évidemment que l’enseignement est, plus que jamais, un sacerdoce difficile et admirable, et que le cinéma doit le mettre en lumière, en filmer les hauts et les bas, et louer, sans relâche, les acteurs de ce vertueux métier. Mais encore faut-il ne pas trop bâcler son sujet, sous prétexte qu’on a acquis un statut d’élève irréprochable dans une autre matière. Si Thomas Lilti accumule les bons points depuis Hippocrate (2014), le voilà, ici, qui photocopie paresseusement ses acquis en médecine (le don de soi, la déprime personnelle, le soutien du collectif) et les ressert, tièdes, sans âme, sans vrai drame ni réel comique de situation, dans le cadre scolaire. En laissant des interprètes fidèles se débrouiller avec quelques répliques sympathiques et un énoncé des plus banals. Se reposer, ainsi, sur ses lauriers, n’est pas très sérieux. — Guillemette Odicino

Sur Cine Plus Premier dès 15h10 : Un métier sérieux

De 16h48 à 18h17 Tombés du camion

Rediffusion Film : comédie 1h29 Tout public

En raison de finances fragiles, Stan, un marin bougon proche de la retraite, décide de se lancer dans la revente de produits électroménagers d'origine douteuse pour payer les réparations de son chalutier récemment tombé en panne, et désormais immobilisé dans le jardin de son pavillon. Père de deux fils gendarmes, l'homme parvient à mener discrètement ce fructueux trafic en compagnie de son épouse, et remonte doucement mais sûrement la pente. Malheureusement, un fâcheux contretemps vient bientôt les placer dans une situation délicate. En effet, en ouvrant un des cartons volés, ils découvrent Bahman, un garçon âgé de 10 ans... - Critique : C’était quoi le dernier film avec Patrick Timsit ? Sexygénaires, de Robin Sykes, loin d’être une réussite. Mais aussi Frère et sœur d’Arnaud Desplechin – ah ! oui, on avait oublié, l’ex-humoriste y était surprenant, à des années-lumière du cinéma grand public auquel il est associé. En vieux barbu grincheux, il est presque méconnaissable dans Tombés du camion (en salles depuis le 28 février), où il campe un marin pêcheur sur le déclin. À l’image de son chalutier, un rafiot tout pourri contraint d’être remorqué, après une panne en pleine mer. Le cabochard très vaguement anar, fils d’un marin polonais ayant jadis aidé des résistants, aime son métier, mais ses proches, sa femme comme ses deux grands fils gendarmes qu’il prend soin d’éviter, l’incitent à décrocher. En attendant mieux, il accepte de prêter main-forte à deux Pieds nickelés qui rackettent des transporteurs routiers en les pigeonnant. Une nuit, il trouve au fond d’un camion un enfant migrant de 10 ans… Humanisme convenu On craignait la grosse comédie et c’est plutôt une fable sociale. Il y a bien quelques traits d’humour – quand Timsit endosse trop bien son rôle de faux gendarme, en bluffant ses complices. Ou lorsque sa femme (Valérie Bonneton, bien) le soutient en épousant sa galère. Dans l’ensemble, le film prête moins à rire qu’à sourire voire attendrir. Mollement. Sur la défense des migrants, on barbote dans un humanisme convenu. Intrigue et caractérisation des personnages sont brossés de manière sommaire et naïve. On a vu mieux, on a vu bien pire aussi.

Sur Cine Plus Premier dès 16h48 : Tombés du camion

De 18h17 à 20h50 Hunger Games : la ballade du serpent et de l'oiseau chanteur

Rediffusion Film de science-fiction 2h33 Tout public

Coriolanus, 18 ans et élève de l'Académie du Capitole, est le dernier espoir de sa lignée, la famille Snow autrefois riche et aujourd'hui tombée en disgrâce. A l'approche des 10e Hunger Games, il est désigné comme mentor de Lucy Gray Baird, une tribut originaire du District 12, le plus pauvre et le plus méprisé de Panem. Le charisme de Lucy Gray lui ayant acquis la sympathie du public, Coriolanus saisit cette opportunité de changer son destin. Il s'allie à la jeune fille pour faire pencher le sort en leur faveur. Luttant contre ses instincts, déchiré entre le bien et le mal, il se lance dans une course contre la montre pour survivre...

Sur Cine Plus Premier dès 18h17 : Hunger Games : la ballade du serpent et de l'oiseau chanteur

De 20h50 à 23h08 Hunger Games

Rediffusion Film de science-fiction 2h18 -10

Dans les ruines de l'Amérique du Nord, le Capitole, capitale de la nation de Panem, oblige chacun de ses douze districts à envoyer deux jeunes gens, un garçon et une fille, prendre part aux "Hunger Games", des jeux du cirque revisités au cours desquels les adolescents s'affrontent à mort. Le survivant de ce grand show sanglant, retransmis en direct jour et nuit, est déclaré vainqueur. La petite Primrose Evergreen est tirée au sort dans le 12e District en même temps que Peeta, le fils du boulanger. La soeur de Prim, Katniss Everdeen, 16 ans, se porte aussitôt volontaire pour prendre sa place. Elle quitte sa famille en compagnie de Peeta et de leur mentor, Haymitch Abernathy, qui remporta les jeux naguère puis sombra dans l'alcoolisme... - Critique : Les lecteurs de la trilogie ­d'anticipation Hunger Games, best-seller de Suzanne Collins, connaissent bien la jeune Katniss : une dure à cuire embarquée malgré elle dans un jeu télévisé mortel entre ados, façon Battle Royale. La voici incarnée par une Jennifer Lawrence (photo), découverte dans Winter's Bone, plus minette que chat sauvage. Présentée comme la première salve de la nouvelle saga post-Twilight, cette adaptation est à l'image de son interprète principale : jamais tape-à-l'oeil, mais toujours lisse. Le livre décrit un monde inégalitaire, où quel­ques-uns se gavent tandis que les autres triment ; une dictature médiatique où la téléréalité, poussée à l'extrême, est un outil d'asservissement. Bref, une fable cau­che­­mardesque sur les travers de l'Occident en général, et des Etats-Unis en particulier. Or, même si l'écrivaine a participé au scénario, ce contexte inquiétant n'est guère plus, ici, qu'un décor. Comme les deux tomes suivants, les plus politiques, restent à adapter, on peut espérer que les « jeux » ne sont pas encore faits...

Sur Cine Plus Premier dès 20h50 : Hunger Games

De 23h08 à 23h53 Joan

Série dramatique 45mn -10

Saison : 1 - Épisode : 5 - Joan est libérée de prison dans l'attente de son procès pour le vol du tableau dans le Sussex. Elle craint d'être condamnée à dix ans d'incarcération, et si elle accepte de collaborer avec les forces de l'ordre, c'est l'IRA qui lui règlera son compte. Joan décide de quitter le pays avec Boisie et Kelly et doit trouver de l'argent pour organiser sa fuite. Elle se rappelle au bon souvenir de son ancien patron, Bernard. Son plan est extrêmement risqué... - Critique : 1985, Kent. Pour Joan O’Connell, la pièce tombe toujours du mauvais côté. La jeune femme est née dans le mauvais quartier, s’est mariée avec le mauvais garçon et, jeune mère devenue célibataire pour sauver sa peau, elle confie provisoirement sa fille aux services sociaux. Nouvelle erreur. Quelques semaines plus tard, elle perd sa garde. Sans boulot, ni ressources, ni logement, privée de ses droits maternels, elle tente de renverser le cours du destin en se lançant dans une carrière de voleuse de bijoux mention spéciale diamants. Elle y révèle un talent exceptionnel et deviendra l’une des personnalités qui comptent sur la scène du crime londonien. Tirée du récit autobiographique de Joan Hannington, la minisérie refait le chemin avec elle. Ce qui aurait pu n’être qu’un biopic corseté par la réalité révèle, dès le premier épisode, une autre ampleur. De cette trajectoire hors normes, la scénariste Anna Symon s’empare pour brosser un complexe portrait de femme. Sans jamais verser dans l’apologie des activités illicites de son héroïne, elle en éclaire les zones d’ombre et de lumière. Un parti pris également adopté par Richard Laxton dont la caméra prend tout son temps pour laisser jaillir l’humanité de Joan Hannington. Servie par l’incarnation d’une Sophie Turner (Game of Thrones) épatante.

Sur Cine Plus Premier dès 23h08 : Joan

De 23h53 à 00h42 Joan

Série dramatique 49mn -10

Saison : 1 - Épisode : 6 - Très nerveuse, Joan prépare un dernier casse pour financer sa fuite en Espagne avec Boisie et Kelly. Mais son plan est très périlleux, d'autant plus qu'elle ignore qu'elle est surveillée de près. Boisie découvre que sa femme ne lui a pas tout dit de ses intentions... - Critique : 1985, Kent. Pour Joan O’Connell, la pièce tombe toujours du mauvais côté. La jeune femme est née dans le mauvais quartier, s’est mariée avec le mauvais garçon et, jeune mère devenue célibataire pour sauver sa peau, elle confie provisoirement sa fille aux services sociaux. Nouvelle erreur. Quelques semaines plus tard, elle perd sa garde. Sans boulot, ni ressources, ni logement, privée de ses droits maternels, elle tente de renverser le cours du destin en se lançant dans une carrière de voleuse de bijoux mention spéciale diamants. Elle y révèle un talent exceptionnel et deviendra l’une des personnalités qui comptent sur la scène du crime londonien. Tirée du récit autobiographique de Joan Hannington, la minisérie refait le chemin avec elle. Ce qui aurait pu n’être qu’un biopic corseté par la réalité révèle, dès le premier épisode, une autre ampleur. De cette trajectoire hors normes, la scénariste Anna Symon s’empare pour brosser un complexe portrait de femme. Sans jamais verser dans l’apologie des activités illicites de son héroïne, elle en éclaire les zones d’ombre et de lumière. Un parti pris également adopté par Richard Laxton dont la caméra prend tout son temps pour laisser jaillir l’humanité de Joan Hannington. Servie par l’incarnation d’une Sophie Turner (Game of Thrones) épatante.

Sur Cine Plus Premier dès 23h53 : Joan

De 07h35 à 08h00 Septième ciel

Rediffusion Série dramatique 25mn -10

Saison : 2 - Épisode : 9 - L'attitude de Georges au sein de la colocation commence à poser des problèmes tandis que les habitants de la maison se lancent dans un grand ménage en vue d'une inspection qui leur permettrait d'obtenir un agrément sauvant leur projet d'habitat inclusif. - Critique : Malheureux en Ehpad, Rose et Jacques ont pris la fuite. Ces amants septuagénaires ont fondé un « habitat inclusif pour personnes âgées », une communauté autogérée dans une belle bâtisse en bord de mer. Mais Jacques est subitement décédé et a laissé Rose seule. Enfin, pas tout à fait, puisqu’elle est entourée d’une bande de pensionnaires « joyeux et désirants », que vient de rejoindre George, un astrologue amateur avec qui elle irait bien regarder les étoiles. Problème : les finances de cette petite utopie ne sont pas au beau fixe. Il va falloir redresser la barre… Septième Ciel continue de briser délicatement le tabou de la sexualité des « vieux », de saisir allégrement l’énergie vitale de personnages tout sauf éteints et leur libido plus affirmée que jamais. Cette fine équipe de retraités anticonformistes touche, à commencer par Rose (formidable Sylvie Granotier), héroïne agitée par des désirs contradictoires. La série peine en revanche dans le registre purement comique et ne sait pas toujours quoi faire des encadrants du foyer, malgré l’amusante apparition d’un « hot prêtre » porteur d’une autre forme de désir, celui-là inassouvible. Le départ de Féodor Atkine laisse un vide, mais Septième Ciel n’en reste pas moins une œuvre à part, aussi fragile qu’attachante, offrant une trop rare représentation érotisée du corps de millions d’entre nous.

Sur Ciné+ Premier dès 07h35 : Septième ciel

De 08h00 à 08h30 Septième ciel

Rediffusion Série dramatique 30mn -10

Saison : 2 - Épisode : 10 - Rose est désespérée depuis le départ de Kriss et Georges de la colocation. Les inspecteurs dépêchés dans la maison, et mandatés pour accorder ou non l'agrément, ne sont pas au bout de leurs surprises dans cette résidence hors normes... - Critique : Malheureux en Ehpad, Rose et Jacques ont pris la fuite. Ces amants septuagénaires ont fondé un « habitat inclusif pour personnes âgées », une communauté autogérée dans une belle bâtisse en bord de mer. Mais Jacques est subitement décédé et a laissé Rose seule. Enfin, pas tout à fait, puisqu’elle est entourée d’une bande de pensionnaires « joyeux et désirants », que vient de rejoindre George, un astrologue amateur avec qui elle irait bien regarder les étoiles. Problème : les finances de cette petite utopie ne sont pas au beau fixe. Il va falloir redresser la barre… Septième Ciel continue de briser délicatement le tabou de la sexualité des « vieux », de saisir allégrement l’énergie vitale de personnages tout sauf éteints et leur libido plus affirmée que jamais. Cette fine équipe de retraités anticonformistes touche, à commencer par Rose (formidable Sylvie Granotier), héroïne agitée par des désirs contradictoires. La série peine en revanche dans le registre purement comique et ne sait pas toujours quoi faire des encadrants du foyer, malgré l’amusante apparition d’un « hot prêtre » porteur d’une autre forme de désir, celui-là inassouvible. Le départ de Féodor Atkine laisse un vide, mais Septième Ciel n’en reste pas moins une œuvre à part, aussi fragile qu’attachante, offrant une trop rare représentation érotisée du corps de millions d’entre nous.

Sur Ciné+ Premier dès 08h00 : Septième ciel

De 08h30 à 10h57 Anatomie d'une chute

Rediffusion Film policier 2h27 -10

Daniel, un enfant malvoyant de 11 ans, vit avec ses parents dans un chalet en montagne, loin de tout. Un jour, après une balade, Daniel retrouve son père décédé dans la neige, au pied du chalet. La principale suspecte est alors toute désignée : Sandra, l'épouse du défunt, qui va devoir se défendre lors d'un procès. Si les analyses n'ont pas permis d'établir avec certitude la cause du décès - suicide ou meurtre -, les soupçons des enquêteurs ont amené à l'arrestation de Sandra. Un an plus tard, lors du procès, tous les détails de la vie du couple sont disséqués et notamment l'infidélité de la mère, le tout en présence du jeune Daniel... - Critique : Dans un coin isolé de montagne, un homme a chuté, du haut de sa maison. Il est retrouvé mort, par son fils, 11 ans, malvoyant, revenu d’une promenade avec son chien. Que s’est-il passé ? L’hypothèse de l’accident étant assez vite écartée, il reste le suicide. Ou l’homicide. Une enquête est ouverte. L’épouse du défunt, Sandra (Sandra Hüller, formidable en femme de tête, séduisante dans son refus de l’être), romancière réputée, présente dans la maison au moment des faits, est suspectée. Arrive aussitôt un ami de confiance (Swann Arlaud), avocat de profession, qu’elle n’a pas vu depuis plusieurs années. Il lui demande de raconter en détail tout ce qu’elle a fait, ce qu’elle a entendu. S’il laisse comprendre que pas mal d’éléments l’accablent, il est clair qu’il ne doute pas de son innocence. Et nous ? On ne cessera d’apprendre et d’être bousculé, de s’interroger, avant de se forger sa propre conviction ou de se raccrocher au bénéfice du doute. Il y a bien là tous les éléments concourant au suspense d’une véritable intrigue policière, mais largement rehaussée d’une approche très intime des personnages. Dès le début, un sentiment de proximité s’instaure en effet avec Sandra, cette héroïne complexe, monstre d’ambiguïté, appréhendée (au double sens du mot) dans son foyer, lieu d’ancrage et d’effondrement de l’histoire. Le décor, la vie matérielle et domestique, l’expertise des faits, d’un côté ; de l’autre, le vertige de la fiction, la verticalité de l’abîme, le puits sans fond d’une vérité multiple. Voilà comment se déploie Anatomie d’une chute, Palme d’or 2023 et quatrième long métrage d’une réalisatrice (La Bataille de Solférino, Victoria, Sibyl) qu’on défend ardemment depuis ses débuts. Et qui franchit clairement un palier, avec ce film ambitieux sur la défaite d’un couple, analysée et disséquée avec d’autant plus d’intérêt que les protagonistes semblent très lucides sur eux-mêmes. Ce sont des fortes personnalités, ayant chacune la passion de l’écriture. Passion contrariée chez Samuel, le mari, professeur charismatique, qui avait décidé de faire classe à leur fils à la maison. Est-ce par manque de temps, d’énergie, de confiance en lui ? Il n’était pas parvenu au statut de reconnaissance littéraire de sa femme. Bataille d’ego, désir, frustration, mensonges, jalousie sont au cœur du film. Faire perdurer le couple n’est pas chose aisée, il faut que chacun y trouve sa place, son équilibre, son indépendance. C’est une construction fragile, où peut surgir de la violence, en mots voire en actes. Arthur Harari et Justine Triet, couple à la ville, le savent pertinemment. C’est ensemble qu’ils ont écrit ce scénario diabolique, manière qu’on imagine heureuse pour eux d’expurger le pire. La grande sagacité de leur histoire est d’aborder cette faillite du couple à travers tous les angles — psychologique, politique, sexuel et finalement judiciaire. Pari fou, pleinement gagné. Le procès de Sandra ne va pas sans théâtre — voir le numéro virevoltant de l’avocat général (Antoine Reinartz, histrion pernicieux à souhait). L’enceinte de ce tribunal est une scène qui offre un terrain idéal pour tout apprendre de l’inculpée, sachant que voir sa vie privée ainsi exposée en public n’est pas sans risque pour son fils meurtri, Daniel, un garçon vif, intense. Il est rarissime qu’un enfant soit dépeint ainsi, avec tant d’aplomb et de foi, balayant toute sagesse ou principe de précaution. Et c’est sans doute la hardiesse majeure du film : faire de Daniel, face à sa mère accusée du meurtre de son père, une sorte de voyant extralucide. Qui laisse médusée, par ses témoignages, la présidente du tribunal. Croire en la capacité d’écoute et de raisonnement de chacun. Voilà ce qui motive Justine Triet, si sensible dans sa mise en scène au son, à la parole, à la langue — aux langues : bien qu’allemande, Sandra parle le français et l’anglais, dont la traduction constitue ici un enjeu de plus. Voilà du cinéma qui veille en somme à toujours élever ses personnages vers le haut, quels que soient leur égoïsme, leur ingratitude ou leur cruauté. Tout le contraire d’une chute. Retrouvez en vidéo l’avis de notre critiques :

Sur Ciné+ Premier dès 08h30 : Anatomie d'une chute

De 10h57 à 12h52 Je verrai toujours vos visages

Rediffusion Film : drame 1h55 -10

Grégoire, Nawelle, Sabine et Chloé ont été victimes de braquages, de vols à l'arraché ou encore de viols incestueux. Ils acceptent de rejoindre une association qui utilise la justice restaurative. C'est ainsi qu'ils se retrouvent face aux auteurs des infractions pour tenter d'instaurer un dialogue. Pour cela, ils sont entourés par des professionnels et des bénévoles qui mettent en place un cadre sécurisé. Les victimes expliquent ce qu'elles ont vécu, tout en essayant de comprendre les mobiles de leurs agresseurs. - Critique : Une envie de dire ce qu’on a sur le cœur s’épanouit dans ce film bien dans l’air du temps. Il n’y est pas question de #MeToo mais de la justice restaurative. Un dispositif qui permet d’ouvrir un dialogue entre victimes et coupables, par-delà le jugement rendu, la peine prononcée. Cette nouvelle façon d’accompagner des situations terriblement nouées, comme le montrait déjà Les Repentis (2021) dans le contexte du terrorisme basque, est ici abordée à travers une fiction qui a la rigueur d’un documentaire. Interprétée par Adèle Exarchopoulos, une jeune femme violée par son frère pendant son enfance demande de l’aide avant de revoir celui-ci, quand elle apprend qu’il est sorti de prison et s’est réinstallé dans la ville où elle vit. Parallèlement, une rencontre est organisée entre quelques détenus condamnés pour vols avec violence et quelques personnes ayant été visées par d’autres agresseurs, dans le même genre de situations. Derrière la caméra, Jeanne Herry s’affirme, après Pupille (2018), comme une cinéaste qui a du cœur. Et qui aime les comédiens. Attentionnée, concentrée sur les visages, elle réunit une distribution de premier ordre pour un film dépouillé, à la fois d’une belle qualité de regard et d’écoute. Il faut au spectateur la même attention pour comprendre les rouages de cette justice restaurative dont les principes sont portés par une juriste (Élodie Bouchez) et le responsable d’une association d’aide aux victimes (Denis Podalydès), entourés de volontaires. Entre le trop d’informations « techniques » et le trop peu, l’équilibre n’est pas toujours trouvé. Mais, au-delà du protocole, le film creuse un beau sujet : comment chacun peut retrouver le fil de sa propre histoire. Les victimes ont en elles une page qui n’a pas été tournée parce qu’elle pèse des tonnes. Au fil d’un échange rendu possible, la page s’allège, le récit renaît… Une cure en accéléré, mais aussi en toute délicatesse. Et dont il y a, pour le spectateur, beaucoup à tirer.

Sur Ciné+ Premier dès 10h57 : Je verrai toujours vos visages

De 12h52 à 12h58 Home

Film : court métrage 6mn Tout public

Une maison connectée est gérée par le biais d'applications et de la domotique. L'ordinateur prend le contrôle des lieux.

Sur Ciné+ Premier dès 12h52 : Home

De 12h58 à 13h30 L'image originelle : Xavier Dolan

Rediffusion Documentaire cinéma 32mn Tout public

Saison : 1 - Épisode : 1 - Devenu l'emblème d'une génération depuis la présentation en 2009 à Cannes du film "J'ai tué ma mère", le jeune réalisateur canadien revient sur son enfance et sur les proches qui l'ont encouragé à l'écriture. Il aborde également la question des références, qu'il faut chercher autant du côté du cinéma que des arts, de la musique ou des clips.

Sur Ciné+ Premier dès 12h58 : L'image originelle

De 13h30 à 15h10 Dream Scenario

Rediffusion Film : comédie 1h40 Tout public

Discret professeur d'université, Paul Matthews découvre un jour, et avec une certaine stupéfaction, que de nombreux individus qui lui sont totalement inconnus le voient inexplicablement apparaître dans leurs rêves. Alors que les témoignages se multiplient, il doit faire face à une notoriété croissante qui le place inévitablement sous les feux des projecteurs. Devenu un véritable phénomène de société, Paul, fort gêné par la situation, tente bon gré mal gré de s'habituer à cette soudaine et bien involontaire notoriété. Mais il comprend rapidement qu'il va devoir payer un lourd tribut à cette gloire non désirée... - Critique : Il faut savoir faire le tri dans la prolifique et incohérente filmographie de Nicolas Cage — jusqu’à six rôles par an ces derniers temps, soit encore plus que Virginie Efira… On est ici dans le haut du panier, au niveau du génial Adaptation, de Spike Jonze (2002). Le scénario aurait pu être signé Charlie Kauffman, mais on le doit au réalisateur norvégien de Sick of Myself (2022), comédie fort grinçante qui racontait la déchéance d’une jeune femme prête à se défigurer pour goûter au vertige de la célébrité. Rien ne destinait Paul (Nicolas Cage, donc) à connaître lui aussi son quart d’heure de gloire. Calvitie, bedaine et pantalon beige, ce terne professeur de biologie et père de famille américain sans histoire voit sa vie bouleversée quand sa fille, puis une ex, puis ses étudiants, puis la moitié de la planète, rêvent de lui. Le type le plus banal devient le plus désiré, donc le plus désirable. Flaté, sans excès, par cette notoriété aussi soudaine qu’inexpliquée, Paul compte en profiter pour enfin publier la thèse sur les fourmis qu’il n’a jamais écrite… Dans l’inconscient des gens, comme dans sa vie, Paul est passif : il assiste à des scènes dingues (incluant des crocodiles, des meubles qui volent, des courses-poursuites) sans bouger le petit doigt. Dans notre société du spectacle permanent, sens dessus dessous, le vrai est un moment du faux et il est possible de devenir célèbre ou « viral », sans rien faire. Le film ne marque d’ailleurs pas de distinction entre les scènes de rêves et les autres, forçant le spectateur à douter du statut de chaque nouvelle séquence et à questionner son rapport aux images, désormais malmené par l’intelligence artificielle et le « deep fake ». Le film prend une tournure plus amère, et encore plus réjouissante, quand les rêves des uns et des autres se transforment en cauchemars et le Paul fantasmé en bourreau des cerveaux. Aussitôt rejeté par ses étudiants, ses collègues, ses amis et tous ces inconnus qui avaient fait de lui le héros éphémère de leur imaginaire, il devient paria, sauf en… France, ironiquement présentée comme la terre d’accueil des victimes du « wokisme ». Fourmillant d’idées saugrenues (les influenceurs qui s’invitent dans nos rêves), cette satire orwellienne fait moins le procès de la « cancel culture » que celui de l’inconstance d’un public capable d’aduler et de détester en un temps record la même personne, n’ayant, dans les deux cas, jamais rien fait pour mériter ça.

Sur Ciné+ Premier dès 13h30 : Dream Scenario

De 15h10 à 16h48 Un métier sérieux

Rediffusion Film : comédie dramatique 1h38 Tout public

Benjamin, jeune doctorant, se met en quête d'un emploi sous la pression de son père. Il accepte une proposition pour enseigner les mathématiques dans un collège et démarre son année sans expérience. Très vite, il comprend qu'il va pouvoir compter sur l'aide de ses nouveaux collègues. Si les élèves donnent du fil à retordre à leurs enseignants, ces derniers tentent de les discipliner à leur manière. Sans l'aide des institutions, ils se serrent les coudes pour que chacun d'entre eux puisse enseigner dans les meilleures conditions possibles... - Critique : Ce film a divisé la rédaction : :t3: POUR Le titre ne saurait mentir : le réalisateur de Médecin de campagne et d’Hippocrate prend la question du métier au sérieux. Avoir une profession, une mission, un idéal peut-être, être identifié à la fonction que l’on tient, qu’est-ce que cela raconte ? Est-ce aussi simple que cela en a l’air ? En passant de l’univers de la médecine à celui de l’enseignement, les questionnements de Thomas Lilti trouvent une parfaite chambre d’écho. Dans le décor d’un collège de grande banlieue, Un métier sérieux construit une fiction-mosaïque qui a beaucoup à dire, avec sérieux et drôlerie aussi, sur la vie des profs. Sans jamais mimer une enquête journalistique, le scénario mêle finement plusieurs approches de la planète Éducation nationale. D’abord, une impression globale que ça part dans tous les sens : entre alerte incendie chaotique, soutien psychologique, conseil de discipline, on sent le cœur de métier — faire cours — bousculé. Mais, dans le sentiment de vivre la même aventure, belle et difficile, le corps enseignant affirme une cohésion, une identité forte. Thomas Lilti fait vivre avec talent cet esprit de groupe, qui donne un sens à tout ce que l’apprentissage a de collectif. En se rapprochant encore, le cinéaste montre aussi l’envers de cette foi qui rassemble : la solitude, l’isolement dont chacun fait l’expérience. Contraints d’affronter la violence qui surgit en classe ou le jugement d’une inspectrice, les professeurs sont aussi, surtout, confrontés à eux-mêmes. Les débutants cherchent la bonne contenance. Porter des lunettes aiderait peut-être à entrer dans le costume de ce personnage, l’enseignant. Un rôle qu’on ne sait plus, à l’autre bout de la carrière, comment renouveler. Il faut toujours viser la perfection, puis rentrer chez soi et retrouver une vie imparfaite. Pour raconter ces doutes, ces remises en question profondes, Thomas Lilti s’appuie sur des interprètes complices (François Cluzet, Vincent Lacoste, Louise Bourgoin) qui sont, comme lui et comme le reste de la distribution, de formidables portraitistes. À eux tous, ils prennent la mesure de l’engagement personnel que représente le métier des professeurs. Un film d’admiration et de soutien plein de vivacité, éclairant, emballant. — Frédéric Strauss :t1: CONTRE Nos profs nous l’ont répété à longueur de scolarité : il ne faut pas confondre le fond et la forme. Évidemment que l’enseignement est, plus que jamais, un sacerdoce difficile et admirable, et que le cinéma doit le mettre en lumière, en filmer les hauts et les bas, et louer, sans relâche, les acteurs de ce vertueux métier. Mais encore faut-il ne pas trop bâcler son sujet, sous prétexte qu’on a acquis un statut d’élève irréprochable dans une autre matière. Si Thomas Lilti accumule les bons points depuis Hippocrate (2014), le voilà, ici, qui photocopie paresseusement ses acquis en médecine (le don de soi, la déprime personnelle, le soutien du collectif) et les ressert, tièdes, sans âme, sans vrai drame ni réel comique de situation, dans le cadre scolaire. En laissant des interprètes fidèles se débrouiller avec quelques répliques sympathiques et un énoncé des plus banals. Se reposer, ainsi, sur ses lauriers, n’est pas très sérieux. — Guillemette Odicino

Sur Ciné+ Premier dès 15h10 : Un métier sérieux

De 16h48 à 18h17 Tombés du camion

Rediffusion Film : comédie 1h29 Tout public

En raison de finances fragiles, Stan, un marin bougon proche de la retraite, décide de se lancer dans la revente de produits électroménagers d'origine douteuse pour payer les réparations de son chalutier récemment tombé en panne, et désormais immobilisé dans le jardin de son pavillon. Père de deux fils gendarmes, l'homme parvient à mener discrètement ce fructueux trafic en compagnie de son épouse, et remonte doucement mais sûrement la pente. Malheureusement, un fâcheux contretemps vient bientôt les placer dans une situation délicate. En effet, en ouvrant un des cartons volés, ils découvrent Bahman, un garçon âgé de 10 ans... - Critique : C’était quoi le dernier film avec Patrick Timsit ? Sexygénaires, de Robin Sykes, loin d’être une réussite. Mais aussi Frère et sœur d’Arnaud Desplechin – ah ! oui, on avait oublié, l’ex-humoriste y était surprenant, à des années-lumière du cinéma grand public auquel il est associé. En vieux barbu grincheux, il est presque méconnaissable dans Tombés du camion (en salles depuis le 28 février), où il campe un marin pêcheur sur le déclin. À l’image de son chalutier, un rafiot tout pourri contraint d’être remorqué, après une panne en pleine mer. Le cabochard très vaguement anar, fils d’un marin polonais ayant jadis aidé des résistants, aime son métier, mais ses proches, sa femme comme ses deux grands fils gendarmes qu’il prend soin d’éviter, l’incitent à décrocher. En attendant mieux, il accepte de prêter main-forte à deux Pieds nickelés qui rackettent des transporteurs routiers en les pigeonnant. Une nuit, il trouve au fond d’un camion un enfant migrant de 10 ans… Humanisme convenu On craignait la grosse comédie et c’est plutôt une fable sociale. Il y a bien quelques traits d’humour – quand Timsit endosse trop bien son rôle de faux gendarme, en bluffant ses complices. Ou lorsque sa femme (Valérie Bonneton, bien) le soutient en épousant sa galère. Dans l’ensemble, le film prête moins à rire qu’à sourire voire attendrir. Mollement. Sur la défense des migrants, on barbote dans un humanisme convenu. Intrigue et caractérisation des personnages sont brossés de manière sommaire et naïve. On a vu mieux, on a vu bien pire aussi.

Sur Ciné+ Premier dès 16h48 : Tombés du camion

De 18h17 à 20h50 Hunger Games : la ballade du serpent et de l'oiseau chanteur

Rediffusion Film de science-fiction 2h33 Tout public

Coriolanus, 18 ans et élève de l'Académie du Capitole, est le dernier espoir de sa lignée, la famille Snow autrefois riche et aujourd'hui tombée en disgrâce. A l'approche des 10e Hunger Games, il est désigné comme mentor de Lucy Gray Baird, une tribut originaire du District 12, le plus pauvre et le plus méprisé de Panem. Le charisme de Lucy Gray lui ayant acquis la sympathie du public, Coriolanus saisit cette opportunité de changer son destin. Il s'allie à la jeune fille pour faire pencher le sort en leur faveur. Luttant contre ses instincts, déchiré entre le bien et le mal, il se lance dans une course contre la montre pour survivre...

Sur Ciné+ Premier dès 18h17 : Hunger Games : la ballade du serpent et de l'oiseau chanteur

De 20h50 à 23h08 Hunger Games

Rediffusion Film de science-fiction 2h18 -10

Dans les ruines de l'Amérique du Nord, le Capitole, capitale de la nation de Panem, oblige chacun de ses douze districts à envoyer deux jeunes gens, un garçon et une fille, prendre part aux "Hunger Games", des jeux du cirque revisités au cours desquels les adolescents s'affrontent à mort. Le survivant de ce grand show sanglant, retransmis en direct jour et nuit, est déclaré vainqueur. La petite Primrose Evergreen est tirée au sort dans le 12e District en même temps que Peeta, le fils du boulanger. La soeur de Prim, Katniss Everdeen, 16 ans, se porte aussitôt volontaire pour prendre sa place. Elle quitte sa famille en compagnie de Peeta et de leur mentor, Haymitch Abernathy, qui remporta les jeux naguère puis sombra dans l'alcoolisme... - Critique : Les lecteurs de la trilogie ­d'anticipation Hunger Games, best-seller de Suzanne Collins, connaissent bien la jeune Katniss : une dure à cuire embarquée malgré elle dans un jeu télévisé mortel entre ados, façon Battle Royale. La voici incarnée par une Jennifer Lawrence (photo), découverte dans Winter's Bone, plus minette que chat sauvage. Présentée comme la première salve de la nouvelle saga post-Twilight, cette adaptation est à l'image de son interprète principale : jamais tape-à-l'oeil, mais toujours lisse. Le livre décrit un monde inégalitaire, où quel­ques-uns se gavent tandis que les autres triment ; une dictature médiatique où la téléréalité, poussée à l'extrême, est un outil d'asservissement. Bref, une fable cau­che­­mardesque sur les travers de l'Occident en général, et des Etats-Unis en particulier. Or, même si l'écrivaine a participé au scénario, ce contexte inquiétant n'est guère plus, ici, qu'un décor. Comme les deux tomes suivants, les plus politiques, restent à adapter, on peut espérer que les « jeux » ne sont pas encore faits...

Sur Ciné+ Premier dès 20h50 : Hunger Games

De 23h08 à 23h53 Joan

Série dramatique 45mn -10

Saison : 1 - Épisode : 5 - Joan est libérée de prison dans l'attente de son procès pour le vol du tableau dans le Sussex. Elle craint d'être condamnée à dix ans d'incarcération, et si elle accepte de collaborer avec les forces de l'ordre, c'est l'IRA qui lui règlera son compte. Joan décide de quitter le pays avec Boisie et Kelly et doit trouver de l'argent pour organiser sa fuite. Elle se rappelle au bon souvenir de son ancien patron, Bernard. Son plan est extrêmement risqué... - Critique : 1985, Kent. Pour Joan O’Connell, la pièce tombe toujours du mauvais côté. La jeune femme est née dans le mauvais quartier, s’est mariée avec le mauvais garçon et, jeune mère devenue célibataire pour sauver sa peau, elle confie provisoirement sa fille aux services sociaux. Nouvelle erreur. Quelques semaines plus tard, elle perd sa garde. Sans boulot, ni ressources, ni logement, privée de ses droits maternels, elle tente de renverser le cours du destin en se lançant dans une carrière de voleuse de bijoux mention spéciale diamants. Elle y révèle un talent exceptionnel et deviendra l’une des personnalités qui comptent sur la scène du crime londonien. Tirée du récit autobiographique de Joan Hannington, la minisérie refait le chemin avec elle. Ce qui aurait pu n’être qu’un biopic corseté par la réalité révèle, dès le premier épisode, une autre ampleur. De cette trajectoire hors normes, la scénariste Anna Symon s’empare pour brosser un complexe portrait de femme. Sans jamais verser dans l’apologie des activités illicites de son héroïne, elle en éclaire les zones d’ombre et de lumière. Un parti pris également adopté par Richard Laxton dont la caméra prend tout son temps pour laisser jaillir l’humanité de Joan Hannington. Servie par l’incarnation d’une Sophie Turner (Game of Thrones) épatante.

Sur Ciné+ Premier dès 23h08 : Joan

De 23h53 à 00h42 Joan

Série dramatique 49mn -10

Saison : 1 - Épisode : 6 - Très nerveuse, Joan prépare un dernier casse pour financer sa fuite en Espagne avec Boisie et Kelly. Mais son plan est très périlleux, d'autant plus qu'elle ignore qu'elle est surveillée de près. Boisie découvre que sa femme ne lui a pas tout dit de ses intentions... - Critique : 1985, Kent. Pour Joan O’Connell, la pièce tombe toujours du mauvais côté. La jeune femme est née dans le mauvais quartier, s’est mariée avec le mauvais garçon et, jeune mère devenue célibataire pour sauver sa peau, elle confie provisoirement sa fille aux services sociaux. Nouvelle erreur. Quelques semaines plus tard, elle perd sa garde. Sans boulot, ni ressources, ni logement, privée de ses droits maternels, elle tente de renverser le cours du destin en se lançant dans une carrière de voleuse de bijoux mention spéciale diamants. Elle y révèle un talent exceptionnel et deviendra l’une des personnalités qui comptent sur la scène du crime londonien. Tirée du récit autobiographique de Joan Hannington, la minisérie refait le chemin avec elle. Ce qui aurait pu n’être qu’un biopic corseté par la réalité révèle, dès le premier épisode, une autre ampleur. De cette trajectoire hors normes, la scénariste Anna Symon s’empare pour brosser un complexe portrait de femme. Sans jamais verser dans l’apologie des activités illicites de son héroïne, elle en éclaire les zones d’ombre et de lumière. Un parti pris également adopté par Richard Laxton dont la caméra prend tout son temps pour laisser jaillir l’humanité de Joan Hannington. Servie par l’incarnation d’une Sophie Turner (Game of Thrones) épatante.

Sur Ciné+ Premier dès 23h53 : Joan

De 07h35 à 08h00 Septième ciel

Rediffusion Série dramatique 25mn -10

Saison : 2 - Épisode : 9 - L'attitude de Georges au sein de la colocation commence à poser des problèmes tandis que les habitants de la maison se lancent dans un grand ménage en vue d'une inspection qui leur permettrait d'obtenir un agrément sauvant leur projet d'habitat inclusif. - Critique : Malheureux en Ehpad, Rose et Jacques ont pris la fuite. Ces amants septuagénaires ont fondé un « habitat inclusif pour personnes âgées », une communauté autogérée dans une belle bâtisse en bord de mer. Mais Jacques est subitement décédé et a laissé Rose seule. Enfin, pas tout à fait, puisqu’elle est entourée d’une bande de pensionnaires « joyeux et désirants », que vient de rejoindre George, un astrologue amateur avec qui elle irait bien regarder les étoiles. Problème : les finances de cette petite utopie ne sont pas au beau fixe. Il va falloir redresser la barre… Septième Ciel continue de briser délicatement le tabou de la sexualité des « vieux », de saisir allégrement l’énergie vitale de personnages tout sauf éteints et leur libido plus affirmée que jamais. Cette fine équipe de retraités anticonformistes touche, à commencer par Rose (formidable Sylvie Granotier), héroïne agitée par des désirs contradictoires. La série peine en revanche dans le registre purement comique et ne sait pas toujours quoi faire des encadrants du foyer, malgré l’amusante apparition d’un « hot prêtre » porteur d’une autre forme de désir, celui-là inassouvible. Le départ de Féodor Atkine laisse un vide, mais Septième Ciel n’en reste pas moins une œuvre à part, aussi fragile qu’attachante, offrant une trop rare représentation érotisée du corps de millions d’entre nous.

Sur Ciné+ Premier dès 07h35 : Septième ciel

De 08h00 à 08h30 Septième ciel

Rediffusion Série dramatique 30mn -10

Saison : 2 - Épisode : 10 - Rose est désespérée depuis le départ de Kriss et Georges de la colocation. Les inspecteurs dépêchés dans la maison, et mandatés pour accorder ou non l'agrément, ne sont pas au bout de leurs surprises dans cette résidence hors normes... - Critique : Malheureux en Ehpad, Rose et Jacques ont pris la fuite. Ces amants septuagénaires ont fondé un « habitat inclusif pour personnes âgées », une communauté autogérée dans une belle bâtisse en bord de mer. Mais Jacques est subitement décédé et a laissé Rose seule. Enfin, pas tout à fait, puisqu’elle est entourée d’une bande de pensionnaires « joyeux et désirants », que vient de rejoindre George, un astrologue amateur avec qui elle irait bien regarder les étoiles. Problème : les finances de cette petite utopie ne sont pas au beau fixe. Il va falloir redresser la barre… Septième Ciel continue de briser délicatement le tabou de la sexualité des « vieux », de saisir allégrement l’énergie vitale de personnages tout sauf éteints et leur libido plus affirmée que jamais. Cette fine équipe de retraités anticonformistes touche, à commencer par Rose (formidable Sylvie Granotier), héroïne agitée par des désirs contradictoires. La série peine en revanche dans le registre purement comique et ne sait pas toujours quoi faire des encadrants du foyer, malgré l’amusante apparition d’un « hot prêtre » porteur d’une autre forme de désir, celui-là inassouvible. Le départ de Féodor Atkine laisse un vide, mais Septième Ciel n’en reste pas moins une œuvre à part, aussi fragile qu’attachante, offrant une trop rare représentation érotisée du corps de millions d’entre nous.

Sur Ciné+ Premier dès 08h00 : Septième ciel

De 08h30 à 10h57 Anatomie d'une chute

Rediffusion Film policier 2h27 -10

Daniel, un enfant malvoyant de 11 ans, vit avec ses parents dans un chalet en montagne, loin de tout. Un jour, après une balade, Daniel retrouve son père décédé dans la neige, au pied du chalet. La principale suspecte est alors toute désignée : Sandra, l'épouse du défunt, qui va devoir se défendre lors d'un procès. Si les analyses n'ont pas permis d'établir avec certitude la cause du décès - suicide ou meurtre -, les soupçons des enquêteurs ont amené à l'arrestation de Sandra. Un an plus tard, lors du procès, tous les détails de la vie du couple sont disséqués et notamment l'infidélité de la mère, le tout en présence du jeune Daniel... - Critique : Dans un coin isolé de montagne, un homme a chuté, du haut de sa maison. Il est retrouvé mort, par son fils, 11 ans, malvoyant, revenu d’une promenade avec son chien. Que s’est-il passé ? L’hypothèse de l’accident étant assez vite écartée, il reste le suicide. Ou l’homicide. Une enquête est ouverte. L’épouse du défunt, Sandra (Sandra Hüller, formidable en femme de tête, séduisante dans son refus de l’être), romancière réputée, présente dans la maison au moment des faits, est suspectée. Arrive aussitôt un ami de confiance (Swann Arlaud), avocat de profession, qu’elle n’a pas vu depuis plusieurs années. Il lui demande de raconter en détail tout ce qu’elle a fait, ce qu’elle a entendu. S’il laisse comprendre que pas mal d’éléments l’accablent, il est clair qu’il ne doute pas de son innocence. Et nous ? On ne cessera d’apprendre et d’être bousculé, de s’interroger, avant de se forger sa propre conviction ou de se raccrocher au bénéfice du doute. Il y a bien là tous les éléments concourant au suspense d’une véritable intrigue policière, mais largement rehaussée d’une approche très intime des personnages. Dès le début, un sentiment de proximité s’instaure en effet avec Sandra, cette héroïne complexe, monstre d’ambiguïté, appréhendée (au double sens du mot) dans son foyer, lieu d’ancrage et d’effondrement de l’histoire. Le décor, la vie matérielle et domestique, l’expertise des faits, d’un côté ; de l’autre, le vertige de la fiction, la verticalité de l’abîme, le puits sans fond d’une vérité multiple. Voilà comment se déploie Anatomie d’une chute, Palme d’or 2023 et quatrième long métrage d’une réalisatrice (La Bataille de Solférino, Victoria, Sibyl) qu’on défend ardemment depuis ses débuts. Et qui franchit clairement un palier, avec ce film ambitieux sur la défaite d’un couple, analysée et disséquée avec d’autant plus d’intérêt que les protagonistes semblent très lucides sur eux-mêmes. Ce sont des fortes personnalités, ayant chacune la passion de l’écriture. Passion contrariée chez Samuel, le mari, professeur charismatique, qui avait décidé de faire classe à leur fils à la maison. Est-ce par manque de temps, d’énergie, de confiance en lui ? Il n’était pas parvenu au statut de reconnaissance littéraire de sa femme. Bataille d’ego, désir, frustration, mensonges, jalousie sont au cœur du film. Faire perdurer le couple n’est pas chose aisée, il faut que chacun y trouve sa place, son équilibre, son indépendance. C’est une construction fragile, où peut surgir de la violence, en mots voire en actes. Arthur Harari et Justine Triet, couple à la ville, le savent pertinemment. C’est ensemble qu’ils ont écrit ce scénario diabolique, manière qu’on imagine heureuse pour eux d’expurger le pire. La grande sagacité de leur histoire est d’aborder cette faillite du couple à travers tous les angles — psychologique, politique, sexuel et finalement judiciaire. Pari fou, pleinement gagné. Le procès de Sandra ne va pas sans théâtre — voir le numéro virevoltant de l’avocat général (Antoine Reinartz, histrion pernicieux à souhait). L’enceinte de ce tribunal est une scène qui offre un terrain idéal pour tout apprendre de l’inculpée, sachant que voir sa vie privée ainsi exposée en public n’est pas sans risque pour son fils meurtri, Daniel, un garçon vif, intense. Il est rarissime qu’un enfant soit dépeint ainsi, avec tant d’aplomb et de foi, balayant toute sagesse ou principe de précaution. Et c’est sans doute la hardiesse majeure du film : faire de Daniel, face à sa mère accusée du meurtre de son père, une sorte de voyant extralucide. Qui laisse médusée, par ses témoignages, la présidente du tribunal. Croire en la capacité d’écoute et de raisonnement de chacun. Voilà ce qui motive Justine Triet, si sensible dans sa mise en scène au son, à la parole, à la langue — aux langues : bien qu’allemande, Sandra parle le français et l’anglais, dont la traduction constitue ici un enjeu de plus. Voilà du cinéma qui veille en somme à toujours élever ses personnages vers le haut, quels que soient leur égoïsme, leur ingratitude ou leur cruauté. Tout le contraire d’une chute. Retrouvez en vidéo l’avis de notre critiques :

Sur Ciné+ Premier dès 08h30 : Anatomie d'une chute

De 10h57 à 12h52 Je verrai toujours vos visages

Rediffusion Film : drame 1h55 -10

Grégoire, Nawelle, Sabine et Chloé ont été victimes de braquages, de vols à l'arraché ou encore de viols incestueux. Ils acceptent de rejoindre une association qui utilise la justice restaurative. C'est ainsi qu'ils se retrouvent face aux auteurs des infractions pour tenter d'instaurer un dialogue. Pour cela, ils sont entourés par des professionnels et des bénévoles qui mettent en place un cadre sécurisé. Les victimes expliquent ce qu'elles ont vécu, tout en essayant de comprendre les mobiles de leurs agresseurs. - Critique : Une envie de dire ce qu’on a sur le cœur s’épanouit dans ce film bien dans l’air du temps. Il n’y est pas question de #MeToo mais de la justice restaurative. Un dispositif qui permet d’ouvrir un dialogue entre victimes et coupables, par-delà le jugement rendu, la peine prononcée. Cette nouvelle façon d’accompagner des situations terriblement nouées, comme le montrait déjà Les Repentis (2021) dans le contexte du terrorisme basque, est ici abordée à travers une fiction qui a la rigueur d’un documentaire. Interprétée par Adèle Exarchopoulos, une jeune femme violée par son frère pendant son enfance demande de l’aide avant de revoir celui-ci, quand elle apprend qu’il est sorti de prison et s’est réinstallé dans la ville où elle vit. Parallèlement, une rencontre est organisée entre quelques détenus condamnés pour vols avec violence et quelques personnes ayant été visées par d’autres agresseurs, dans le même genre de situations. Derrière la caméra, Jeanne Herry s’affirme, après Pupille (2018), comme une cinéaste qui a du cœur. Et qui aime les comédiens. Attentionnée, concentrée sur les visages, elle réunit une distribution de premier ordre pour un film dépouillé, à la fois d’une belle qualité de regard et d’écoute. Il faut au spectateur la même attention pour comprendre les rouages de cette justice restaurative dont les principes sont portés par une juriste (Élodie Bouchez) et le responsable d’une association d’aide aux victimes (Denis Podalydès), entourés de volontaires. Entre le trop d’informations « techniques » et le trop peu, l’équilibre n’est pas toujours trouvé. Mais, au-delà du protocole, le film creuse un beau sujet : comment chacun peut retrouver le fil de sa propre histoire. Les victimes ont en elles une page qui n’a pas été tournée parce qu’elle pèse des tonnes. Au fil d’un échange rendu possible, la page s’allège, le récit renaît… Une cure en accéléré, mais aussi en toute délicatesse. Et dont il y a, pour le spectateur, beaucoup à tirer.

Sur Ciné+ Premier dès 10h57 : Je verrai toujours vos visages

De 12h52 à 12h58 Home

Film : court métrage 6mn Tout public

Une maison connectée est gérée par le biais d'applications et de la domotique. L'ordinateur prend le contrôle des lieux.

Sur Ciné+ Premier dès 12h52 : Home

De 12h58 à 13h30 L'image originelle : Xavier Dolan

Rediffusion Documentaire cinéma 32mn Tout public

Saison : 1 - Épisode : 1 - Devenu l'emblème d'une génération depuis la présentation en 2009 à Cannes du film "J'ai tué ma mère", le jeune réalisateur canadien revient sur son enfance et sur les proches qui l'ont encouragé à l'écriture. Il aborde également la question des références, qu'il faut chercher autant du côté du cinéma que des arts, de la musique ou des clips.

Sur Ciné+ Premier dès 12h58 : L'image originelle

De 13h30 à 15h10 Dream Scenario

Rediffusion Film : comédie 1h40 Tout public

Discret professeur d'université, Paul Matthews découvre un jour, et avec une certaine stupéfaction, que de nombreux individus qui lui sont totalement inconnus le voient inexplicablement apparaître dans leurs rêves. Alors que les témoignages se multiplient, il doit faire face à une notoriété croissante qui le place inévitablement sous les feux des projecteurs. Devenu un véritable phénomène de société, Paul, fort gêné par la situation, tente bon gré mal gré de s'habituer à cette soudaine et bien involontaire notoriété. Mais il comprend rapidement qu'il va devoir payer un lourd tribut à cette gloire non désirée... - Critique : Il faut savoir faire le tri dans la prolifique et incohérente filmographie de Nicolas Cage — jusqu’à six rôles par an ces derniers temps, soit encore plus que Virginie Efira… On est ici dans le haut du panier, au niveau du génial Adaptation, de Spike Jonze (2002). Le scénario aurait pu être signé Charlie Kauffman, mais on le doit au réalisateur norvégien de Sick of Myself (2022), comédie fort grinçante qui racontait la déchéance d’une jeune femme prête à se défigurer pour goûter au vertige de la célébrité. Rien ne destinait Paul (Nicolas Cage, donc) à connaître lui aussi son quart d’heure de gloire. Calvitie, bedaine et pantalon beige, ce terne professeur de biologie et père de famille américain sans histoire voit sa vie bouleversée quand sa fille, puis une ex, puis ses étudiants, puis la moitié de la planète, rêvent de lui. Le type le plus banal devient le plus désiré, donc le plus désirable. Flaté, sans excès, par cette notoriété aussi soudaine qu’inexpliquée, Paul compte en profiter pour enfin publier la thèse sur les fourmis qu’il n’a jamais écrite… Dans l’inconscient des gens, comme dans sa vie, Paul est passif : il assiste à des scènes dingues (incluant des crocodiles, des meubles qui volent, des courses-poursuites) sans bouger le petit doigt. Dans notre société du spectacle permanent, sens dessus dessous, le vrai est un moment du faux et il est possible de devenir célèbre ou « viral », sans rien faire. Le film ne marque d’ailleurs pas de distinction entre les scènes de rêves et les autres, forçant le spectateur à douter du statut de chaque nouvelle séquence et à questionner son rapport aux images, désormais malmené par l’intelligence artificielle et le « deep fake ». Le film prend une tournure plus amère, et encore plus réjouissante, quand les rêves des uns et des autres se transforment en cauchemars et le Paul fantasmé en bourreau des cerveaux. Aussitôt rejeté par ses étudiants, ses collègues, ses amis et tous ces inconnus qui avaient fait de lui le héros éphémère de leur imaginaire, il devient paria, sauf en… France, ironiquement présentée comme la terre d’accueil des victimes du « wokisme ». Fourmillant d’idées saugrenues (les influenceurs qui s’invitent dans nos rêves), cette satire orwellienne fait moins le procès de la « cancel culture » que celui de l’inconstance d’un public capable d’aduler et de détester en un temps record la même personne, n’ayant, dans les deux cas, jamais rien fait pour mériter ça.

Sur Ciné+ Premier dès 13h30 : Dream Scenario

De 15h10 à 16h48 Un métier sérieux

Rediffusion Film : comédie dramatique 1h38 Tout public

Benjamin, jeune doctorant, se met en quête d'un emploi sous la pression de son père. Il accepte une proposition pour enseigner les mathématiques dans un collège et démarre son année sans expérience. Très vite, il comprend qu'il va pouvoir compter sur l'aide de ses nouveaux collègues. Si les élèves donnent du fil à retordre à leurs enseignants, ces derniers tentent de les discipliner à leur manière. Sans l'aide des institutions, ils se serrent les coudes pour que chacun d'entre eux puisse enseigner dans les meilleures conditions possibles... - Critique : Ce film a divisé la rédaction : :t3: POUR Le titre ne saurait mentir : le réalisateur de Médecin de campagne et d’Hippocrate prend la question du métier au sérieux. Avoir une profession, une mission, un idéal peut-être, être identifié à la fonction que l’on tient, qu’est-ce que cela raconte ? Est-ce aussi simple que cela en a l’air ? En passant de l’univers de la médecine à celui de l’enseignement, les questionnements de Thomas Lilti trouvent une parfaite chambre d’écho. Dans le décor d’un collège de grande banlieue, Un métier sérieux construit une fiction-mosaïque qui a beaucoup à dire, avec sérieux et drôlerie aussi, sur la vie des profs. Sans jamais mimer une enquête journalistique, le scénario mêle finement plusieurs approches de la planète Éducation nationale. D’abord, une impression globale que ça part dans tous les sens : entre alerte incendie chaotique, soutien psychologique, conseil de discipline, on sent le cœur de métier — faire cours — bousculé. Mais, dans le sentiment de vivre la même aventure, belle et difficile, le corps enseignant affirme une cohésion, une identité forte. Thomas Lilti fait vivre avec talent cet esprit de groupe, qui donne un sens à tout ce que l’apprentissage a de collectif. En se rapprochant encore, le cinéaste montre aussi l’envers de cette foi qui rassemble : la solitude, l’isolement dont chacun fait l’expérience. Contraints d’affronter la violence qui surgit en classe ou le jugement d’une inspectrice, les professeurs sont aussi, surtout, confrontés à eux-mêmes. Les débutants cherchent la bonne contenance. Porter des lunettes aiderait peut-être à entrer dans le costume de ce personnage, l’enseignant. Un rôle qu’on ne sait plus, à l’autre bout de la carrière, comment renouveler. Il faut toujours viser la perfection, puis rentrer chez soi et retrouver une vie imparfaite. Pour raconter ces doutes, ces remises en question profondes, Thomas Lilti s’appuie sur des interprètes complices (François Cluzet, Vincent Lacoste, Louise Bourgoin) qui sont, comme lui et comme le reste de la distribution, de formidables portraitistes. À eux tous, ils prennent la mesure de l’engagement personnel que représente le métier des professeurs. Un film d’admiration et de soutien plein de vivacité, éclairant, emballant. — Frédéric Strauss :t1: CONTRE Nos profs nous l’ont répété à longueur de scolarité : il ne faut pas confondre le fond et la forme. Évidemment que l’enseignement est, plus que jamais, un sacerdoce difficile et admirable, et que le cinéma doit le mettre en lumière, en filmer les hauts et les bas, et louer, sans relâche, les acteurs de ce vertueux métier. Mais encore faut-il ne pas trop bâcler son sujet, sous prétexte qu’on a acquis un statut d’élève irréprochable dans une autre matière. Si Thomas Lilti accumule les bons points depuis Hippocrate (2014), le voilà, ici, qui photocopie paresseusement ses acquis en médecine (le don de soi, la déprime personnelle, le soutien du collectif) et les ressert, tièdes, sans âme, sans vrai drame ni réel comique de situation, dans le cadre scolaire. En laissant des interprètes fidèles se débrouiller avec quelques répliques sympathiques et un énoncé des plus banals. Se reposer, ainsi, sur ses lauriers, n’est pas très sérieux. — Guillemette Odicino

Sur Ciné+ Premier dès 15h10 : Un métier sérieux

De 16h48 à 18h17 Tombés du camion

Rediffusion Film : comédie 1h29 Tout public

En raison de finances fragiles, Stan, un marin bougon proche de la retraite, décide de se lancer dans la revente de produits électroménagers d'origine douteuse pour payer les réparations de son chalutier récemment tombé en panne, et désormais immobilisé dans le jardin de son pavillon. Père de deux fils gendarmes, l'homme parvient à mener discrètement ce fructueux trafic en compagnie de son épouse, et remonte doucement mais sûrement la pente. Malheureusement, un fâcheux contretemps vient bientôt les placer dans une situation délicate. En effet, en ouvrant un des cartons volés, ils découvrent Bahman, un garçon âgé de 10 ans... - Critique : C’était quoi le dernier film avec Patrick Timsit ? Sexygénaires, de Robin Sykes, loin d’être une réussite. Mais aussi Frère et sœur d’Arnaud Desplechin – ah ! oui, on avait oublié, l’ex-humoriste y était surprenant, à des années-lumière du cinéma grand public auquel il est associé. En vieux barbu grincheux, il est presque méconnaissable dans Tombés du camion (en salles depuis le 28 février), où il campe un marin pêcheur sur le déclin. À l’image de son chalutier, un rafiot tout pourri contraint d’être remorqué, après une panne en pleine mer. Le cabochard très vaguement anar, fils d’un marin polonais ayant jadis aidé des résistants, aime son métier, mais ses proches, sa femme comme ses deux grands fils gendarmes qu’il prend soin d’éviter, l’incitent à décrocher. En attendant mieux, il accepte de prêter main-forte à deux Pieds nickelés qui rackettent des transporteurs routiers en les pigeonnant. Une nuit, il trouve au fond d’un camion un enfant migrant de 10 ans… Humanisme convenu On craignait la grosse comédie et c’est plutôt une fable sociale. Il y a bien quelques traits d’humour – quand Timsit endosse trop bien son rôle de faux gendarme, en bluffant ses complices. Ou lorsque sa femme (Valérie Bonneton, bien) le soutient en épousant sa galère. Dans l’ensemble, le film prête moins à rire qu’à sourire voire attendrir. Mollement. Sur la défense des migrants, on barbote dans un humanisme convenu. Intrigue et caractérisation des personnages sont brossés de manière sommaire et naïve. On a vu mieux, on a vu bien pire aussi.

Sur Ciné+ Premier dès 16h48 : Tombés du camion

De 18h17 à 20h50 Hunger Games : la ballade du serpent et de l'oiseau chanteur

Rediffusion Film de science-fiction 2h33 Tout public

Coriolanus, 18 ans et élève de l'Académie du Capitole, est le dernier espoir de sa lignée, la famille Snow autrefois riche et aujourd'hui tombée en disgrâce. A l'approche des 10e Hunger Games, il est désigné comme mentor de Lucy Gray Baird, une tribut originaire du District 12, le plus pauvre et le plus méprisé de Panem. Le charisme de Lucy Gray lui ayant acquis la sympathie du public, Coriolanus saisit cette opportunité de changer son destin. Il s'allie à la jeune fille pour faire pencher le sort en leur faveur. Luttant contre ses instincts, déchiré entre le bien et le mal, il se lance dans une course contre la montre pour survivre...

Sur Ciné+ Premier dès 18h17 : Hunger Games : la ballade du serpent et de l'oiseau chanteur

De 20h50 à 23h08 Hunger Games

Rediffusion Film de science-fiction 2h18 -10

Dans les ruines de l'Amérique du Nord, le Capitole, capitale de la nation de Panem, oblige chacun de ses douze districts à envoyer deux jeunes gens, un garçon et une fille, prendre part aux "Hunger Games", des jeux du cirque revisités au cours desquels les adolescents s'affrontent à mort. Le survivant de ce grand show sanglant, retransmis en direct jour et nuit, est déclaré vainqueur. La petite Primrose Evergreen est tirée au sort dans le 12e District en même temps que Peeta, le fils du boulanger. La soeur de Prim, Katniss Everdeen, 16 ans, se porte aussitôt volontaire pour prendre sa place. Elle quitte sa famille en compagnie de Peeta et de leur mentor, Haymitch Abernathy, qui remporta les jeux naguère puis sombra dans l'alcoolisme... - Critique : Les lecteurs de la trilogie ­d'anticipation Hunger Games, best-seller de Suzanne Collins, connaissent bien la jeune Katniss : une dure à cuire embarquée malgré elle dans un jeu télévisé mortel entre ados, façon Battle Royale. La voici incarnée par une Jennifer Lawrence (photo), découverte dans Winter's Bone, plus minette que chat sauvage. Présentée comme la première salve de la nouvelle saga post-Twilight, cette adaptation est à l'image de son interprète principale : jamais tape-à-l'oeil, mais toujours lisse. Le livre décrit un monde inégalitaire, où quel­ques-uns se gavent tandis que les autres triment ; une dictature médiatique où la téléréalité, poussée à l'extrême, est un outil d'asservissement. Bref, une fable cau­che­­mardesque sur les travers de l'Occident en général, et des Etats-Unis en particulier. Or, même si l'écrivaine a participé au scénario, ce contexte inquiétant n'est guère plus, ici, qu'un décor. Comme les deux tomes suivants, les plus politiques, restent à adapter, on peut espérer que les « jeux » ne sont pas encore faits...

Sur Ciné+ Premier dès 20h50 : Hunger Games

De 23h08 à 23h53 Joan

Série dramatique 45mn -10

Saison : 1 - Épisode : 5 - Joan est libérée de prison dans l'attente de son procès pour le vol du tableau dans le Sussex. Elle craint d'être condamnée à dix ans d'incarcération, et si elle accepte de collaborer avec les forces de l'ordre, c'est l'IRA qui lui règlera son compte. Joan décide de quitter le pays avec Boisie et Kelly et doit trouver de l'argent pour organiser sa fuite. Elle se rappelle au bon souvenir de son ancien patron, Bernard. Son plan est extrêmement risqué... - Critique : 1985, Kent. Pour Joan O’Connell, la pièce tombe toujours du mauvais côté. La jeune femme est née dans le mauvais quartier, s’est mariée avec le mauvais garçon et, jeune mère devenue célibataire pour sauver sa peau, elle confie provisoirement sa fille aux services sociaux. Nouvelle erreur. Quelques semaines plus tard, elle perd sa garde. Sans boulot, ni ressources, ni logement, privée de ses droits maternels, elle tente de renverser le cours du destin en se lançant dans une carrière de voleuse de bijoux mention spéciale diamants. Elle y révèle un talent exceptionnel et deviendra l’une des personnalités qui comptent sur la scène du crime londonien. Tirée du récit autobiographique de Joan Hannington, la minisérie refait le chemin avec elle. Ce qui aurait pu n’être qu’un biopic corseté par la réalité révèle, dès le premier épisode, une autre ampleur. De cette trajectoire hors normes, la scénariste Anna Symon s’empare pour brosser un complexe portrait de femme. Sans jamais verser dans l’apologie des activités illicites de son héroïne, elle en éclaire les zones d’ombre et de lumière. Un parti pris également adopté par Richard Laxton dont la caméra prend tout son temps pour laisser jaillir l’humanité de Joan Hannington. Servie par l’incarnation d’une Sophie Turner (Game of Thrones) épatante.

Sur Ciné+ Premier dès 23h08 : Joan

De 23h53 à 00h42 Joan

Série dramatique 49mn -10

Saison : 1 - Épisode : 6 - Très nerveuse, Joan prépare un dernier casse pour financer sa fuite en Espagne avec Boisie et Kelly. Mais son plan est très périlleux, d'autant plus qu'elle ignore qu'elle est surveillée de près. Boisie découvre que sa femme ne lui a pas tout dit de ses intentions... - Critique : 1985, Kent. Pour Joan O’Connell, la pièce tombe toujours du mauvais côté. La jeune femme est née dans le mauvais quartier, s’est mariée avec le mauvais garçon et, jeune mère devenue célibataire pour sauver sa peau, elle confie provisoirement sa fille aux services sociaux. Nouvelle erreur. Quelques semaines plus tard, elle perd sa garde. Sans boulot, ni ressources, ni logement, privée de ses droits maternels, elle tente de renverser le cours du destin en se lançant dans une carrière de voleuse de bijoux mention spéciale diamants. Elle y révèle un talent exceptionnel et deviendra l’une des personnalités qui comptent sur la scène du crime londonien. Tirée du récit autobiographique de Joan Hannington, la minisérie refait le chemin avec elle. Ce qui aurait pu n’être qu’un biopic corseté par la réalité révèle, dès le premier épisode, une autre ampleur. De cette trajectoire hors normes, la scénariste Anna Symon s’empare pour brosser un complexe portrait de femme. Sans jamais verser dans l’apologie des activités illicites de son héroïne, elle en éclaire les zones d’ombre et de lumière. Un parti pris également adopté par Richard Laxton dont la caméra prend tout son temps pour laisser jaillir l’humanité de Joan Hannington. Servie par l’incarnation d’une Sophie Turner (Game of Thrones) épatante.

Sur Ciné+ Premier dès 23h53 : Joan