Ciné+ Émotion : Programme TV de la chaîne Ciné+ Émotion

En ce moment sur Ciné+ Émotion :

20h50 Golda

Rediffusion Film : biographie 1h38 -10
Golda

En 1969, Golda Meir, ancienne militante de l'indépendance d'Israël, devient Première ministre de son pays. Très populaire, mais intraitable, elle est surnommée la "dame de fer". Tout change le 6 octobre 1973, le jour de la fête de Yom Kippour, lorsque l'Egypte et la Syrie attaquent Israël par surprise. Golda Meir est jugée responsable de l'échec du Mossad à anticiper cette agression. Isolée, gravement malade, et frustrée par les querelles intestines de son cabinet composé exclusivement d'homme, Golda s'engage dans une course contre la montre pour sauver des millions de vies des deux côtés du conflit... - Critique : Après The Queen (2006), Helen Mirren visait sans doute un nouvel Oscar en devenant la Première ministre israélienne Golda Meir (1898-1978) à l’écran. Privé de sortie en salles en France, le film n’est malheureusement pas à la hauteur du talent de l’actrice. On cherche en vain un propos, une vision, dans cette reconstitution des réunions d’état-major pendant la guerre du Kippour, en octobre 1973. Golda Meir est réduite à son autorité et aux cigarettes qu’elle fume à la chaîne. Quelques scènes moins superficielles éclairent un peu sa personnalité et ses talents de stratège politique, face à l’Américain Henry Kissinger, secrétaire d’État de Nixon. Mais l’ensemble ressemble à un faible épisode de The Crown, sans l’épaisseur que peut apporter toute une série.

1h 22min

À suivre, dès 22h28 : Tu choisiras la vie

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En 1969, Golda Meir, ancienne militante de l'indépendance d'Israël, devient Première ministre de son pays. Très populaire, mais intraitable, elle est surnommée la "dame de fer". Tout change le 6 octobre 1973, le jour de la fête de Yom Kippour, lorsque l'Egypte et la Syrie attaquent Israël par surprise. Golda Meir est jugée responsable de l'échec du Mossad à anticiper cette agression. Isolée, gravement malade, et frustrée par les querelles intestines de son cabinet composé exclusivement d'homme, Golda s'engage dans une course contre la montre pour sauver des millions de vies des deux côtés du conflit... - Critique : Après The Queen (2006), Helen Mirren visait sans doute un nouvel Oscar en devenant la Première ministre israélienne Golda Meir (1898-1978) à l’écran. Privé de sortie en salles en France, le film n’est malheureusement pas à la hauteur du talent de l’actrice. On cherche en vain un propos, une vision, dans cette reconstitution des réunions d’état-major pendant la guerre du Kippour, en octobre 1973. Golda Meir est réduite à son autorité et aux cigarettes qu’elle fume à la chaîne. Quelques scènes moins superficielles éclairent un peu sa personnalité et ses talents de stratège politique, face à l’Américain Henry Kissinger, secrétaire d’État de Nixon. Mais l’ensemble ressemble à un faible épisode de The Crown, sans l’épaisseur que peut apporter toute une série.

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À suivre, dès 22h28 : Tu choisiras la vie

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En 1969, Golda Meir, ancienne militante de l'indépendance d'Israël, devient Première ministre de son pays. Très populaire, mais intraitable, elle est surnommée la "dame de fer". Tout change le 6 octobre 1973, le jour de la fête de Yom Kippour, lorsque l'Egypte et la Syrie attaquent Israël par surprise. Golda Meir est jugée responsable de l'échec du Mossad à anticiper cette agression. Isolée, gravement malade, et frustrée par les querelles intestines de son cabinet composé exclusivement d'homme, Golda s'engage dans une course contre la montre pour sauver des millions de vies des deux côtés du conflit... - Critique : Après The Queen (2006), Helen Mirren visait sans doute un nouvel Oscar en devenant la Première ministre israélienne Golda Meir (1898-1978) à l’écran. Privé de sortie en salles en France, le film n’est malheureusement pas à la hauteur du talent de l’actrice. On cherche en vain un propos, une vision, dans cette reconstitution des réunions d’état-major pendant la guerre du Kippour, en octobre 1973. Golda Meir est réduite à son autorité et aux cigarettes qu’elle fume à la chaîne. Quelques scènes moins superficielles éclairent un peu sa personnalité et ses talents de stratège politique, face à l’Américain Henry Kissinger, secrétaire d’État de Nixon. Mais l’ensemble ressemble à un faible épisode de The Crown, sans l’épaisseur que peut apporter toute une série.

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À suivre, dès 22h28 : Tu choisiras la vie

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Rediffusion Film : biographie 1h38 -10

En 1969, Golda Meir, ancienne militante de l'indépendance d'Israël, devient Première ministre de son pays. Très populaire, mais intraitable, elle est surnommée la "dame de fer". Tout change le 6 octobre 1973, le jour de la fête de Yom Kippour, lorsque l'Egypte et la Syrie attaquent Israël par surprise. Golda Meir est jugée responsable de l'échec du Mossad à anticiper cette agression. Isolée, gravement malade, et frustrée par les querelles intestines de son cabinet composé exclusivement d'homme, Golda s'engage dans une course contre la montre pour sauver des millions de vies des deux côtés du conflit... - Critique : Après The Queen (2006), Helen Mirren visait sans doute un nouvel Oscar en devenant la Première ministre israélienne Golda Meir (1898-1978) à l’écran. Privé de sortie en salles en France, le film n’est malheureusement pas à la hauteur du talent de l’actrice. On cherche en vain un propos, une vision, dans cette reconstitution des réunions d’état-major pendant la guerre du Kippour, en octobre 1973. Golda Meir est réduite à son autorité et aux cigarettes qu’elle fume à la chaîne. Quelques scènes moins superficielles éclairent un peu sa personnalité et ses talents de stratège politique, face à l’Américain Henry Kissinger, secrétaire d’État de Nixon. Mais l’ensemble ressemble à un faible épisode de The Crown, sans l’épaisseur que peut apporter toute une série.

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22h28 Tu choisiras la vie

Film : drame 1h39 -10

Comme chaque année, Aaron Zelnik, un rabbin ultraorthodoxe d'Aix-les-Bains, emmène sa petite famille dans le sud de l'Italie, où ils profitent de l'été pour participer à la récolte des cédrats, un acte sacré pour le patriarche. Sur place, sa fille Esther, en proie à de nombreux doutes au sujet de sa foi, sympathise avec Elio, le propriétaire de la ferme où ils séjournent. Divorcé depuis peu, ce dernier se sent irrésistiblement attiré par la jeune femme, dont la présence semble lui offrir un second souffle inespéré après une période compliquée. Les événements prennent très rapidement une tournure imprévisible... - Critique : La soixantaine venue, le César du meilleur jeune espoir pour Chouans !, en 1989, se lance dans la réalisation avec le portrait inattendu d’une jeune femme qui étouffe dans sa famille juive orthodoxe. En Italie, pendant la récolte des cédrats, elle rencontre un homme qui semble la comprendre. Une histoire centrée sur la religion, en apparence seulement. Car Stéphane Freiss, qui s’inspire du passé familial, n’est ni pour ni contre le fanatisme dont souffre son héroïne. Plus banal qu’on l’imaginait, son film s’attache surtout aux sentiments, à l’amour naissant, au flirt avec la liberté. Un ton romantique que la beauté de l’Italie caricature, mais auquel le duo Lou de Laâge-Riccardo Scamarcio donne du charme.

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En 1969, Golda Meir, ancienne militante de l'indépendance d'Israël, devient Première ministre de son pays. Très populaire, mais intraitable, elle est surnommée la "dame de fer". Tout change le 6 octobre 1973, le jour de la fête de Yom Kippour, lorsque l'Egypte et la Syrie attaquent Israël par surprise. Golda Meir est jugée responsable de l'échec du Mossad à anticiper cette agression. Isolée, gravement malade, et frustrée par les querelles intestines de son cabinet composé exclusivement d'homme, Golda s'engage dans une course contre la montre pour sauver des millions de vies des deux côtés du conflit... - Critique : Après The Queen (2006), Helen Mirren visait sans doute un nouvel Oscar en devenant la Première ministre israélienne Golda Meir (1898-1978) à l’écran. Privé de sortie en salles en France, le film n’est malheureusement pas à la hauteur du talent de l’actrice. On cherche en vain un propos, une vision, dans cette reconstitution des réunions d’état-major pendant la guerre du Kippour, en octobre 1973. Golda Meir est réduite à son autorité et aux cigarettes qu’elle fume à la chaîne. Quelques scènes moins superficielles éclairent un peu sa personnalité et ses talents de stratège politique, face à l’Américain Henry Kissinger, secrétaire d’État de Nixon. Mais l’ensemble ressemble à un faible épisode de The Crown, sans l’épaisseur que peut apporter toute une série.

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22h28 Tu choisiras la vie

Film : drame 1h39 -10

Comme chaque année, Aaron Zelnik, un rabbin ultraorthodoxe d'Aix-les-Bains, emmène sa petite famille dans le sud de l'Italie, où ils profitent de l'été pour participer à la récolte des cédrats, un acte sacré pour le patriarche. Sur place, sa fille Esther, en proie à de nombreux doutes au sujet de sa foi, sympathise avec Elio, le propriétaire de la ferme où ils séjournent. Divorcé depuis peu, ce dernier se sent irrésistiblement attiré par la jeune femme, dont la présence semble lui offrir un second souffle inespéré après une période compliquée. Les événements prennent très rapidement une tournure imprévisible... - Critique : La soixantaine venue, le César du meilleur jeune espoir pour Chouans !, en 1989, se lance dans la réalisation avec le portrait inattendu d’une jeune femme qui étouffe dans sa famille juive orthodoxe. En Italie, pendant la récolte des cédrats, elle rencontre un homme qui semble la comprendre. Une histoire centrée sur la religion, en apparence seulement. Car Stéphane Freiss, qui s’inspire du passé familial, n’est ni pour ni contre le fanatisme dont souffre son héroïne. Plus banal qu’on l’imaginait, son film s’attache surtout aux sentiments, à l’amour naissant, au flirt avec la liberté. Un ton romantique que la beauté de l’Italie caricature, mais auquel le duo Lou de Laâge-Riccardo Scamarcio donne du charme.

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Rediffusion Film : biographie 1h38 -10

En 1969, Golda Meir, ancienne militante de l'indépendance d'Israël, devient Première ministre de son pays. Très populaire, mais intraitable, elle est surnommée la "dame de fer". Tout change le 6 octobre 1973, le jour de la fête de Yom Kippour, lorsque l'Egypte et la Syrie attaquent Israël par surprise. Golda Meir est jugée responsable de l'échec du Mossad à anticiper cette agression. Isolée, gravement malade, et frustrée par les querelles intestines de son cabinet composé exclusivement d'homme, Golda s'engage dans une course contre la montre pour sauver des millions de vies des deux côtés du conflit... - Critique : Après The Queen (2006), Helen Mirren visait sans doute un nouvel Oscar en devenant la Première ministre israélienne Golda Meir (1898-1978) à l’écran. Privé de sortie en salles en France, le film n’est malheureusement pas à la hauteur du talent de l’actrice. On cherche en vain un propos, une vision, dans cette reconstitution des réunions d’état-major pendant la guerre du Kippour, en octobre 1973. Golda Meir est réduite à son autorité et aux cigarettes qu’elle fume à la chaîne. Quelques scènes moins superficielles éclairent un peu sa personnalité et ses talents de stratège politique, face à l’Américain Henry Kissinger, secrétaire d’État de Nixon. Mais l’ensemble ressemble à un faible épisode de The Crown, sans l’épaisseur que peut apporter toute une série.

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22h28 Tu choisiras la vie

Film : drame 1h39 -10

Comme chaque année, Aaron Zelnik, un rabbin ultraorthodoxe d'Aix-les-Bains, emmène sa petite famille dans le sud de l'Italie, où ils profitent de l'été pour participer à la récolte des cédrats, un acte sacré pour le patriarche. Sur place, sa fille Esther, en proie à de nombreux doutes au sujet de sa foi, sympathise avec Elio, le propriétaire de la ferme où ils séjournent. Divorcé depuis peu, ce dernier se sent irrésistiblement attiré par la jeune femme, dont la présence semble lui offrir un second souffle inespéré après une période compliquée. Les événements prennent très rapidement une tournure imprévisible... - Critique : La soixantaine venue, le César du meilleur jeune espoir pour Chouans !, en 1989, se lance dans la réalisation avec le portrait inattendu d’une jeune femme qui étouffe dans sa famille juive orthodoxe. En Italie, pendant la récolte des cédrats, elle rencontre un homme qui semble la comprendre. Une histoire centrée sur la religion, en apparence seulement. Car Stéphane Freiss, qui s’inspire du passé familial, n’est ni pour ni contre le fanatisme dont souffre son héroïne. Plus banal qu’on l’imaginait, son film s’attache surtout aux sentiments, à l’amour naissant, au flirt avec la liberté. Un ton romantique que la beauté de l’Italie caricature, mais auquel le duo Lou de Laâge-Riccardo Scamarcio donne du charme.

« Tu choisiras la vie » sur Ciné+ Émotion

Programme Ciné+ Émotion de la journée d'aujourd'hui

Jeudi 07 Novembre 2024

De 06h00 à 08h31 Retour à Cold Mountain

Rediffusion Film : drame 2h31 Tout public

Aux Etats-Unis, pendant la guerre de Sécession. Inman, jeune soldat sudiste d'origine modeste, évite de peu la mort au cours d'un assaut sanglant. Ne supportant plus de se battre, il pense déserter. Une lettre de sa bien-aimée, Ada Monroe, le convainc de passer à l'acte. Seule au monde et sans ressources depuis le décès de son père, révérend de la petite ville de Cold Mountain, elle peine à survivre dans la ferme paternelle laissée à l'abandon. Mais le chemin qui doit ramener Inman à Cold Mountain est long et semé d'embûches. La guerre réveille en effet les instincts les plus vils de la population et les déserteurs sont pourchassés sans merci par les soldats... - Critique : Retour au mélodrame pour Anthony Minghella (Le Patient anglais) après un détour plutôt réussi par le polar de luxe (son Talentueux M. Ripley). La patiente est cette fois américaine, elle porte une pâleur délicieuse (c'est Nicole Kidman) et attend son soldat. A peine sont-ils tombés raides dingues l'un de l'autre que la guerre de Sécession les a séparés, lui brave charpentier sudiste envoyé au front, elle fille du pasteur de Cold Mountain. Fuyant les champs de bataille, le jeune homme n'a qu'une envie, revenir au bled, rude éden baigné de ruralité américaine bon teint, on allait dire ancestrale.C'est la première chose qui frappe en voyant se dérouler ce film sans âge à la vitesse d'une charrette tirée par deux mules : on montre à présent les années 1860 étasuniennes comme certains réalisateurs français le Moyen Age. Avec force boue, sang, éructations et autres signes ostensibles de barbarie. Sans parler du véritable concours d'accent sudiste auquel se livrent avec entrain la plupart des acteurs. En ce domaine, la palme (l'oscar ?) revient haut la main à la pétulante Renée Zellweger, dans un numéro entre Bécassine et Calamity Jane.On se distrait comme on peut, car Minghella pimente assez laborieusement les diverses épreuves que rencontre Jude Law sur son chemin ­ plus secouantes peut-être sur le papier du roman. Quand il s'essaie à l'humour (par exemple avec Philip Seymour Hoffman en curé burlesque), on a envie d'appeler au secours les frères Coen, qui eux n'hésitaient pas à découper leur Ulysse dans du carton-pâte (O Brother). Quand il dessine un vrai méchant de cinéma (Ray Winstone, alias Teague, la terreur du village), c'est un peu mieux. Pour le reste, on compte les jours à l'instar de Nicole Kidman qui, elle, passe le temps à se métamorphoser en belle des champs. Ce gros mélo qui tache laissera sur leur faim même les fans du Patient anglais. Au milieu, et un peu en dehors, Kidman en demeure la figure immaculée, emblème paradoxal d'un film qui ne décolle jamais vers les limbes de la légende.

Sur Cine Plus Emotion dès 06h00 : Retour à Cold Mountain

De 08h31 à 10h30 Loving

Rediffusion Film : drame 1h59 Tout public

Virginie, en 1958. Richard Loving vient d'épouser Mildred et de lui montrer le terrain sur lequel il veut construire leur future maison. Une nuit, le couple est réveillé par la police. Son crime : s'être uni alors que le mariage mixte est interdit dans cet état ségrégationniste. Il évite les poursuites s'il accepte de quitter les lieux. Il s'exécute la mort dans l'âme. Bernie Cohen, un avocat engagé dans la lutte pour les droits civiques, contacte les Loving pour leur proposer ses services. Mildred, qui souffre d'être éloignée de sa famille, accepte de le rencontrer et l'idée de se battre. Richard est plutôt réticent... - Critique : Mildred est noire, Richard est blanc. Ils s’aiment. Leur nom de famille est Loving. Mais, en 1958, dans leur Virginie natale, les couples mixtes sont illégaux… Le réalisateur Jeff Nichols investit le genre biographique comme il s’était emparé de la science-fiction dans Midnight Special : en y instillant son souffle poétique. On reconnaît sa singularité, son sens des plans méditatifs, de l’ellipse et des silences. Héros taiseux, anxieux, rugueux, comme naguère celui de Take Shelter, Joel Edgerton livre une performance intense et pudique. Quant à sa partenaire, la gracieuse Ruth Negga, elle laisse deviner en douceur une force têtue, impressionnante. Tout au long des épreuves du couple, le cinéaste évite ce qui pourrait faire écran entre le spectateur et des personnages simples, dignes et limpides. Tout est mis au service d’une histoire d’autant plus grande qu’elle se développe dans les détails intimes et touchants d’un amour au long cours. Ni militants ni porte-drapeaux, les Loving sont à l’image du film : discrets, profondément humains.

Sur Cine Plus Emotion dès 08h31 : Loving

De 10h30 à 12h27 Happiness Therapy

Rediffusion Film : comédie dramatique 1h57 Tout public

Après huit mois d'internement en hôpital psychiatrique pour des troubles bipolaires, Pat Solatano, la trentaine, est contraint de retourner vivre chez ses parents. Car en son absence, il a tout perdu. Sa maison d'abord, son emploi d'enseignant ensuite, puis surtout sa femme, Nikki, qui a obtenu le divorce. Convaincu qu'il est guéri, Pat, devenu un optimiste forcené, se met en tête de reconquérir son ex épouse. Il se heurte dans cette entreprise à l'incompréhension de son père, plus intéressé par le football que par les états d'âme de son fils. Lors d'un dîner chez son meilleur ami, Pat rencontre Tiffany, une jeune et jolie veuve, elle aussi sujette à la déprime. Les deux marginaux sont en phase, et Tiffany propose à Pat de l'aider dans sa reconquête... - Critique : Aujourd'hui, une romance peut commencer par une discussion passionnée sur les mérites comparés de différentes molécules d'anxiolytiques et d'antidépresseurs. C'est la scène la plus drôle : lui, tout juste sorti d'un séjour en institut psychiatrique, et elle, jeune veuve dépressive, pourrissent un dîner et révulsent leurs hôtes avec leur science partagée des psychotropes, expériences à l'appui. Lui, c'est Bradley Cooper, le beau gosse de la grosse comédie Very Bad Trip, acteur désormais en quête de respectabilité. Elle, Jennifer Lawrence, nouvelle princesse de Hollywood, oscarisée pour ce rôle et couverte d'or pour la série blockbuster Hunger Games. L'un et l'autre étincellent de charme : les gros problèmes psychiques de leurs personnages — chacun habite de nouveau chez ses parents — ne vont quand même pas jusqu'à entamer leur sex-appeal... Superbe happening burlesque Happiness Therapy joue sur tous les tableaux. D'un côté, une imagerie de petite ville cafardeuse, de pavillons où s'entassent des familles frappées par la crise et par l'ennui. De l'autre, une cuisine scénaristique décomplexée, entre le concours de danse local et les paris sportifs cousus de fil blanc d'un vieux papa pleurnichard joué par Robert De Niro, en position « cabotinage intensif ». Un superbe happening burlesque vient, pourtant, dans la dernière ligne droite, apporter une touche viscérale à la mécanique. Soudain, le retour aux émotions des protagonistes s'incarne vigoureusement, à leur propre surprise. Ce qui fait, au bilan, au moins deux excellentes scènes, en plus de deux acteurs radieux.

Sur Cine Plus Emotion dès 10h30 : Happiness Therapy

De 12h27 à 12h34 En coulisses Ciné+ : Dans la cuisine des Nguyen

Rediffusion Magazine du cinéma 7mn Tout public

Stéphane Ly-Cuong est à la fois réalisateur et scénariste de son premier long métrage qui met en scène Clotilde Chevalier, Camille Japy et Leanna Chea.

Sur Cine Plus Emotion dès 12h27 : En coulisses Ciné+

De 12h34 à 13h29 Daniel Day-Lewis : l'héritier

Rediffusion Documentaire culture 55mn Tout public

Daniel Day-Lewis est connu pour se fondre dans ses personnages au point d'en devenir méconnaissable. C'est le cas dès sa révélation au cinéma en jeune punk homosexuel dans "My Beautiful Laundrette" de Stephen Frears, puis, à l'opposé du spectre, en aristocrate coincé dans "Chambre avec vue", de James Ivory, respectivement sortis en 1985 et 1986. Né à Londres en 1957 d'un père poète, Cecil Day-Lewis, et d'une mère fille du producteur, Jill Balcon, Daniel quitte l'Angleterre pour les Etats-Unis, où il obtient l'Oscar du meilleur acteur à trois reprises. Trois films du cinéaste irlandais Jim Sheridan ont marqué sa carrière, dont le premier, "My Left Foot", lui vaut son Oscar inaugural en 1990.

Sur Cine Plus Emotion dès 12h34 : Daniel Day-Lewis : l'héritier

De 13h29 à 15h08 Chanson douce

Rediffusion Film : drame 1h39 -10

Paul et Myriam ont tout pour être heureux. Lui gagne bien sa vie. Ils ont deux enfants en bas âge. N'envisageant pas de devenir femme au foyer, Myriam souhaite reprendre le travail. Elle décide pour cela de recruter une nounou et fait la connaissance de Louise, qui a de l'expérience et lui fait bonne impression. Très vite, Louise s'impose dans le foyer grâce à son dévouement, son implication et son humeur constante. Peu à peu, Myriam ressent un malaise en sa présence, car Louise a parfois des réactions inquiétantes et surtout car elle semble devenue indispensable aux enfants et à la bonne vie de la famille... - Critique : Les succès des récentes rentrées littéraires engendrent décidément peu de bons films. Après Marvin, inspiré des écrits d’Édouard Louis, ou D’après une histoire vraie, adapté de Delphine de Vigan, voici donc Chanson douce, tiré du roman de Leïla Slimani, prix Goncourt 2016. La réalisatrice Maïwenn ayant jeté l’éponge, le projet échoit à Lucie Borleteau, auteure, en 2014, d’un beau premier film trop peu vu, Fidelio, l’odyssée d’Alice. Mais le cadeau était empoisonné, au vu du résultat. Alors que l’histoire de la nounou borderline engagée par de jeunes parents bourgeois et parisiens évoquait, dès sa forme littéraire, un scénario de thriller psychologique, quelque chose cloche d’emblée à l’écran. Car dans le texte, le mépris de classe du couple employeur était décrit de manière neutre, clinique, comme un fait parmi d’autres. Dans le film, il tend à devenir le point de vue même de la réalisatrice. Exemple : quand madame (Leïla Bekhti) et monsieur (Antoine Reinartz) reçoivent dans leur salon des candidat(e)s à l’emploi de baby-sitter, ils se moquent discrètement de leurs visiteurs, en particulier d’une dame âgée ayant des difficultés à monter les escaliers. Or rien, dans la mise en scène, ne vient infléchir ou contrer cette condescendance ricanante. Le défaut grandit avec l’arrivée de Louise, quinquagénaire banlieusarde et esseulée, choisie pour s’occuper des deux enfants en bas âge du couple. De perle rare, les premières semaines, elle est perçue ensuite comme une menace sourde pour la famille, car trop investie, émotionnellement, dans son travail, et sujette à des sautes d’humeur, à des comportements étranges… La réalisatrice ne se met à la place de l’employée que dans les dernières scènes, pour figurer ses hallucinations monstrueuses. Auparavant, autant dire pendant tout le film, c’est elle, la nounou, qui est regardée comme un monstre. Cette fâcheuse tendance culmine pendant les absences des quatre Parisiens. Louise, en mal d’eux, s’installe en secret dans leur appartement, qu’elle transforme provisoirement en champ de bataille. Allongée sur le canapé familial, elle a bien le droit d’être nue sous un peignoir entrouvert si bon lui semble, puis-qu’elle est seule entre ces murs. Mais à en croire la manière dont Lucie Borleteau la filme, on jurerait que c’est là le comble de l’abomination et de la transgression toxique… Discutable, à tout le moins.

Sur Cine Plus Emotion dès 13h29 : Chanson douce

De 15h08 à 16h23 Les émotifs anonymes

Rediffusion Film : comédie sentimentale 1h15 Tout public

Jean-René, patron d'une chocolaterie, embauche Angélique. Celle-ci doit occuper le poste de représentante commerciale. Ne sachant pas maîtriser ses émotions, elle participe à un groupe d'émotifs anonymes. Elle a caché qu'elle était la chocolatière de génie de son précédent employeur, mort subitement, et n'a pas davantage révélé à Jean-René ses talents. Jean-René, grand sensible lui aussi, est terrifié par les femmes. Son psy l'incite à dîner avec une demoiselle. Troublé par Angélique, Jean-René l'invite au restaurant. Mais, gênés par leur timidité respective, Jean-René et Angélique ne parviennent pas à communiquer : le dîner est une catastrophe... - Critique : Elle s’appelle Angélique. Lui, c’est Jean-­René. Frissonnant, balbutiant, trébuchant… ces timides pathologiques se rencontrent (enfin, essaient) sur leur lieu de travail, une chocolaterie au bord du dépôt de bilan. À la moindre contrariété, elle tombe dans les pommes. Au moindre embarras, il change de chemise pour ne pas se retrouver trempé de sueur. C’est l’occasion d’une scène hilarante, au cours du premier tête-à-tête — forcément terrifiant — entre ces deux handicapés de la vie. La phobie sociale est donc traitée sur un mode humoristique et primesautier… presque à l’excès. Ces personnages, croqués à la manière des Caractères de La Bruyère, sont attendrissants, drôles, mais résolument univoques : la névrose, et rien d’autre. Servi dans un écrin rétro et pimpant à la Jeunet (les petits manteaux colorés de l’héroïne semblent avoir été fauchés dans la garde-robe d’Amélie Poulain), ce conte psychologique flotte gentiment à la surface (rougissante) des émotions. L’atout majeur du film, ce sont les prestations d’Isabelle Carré et de Benoît Poelvoorde, entre séances chez le psy pour l’un et thérapie de groupe pour l’autre — les fameux Émotifs anonymes du titre. Il y a entre eux une jubilation partagée à interpréter ce couple de violettes effarouchées.

Sur Cine Plus Emotion dès 15h08 : Les émotifs anonymes

De 16h23 à 18h37 Little Children

Rediffusion Film : drame 2h14 -10

Aux Etats-Unis, les habitants d'une banlieue bourgeoise et paisible sont inquiets depuis l'arrivée de Ronnie, un homme qui a commis un attentat à la pudeur et vit à présent avec sa mère. Sarah Pierce, qui a fait de brillantes études de littérature mais a fait le choix de devenir mère au foyer, emmène sa fille de 3 ans au square, où elle fait la connaissance de Brad Adamson, qui a étudié le droit mais doit encore passer l'examen d'accès au barreau et s'occupe pour l'heure à plein temps de son fils. Tous deux vivent assez mal leur statut de parents au foyer et se sentent délaissés par leurs conjoints. Sarah et Brad nouent une relation passionnelle... - Critique : Le cinéma américain « adulte » a souvent la même couleur : voix off introspective, épaisseur psychologique, contamination par la littérature (ici une adaptation des Enfants de choeur, de Tom Perrotta). Dans le petit square d'une banlieue pavillonnaire américaine, où des « desperate housewives » font jouer leur progéniture, une idylle se noue entre Sarah, mal mariée à un homme plus âgé, et Brad, qui garde son fils en attendant de passer l'examen du barreau. On est spectateur un peu indifférent de la chose, jusqu'à ce que le récit s'enrichisse d'une deuxième histoire : celle de Ronnie, jadis condamné pour attentat à la pudeur sur mineur, suspect de pédophilie, que la bourgade s'obstine à persécuter. Ce personnage hors du commun dynamite le récit : il devient le symbole des frustrations d'une communauté hypocritement puritaine, le visage d'une libido qui effraie. Sous son apparence policée, ce film cruel et pessimiste devient franchement dérangeant. Les comédiens l'habitent avec fougue et impudeur, à commencer par Kate Winslet, qui brille en Bovary de la Nouvelle-Angleterre.

Sur Cine Plus Emotion dès 16h23 : Little Children

De 18h37 à 19h00 Tous au cinéma

Rediffusion Magazine du cinéma 23mn Tout public

Tous au cinéma est le rendez-vous des amoureux et des curieux du 7e Art. Chaque semaine tout au long de l'année, le magazine traite toutes les sorties en salles sans exception, interviews exclusives à la clé.

Sur Cine Plus Emotion dès 18h37 : Tous au cinéma

De 19h00 à 20h50 Le prodige inconnu

Rediffusion Film : drame 1h50 -10

A la veille de la Seconde Guerre mondiale, Dovidl Rapaport, un jeune virtuose du violon est confié à une famille anglaise, les Simmonds. Le fils de ses hôtes, Martin, d'abord méfiant, noue une amitié profonde avec le nouveau venu. Des années plus tard, le prodige s'évanouit dans la nature, laissant Martin totalement désemparé. Ce dernier entreprend alors une quête acharnée pour le retrouver, qui le mènera sur la piste d'un mystérieux violoniste au style familier... - Critique : Vingt ans après Le Violon rouge, le Québécois François Girard renoue avec le genre de la quête musicale, qui traverse les époques et leurs cataclysmes. Il y ajoute cette fois une réflexion sur l’amitié masculine, à travers les destinées d’un jeune Britannique effacé, Martin, et de son frère adoptif extraverti Dovidl, un Juif polonais prodige du violon, comme sorti d’un roman de Philip Roth. À l’aube d’un succès international, le virtuose disparaît mystérieusement. Martin, devenu un terne prof de musique, n’a de cesse de le retrouver. Une obsession qui l’empoisonne. Sur plusieurs décennies entremêlées (avec, en point d’orgue, la Seconde Guerre mondiale), son enquête progresse grâce à une série de coïncidences au bord du ridicule. La frontière entre la tragédie et le soap opera est mince et, en dépit du savoir-faire de François Girard, qui possède un œil et une oreille indispensables à ce projet, le récit ploie sous les dialogues convenus et les révélations, trop nombreuses pour produire l’émotion voulue. Les deux rôles principaux sont tenus chacun par trois acteurs successifs, mais seul Luke Doyle marque les esprits, en incarnant le jeune Dovidl avec effronterie. Quant au « chant des noms » (The Song of names en VO), c’est une incantation en hommage aux victimes de la Shoah. Ce kaddish est essentiel dans ce film musical, qui ambitionne d’être vu autant qu’écouté, mais n’y parvient qu’occasionnellement.

Sur Cine Plus Emotion dès 19h00 : Le prodige inconnu

De 20h50 à 22h28 Golda

Rediffusion Film : biographie 1h38 -10

En 1969, Golda Meir, ancienne militante de l'indépendance d'Israël, devient Première ministre de son pays. Très populaire, mais intraitable, elle est surnommée la "dame de fer". Tout change le 6 octobre 1973, le jour de la fête de Yom Kippour, lorsque l'Egypte et la Syrie attaquent Israël par surprise. Golda Meir est jugée responsable de l'échec du Mossad à anticiper cette agression. Isolée, gravement malade, et frustrée par les querelles intestines de son cabinet composé exclusivement d'homme, Golda s'engage dans une course contre la montre pour sauver des millions de vies des deux côtés du conflit... - Critique : Après The Queen (2006), Helen Mirren visait sans doute un nouvel Oscar en devenant la Première ministre israélienne Golda Meir (1898-1978) à l’écran. Privé de sortie en salles en France, le film n’est malheureusement pas à la hauteur du talent de l’actrice. On cherche en vain un propos, une vision, dans cette reconstitution des réunions d’état-major pendant la guerre du Kippour, en octobre 1973. Golda Meir est réduite à son autorité et aux cigarettes qu’elle fume à la chaîne. Quelques scènes moins superficielles éclairent un peu sa personnalité et ses talents de stratège politique, face à l’Américain Henry Kissinger, secrétaire d’État de Nixon. Mais l’ensemble ressemble à un faible épisode de The Crown, sans l’épaisseur que peut apporter toute une série.

Sur Cine Plus Emotion dès 20h50 : Golda

De 22h28 à 00h07 Tu choisiras la vie

Film : drame 1h39 -10

Comme chaque année, Aaron Zelnik, un rabbin ultraorthodoxe d'Aix-les-Bains, emmène sa petite famille dans le sud de l'Italie, où ils profitent de l'été pour participer à la récolte des cédrats, un acte sacré pour le patriarche. Sur place, sa fille Esther, en proie à de nombreux doutes au sujet de sa foi, sympathise avec Elio, le propriétaire de la ferme où ils séjournent. Divorcé depuis peu, ce dernier se sent irrésistiblement attiré par la jeune femme, dont la présence semble lui offrir un second souffle inespéré après une période compliquée. Les événements prennent très rapidement une tournure imprévisible... - Critique : La soixantaine venue, le César du meilleur jeune espoir pour Chouans !, en 1989, se lance dans la réalisation avec le portrait inattendu d’une jeune femme qui étouffe dans sa famille juive orthodoxe. En Italie, pendant la récolte des cédrats, elle rencontre un homme qui semble la comprendre. Une histoire centrée sur la religion, en apparence seulement. Car Stéphane Freiss, qui s’inspire du passé familial, n’est ni pour ni contre le fanatisme dont souffre son héroïne. Plus banal qu’on l’imaginait, son film s’attache surtout aux sentiments, à l’amour naissant, au flirt avec la liberté. Un ton romantique que la beauté de l’Italie caricature, mais auquel le duo Lou de Laâge-Riccardo Scamarcio donne du charme.

Sur Cine Plus Emotion dès 22h28 : Tu choisiras la vie

De 06h00 à 08h31 Retour à Cold Mountain

Rediffusion Film : drame 2h31 Tout public

Aux Etats-Unis, pendant la guerre de Sécession. Inman, jeune soldat sudiste d'origine modeste, évite de peu la mort au cours d'un assaut sanglant. Ne supportant plus de se battre, il pense déserter. Une lettre de sa bien-aimée, Ada Monroe, le convainc de passer à l'acte. Seule au monde et sans ressources depuis le décès de son père, révérend de la petite ville de Cold Mountain, elle peine à survivre dans la ferme paternelle laissée à l'abandon. Mais le chemin qui doit ramener Inman à Cold Mountain est long et semé d'embûches. La guerre réveille en effet les instincts les plus vils de la population et les déserteurs sont pourchassés sans merci par les soldats... - Critique : Retour au mélodrame pour Anthony Minghella (Le Patient anglais) après un détour plutôt réussi par le polar de luxe (son Talentueux M. Ripley). La patiente est cette fois américaine, elle porte une pâleur délicieuse (c'est Nicole Kidman) et attend son soldat. A peine sont-ils tombés raides dingues l'un de l'autre que la guerre de Sécession les a séparés, lui brave charpentier sudiste envoyé au front, elle fille du pasteur de Cold Mountain. Fuyant les champs de bataille, le jeune homme n'a qu'une envie, revenir au bled, rude éden baigné de ruralité américaine bon teint, on allait dire ancestrale.C'est la première chose qui frappe en voyant se dérouler ce film sans âge à la vitesse d'une charrette tirée par deux mules : on montre à présent les années 1860 étasuniennes comme certains réalisateurs français le Moyen Age. Avec force boue, sang, éructations et autres signes ostensibles de barbarie. Sans parler du véritable concours d'accent sudiste auquel se livrent avec entrain la plupart des acteurs. En ce domaine, la palme (l'oscar ?) revient haut la main à la pétulante Renée Zellweger, dans un numéro entre Bécassine et Calamity Jane.On se distrait comme on peut, car Minghella pimente assez laborieusement les diverses épreuves que rencontre Jude Law sur son chemin ­ plus secouantes peut-être sur le papier du roman. Quand il s'essaie à l'humour (par exemple avec Philip Seymour Hoffman en curé burlesque), on a envie d'appeler au secours les frères Coen, qui eux n'hésitaient pas à découper leur Ulysse dans du carton-pâte (O Brother). Quand il dessine un vrai méchant de cinéma (Ray Winstone, alias Teague, la terreur du village), c'est un peu mieux. Pour le reste, on compte les jours à l'instar de Nicole Kidman qui, elle, passe le temps à se métamorphoser en belle des champs. Ce gros mélo qui tache laissera sur leur faim même les fans du Patient anglais. Au milieu, et un peu en dehors, Kidman en demeure la figure immaculée, emblème paradoxal d'un film qui ne décolle jamais vers les limbes de la légende.

Sur Ciné+ Emotion dès 06h00 : Retour à Cold Mountain

De 08h31 à 10h30 Loving

Rediffusion Film : drame 1h59 Tout public

Virginie, en 1958. Richard Loving vient d'épouser Mildred et de lui montrer le terrain sur lequel il veut construire leur future maison. Une nuit, le couple est réveillé par la police. Son crime : s'être uni alors que le mariage mixte est interdit dans cet état ségrégationniste. Il évite les poursuites s'il accepte de quitter les lieux. Il s'exécute la mort dans l'âme. Bernie Cohen, un avocat engagé dans la lutte pour les droits civiques, contacte les Loving pour leur proposer ses services. Mildred, qui souffre d'être éloignée de sa famille, accepte de le rencontrer et l'idée de se battre. Richard est plutôt réticent... - Critique : Mildred est noire, Richard est blanc. Ils s’aiment. Leur nom de famille est Loving. Mais, en 1958, dans leur Virginie natale, les couples mixtes sont illégaux… Le réalisateur Jeff Nichols investit le genre biographique comme il s’était emparé de la science-fiction dans Midnight Special : en y instillant son souffle poétique. On reconnaît sa singularité, son sens des plans méditatifs, de l’ellipse et des silences. Héros taiseux, anxieux, rugueux, comme naguère celui de Take Shelter, Joel Edgerton livre une performance intense et pudique. Quant à sa partenaire, la gracieuse Ruth Negga, elle laisse deviner en douceur une force têtue, impressionnante. Tout au long des épreuves du couple, le cinéaste évite ce qui pourrait faire écran entre le spectateur et des personnages simples, dignes et limpides. Tout est mis au service d’une histoire d’autant plus grande qu’elle se développe dans les détails intimes et touchants d’un amour au long cours. Ni militants ni porte-drapeaux, les Loving sont à l’image du film : discrets, profondément humains.

Sur Ciné+ Emotion dès 08h31 : Loving

De 10h30 à 12h27 Happiness Therapy

Rediffusion Film : comédie dramatique 1h57 Tout public

Après huit mois d'internement en hôpital psychiatrique pour des troubles bipolaires, Pat Solatano, la trentaine, est contraint de retourner vivre chez ses parents. Car en son absence, il a tout perdu. Sa maison d'abord, son emploi d'enseignant ensuite, puis surtout sa femme, Nikki, qui a obtenu le divorce. Convaincu qu'il est guéri, Pat, devenu un optimiste forcené, se met en tête de reconquérir son ex épouse. Il se heurte dans cette entreprise à l'incompréhension de son père, plus intéressé par le football que par les états d'âme de son fils. Lors d'un dîner chez son meilleur ami, Pat rencontre Tiffany, une jeune et jolie veuve, elle aussi sujette à la déprime. Les deux marginaux sont en phase, et Tiffany propose à Pat de l'aider dans sa reconquête... - Critique : Aujourd'hui, une romance peut commencer par une discussion passionnée sur les mérites comparés de différentes molécules d'anxiolytiques et d'antidépresseurs. C'est la scène la plus drôle : lui, tout juste sorti d'un séjour en institut psychiatrique, et elle, jeune veuve dépressive, pourrissent un dîner et révulsent leurs hôtes avec leur science partagée des psychotropes, expériences à l'appui. Lui, c'est Bradley Cooper, le beau gosse de la grosse comédie Very Bad Trip, acteur désormais en quête de respectabilité. Elle, Jennifer Lawrence, nouvelle princesse de Hollywood, oscarisée pour ce rôle et couverte d'or pour la série blockbuster Hunger Games. L'un et l'autre étincellent de charme : les gros problèmes psychiques de leurs personnages — chacun habite de nouveau chez ses parents — ne vont quand même pas jusqu'à entamer leur sex-appeal... Superbe happening burlesque Happiness Therapy joue sur tous les tableaux. D'un côté, une imagerie de petite ville cafardeuse, de pavillons où s'entassent des familles frappées par la crise et par l'ennui. De l'autre, une cuisine scénaristique décomplexée, entre le concours de danse local et les paris sportifs cousus de fil blanc d'un vieux papa pleurnichard joué par Robert De Niro, en position « cabotinage intensif ». Un superbe happening burlesque vient, pourtant, dans la dernière ligne droite, apporter une touche viscérale à la mécanique. Soudain, le retour aux émotions des protagonistes s'incarne vigoureusement, à leur propre surprise. Ce qui fait, au bilan, au moins deux excellentes scènes, en plus de deux acteurs radieux.

Sur Ciné+ Emotion dès 10h30 : Happiness Therapy

De 12h27 à 12h34 En coulisses Ciné+ : Dans la cuisine des Nguyen

Rediffusion Magazine du cinéma 7mn Tout public

Stéphane Ly-Cuong est à la fois réalisateur et scénariste de son premier long métrage qui met en scène Clotilde Chevalier, Camille Japy et Leanna Chea.

Sur Ciné+ Emotion dès 12h27 : En coulisses Ciné+

De 12h34 à 13h29 Daniel Day-Lewis : l'héritier

Rediffusion Documentaire culture 55mn Tout public

Daniel Day-Lewis est connu pour se fondre dans ses personnages au point d'en devenir méconnaissable. C'est le cas dès sa révélation au cinéma en jeune punk homosexuel dans "My Beautiful Laundrette" de Stephen Frears, puis, à l'opposé du spectre, en aristocrate coincé dans "Chambre avec vue", de James Ivory, respectivement sortis en 1985 et 1986. Né à Londres en 1957 d'un père poète, Cecil Day-Lewis, et d'une mère fille du producteur, Jill Balcon, Daniel quitte l'Angleterre pour les Etats-Unis, où il obtient l'Oscar du meilleur acteur à trois reprises. Trois films du cinéaste irlandais Jim Sheridan ont marqué sa carrière, dont le premier, "My Left Foot", lui vaut son Oscar inaugural en 1990.

Sur Ciné+ Emotion dès 12h34 : Daniel Day-Lewis : l'héritier

De 13h29 à 15h08 Chanson douce

Rediffusion Film : drame 1h39 -10

Paul et Myriam ont tout pour être heureux. Lui gagne bien sa vie. Ils ont deux enfants en bas âge. N'envisageant pas de devenir femme au foyer, Myriam souhaite reprendre le travail. Elle décide pour cela de recruter une nounou et fait la connaissance de Louise, qui a de l'expérience et lui fait bonne impression. Très vite, Louise s'impose dans le foyer grâce à son dévouement, son implication et son humeur constante. Peu à peu, Myriam ressent un malaise en sa présence, car Louise a parfois des réactions inquiétantes et surtout car elle semble devenue indispensable aux enfants et à la bonne vie de la famille... - Critique : Les succès des récentes rentrées littéraires engendrent décidément peu de bons films. Après Marvin, inspiré des écrits d’Édouard Louis, ou D’après une histoire vraie, adapté de Delphine de Vigan, voici donc Chanson douce, tiré du roman de Leïla Slimani, prix Goncourt 2016. La réalisatrice Maïwenn ayant jeté l’éponge, le projet échoit à Lucie Borleteau, auteure, en 2014, d’un beau premier film trop peu vu, Fidelio, l’odyssée d’Alice. Mais le cadeau était empoisonné, au vu du résultat. Alors que l’histoire de la nounou borderline engagée par de jeunes parents bourgeois et parisiens évoquait, dès sa forme littéraire, un scénario de thriller psychologique, quelque chose cloche d’emblée à l’écran. Car dans le texte, le mépris de classe du couple employeur était décrit de manière neutre, clinique, comme un fait parmi d’autres. Dans le film, il tend à devenir le point de vue même de la réalisatrice. Exemple : quand madame (Leïla Bekhti) et monsieur (Antoine Reinartz) reçoivent dans leur salon des candidat(e)s à l’emploi de baby-sitter, ils se moquent discrètement de leurs visiteurs, en particulier d’une dame âgée ayant des difficultés à monter les escaliers. Or rien, dans la mise en scène, ne vient infléchir ou contrer cette condescendance ricanante. Le défaut grandit avec l’arrivée de Louise, quinquagénaire banlieusarde et esseulée, choisie pour s’occuper des deux enfants en bas âge du couple. De perle rare, les premières semaines, elle est perçue ensuite comme une menace sourde pour la famille, car trop investie, émotionnellement, dans son travail, et sujette à des sautes d’humeur, à des comportements étranges… La réalisatrice ne se met à la place de l’employée que dans les dernières scènes, pour figurer ses hallucinations monstrueuses. Auparavant, autant dire pendant tout le film, c’est elle, la nounou, qui est regardée comme un monstre. Cette fâcheuse tendance culmine pendant les absences des quatre Parisiens. Louise, en mal d’eux, s’installe en secret dans leur appartement, qu’elle transforme provisoirement en champ de bataille. Allongée sur le canapé familial, elle a bien le droit d’être nue sous un peignoir entrouvert si bon lui semble, puis-qu’elle est seule entre ces murs. Mais à en croire la manière dont Lucie Borleteau la filme, on jurerait que c’est là le comble de l’abomination et de la transgression toxique… Discutable, à tout le moins.

Sur Ciné+ Emotion dès 13h29 : Chanson douce

De 15h08 à 16h23 Les émotifs anonymes

Rediffusion Film : comédie sentimentale 1h15 Tout public

Jean-René, patron d'une chocolaterie, embauche Angélique. Celle-ci doit occuper le poste de représentante commerciale. Ne sachant pas maîtriser ses émotions, elle participe à un groupe d'émotifs anonymes. Elle a caché qu'elle était la chocolatière de génie de son précédent employeur, mort subitement, et n'a pas davantage révélé à Jean-René ses talents. Jean-René, grand sensible lui aussi, est terrifié par les femmes. Son psy l'incite à dîner avec une demoiselle. Troublé par Angélique, Jean-René l'invite au restaurant. Mais, gênés par leur timidité respective, Jean-René et Angélique ne parviennent pas à communiquer : le dîner est une catastrophe... - Critique : Elle s’appelle Angélique. Lui, c’est Jean-­René. Frissonnant, balbutiant, trébuchant… ces timides pathologiques se rencontrent (enfin, essaient) sur leur lieu de travail, une chocolaterie au bord du dépôt de bilan. À la moindre contrariété, elle tombe dans les pommes. Au moindre embarras, il change de chemise pour ne pas se retrouver trempé de sueur. C’est l’occasion d’une scène hilarante, au cours du premier tête-à-tête — forcément terrifiant — entre ces deux handicapés de la vie. La phobie sociale est donc traitée sur un mode humoristique et primesautier… presque à l’excès. Ces personnages, croqués à la manière des Caractères de La Bruyère, sont attendrissants, drôles, mais résolument univoques : la névrose, et rien d’autre. Servi dans un écrin rétro et pimpant à la Jeunet (les petits manteaux colorés de l’héroïne semblent avoir été fauchés dans la garde-robe d’Amélie Poulain), ce conte psychologique flotte gentiment à la surface (rougissante) des émotions. L’atout majeur du film, ce sont les prestations d’Isabelle Carré et de Benoît Poelvoorde, entre séances chez le psy pour l’un et thérapie de groupe pour l’autre — les fameux Émotifs anonymes du titre. Il y a entre eux une jubilation partagée à interpréter ce couple de violettes effarouchées.

Sur Ciné+ Emotion dès 15h08 : Les émotifs anonymes

De 16h23 à 18h37 Little Children

Rediffusion Film : drame 2h14 -10

Aux Etats-Unis, les habitants d'une banlieue bourgeoise et paisible sont inquiets depuis l'arrivée de Ronnie, un homme qui a commis un attentat à la pudeur et vit à présent avec sa mère. Sarah Pierce, qui a fait de brillantes études de littérature mais a fait le choix de devenir mère au foyer, emmène sa fille de 3 ans au square, où elle fait la connaissance de Brad Adamson, qui a étudié le droit mais doit encore passer l'examen d'accès au barreau et s'occupe pour l'heure à plein temps de son fils. Tous deux vivent assez mal leur statut de parents au foyer et se sentent délaissés par leurs conjoints. Sarah et Brad nouent une relation passionnelle... - Critique : Le cinéma américain « adulte » a souvent la même couleur : voix off introspective, épaisseur psychologique, contamination par la littérature (ici une adaptation des Enfants de choeur, de Tom Perrotta). Dans le petit square d'une banlieue pavillonnaire américaine, où des « desperate housewives » font jouer leur progéniture, une idylle se noue entre Sarah, mal mariée à un homme plus âgé, et Brad, qui garde son fils en attendant de passer l'examen du barreau. On est spectateur un peu indifférent de la chose, jusqu'à ce que le récit s'enrichisse d'une deuxième histoire : celle de Ronnie, jadis condamné pour attentat à la pudeur sur mineur, suspect de pédophilie, que la bourgade s'obstine à persécuter. Ce personnage hors du commun dynamite le récit : il devient le symbole des frustrations d'une communauté hypocritement puritaine, le visage d'une libido qui effraie. Sous son apparence policée, ce film cruel et pessimiste devient franchement dérangeant. Les comédiens l'habitent avec fougue et impudeur, à commencer par Kate Winslet, qui brille en Bovary de la Nouvelle-Angleterre.

Sur Ciné+ Emotion dès 16h23 : Little Children

De 18h37 à 19h00 Tous au cinéma

Rediffusion Magazine du cinéma 23mn Tout public

Tous au cinéma est le rendez-vous des amoureux et des curieux du 7e Art. Chaque semaine tout au long de l'année, le magazine traite toutes les sorties en salles sans exception, interviews exclusives à la clé.

Sur Ciné+ Emotion dès 18h37 : Tous au cinéma

De 19h00 à 20h50 Le prodige inconnu

Rediffusion Film : drame 1h50 -10

A la veille de la Seconde Guerre mondiale, Dovidl Rapaport, un jeune virtuose du violon est confié à une famille anglaise, les Simmonds. Le fils de ses hôtes, Martin, d'abord méfiant, noue une amitié profonde avec le nouveau venu. Des années plus tard, le prodige s'évanouit dans la nature, laissant Martin totalement désemparé. Ce dernier entreprend alors une quête acharnée pour le retrouver, qui le mènera sur la piste d'un mystérieux violoniste au style familier... - Critique : Vingt ans après Le Violon rouge, le Québécois François Girard renoue avec le genre de la quête musicale, qui traverse les époques et leurs cataclysmes. Il y ajoute cette fois une réflexion sur l’amitié masculine, à travers les destinées d’un jeune Britannique effacé, Martin, et de son frère adoptif extraverti Dovidl, un Juif polonais prodige du violon, comme sorti d’un roman de Philip Roth. À l’aube d’un succès international, le virtuose disparaît mystérieusement. Martin, devenu un terne prof de musique, n’a de cesse de le retrouver. Une obsession qui l’empoisonne. Sur plusieurs décennies entremêlées (avec, en point d’orgue, la Seconde Guerre mondiale), son enquête progresse grâce à une série de coïncidences au bord du ridicule. La frontière entre la tragédie et le soap opera est mince et, en dépit du savoir-faire de François Girard, qui possède un œil et une oreille indispensables à ce projet, le récit ploie sous les dialogues convenus et les révélations, trop nombreuses pour produire l’émotion voulue. Les deux rôles principaux sont tenus chacun par trois acteurs successifs, mais seul Luke Doyle marque les esprits, en incarnant le jeune Dovidl avec effronterie. Quant au « chant des noms » (The Song of names en VO), c’est une incantation en hommage aux victimes de la Shoah. Ce kaddish est essentiel dans ce film musical, qui ambitionne d’être vu autant qu’écouté, mais n’y parvient qu’occasionnellement.

Sur Ciné+ Emotion dès 19h00 : Le prodige inconnu

De 20h50 à 22h28 Golda

Rediffusion Film : biographie 1h38 -10

En 1969, Golda Meir, ancienne militante de l'indépendance d'Israël, devient Première ministre de son pays. Très populaire, mais intraitable, elle est surnommée la "dame de fer". Tout change le 6 octobre 1973, le jour de la fête de Yom Kippour, lorsque l'Egypte et la Syrie attaquent Israël par surprise. Golda Meir est jugée responsable de l'échec du Mossad à anticiper cette agression. Isolée, gravement malade, et frustrée par les querelles intestines de son cabinet composé exclusivement d'homme, Golda s'engage dans une course contre la montre pour sauver des millions de vies des deux côtés du conflit... - Critique : Après The Queen (2006), Helen Mirren visait sans doute un nouvel Oscar en devenant la Première ministre israélienne Golda Meir (1898-1978) à l’écran. Privé de sortie en salles en France, le film n’est malheureusement pas à la hauteur du talent de l’actrice. On cherche en vain un propos, une vision, dans cette reconstitution des réunions d’état-major pendant la guerre du Kippour, en octobre 1973. Golda Meir est réduite à son autorité et aux cigarettes qu’elle fume à la chaîne. Quelques scènes moins superficielles éclairent un peu sa personnalité et ses talents de stratège politique, face à l’Américain Henry Kissinger, secrétaire d’État de Nixon. Mais l’ensemble ressemble à un faible épisode de The Crown, sans l’épaisseur que peut apporter toute une série.

Sur Ciné+ Emotion dès 20h50 : Golda

De 22h28 à 00h07 Tu choisiras la vie

Film : drame 1h39 -10

Comme chaque année, Aaron Zelnik, un rabbin ultraorthodoxe d'Aix-les-Bains, emmène sa petite famille dans le sud de l'Italie, où ils profitent de l'été pour participer à la récolte des cédrats, un acte sacré pour le patriarche. Sur place, sa fille Esther, en proie à de nombreux doutes au sujet de sa foi, sympathise avec Elio, le propriétaire de la ferme où ils séjournent. Divorcé depuis peu, ce dernier se sent irrésistiblement attiré par la jeune femme, dont la présence semble lui offrir un second souffle inespéré après une période compliquée. Les événements prennent très rapidement une tournure imprévisible... - Critique : La soixantaine venue, le César du meilleur jeune espoir pour Chouans !, en 1989, se lance dans la réalisation avec le portrait inattendu d’une jeune femme qui étouffe dans sa famille juive orthodoxe. En Italie, pendant la récolte des cédrats, elle rencontre un homme qui semble la comprendre. Une histoire centrée sur la religion, en apparence seulement. Car Stéphane Freiss, qui s’inspire du passé familial, n’est ni pour ni contre le fanatisme dont souffre son héroïne. Plus banal qu’on l’imaginait, son film s’attache surtout aux sentiments, à l’amour naissant, au flirt avec la liberté. Un ton romantique que la beauté de l’Italie caricature, mais auquel le duo Lou de Laâge-Riccardo Scamarcio donne du charme.

Sur Ciné+ Emotion dès 22h28 : Tu choisiras la vie

De 06h00 à 08h31 Retour à Cold Mountain

Rediffusion Film : drame 2h31 Tout public

Aux Etats-Unis, pendant la guerre de Sécession. Inman, jeune soldat sudiste d'origine modeste, évite de peu la mort au cours d'un assaut sanglant. Ne supportant plus de se battre, il pense déserter. Une lettre de sa bien-aimée, Ada Monroe, le convainc de passer à l'acte. Seule au monde et sans ressources depuis le décès de son père, révérend de la petite ville de Cold Mountain, elle peine à survivre dans la ferme paternelle laissée à l'abandon. Mais le chemin qui doit ramener Inman à Cold Mountain est long et semé d'embûches. La guerre réveille en effet les instincts les plus vils de la population et les déserteurs sont pourchassés sans merci par les soldats... - Critique : Retour au mélodrame pour Anthony Minghella (Le Patient anglais) après un détour plutôt réussi par le polar de luxe (son Talentueux M. Ripley). La patiente est cette fois américaine, elle porte une pâleur délicieuse (c'est Nicole Kidman) et attend son soldat. A peine sont-ils tombés raides dingues l'un de l'autre que la guerre de Sécession les a séparés, lui brave charpentier sudiste envoyé au front, elle fille du pasteur de Cold Mountain. Fuyant les champs de bataille, le jeune homme n'a qu'une envie, revenir au bled, rude éden baigné de ruralité américaine bon teint, on allait dire ancestrale.C'est la première chose qui frappe en voyant se dérouler ce film sans âge à la vitesse d'une charrette tirée par deux mules : on montre à présent les années 1860 étasuniennes comme certains réalisateurs français le Moyen Age. Avec force boue, sang, éructations et autres signes ostensibles de barbarie. Sans parler du véritable concours d'accent sudiste auquel se livrent avec entrain la plupart des acteurs. En ce domaine, la palme (l'oscar ?) revient haut la main à la pétulante Renée Zellweger, dans un numéro entre Bécassine et Calamity Jane.On se distrait comme on peut, car Minghella pimente assez laborieusement les diverses épreuves que rencontre Jude Law sur son chemin ­ plus secouantes peut-être sur le papier du roman. Quand il s'essaie à l'humour (par exemple avec Philip Seymour Hoffman en curé burlesque), on a envie d'appeler au secours les frères Coen, qui eux n'hésitaient pas à découper leur Ulysse dans du carton-pâte (O Brother). Quand il dessine un vrai méchant de cinéma (Ray Winstone, alias Teague, la terreur du village), c'est un peu mieux. Pour le reste, on compte les jours à l'instar de Nicole Kidman qui, elle, passe le temps à se métamorphoser en belle des champs. Ce gros mélo qui tache laissera sur leur faim même les fans du Patient anglais. Au milieu, et un peu en dehors, Kidman en demeure la figure immaculée, emblème paradoxal d'un film qui ne décolle jamais vers les limbes de la légende.

Sur Ciné+ Emotion dès 06h00 : Retour à Cold Mountain

De 08h31 à 10h30 Loving

Rediffusion Film : drame 1h59 Tout public

Virginie, en 1958. Richard Loving vient d'épouser Mildred et de lui montrer le terrain sur lequel il veut construire leur future maison. Une nuit, le couple est réveillé par la police. Son crime : s'être uni alors que le mariage mixte est interdit dans cet état ségrégationniste. Il évite les poursuites s'il accepte de quitter les lieux. Il s'exécute la mort dans l'âme. Bernie Cohen, un avocat engagé dans la lutte pour les droits civiques, contacte les Loving pour leur proposer ses services. Mildred, qui souffre d'être éloignée de sa famille, accepte de le rencontrer et l'idée de se battre. Richard est plutôt réticent... - Critique : Mildred est noire, Richard est blanc. Ils s’aiment. Leur nom de famille est Loving. Mais, en 1958, dans leur Virginie natale, les couples mixtes sont illégaux… Le réalisateur Jeff Nichols investit le genre biographique comme il s’était emparé de la science-fiction dans Midnight Special : en y instillant son souffle poétique. On reconnaît sa singularité, son sens des plans méditatifs, de l’ellipse et des silences. Héros taiseux, anxieux, rugueux, comme naguère celui de Take Shelter, Joel Edgerton livre une performance intense et pudique. Quant à sa partenaire, la gracieuse Ruth Negga, elle laisse deviner en douceur une force têtue, impressionnante. Tout au long des épreuves du couple, le cinéaste évite ce qui pourrait faire écran entre le spectateur et des personnages simples, dignes et limpides. Tout est mis au service d’une histoire d’autant plus grande qu’elle se développe dans les détails intimes et touchants d’un amour au long cours. Ni militants ni porte-drapeaux, les Loving sont à l’image du film : discrets, profondément humains.

Sur Ciné+ Emotion dès 08h31 : Loving

De 10h30 à 12h27 Happiness Therapy

Rediffusion Film : comédie dramatique 1h57 Tout public

Après huit mois d'internement en hôpital psychiatrique pour des troubles bipolaires, Pat Solatano, la trentaine, est contraint de retourner vivre chez ses parents. Car en son absence, il a tout perdu. Sa maison d'abord, son emploi d'enseignant ensuite, puis surtout sa femme, Nikki, qui a obtenu le divorce. Convaincu qu'il est guéri, Pat, devenu un optimiste forcené, se met en tête de reconquérir son ex épouse. Il se heurte dans cette entreprise à l'incompréhension de son père, plus intéressé par le football que par les états d'âme de son fils. Lors d'un dîner chez son meilleur ami, Pat rencontre Tiffany, une jeune et jolie veuve, elle aussi sujette à la déprime. Les deux marginaux sont en phase, et Tiffany propose à Pat de l'aider dans sa reconquête... - Critique : Aujourd'hui, une romance peut commencer par une discussion passionnée sur les mérites comparés de différentes molécules d'anxiolytiques et d'antidépresseurs. C'est la scène la plus drôle : lui, tout juste sorti d'un séjour en institut psychiatrique, et elle, jeune veuve dépressive, pourrissent un dîner et révulsent leurs hôtes avec leur science partagée des psychotropes, expériences à l'appui. Lui, c'est Bradley Cooper, le beau gosse de la grosse comédie Very Bad Trip, acteur désormais en quête de respectabilité. Elle, Jennifer Lawrence, nouvelle princesse de Hollywood, oscarisée pour ce rôle et couverte d'or pour la série blockbuster Hunger Games. L'un et l'autre étincellent de charme : les gros problèmes psychiques de leurs personnages — chacun habite de nouveau chez ses parents — ne vont quand même pas jusqu'à entamer leur sex-appeal... Superbe happening burlesque Happiness Therapy joue sur tous les tableaux. D'un côté, une imagerie de petite ville cafardeuse, de pavillons où s'entassent des familles frappées par la crise et par l'ennui. De l'autre, une cuisine scénaristique décomplexée, entre le concours de danse local et les paris sportifs cousus de fil blanc d'un vieux papa pleurnichard joué par Robert De Niro, en position « cabotinage intensif ». Un superbe happening burlesque vient, pourtant, dans la dernière ligne droite, apporter une touche viscérale à la mécanique. Soudain, le retour aux émotions des protagonistes s'incarne vigoureusement, à leur propre surprise. Ce qui fait, au bilan, au moins deux excellentes scènes, en plus de deux acteurs radieux.

Sur Ciné+ Emotion dès 10h30 : Happiness Therapy

De 12h27 à 12h34 En coulisses Ciné+ : Dans la cuisine des Nguyen

Rediffusion Magazine du cinéma 7mn Tout public

Stéphane Ly-Cuong est à la fois réalisateur et scénariste de son premier long métrage qui met en scène Clotilde Chevalier, Camille Japy et Leanna Chea.

Sur Ciné+ Emotion dès 12h27 : En coulisses Ciné+

De 12h34 à 13h29 Daniel Day-Lewis : l'héritier

Rediffusion Documentaire culture 55mn Tout public

Daniel Day-Lewis est connu pour se fondre dans ses personnages au point d'en devenir méconnaissable. C'est le cas dès sa révélation au cinéma en jeune punk homosexuel dans "My Beautiful Laundrette" de Stephen Frears, puis, à l'opposé du spectre, en aristocrate coincé dans "Chambre avec vue", de James Ivory, respectivement sortis en 1985 et 1986. Né à Londres en 1957 d'un père poète, Cecil Day-Lewis, et d'une mère fille du producteur, Jill Balcon, Daniel quitte l'Angleterre pour les Etats-Unis, où il obtient l'Oscar du meilleur acteur à trois reprises. Trois films du cinéaste irlandais Jim Sheridan ont marqué sa carrière, dont le premier, "My Left Foot", lui vaut son Oscar inaugural en 1990.

Sur Ciné+ Emotion dès 12h34 : Daniel Day-Lewis : l'héritier

De 13h29 à 15h08 Chanson douce

Rediffusion Film : drame 1h39 -10

Paul et Myriam ont tout pour être heureux. Lui gagne bien sa vie. Ils ont deux enfants en bas âge. N'envisageant pas de devenir femme au foyer, Myriam souhaite reprendre le travail. Elle décide pour cela de recruter une nounou et fait la connaissance de Louise, qui a de l'expérience et lui fait bonne impression. Très vite, Louise s'impose dans le foyer grâce à son dévouement, son implication et son humeur constante. Peu à peu, Myriam ressent un malaise en sa présence, car Louise a parfois des réactions inquiétantes et surtout car elle semble devenue indispensable aux enfants et à la bonne vie de la famille... - Critique : Les succès des récentes rentrées littéraires engendrent décidément peu de bons films. Après Marvin, inspiré des écrits d’Édouard Louis, ou D’après une histoire vraie, adapté de Delphine de Vigan, voici donc Chanson douce, tiré du roman de Leïla Slimani, prix Goncourt 2016. La réalisatrice Maïwenn ayant jeté l’éponge, le projet échoit à Lucie Borleteau, auteure, en 2014, d’un beau premier film trop peu vu, Fidelio, l’odyssée d’Alice. Mais le cadeau était empoisonné, au vu du résultat. Alors que l’histoire de la nounou borderline engagée par de jeunes parents bourgeois et parisiens évoquait, dès sa forme littéraire, un scénario de thriller psychologique, quelque chose cloche d’emblée à l’écran. Car dans le texte, le mépris de classe du couple employeur était décrit de manière neutre, clinique, comme un fait parmi d’autres. Dans le film, il tend à devenir le point de vue même de la réalisatrice. Exemple : quand madame (Leïla Bekhti) et monsieur (Antoine Reinartz) reçoivent dans leur salon des candidat(e)s à l’emploi de baby-sitter, ils se moquent discrètement de leurs visiteurs, en particulier d’une dame âgée ayant des difficultés à monter les escaliers. Or rien, dans la mise en scène, ne vient infléchir ou contrer cette condescendance ricanante. Le défaut grandit avec l’arrivée de Louise, quinquagénaire banlieusarde et esseulée, choisie pour s’occuper des deux enfants en bas âge du couple. De perle rare, les premières semaines, elle est perçue ensuite comme une menace sourde pour la famille, car trop investie, émotionnellement, dans son travail, et sujette à des sautes d’humeur, à des comportements étranges… La réalisatrice ne se met à la place de l’employée que dans les dernières scènes, pour figurer ses hallucinations monstrueuses. Auparavant, autant dire pendant tout le film, c’est elle, la nounou, qui est regardée comme un monstre. Cette fâcheuse tendance culmine pendant les absences des quatre Parisiens. Louise, en mal d’eux, s’installe en secret dans leur appartement, qu’elle transforme provisoirement en champ de bataille. Allongée sur le canapé familial, elle a bien le droit d’être nue sous un peignoir entrouvert si bon lui semble, puis-qu’elle est seule entre ces murs. Mais à en croire la manière dont Lucie Borleteau la filme, on jurerait que c’est là le comble de l’abomination et de la transgression toxique… Discutable, à tout le moins.

Sur Ciné+ Emotion dès 13h29 : Chanson douce

De 15h08 à 16h23 Les émotifs anonymes

Rediffusion Film : comédie sentimentale 1h15 Tout public

Jean-René, patron d'une chocolaterie, embauche Angélique. Celle-ci doit occuper le poste de représentante commerciale. Ne sachant pas maîtriser ses émotions, elle participe à un groupe d'émotifs anonymes. Elle a caché qu'elle était la chocolatière de génie de son précédent employeur, mort subitement, et n'a pas davantage révélé à Jean-René ses talents. Jean-René, grand sensible lui aussi, est terrifié par les femmes. Son psy l'incite à dîner avec une demoiselle. Troublé par Angélique, Jean-René l'invite au restaurant. Mais, gênés par leur timidité respective, Jean-René et Angélique ne parviennent pas à communiquer : le dîner est une catastrophe... - Critique : Elle s’appelle Angélique. Lui, c’est Jean-­René. Frissonnant, balbutiant, trébuchant… ces timides pathologiques se rencontrent (enfin, essaient) sur leur lieu de travail, une chocolaterie au bord du dépôt de bilan. À la moindre contrariété, elle tombe dans les pommes. Au moindre embarras, il change de chemise pour ne pas se retrouver trempé de sueur. C’est l’occasion d’une scène hilarante, au cours du premier tête-à-tête — forcément terrifiant — entre ces deux handicapés de la vie. La phobie sociale est donc traitée sur un mode humoristique et primesautier… presque à l’excès. Ces personnages, croqués à la manière des Caractères de La Bruyère, sont attendrissants, drôles, mais résolument univoques : la névrose, et rien d’autre. Servi dans un écrin rétro et pimpant à la Jeunet (les petits manteaux colorés de l’héroïne semblent avoir été fauchés dans la garde-robe d’Amélie Poulain), ce conte psychologique flotte gentiment à la surface (rougissante) des émotions. L’atout majeur du film, ce sont les prestations d’Isabelle Carré et de Benoît Poelvoorde, entre séances chez le psy pour l’un et thérapie de groupe pour l’autre — les fameux Émotifs anonymes du titre. Il y a entre eux une jubilation partagée à interpréter ce couple de violettes effarouchées.

Sur Ciné+ Emotion dès 15h08 : Les émotifs anonymes

De 16h23 à 18h37 Little Children

Rediffusion Film : drame 2h14 -10

Aux Etats-Unis, les habitants d'une banlieue bourgeoise et paisible sont inquiets depuis l'arrivée de Ronnie, un homme qui a commis un attentat à la pudeur et vit à présent avec sa mère. Sarah Pierce, qui a fait de brillantes études de littérature mais a fait le choix de devenir mère au foyer, emmène sa fille de 3 ans au square, où elle fait la connaissance de Brad Adamson, qui a étudié le droit mais doit encore passer l'examen d'accès au barreau et s'occupe pour l'heure à plein temps de son fils. Tous deux vivent assez mal leur statut de parents au foyer et se sentent délaissés par leurs conjoints. Sarah et Brad nouent une relation passionnelle... - Critique : Le cinéma américain « adulte » a souvent la même couleur : voix off introspective, épaisseur psychologique, contamination par la littérature (ici une adaptation des Enfants de choeur, de Tom Perrotta). Dans le petit square d'une banlieue pavillonnaire américaine, où des « desperate housewives » font jouer leur progéniture, une idylle se noue entre Sarah, mal mariée à un homme plus âgé, et Brad, qui garde son fils en attendant de passer l'examen du barreau. On est spectateur un peu indifférent de la chose, jusqu'à ce que le récit s'enrichisse d'une deuxième histoire : celle de Ronnie, jadis condamné pour attentat à la pudeur sur mineur, suspect de pédophilie, que la bourgade s'obstine à persécuter. Ce personnage hors du commun dynamite le récit : il devient le symbole des frustrations d'une communauté hypocritement puritaine, le visage d'une libido qui effraie. Sous son apparence policée, ce film cruel et pessimiste devient franchement dérangeant. Les comédiens l'habitent avec fougue et impudeur, à commencer par Kate Winslet, qui brille en Bovary de la Nouvelle-Angleterre.

Sur Ciné+ Emotion dès 16h23 : Little Children

De 18h37 à 19h00 Tous au cinéma

Rediffusion Magazine du cinéma 23mn Tout public

Tous au cinéma est le rendez-vous des amoureux et des curieux du 7e Art. Chaque semaine tout au long de l'année, le magazine traite toutes les sorties en salles sans exception, interviews exclusives à la clé.

Sur Ciné+ Emotion dès 18h37 : Tous au cinéma

De 19h00 à 20h50 Le prodige inconnu

Rediffusion Film : drame 1h50 -10

A la veille de la Seconde Guerre mondiale, Dovidl Rapaport, un jeune virtuose du violon est confié à une famille anglaise, les Simmonds. Le fils de ses hôtes, Martin, d'abord méfiant, noue une amitié profonde avec le nouveau venu. Des années plus tard, le prodige s'évanouit dans la nature, laissant Martin totalement désemparé. Ce dernier entreprend alors une quête acharnée pour le retrouver, qui le mènera sur la piste d'un mystérieux violoniste au style familier... - Critique : Vingt ans après Le Violon rouge, le Québécois François Girard renoue avec le genre de la quête musicale, qui traverse les époques et leurs cataclysmes. Il y ajoute cette fois une réflexion sur l’amitié masculine, à travers les destinées d’un jeune Britannique effacé, Martin, et de son frère adoptif extraverti Dovidl, un Juif polonais prodige du violon, comme sorti d’un roman de Philip Roth. À l’aube d’un succès international, le virtuose disparaît mystérieusement. Martin, devenu un terne prof de musique, n’a de cesse de le retrouver. Une obsession qui l’empoisonne. Sur plusieurs décennies entremêlées (avec, en point d’orgue, la Seconde Guerre mondiale), son enquête progresse grâce à une série de coïncidences au bord du ridicule. La frontière entre la tragédie et le soap opera est mince et, en dépit du savoir-faire de François Girard, qui possède un œil et une oreille indispensables à ce projet, le récit ploie sous les dialogues convenus et les révélations, trop nombreuses pour produire l’émotion voulue. Les deux rôles principaux sont tenus chacun par trois acteurs successifs, mais seul Luke Doyle marque les esprits, en incarnant le jeune Dovidl avec effronterie. Quant au « chant des noms » (The Song of names en VO), c’est une incantation en hommage aux victimes de la Shoah. Ce kaddish est essentiel dans ce film musical, qui ambitionne d’être vu autant qu’écouté, mais n’y parvient qu’occasionnellement.

Sur Ciné+ Emotion dès 19h00 : Le prodige inconnu

De 20h50 à 22h28 Golda

Rediffusion Film : biographie 1h38 -10

En 1969, Golda Meir, ancienne militante de l'indépendance d'Israël, devient Première ministre de son pays. Très populaire, mais intraitable, elle est surnommée la "dame de fer". Tout change le 6 octobre 1973, le jour de la fête de Yom Kippour, lorsque l'Egypte et la Syrie attaquent Israël par surprise. Golda Meir est jugée responsable de l'échec du Mossad à anticiper cette agression. Isolée, gravement malade, et frustrée par les querelles intestines de son cabinet composé exclusivement d'homme, Golda s'engage dans une course contre la montre pour sauver des millions de vies des deux côtés du conflit... - Critique : Après The Queen (2006), Helen Mirren visait sans doute un nouvel Oscar en devenant la Première ministre israélienne Golda Meir (1898-1978) à l’écran. Privé de sortie en salles en France, le film n’est malheureusement pas à la hauteur du talent de l’actrice. On cherche en vain un propos, une vision, dans cette reconstitution des réunions d’état-major pendant la guerre du Kippour, en octobre 1973. Golda Meir est réduite à son autorité et aux cigarettes qu’elle fume à la chaîne. Quelques scènes moins superficielles éclairent un peu sa personnalité et ses talents de stratège politique, face à l’Américain Henry Kissinger, secrétaire d’État de Nixon. Mais l’ensemble ressemble à un faible épisode de The Crown, sans l’épaisseur que peut apporter toute une série.

Sur Ciné+ Emotion dès 20h50 : Golda

De 22h28 à 00h07 Tu choisiras la vie

Film : drame 1h39 -10

Comme chaque année, Aaron Zelnik, un rabbin ultraorthodoxe d'Aix-les-Bains, emmène sa petite famille dans le sud de l'Italie, où ils profitent de l'été pour participer à la récolte des cédrats, un acte sacré pour le patriarche. Sur place, sa fille Esther, en proie à de nombreux doutes au sujet de sa foi, sympathise avec Elio, le propriétaire de la ferme où ils séjournent. Divorcé depuis peu, ce dernier se sent irrésistiblement attiré par la jeune femme, dont la présence semble lui offrir un second souffle inespéré après une période compliquée. Les événements prennent très rapidement une tournure imprévisible... - Critique : La soixantaine venue, le César du meilleur jeune espoir pour Chouans !, en 1989, se lance dans la réalisation avec le portrait inattendu d’une jeune femme qui étouffe dans sa famille juive orthodoxe. En Italie, pendant la récolte des cédrats, elle rencontre un homme qui semble la comprendre. Une histoire centrée sur la religion, en apparence seulement. Car Stéphane Freiss, qui s’inspire du passé familial, n’est ni pour ni contre le fanatisme dont souffre son héroïne. Plus banal qu’on l’imaginait, son film s’attache surtout aux sentiments, à l’amour naissant, au flirt avec la liberté. Un ton romantique que la beauté de l’Italie caricature, mais auquel le duo Lou de Laâge-Riccardo Scamarcio donne du charme.

Sur Ciné+ Emotion dès 22h28 : Tu choisiras la vie