Ciné+ Premier : Programme TV de la chaîne Ciné+ Premier

En ce moment sur Ciné+ Premier :

02h40 BlacKkKlansman : j'ai infiltré le Ku Klux Klan

Rediffusion Film policier 2h11 -10
BlacKkKlansman : j'ai infiltré le Ku Klux Klan

Au début des années 1970, au plus fort de la lutte pour les droits civiques. Ron Stallworth, premier inspecteur afro-américain de la police de Colorado Springs, prend l'initiative d'appeler David Duke, le chef du Ku Klux Klan et se fait passer pour un blanc raciste. Son but : infiltrer l'organisation et la démanteler. Il a besoin qu'un collègue blanc se fasse passer pour lui. Filip Zimmerman fera l'affaire. A la grande surprise de Ron, Filip, de confession juive et donc lui aussi suspect aux yeux du Klan, y va à reculons. Il mène pourtant son enquête avec efficacité... - Critique : Les Mémoires de Ron Stallworth, parus en 2006, étaient bourrés d’humour. Spike Lee en rajoute : il utilise la farce pour pourfendre ces bouseux bas du front qui prétendent représenter la crème de la race blanche. Peu à peu, pourtant, cette comédie très rythmée avance vers un grand moment dramatique où le cinéaste brille dans le montage parallèle. D’un côté, une « messe » du Ku Klux Klan. De l’autre, au même ­moment, une réunion organisée par une militante du Black Power où un vieil homme — incarné, superbe idée, par Harry Belafonte, le premier acteur noir à avoir lutté pour les droits civiques — fait le récit, insoutenable, d’un lynchage en 1916. Après avoir beaucoup ri face à la bêtise la plus crasse et la plus dangereuse, l’envie prend, soudain, de lever le poing…

54min

À suivre, dès 04h51 : Au bout des doigts (Rediffusion)

Ce soir sur Ciné+ Premier :

20h50 Sans filtre

Rediffusion Film : comédie satirique 2h22 -10

Partis pour une croisière de luxe sur un yacht, en compagnie de nombreuses personnes aisées de sphères différentes, Carl et Yaya espèrent passer un séjour inoubliable. Entre bronzage et repas très copieux, ils ont tout un équipage aux petits soins, jusqu'à ce qu'une tempête rebatte les cartes. Alors que les richissimes clients avaient l'habitude d'être traités comme des rois, la catastrophe qui se profile semble tout transformer. Tandis que les esprits s'échauffent, le capitaine organise un véritable festin pour calmer ses hôtes. Mais le pire se produit, mettant en danger la vie des passagers et celle du personnel... - Critique : :u4: POUR Une deuxième Palme d’or, c’est la juste mesure pour saluer l’appétit de cinéma pantagruélique de Ruben Östlund. Un Suédois qui a hérité de Woody Allen comme de Michael Haneke. Plein d’humour dans son observation des mœurs modernes, sa mise en scène tout en maîtrise et rigueur en fait parallèlement un analyste sévère de nos comportements. Mais son refus de l’intellectualisme l’amène aussi à utiliser le langage des images spectaculaires à l’américaine, comme celle de l’avalanche qui annonçait la déconfiture de la figure paternelle dans Snow Therapy (2014). L’originalité de cette démarche faisait la richesse de The Square (2017), son premier couronnement cannois, qui manquait cependant de cohésion. Cette fois, le cinévore a vraiment trouvé la formule. Et on a envie d’applaudir. Sans filtre est un film d’une étonnante envergure. Il raconte le monde d’aujourd’hui en faisant le portrait d’un couple, son inspiration est épique sans jamais quitter tout à fait l’intimisme. Carl et Yaya, mannequins et influenceurs, dînent dans un restaurant chic et cher. Elle devait, pour une fois, l’inviter et c’est lui qui se retrouve, comme toujours, à devoir payer la note. S’il s’en offusque, c’est parce que le jeune homme a l’espoir d’avoir des relations égalitaires avec sa compagne. L’argent ne change-t-il pas leurs rapports ? L’argent ne les assigne-t-il pas à des places rigides ? Avec ces questionnements pour bagage, le réalisateur entraîne ses influenceurs sur un yacht, où ils vont participer à une croisière de grand luxe qui ne leur a rien coûté, au milieu d’oligarques russes et autres nantis aux moyens sans limite. Dans un microcosme régi par la satisfaction du client à tout prix, l’argent définit tout, les relations et la place de chacun. Croyant échapper à cette distribution des rôles, une riche plaisancière ordonne que le personnel puisse se baigner, ne faisant que confirmer sa toute-puissance. Il faudra une grosse tempête et une beuverie d’anthologie pour faire bouger les lignes. Sur une île déserte où un paquet de bretzels devient un trésor, les naufragés comprendront comment l’absence d’argent change la donne… Très réfléchie et très joueuse de bout en bout, la fable a de formidables effets de révélateur. Carl avait peur que sa relation avec Yaya manque de liberté ? Il ne découvrira qu’asservissement partout, rapports de pouvoir, de classes. Le réalisateur fait revenir ses personnages au temps des cavernes pour mieux nous montrer qu’ils ne sont jamais sortis de l’âge de pierre. Même le langage leur manque, remplacé par des slogans, des noms de marque, des citations politiques que s’envoient à la figure le capitaine du yacht, marxiste à la dérive, et son compagnon de cuite, homme d’affaires répétant sans fin « Je vends de la merde ». Seule une femme victime d’un AVC et ne pouvant dire que « Dans les nuages » nous rappelle le mystère perdu des mots. Le tour de force de Ruben Östlund est d’avoir su rendre attachants tous les personnages de Sans filtre, défendus, il est vrai, par des comédiens idéalement choisis, jouant la folie anar (Woody Harrelson, le capitaine), l’innocence (Harris Dickinson, Carl), la fragilité et la mélancolie (Charlbi Dean, Yaya, tristement disparue en août dernier). Une tendresse traverse ce panorama cinglant sur une société où chacun est condamné à sa prison, qu’elle soit une cabine de luxe ou une place dans les soutes du yacht. Pessimiste, Ruben Östlund ose aussi s’amuser avec un humour potache du chaos général. Sur son Titanic, les gags scatologiques sont permis. On rit sacrément et cela aide à méditer sur la situation. La liberté que ses personnages cherchent, le Suédois se la donne en tant que cinéaste. Et nous en fait cadeau. – F.S. :u1: CONTRE Il faut reconnaître à Ruben Östlund au moins un talent : celui d’annihiler l’esprit critique des jurés du festival de Cannes. La première Palme d’or attribuée au réalisateur suédois pour le médiocre The Square, en 2017, était une mauvaise plaisanterie. Sa deuxième, reçue au printemps dernier en récompense de l’épouvantable Sans filtre (ce qui fait du réalisateur suédois « l’égal » de Francis Ford Coppola, Ken Loach ou des Dardenne, excusez du peu !), a tout de la farce sinistre. Östlünd voudrait créer le malaise en étirant toutes ses scènes au-delà du supportable. Sa misanthropie crasse, sa détestation narquoise de tous ses personnages ne suscitent que l’ennui. Et ses provocations se révèlent, plus que jamais, des pétards mouillés. Les scènes de vomi ad nauseam, les Monty Python les avait déjà inventées, en plus drôle et plus troublant à la fois, dans Le Sens de la vie, quarante ans plus tôt. Et quand ce pseudo-rebelle se pique de marxisme, sa vision de la lutte des classes est plus cynique que révolutionnaire. Dans la dernière (et interminable) partie de Sans filtre, les ultrariches rescapés d’un naufrage se retrouvent à la merci d’une femme de ménage philippine qui, quelques heures plus tôt, nettoyait leurs toilettes à bord du yacht. Message reçu cinq sur cinq : tout exploité est un exploiteur en puissance. À quoi bon, donc, renverser l’ordre établi si la dictature du prolétariat est aussi nocive que celle des nantis ? Ruben Östlund n’y aurait, d’ailleurs, aucun intérêt : il profite trop bien du système qu’il prétend dénoncer. – S.D.

« Sans filtre » sur Ciné+ Premier

23h12 Amityville : The Awakening

Rediffusion Film d'horreur 1h25 -12

Belle, sa petite sœur Juliet et son frère jumeau James, plongé dans le coma, emménagent avec leur mère célibataire, Joan, dans une vieille maison achetée à bon prix et située dans la ville américaine d'Amityville, afin de pouvoir mettre de l'argent de côté pour payer les soins médicaux de James. Mais bientôt, d'étranges phénomènes commencent à se manifester, comme la guérison soudaine de James ou les horribles cauchemars de Belle. Celle-ci commence alors à soupçonner sa mère de ne pas lui avoir tout dit sur leur nouvelle demeure et réalise ensuite qu'ils ont emménagé dans la tristement célèbre maison hantée de l'affaire d'Amityville.

« Amityville : The Awakening » sur Ciné+ Premier

Programme Ciné+ Premier de la journée d'aujourd'hui

Samedi 27 Juillet 2024

De 06h36 à 08h11 Cogan : Killing Them Softly

Rediffusion Film : thriller 1h35 -12

Une importante partie de poker est organisée par la mafia. Trois petits escrocs, se croyant plus malins que les autres, profitent de l'occasion pour dérober les fonds apportés par les joueurs de la partie. Le désordre et la perte financière qui en découlent sont intolérables pour les caïds, qui chargent Jackie Cogan, un homme de main brutal, de retrouver les trois voleurs, ainsi que l'argent dont ils se sont emparé. Cogan se lance sur les traces des malfrats et découvre que d'autres personnages agissent dans l'ombre, avec des motivations qui vont bien au-delà du simple vol. Cogan n'est pas au bout de ses surprises... - Critique : | Genre : pétaudière mafieuse. Au croisement d'un no man's land, deux Pieds Nickelés se retrouvent. Russell, cheveu sale, camé jusqu'aux yeux, débarque avec une tripotée de chiens racés qu'il a volés (son dernier ­trafic). Frankie, lui, a l'air plus « clean », mais bon, de là à faire un braquage... Killing them softly est un polar absurde, où l'on a des rendez-vous et où l'on discute. Des cadavres, il y en a, mais la violence y est amortie. Par Jackie (Brad Pitt), qui évite les jérémiades en tuant en douceur. Cette curieuse douceur, on la retrouve dans le rythme alangui, le choix des musiques et les échanges si allusifs que les personnages eux-mêmes ont souvent du mal à se comprendre. L'ironie, c'est qu'en arrière-plan a lieu la campagne présidentielle de 2008, où George W. Bush et Barack Obama défendent leur vision d'un peuple uni, la fin du pouvoir de l'argent et des armes. La férocité sarcastique n'exclut pas une compassion pour les losers. C'est vrai de Ben Mendelsohn, bluffant en junkie poisseux, dont l'addiction semble sortir par tous les pores. Mais ­aussi de feu James Gandolfini, dans l'une de ses dernières apparitions. Les séquences où il raconte ses déboires avec son épouse et la flicaille, son obsession du sexe sont un film en soi. L'histoire d'un type bouffi d'alcool, sur la corde raide, qui laisse filtrer une peur pathétique. — Jacques Morice

Sur Cine Plus Premier dès 06h36 : Cogan : Killing Them Softly

De 08h11 à 10h21 Amsterdam

Rediffusion Film : comédie dramatique 2h10 -10

C'est en France, lors de la Première Guerre mondiale, que Burt Berendsen s'est lié d'amitié avec le soldat Harold Woodman et l'infirmière Valerie Voze. Avant de retourner à New York, le trio fait un crochet par Amsterdam. Puis, au début des années 1930, Harold demande à Burt d'effectuer l'autopsie du corps du sénateur Meekins, le père d'Elizabeth, qui est persuadée de son assassinat. Après avoir découvert du poison dans son estomac, les deux amis assistent au meurtre d'Elizabeth par un tueur à gages. De peur d'être soupçonnés, ils s'enfuient avant l'arrivée de la police. Ils découvrent alors qu'ils sont les cibles d'un complot. - Critique : Le point de départ de cette fiction de prestige à gros budget est une tentative de coup d’État fasciste bien réelle dans l’Amérique des années 1930. Sans renoncer au sérieux de la chronique historique, David O. Russell (Happiness Therapy) multiplie les chemins de traverse avec des séquences à la fantaisie forcée et une intrigue d’amour-amitié à trois qui lorgne maladroitement vers Jules et Jim. Le mélange des genres convainc d’autant moins qu’Amsterdam est plombé par une logorrhée pénible − le réalisateur a jugé son scénario si compliqué qu’il l’explicite plutôt trois fois qu’une dans ses dialogues. Un vrai gâchis au regard de l’incroyable casting réuni autour de Christian Bale, plus cabotin que jamais − la liste des seconds rôles (Robert De Niro, Rami Malek, Anya Taylor-Joy, Taylor Swift, Michael Shannon...) donne le tournis.

Sur Cine Plus Premier dès 08h11 : Amsterdam

De 10h21 à 12h31 Donjons & Dragons : L'honneur des voleurs

Rediffusion Film fantastique 2h10 -10

Au Moyen Age, sur le Vieux Continent. Edgin et Holga, un barde et une guerrière barbare, s'échappent de la forteresse dans laquelle ils sont retenus depuis deux ans après un vol qui a mal tourné. Les deux compagnons sont bien décidés à se venger de Forge Fitzwilliam, le complice qui les a trahis. Celui-ci est devenu un seigneur tout-puissant et le tuteur de Kira, la fille d'Edgin. Pour récupérer Kira et la tablette de renaissance, un artefact magique qui pourrait ressusciter l'épouse défunte d'Edgin, le barde et la guerrière s'allient avec un sorcier et un druide... - Critique : Nom d’une barbe de troll, quelle surprise. Cette toute nouvelle adaptation du fameux jeu de rôles — de la fantaisie héroïque sur table, à pratiquer avec des dés polyédriques et autant de copains geeks — ne ressemble en rien aux précédents, trilogie de nanars sortis entre 2000 et 2012. Cette fois, c’est volontairement drôle. La quête endiablée ne se prend jamais au sérieux, et mêle sans mollir l’épopée et les gags, les motifs obligés du genre (donjons et dragons donc, spectaculaires à souhait), l’autodérision kitsch et les trouvailles ludiques. Il s’agit, comme toujours, de récupérer un objet magique et, accessoirement, la fille du héros (Chris Pine, en voleur malicieux), séquestrée par un Hugh Grant qui s’amuse comme jamais dans son rôle de traître fourbe et égocentrique. À voir, ne serait-ce que pour cette irrésistible performance.

Sur Cine Plus Premier dès 10h21 : Donjons & Dragons : L'honneur des voleurs

De 12h31 à 13h56 Normale

Rediffusion Film : comédie dramatique 1h25 -10

Atteint d'une sclérose en plaques, William passe ses journées en robe de chambre, alternant entre jeux vidéo et pizzas. A la maison, c'est sa fille Lucie, une adolescente de 15 ans, qui gère toutes les tâches du quotidien. Entre le ménage, un petit boulot au noir et ses cours au collège, Lucie n'a pas une minute à elle. Pour échapper un peu à cette vie difficile, elle se lance dans l'écriture d'un roman autobiographique. Lorsqu'elle apprend qu'une assistante sociale va leur rendre visite, c'est le choc. Avec son père, Lucie met tout en oeuvre afin de donner l'illusion qu'ils vivent une vie normale et que William parvient à s'occuper de sa fille... - Critique : Filmer une France américaine, importer ici les petites et grandes mythologies du cinéma d’outre-Atlantique, beaucoup de réalisateurs en ont la tentation. Dans Normale, la voix off de l’héroïne (Justine Lacroix), adolescente se racontant, évoque une tradition du film indépendant aux États-Unis. Et quand apparaît le père (Benoît Poelvoorde, métamorphosé) en son modeste pavillon, c’est l’image des white trash, cette classe populaire pauvre, qui est convoquée, vu la dégaine d’ancien biker déglingué du personnage. La suite abonde en signes tout aussi évidents, comme le décor typique du lycée et le spectacle qui s’y prépare. Ou encore les films d’horreur, passion partagée par la fille et le père, et qui infuse leur perception du monde. Mais cette transfiguration volontariste d’une petite ville française et de sa périphérie a ici l’inconvénient de déréaliser les personnages et l’action. D’autant que l’époque demeure floue également : à la fois aujourd’hui et un peu hier. On reste ainsi dans un entre-deux, entre un univers fantasmé et les éléments concrets de l’histoire, à commencer par la sclérose en plaques du père, dont l’évolution menace cette famille monoparentale et provoque l’intervention les services sociaux. Or là encore, le film oscillera trop entre la tragédie et un humour supposé la désamorcer... Olivier Babinet, le réalisateur, a signé en 2016 un documentaire sensible et inspiré sur des adolescents de banlieue singuliers, Swagger. À nouveau, il excelle à filmer sa jeune actrice et à capter les nuances de son jeu exprimant tour à tour la honte et la force. Dommage que la fiction autour d’elle ne s’impose pas avec la même nécessité.

Sur Cine Plus Premier dès 12h31 : Normale

De 13h56 à 15h46 Les Trois Mousquetaires : Milady

Rediffusion Film d'aventures 1h50 Tout public

Milieu du XVIIe siècle, dans un royaume de France menacé de toutes parts et miné par de graves conflits internes. Fidèle serviteur de Louis XIII, dont il défend les intérêts avec ses valeureux compagnons mousquetaires, D'Artagnan doit soudain faire face à la mystérieuse disparition de sa bien-aimée, Constance Bonacieux. Déterminé, l'homme part immédiatement à sa recherche, convaincu que les troupes du cardinal de Richelieu sont à l'origine de l'enlèvement de la jeune femme. Son enquête le mène rapidement jusqu'à l'envoûtante Milady de Winter, dont il ne tarde pas à découvrir la véritable identité et l'inquiétant passé... - Critique : Huit mois après la sortie de D’Artagnan, les héros d’Alexandre Dumas sont de retour pour, d’une part, déjouer un complot politico-religieux contre le roi et, d’autre part, affronter la dangereuse Milady de Winter… Difficile de comprendre pourquoi les scénaristes, Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte, ont rajouté des péripéties à un roman-fleuve qui n’en manquait pourtant pas. Ou pourquoi ils se sont privés de leur meilleur atout, Louis Garrel, génial en Louis XIII dans le premier épisode et réduit désormais à faire de la figuration. Difficile, aussi, d’apprécier les dialogues lourdement explicatifs de cette adaptation à gros budget et gros sabots. Mais pour le reste, le boulot est bien fait, et plutôt mieux que dans D’Artagnan. Avec des scènes d’action costaudes, voire spectaculaires — l’assaut, riche en surprises, de la forteresse de La Rochelle, ou le duel final dans une grange en flammes. Et une superméchante diablement séduisante, incarnée avec fougue et émotion par Eva Green.

Sur Cine Plus Premier dès 13h56 : Les Trois Mousquetaires : Milady

De 15h46 à 15h50 En salle : Twisters

Rediffusion Magazine du cinéma 4mn Tout public

Presque trente ans après la sortie du film catastrophe "Twister", les chasseurs de tornade sont à nouveau à l'honneur dans ce nouveau chapitre.

Sur Cine Plus Premier dès 15h46 : En salle

De 15h50 à 17h55 Matrix Revolutions

Rediffusion Film de science-fiction 2h5 -10

Les Machines se lancent à l'assaut de Zion, dernier bastion de l'humanité. Pendant ce temps, Neo est coincé dans une station de métro entre les deux mondes. Trinity et Morpheus se lancent à son secours en attaquant le repaire du Mérovingien. Mais si le monde réel est menacé par les Machines, le monde virtuel est en passe de tomber sous le contrôle de l'agent Smith et de ses clones. Devenu extrêmement puissant, Smith s'attaque à l'Oracle, à Sati et à Seraph. A Zion, la résistance s'organise. Les volontaires affluent et préparent les munitions pendant que Neo, revenu à temps, demande un vaisseau pour lancer une attaque suicide directement dans la ville des Machines... - Critique : Matrix (1999), le prototype, instaurait un doute impossible à résorber, et donc intéressant, quant au régime de réalité sous lequel Neo et les autres évoluaient : était-ce dans la « matrice » ou dans le réel ? Il y avait de quoi ­espérer pour plus tard on ne sait quel cyber-coup de théâtre. Matrix Reloaded (2003) relançait le doute, avec un brio technologique et d’élégantes chorégraphies martiales. Les Wachowski n’ont pas gardé le meilleur pour ce troisième volet, alors conçu comme le dernier — c’était dix-huit ans avant Resurrections (actuellement en salles). Le morceau de bravoure supposé de Revolutions, combat entre Neo et l’agent Smith, fait ainsi pâle figure à côté de la joute du volet deux — où Smith se multipliait à l’infini. Et cette suite dévoile les coutures commerciales de la saga : d’une part, les deux films de 2003 n’ont germé qu’en vertu du succès remporté par le premier, et le concept de trilogie ne fut qu’un emballage tardif. D’autre part, Revolutions, avec son slogan, « Tout ce qui a commencé doit finir », promet un dénouement. Or tout se passe finalement comme si d’autres épisodes devaient suivre. Ce qui vient d’arriver, donc, sur le tard...

Sur Cine Plus Premier dès 15h50 : Matrix Revolutions

De 17h55 à 20h19 Matrix Resurrections

Rediffusion Film de science-fiction 2h24 Tout public

Presque 20 ans ont passé, Neo mène une existence normale, ne se souvenant pas de son passé, sous son identité de Thomas A. Anderson. Il consulte fréquemment son psychiatre afin de lui expliquer ses rêves qui lui paraissent si réels. Celui-ci lui donne des pilules bleues pour tenter de contrer ces choses étranges qu'il perçoit. Un jour, des visages familiers réapparaissent dans sa vie, et notamment celui de Trinity, mais malheureusement ils ne semblent pas se reconnaître. Très vite, Morpheus fait son retour, sous une nouvelle forme, et lui propose à travers la prise de la pilule rouge de rejoindre à nouveau le monde de la matrice... - Critique : L’Élu, le messie cyberpunk de la trilogie Matrix (1999-2003), réincarné en concepteur d’un jeu vidéo à succès intitulé… Matrix, soigne sa dépression chez le psy, et tente mollement d’imaginer une suite, la quatrième bien sûr, au jeu qui fit sa gloire passée. Cette première heure de mise en abyme teintée de nostalgie et d’autodérision donne le sentiment, assez vertigineux, d’être enfermé dans le cerveau en ébullition de sa conceptrice – Lana Wachowsky, désormais seule aux commandes. Mais le fan de Matrix sait, au fond de lui, que « le choix est une illusion » et que la matrice est plus forte que tout. Invité par un nouveau Morpheus à repasser de l’autre côté du miroir pour « libérer son esprit », l’informaticien accepte finalement de redevenir Neo et d’accomplir son destin, à savoir sauver la Terre de la dictature des machines et reconnecter avec sa chère et tendre Trinity. Le film bascule alors dans une autre dimension, moins originale, plus sentencieuse, réservée aux initiés ou aux amateurs. De la science-fiction à grand spectacle avec explosions à foison et bastons littéralement sens dessus dessous, dans une cité lugubre et « blade-runnerisée ». Depuis que les Wachowski ont changé d’identité sexuelle, on a beaucoup comparé le chemin de croix initiatique de Neo au parcours des combattants de la transidentité. Ce n’est pas un hasard si ce millésime 2021 s’appelle Matrix Resurrections, au pluriel. Résurrection de la franchise, de ses héros, de ses acteurs, de sa réalisatrice… Mais pour croire à ces multiples résurrections symboliques, encore faut-il avoir foi dans un cinéma soumis à la dictature du numérique. Ceux qui ne partagent pas le culte risquent de trouver l’éternité interminable, surtout vers la fin.

Sur Cine Plus Premier dès 17h55 : Matrix Resurrections

De 20h19 à 20h35 Par ici les sorties

Rediffusion Magazine du cinéma 16mn Tout public

Au cinéma, au théâtre, dans les salles de concert, au musée,... que faut-il absolument voir ? Que peut-on voir ? Que faut-il éviter ? Un magazine qui décrypte les sorties et les nouveautés culturelles.

Sur Cine Plus Premier dès 20h19 : Par ici les sorties

De 20h35 à 20h50 Hollywood Live : Mathilde de Cagny

Magazine du cinéma 15mn Tout public

Dresser un animal pour une film n'est pas une mince affaire, comme en témoigne Mathilde de Cagny, une Française qui a notamment collaboré sur "Marley & moi".

Sur Cine Plus Premier dès 20h35 : Hollywood Live

De 20h50 à 23h12 Sans filtre

Rediffusion Film : comédie satirique 2h22 -10

Partis pour une croisière de luxe sur un yacht, en compagnie de nombreuses personnes aisées de sphères différentes, Carl et Yaya espèrent passer un séjour inoubliable. Entre bronzage et repas très copieux, ils ont tout un équipage aux petits soins, jusqu'à ce qu'une tempête rebatte les cartes. Alors que les richissimes clients avaient l'habitude d'être traités comme des rois, la catastrophe qui se profile semble tout transformer. Tandis que les esprits s'échauffent, le capitaine organise un véritable festin pour calmer ses hôtes. Mais le pire se produit, mettant en danger la vie des passagers et celle du personnel... - Critique : :u4: POUR Une deuxième Palme d’or, c’est la juste mesure pour saluer l’appétit de cinéma pantagruélique de Ruben Östlund. Un Suédois qui a hérité de Woody Allen comme de Michael Haneke. Plein d’humour dans son observation des mœurs modernes, sa mise en scène tout en maîtrise et rigueur en fait parallèlement un analyste sévère de nos comportements. Mais son refus de l’intellectualisme l’amène aussi à utiliser le langage des images spectaculaires à l’américaine, comme celle de l’avalanche qui annonçait la déconfiture de la figure paternelle dans Snow Therapy (2014). L’originalité de cette démarche faisait la richesse de The Square (2017), son premier couronnement cannois, qui manquait cependant de cohésion. Cette fois, le cinévore a vraiment trouvé la formule. Et on a envie d’applaudir. Sans filtre est un film d’une étonnante envergure. Il raconte le monde d’aujourd’hui en faisant le portrait d’un couple, son inspiration est épique sans jamais quitter tout à fait l’intimisme. Carl et Yaya, mannequins et influenceurs, dînent dans un restaurant chic et cher. Elle devait, pour une fois, l’inviter et c’est lui qui se retrouve, comme toujours, à devoir payer la note. S’il s’en offusque, c’est parce que le jeune homme a l’espoir d’avoir des relations égalitaires avec sa compagne. L’argent ne change-t-il pas leurs rapports ? L’argent ne les assigne-t-il pas à des places rigides ? Avec ces questionnements pour bagage, le réalisateur entraîne ses influenceurs sur un yacht, où ils vont participer à une croisière de grand luxe qui ne leur a rien coûté, au milieu d’oligarques russes et autres nantis aux moyens sans limite. Dans un microcosme régi par la satisfaction du client à tout prix, l’argent définit tout, les relations et la place de chacun. Croyant échapper à cette distribution des rôles, une riche plaisancière ordonne que le personnel puisse se baigner, ne faisant que confirmer sa toute-puissance. Il faudra une grosse tempête et une beuverie d’anthologie pour faire bouger les lignes. Sur une île déserte où un paquet de bretzels devient un trésor, les naufragés comprendront comment l’absence d’argent change la donne… Très réfléchie et très joueuse de bout en bout, la fable a de formidables effets de révélateur. Carl avait peur que sa relation avec Yaya manque de liberté ? Il ne découvrira qu’asservissement partout, rapports de pouvoir, de classes. Le réalisateur fait revenir ses personnages au temps des cavernes pour mieux nous montrer qu’ils ne sont jamais sortis de l’âge de pierre. Même le langage leur manque, remplacé par des slogans, des noms de marque, des citations politiques que s’envoient à la figure le capitaine du yacht, marxiste à la dérive, et son compagnon de cuite, homme d’affaires répétant sans fin « Je vends de la merde ». Seule une femme victime d’un AVC et ne pouvant dire que « Dans les nuages » nous rappelle le mystère perdu des mots. Le tour de force de Ruben Östlund est d’avoir su rendre attachants tous les personnages de Sans filtre, défendus, il est vrai, par des comédiens idéalement choisis, jouant la folie anar (Woody Harrelson, le capitaine), l’innocence (Harris Dickinson, Carl), la fragilité et la mélancolie (Charlbi Dean, Yaya, tristement disparue en août dernier). Une tendresse traverse ce panorama cinglant sur une société où chacun est condamné à sa prison, qu’elle soit une cabine de luxe ou une place dans les soutes du yacht. Pessimiste, Ruben Östlund ose aussi s’amuser avec un humour potache du chaos général. Sur son Titanic, les gags scatologiques sont permis. On rit sacrément et cela aide à méditer sur la situation. La liberté que ses personnages cherchent, le Suédois se la donne en tant que cinéaste. Et nous en fait cadeau. – F.S. :u1: CONTRE Il faut reconnaître à Ruben Östlund au moins un talent : celui d’annihiler l’esprit critique des jurés du festival de Cannes. La première Palme d’or attribuée au réalisateur suédois pour le médiocre The Square, en 2017, était une mauvaise plaisanterie. Sa deuxième, reçue au printemps dernier en récompense de l’épouvantable Sans filtre (ce qui fait du réalisateur suédois « l’égal » de Francis Ford Coppola, Ken Loach ou des Dardenne, excusez du peu !), a tout de la farce sinistre. Östlünd voudrait créer le malaise en étirant toutes ses scènes au-delà du supportable. Sa misanthropie crasse, sa détestation narquoise de tous ses personnages ne suscitent que l’ennui. Et ses provocations se révèlent, plus que jamais, des pétards mouillés. Les scènes de vomi ad nauseam, les Monty Python les avait déjà inventées, en plus drôle et plus troublant à la fois, dans Le Sens de la vie, quarante ans plus tôt. Et quand ce pseudo-rebelle se pique de marxisme, sa vision de la lutte des classes est plus cynique que révolutionnaire. Dans la dernière (et interminable) partie de Sans filtre, les ultrariches rescapés d’un naufrage se retrouvent à la merci d’une femme de ménage philippine qui, quelques heures plus tôt, nettoyait leurs toilettes à bord du yacht. Message reçu cinq sur cinq : tout exploité est un exploiteur en puissance. À quoi bon, donc, renverser l’ordre établi si la dictature du prolétariat est aussi nocive que celle des nantis ? Ruben Östlund n’y aurait, d’ailleurs, aucun intérêt : il profite trop bien du système qu’il prétend dénoncer. – S.D.

Sur Cine Plus Premier dès 20h50 : Sans filtre

De 23h12 à 00h37 Amityville : The Awakening

Rediffusion Film d'horreur 1h25 -12

Belle, sa petite sœur Juliet et son frère jumeau James, plongé dans le coma, emménagent avec leur mère célibataire, Joan, dans une vieille maison achetée à bon prix et située dans la ville américaine d'Amityville, afin de pouvoir mettre de l'argent de côté pour payer les soins médicaux de James. Mais bientôt, d'étranges phénomènes commencent à se manifester, comme la guérison soudaine de James ou les horribles cauchemars de Belle. Celle-ci commence alors à soupçonner sa mère de ne pas lui avoir tout dit sur leur nouvelle demeure et réalise ensuite qu'ils ont emménagé dans la tristement célèbre maison hantée de l'affaire d'Amityville.

Sur Cine Plus Premier dès 23h12 : Amityville : The Awakening