Ciné+ Émotion : Programme TV de la chaîne Ciné+ Émotion

En ce moment sur Ciné+ Émotion :

13h31 Cloclo

Rediffusion Film : biographie 2h22 Tout public
Cloclo

Dans les années 50, en Egypte, Claude François vit une enfance entouré par une mère et une soeur aimantes et un père assez autoritaire. Quand la famille se retrouve en France après la crise du canal de Suez, Claude décide de se consacrer à la musique, au grand désespoir de son père. Après des débuts laborieux, le chanteur persévère sous la houlette du producteur Jean-François Tilche et signe un premier succès avec "Belle, belle, belle". Sa rencontre avec le producteur Paul Lederman donne une nouvelle dimension à sa carrière. Dans le privé, il noue une relation avec France Gall. Mais Lederman, qui veut préserver l'aura du chanteur, leur conseille de rester discrets... - Critique : | Genre : fifty-fifty. Au bout d'une heure et quart (à la moitié, donc), un second film commence. Jérémie Renier, jusque-là clone parfait de Claude François, se défait soudain. Comme s'il revêtait un masque, avec des yeux qui brillent un peu trop, un sourire qui se fait rictus... Le réalisateur profite de ce « Cloclo 2 » pour oser des plans-séquences formidables : celui où l'idole, au volant de sa voiture, croise, par groupes, des minettes énamourées qui cherchent à le toucher. Encore plus beau : celui qui serpente entre les convives du célèbre « moulin », propriété de la star, pour décou­vrir l'enfant caché qui observe la fête de loin, mal dissimulé derrière une fenêtre. Mais avant, on doit subir une première partie insignifiante : l'enfance du petit Claude en Egypte, ses échecs répétés en crooner à l'américaine, sa passion pour France Gall... Dialogues de sitcom, musique additionnelle pleurarde et inénarrable séquence où l'on voit Cloclo trouver les paroles de son tube, Comme d'habitude, en regardant passer les nuages dans le ciel... — Pierre Murat

1h 38min

À suivre, dès 15h53 : Christophe... définitivement (Rediffusion)

Ce soir sur Ciné+ Émotion :

20h50 L'amour dure trois ans

Inédit Film : comédie sentimentale 1h34 Tout public

Marc Marronnier, un jeune quadragénaire, vient de divorcer d'Anne, avec qui il a vécu une belle romance. Depuis cet événement, cet homme sombre et pessimiste a perdu toute foi en l'amour. Critique littéraire et chroniqueur mondain, il n'a qu'un seul crédo qu'il martèle à tue-tête : l'amour ne dure que trois ans. Passé cette période, même la plus belle des idylles laisse place à l'ennui et la lassitude. Pour démontrer toute la perspicacité de son raisonnement, il a écrit un pamphlet sur le sujet. Alors que son éditrice accepte de le publier, Marc rencontre la charmante Alice, dont il tombe amoureux. Il est alors contraint de revoir toute sa théorie... - Critique : | Genre : dandy beauf. On a tous quelque chose de Frédéric Beigbeder, narcissique mélancolique, détaché caustique mais pas antipathique. Après 99 Francs, du Guy Debord jeune et fun, réalisé par Jan Kounen, c'est l'intéressé qui adapte un autre de ses romans. Soit un chroniqueur de la nuit qui divorce d'Anne, puis a le coup de foudre pour Claire au mo­ment où il publie (enfin !) un livre sans illusions sur l'amour. Plusieurs atouts nets : le potentiel érotique de Louise Bourgoin (faux air de Linda Darnell) et l'idée originale d'avoir choisi comme double beigbederien un non-comédien, Gaspard Proust. La pe­tite musique que son réalisateur lui demande de jouer se limite, hélas, à une alternance un brin mécanique de romantisme et de cynisme. On regarde cette comédie de moeurs un peu comme on feuillette un magazine people. On y pioche une métaphore parlante — celle de la caresse avec des gants Mapa. On sourit devant quelques formules littéraires troussées comme des slogans publicitaires. On bâille aussi devant le peu de conviction — l'idée du film vient d'un producteur. Tout cela respire l'entre-soi. — Jacques Morice

« L'amour dure trois ans » sur Ciné+ Émotion

22h24 Loving

Rediffusion Film : drame 1h58 Tout public

Virginie, en 1958. Richard Loving vient d'épouser Mildred et de lui montrer le terrain sur lequel il veut construire leur future maison. Une nuit, le couple est réveillé par la police. Son crime : s'être uni alors que le mariage mixte est interdit dans cet état ségrégationniste. Il évite les poursuites s'il accepte de quitter les lieux. Il s'exécute la mort dans l'âme. Bernie Cohen, un avocat engagé dans la lutte pour les droits civiques, contacte les Loving pour leur proposer ses services. Mildred, qui souffre d'être éloignée de sa famille, accepte de le rencontrer et l'idée de se battre. Richard est plutôt réticent... - Critique : Mildred est noire, Richard est blanc. Ils s’aiment. Leur nom de famille est Loving. Mais, en 1958, dans leur Virginie natale, les couples mixtes sont illégaux… Le réalisateur Jeff Nichols investit le genre biographique comme il s’était emparé de la science-fiction dans Midnight Special : en y instillant son souffle poétique. On reconnaît sa singularité, son sens des plans méditatifs, de l’ellipse et des silences. Héros taiseux, anxieux, rugueux, comme naguère celui de Take Shelter, Joel Edgerton livre une performance intense et pudique. Quant à sa partenaire, la gracieuse Ruth Negga, elle laisse deviner en douceur une force têtue, impressionnante. Tout au long des épreuves du couple, le cinéaste évite ce qui pourrait faire écran entre le spectateur et des personnages simples, dignes et limpides. Tout est mis au service d’une histoire d’autant plus grande qu’elle se développe dans les détails intimes et touchants d’un amour au long cours. Ni militants ni porte-drapeaux, les Loving sont à l’image du film : discrets, profondément humains.

« Loving » sur Ciné+ Émotion

Programme Ciné+ Émotion de la journée d'aujourd'hui

Lundi 02 Octobre 2023

De 06h11 à 06h24 Hollywood Live

Magazine du cinéma 13mn Tout public

Une exploration très personnelle du microcosme hollywoodien, présentée à la sauce : tonus, impertinence et humour décalé sont au rendez-vous.

Sur Cine Plus Emotion dès 06h11 : Hollywood Live

De 06h24 à 06h27 En salle : Nouveau départ

Magazine du cinéma 3mn Tout public

Cinq minutes pour découvrir un film sorti en salle.

Sur Cine Plus Emotion dès 06h24 : En salle

De 06h27 à 08h32 Un héros

Inédit Film : drame 2h5 Tout public

En Iran, Rahim, poursuivi par un créancier tenace, se retrouve derrière les barreaux pour ne pas avoir pu rembourser son imposante dette. Cependant, il obtient rapidement une permission de deux jours. Il souhaite utiliser cette faveur pour rencontrer son créancier et tenter de le convaincre de changer d'avis. Il essaie de lui expliquer qu'il désire lui régler une partie de la somme, mais, en contrepartie, il supplie ce dernier de réfléchir à retirer sa plainte. Pourtant, malgré toute la bonne volonté du monde, les choses ne se passent pas toujours comme elles le devraient, et Rahim ne parvient pas à obtenir le résultat espéré... - Critique : Deux jours. Il ne faudra pas plus de deux jours — et un sac perdu contenant des pièces d’or restitué à sa propriétaire — pour que Rahim, détenu après une dette non remboursée, passe du statut humiliant d’insolvable à celui d’honnête homme, exemplaire et célébré. Un piédestal moral dont il dégringolera aussi vite pour retourner à la case prison. Entre-temps, Rahim, son entourage et les spectateurs auront traversé tous les états émotionnels possibles et imaginables, de l’espoir à l’abattement en passant par la colère. Scénario à la mécanique implacable, réalisme bluffant, personnages piégés dans un infernal entrelacs de motivations et d’intérêts contraires : pas de doute, après son escapade espagnole (Everybody Knows), le Asghar Farhadi d’Une séparation est de retour. Cette fois, il filme Shiraz plutôt que Téhéran mais son style rigoureux est reconnaissable entre mille. On aurait tort, pourtant, de n’y voir qu’une formule à succès reproductible de film en film. Si Un héros confirme avec brio que le cinéaste iranien est bien ce peintre social au trait acéré, il montre surtout sa formidable empathie pour la condition humaine. Une qualité qui perce à chaque instant sous la noirceur et la sophistication du récit. Chaque personnage d’Un héros a ses raisons d’agir, Rahim certes mais aussi son créancier ou encore sa compagne, prête à se sacrifier pour lui offrir une rédemption. Farhadi joue à cache-cache avec les zones d’ombre qui entourent ses personnages. Jusqu’au bout, le spectateur se demandera, par exemple, ce que dissimule l’indécrochable sourire affiché par son personnage principal en toutes circonstances. Rien n’est simple dans cette société qui infantilise les citoyens en les récompensant pour leurs bonnes actions mais laisse aux associations de charité la charge de sauver ceux que sa justice a condamnés à mort. La somme des empêchements de chacun fabrique cynisme et dissimulation. Ainsi le silence de cette femme qui cache à son mari qu’elle possède des pièces d’or de peur qu’il se les approprie. Ou l’impossibilité pour Rahim d’évoquer sa compagne, avec laquelle il n’est pas marié. Tout est pourri dans la République islamique d’Iran, exposée à l’autoritarisme de ses institutions sans être à l’abri des dérives des sociétés libérales — et d’abord le pouvoir de nuisance des réseaux sociaux. Pour leur promotion personnelle, les administrateurs de la prison instrumentalisent Rahim, lequel utilise à son tour son fils bègue pour apitoyer le monde. Quant à la famille, elle n’est plus un refuge mais le lieu tumultueux où s’imbriquent solidarité et obligation : en acceptant l’aide de sa sœur et de son beau-frère, le « héros » devient inexorablement leur obligé. Aux premières loges de ce spectacle pathétique où la violence sociale tient le premier rôle, les enfants, comme dans Une séparation, regardent les adultes tomber... À partir du 1er juin, obtenez le code et regardez gratuitement le film sur Canal VOD, disponible jusqu’au 3 juillet, dans la limite des visionnages disponibles.

Sur Cine Plus Emotion dès 06h27 : Un héros

De 08h32 à 10h08 Les Tuche 4

Rediffusion Film : comédie 1h36 Tout public

Lassé de sa vie à l'Elysée, Jeff revient à Bouzolles avec toute sa famille après avoir quitté ses fonctions présidentielles. Ravis de revenir dans leur village, ils attendent Noël avec impatience, et Cathy souhaite profiter de l'occasion pour inviter Maguy, sa soeur, et son mari Jean-Yves que Jeff ne peut pas voir en peinture après une brouille vieille de dix ans. Il accepte tout de même la requête de sa femme, mais dès l'arrivée de la belle-famille, un désaccord oppose à nouveau les deux hommes. Rapidement, Jeff prend la décision de racheter une entreprise de jouets convoitée par Jean-Yves, un financier sans scrupules à ses yeux... - Critique : Après le gros lot au loto, la découverte de l’Amérique et la vie à l’Élysée, les Tuche vivent une autre aventure quand le géant de la distribution Magazone sème la zizanie dans leur famille, juste au moment de Noël... Un scénario gentillet n’empêche pas un plaisir renouvelé : dans tous les coins et les recoins de cette comédie, on trouve des gags absurdes et un humour cancre qu’il faut savourer.

Sur Cine Plus Emotion dès 08h32 : Les Tuche 4

De 10h08 à 11h49 Mince alors 2 !

Rediffusion Film : comédie 1h41 Tout public

Avec l'aide de sa nièce Nina et d'amis, Isabelle ouvre un centre d'amincissement en Provence dans lequel elle propose une cure "jeûne et détox". Entre Baptiste, l'homme multitâches, Jessica, la masseuse, et Maxime, la joie et la bonne humeur règnent et rythment l'endroit. Pour leur ouverture, ils reçoivent un groupe de quatre adolescents en surcharge pondérale envoyés par la mairie locale. Sont également de la partie Marion et Lio, deux soeurs toujours présentes l'une pour l'autre, ou encore Emilie, qui apprend dès son arrivée sur les lieux que son mari Carlos la trompe avec un homme en surpoids...

Sur Cine Plus Emotion dès 10h08 : Mince alors 2 !

De 11h49 à 13h22 Bienvenue à bord

Rediffusion Film : comédie 1h33 Tout public

Isabelle est directrice des ressources humaines d'une compagnie organisant des croisières. Juste avant d'embarquer pour le voyage inaugural du nouveau navire de la flotte, elle apprend que son amant et patron, Jérôme, la quitte et la renvoie. Pour se venger, Isabelle a une stratégie. Elle décide d'engager un nouvel animateur de croisière, Rémy Pasquier. Rémy, chômeur de longue date un peu idiot, va, d'abord, se révéler être le pire élément de tout l'équipage, au grand désespoir de Jérôme et du directeur de la croisière, Richard Morena. Il enchaîne sans cesse les maladresses. Mais la situation va progressivement basculer et prendre un tour inattendu... - Critique : Dans la série « paquebot en folie », on pensait avoir touché le fond avec La Croisière, de Pascale Pouzadoux, sorti en mai dernier. Le nouvel opus d'Eric Lavaine va plus loin dans la grossièreté et la paresse. Pauvre Valérie Lemercier, déclassée au rang de la doublette Dubosc/Darmon. Navet de l'année. J.C.

Sur Cine Plus Emotion dès 11h49 : Bienvenue à bord

De 13h22 à 13h31 En coulisses Ciné+ : Le Temps d'aimer

Rediffusion Magazine du cinéma 9mn Tout public

La réalisatrice Katell Quillévéré travaille actuellement sur la romance "Le Temps d'aimer", avec Anaïs Demoustier et Vincent Lacoste.

Sur Cine Plus Emotion dès 13h22 : En coulisses Ciné+

De 13h31 à 15h53 Cloclo

Rediffusion Film : biographie 2h22 Tout public

Dans les années 50, en Egypte, Claude François vit une enfance entouré par une mère et une soeur aimantes et un père assez autoritaire. Quand la famille se retrouve en France après la crise du canal de Suez, Claude décide de se consacrer à la musique, au grand désespoir de son père. Après des débuts laborieux, le chanteur persévère sous la houlette du producteur Jean-François Tilche et signe un premier succès avec "Belle, belle, belle". Sa rencontre avec le producteur Paul Lederman donne une nouvelle dimension à sa carrière. Dans le privé, il noue une relation avec France Gall. Mais Lederman, qui veut préserver l'aura du chanteur, leur conseille de rester discrets... - Critique : | Genre : fifty-fifty. Au bout d'une heure et quart (à la moitié, donc), un second film commence. Jérémie Renier, jusque-là clone parfait de Claude François, se défait soudain. Comme s'il revêtait un masque, avec des yeux qui brillent un peu trop, un sourire qui se fait rictus... Le réalisateur profite de ce « Cloclo 2 » pour oser des plans-séquences formidables : celui où l'idole, au volant de sa voiture, croise, par groupes, des minettes énamourées qui cherchent à le toucher. Encore plus beau : celui qui serpente entre les convives du célèbre « moulin », propriété de la star, pour décou­vrir l'enfant caché qui observe la fête de loin, mal dissimulé derrière une fenêtre. Mais avant, on doit subir une première partie insignifiante : l'enfance du petit Claude en Egypte, ses échecs répétés en crooner à l'américaine, sa passion pour France Gall... Dialogues de sitcom, musique additionnelle pleurarde et inénarrable séquence où l'on voit Cloclo trouver les paroles de son tube, Comme d'habitude, en regardant passer les nuages dans le ciel... — Pierre Murat

Sur Cine Plus Emotion dès 13h31 : Cloclo

De 15h53 à 17h20 Christophe... définitivement

Rediffusion Film documentaire 1h27 Tout public

Après quasiment trois décennies d'absence, Christophe, chanteur révélé dans les années 1960 en pleine période "yéyé", revient sur scène en mars 2002, pour le plus grand bonheur de ses nombreux fans. Ce documentaire dévoile les coulisses de ce concert émouvant donné à l'Olympia, mais suit également l'artiste dans l'intimité de son appartement, là où Christophe, emporté par la maladie au mois d'avril 2020 à l'âge de 74 ans, aimait se retrouver au milieu de ses innombrables trésors accumulés au fil du temps. Dans ce décor original, l'interprète d'"Aline" et des "Mots bleus" profitait d'une atmosphère propice à l'écriture de ses chansons. - Critique : Christophe s’en est allé secrètement, au début de la pandémie, à 74 ans. Tout aussi discrètement apparaissait alors sur la plateforme de la Cinémathèque Personne n’est à la place de personne, récit filmique par Dominique Gonzalez-Foerster et Ange Leccia de leur collaboration à six mains pour les concerts du musicien à l’Olympia, en 2002. Les deux artistes plasticiens persistent et livrent un nouvel hommage au dandy de la chanson avec ce documentaire sur les tribulations scéniques, et en coulisses, du Christophe d’il y a vingt ans. À travers leur regard épris, on distingue deux Christophe : l’icône auréolée par la lumière des projecteurs sur scène, et Daniel Bevilacqua (nom de naissance), l’homme qui bidouille et bavarde. Le montage alterne entre le premier, rock star exigeante, et le second, poète anxieux tout en interrogations et divagations. On l’observe au travail, backstage, ou dans son appartement-studio. Entouré de ses bibelots et grigris, il a ses obsessions, ses manies. Son tic, « Tu vois ce que je veux dire ? », ponctue des anecdotes comme une ritournelle. Il exige que son prompteur affiche des mots violets — pas bleus ni blancs : le technicien s’exécute. Christophe n’apprenait pas ses textes. Les plasticiens devenus réalisateurs orchestrent une synthèse progressive. Les bribes deviennent des morceaux concrets, moments de bravoure musicaux sur scène. On accède alors au concert complet, dans toute sa cinégénie. Christophe et le cinéma, c’est une évidence, comme quand, dans un geste éthéré, il mettait du Charles Péguy en musique pour Jeanne, de Bruno Dumont. « 2001, Zéro de conduite, Crash, Les Valseuses… » : il énumère volontiers les films de son cœur. Spectateur et animal de cinéma, « le plus embrasé que la Terre ait porté », comme il le chantait dans son ultime album sur le morceau Définitivement.

Sur Cine Plus Emotion dès 15h53 : Christophe... définitivement

De 17h20 à 18h54 Café Society

Rediffusion Film : comédie dramatique 1h34 Tout public

Dans les années Trente, le jeune Bobby Dorfman a le sentiment qu'il ne s'accomplira pas à New York. Aussi est-il envoyé à Los Angeles par sa mère chez son oncle Phil, influent agent hollywoodien. Le professionnel, qui ne sait pas trop quoi faire du jeune homme, finit par le recevoir et lui propose un petit boulot pour démarrer. Il le met également en contact avec une de ses secrétaires, la délicieuse Vonnie, chargée de lui faire découvrir la ville. Bobby s'éprend très rapidement de la jeune femme, mais celle-ci est prise, amoureuse d'un mystérieux journaliste... - Critique : C’est presque un jeu pour ses fans : découvrir, chez Woody Allen, des traces de ses films passés. Café Society évoque ainsi, irrésistiblement, Radio Days (1987), où un petit rouquin comme Woody enfant se passionnait pour des émissions radiophoniques. En l’occurrence, c’est le cinéma qui fascine un autre roux, Bobby (Jesse Eisenberg, le clone le plus réussi du cinéaste). En plein milieu des années 1930, il quitte sa famille pour Hollywood où vit son oncle, directeur d’une agence de stars. Bien vite, Bobby s’éprend de Vonnie (Kristen Stewart), la fascinante assistante de son oncle, hélas amoureuse d’un homme marié… Woody Allen devient ici l’égal de son maître, Ernst Lubitsch. Les dialogues fusent. Les mouvements de caméra sophistiqués ne se remarquent pas — règle numéro un de l’élégance. Et les seconds rôles sont éblouissants… Dans Radio Days, des mondains, réunis sur le toit d’un immeuble de New York un 31 décembre, se demandaient, comme chez Tchekhov, quelles traces ils laisseraient sur terre : probablement aucune, constataient-ils avec effroi. Dans Café Society, toujours lors d’une Saint-Sylvestre, Bobby et Vonnie, désormais séparés, pensent soudain l’un à l’autre, s’interrogent. Et si, à force de s’aimer et de se perdre, ils étaient passés à côté de leur vie ? Au point de devenir, eux aussi, des fantômes sur un toit, fragiles et si faussement heureux qu’ils en ­feraient presque peur ?

Sur Cine Plus Emotion dès 17h20 : Café Society

De 18h54 à 19h10 Hollywood Live

Rediffusion Magazine du cinéma 16mn Tout public

Une exploration très personnelle du microcosme hollywoodien, présentée à la sauce : tonus, impertinence et humour décalé sont au rendez-vous.

Sur Cine Plus Emotion dès 18h54 : Hollywood Live

De 19h10 à 20h50 Tromperie

Film : drame sentimental 1h40 -10

A la fin des années 80, après avoir publié de nombreux romans et connu le succès en tant qu'écrivain, Philip vit à Londres, loin des Etats-Unis d'où il est originaire. Il profite de l'espace qu'il s'est aménagé pour travailler pour y recevoir sa maîtresse au calme, et surtout loin des yeux de sa femme. Les fougueux amants s'y prélassent, s'enivrent des joies de la chair, et passent d'interminables heures à converser de divers sujets, politiques, culturels, et sentimentaux. L'auteur n'hésite pas à dévoiler ses nombreuses aventures réelles ou imaginaires à cette dernière, menant la plupart du temps à des conflits et des disputes...

Sur Cine Plus Emotion dès 19h10 : Tromperie

De 20h50 à 22h24 L'amour dure trois ans

Inédit Film : comédie sentimentale 1h34 Tout public

Marc Marronnier, un jeune quadragénaire, vient de divorcer d'Anne, avec qui il a vécu une belle romance. Depuis cet événement, cet homme sombre et pessimiste a perdu toute foi en l'amour. Critique littéraire et chroniqueur mondain, il n'a qu'un seul crédo qu'il martèle à tue-tête : l'amour ne dure que trois ans. Passé cette période, même la plus belle des idylles laisse place à l'ennui et la lassitude. Pour démontrer toute la perspicacité de son raisonnement, il a écrit un pamphlet sur le sujet. Alors que son éditrice accepte de le publier, Marc rencontre la charmante Alice, dont il tombe amoureux. Il est alors contraint de revoir toute sa théorie... - Critique : | Genre : dandy beauf. On a tous quelque chose de Frédéric Beigbeder, narcissique mélancolique, détaché caustique mais pas antipathique. Après 99 Francs, du Guy Debord jeune et fun, réalisé par Jan Kounen, c'est l'intéressé qui adapte un autre de ses romans. Soit un chroniqueur de la nuit qui divorce d'Anne, puis a le coup de foudre pour Claire au mo­ment où il publie (enfin !) un livre sans illusions sur l'amour. Plusieurs atouts nets : le potentiel érotique de Louise Bourgoin (faux air de Linda Darnell) et l'idée originale d'avoir choisi comme double beigbederien un non-comédien, Gaspard Proust. La pe­tite musique que son réalisateur lui demande de jouer se limite, hélas, à une alternance un brin mécanique de romantisme et de cynisme. On regarde cette comédie de moeurs un peu comme on feuillette un magazine people. On y pioche une métaphore parlante — celle de la caresse avec des gants Mapa. On sourit devant quelques formules littéraires troussées comme des slogans publicitaires. On bâille aussi devant le peu de conviction — l'idée du film vient d'un producteur. Tout cela respire l'entre-soi. — Jacques Morice

Sur Cine Plus Emotion dès 20h50 : L'amour dure trois ans

De 22h24 à 00h22 Loving

Rediffusion Film : drame 1h58 Tout public

Virginie, en 1958. Richard Loving vient d'épouser Mildred et de lui montrer le terrain sur lequel il veut construire leur future maison. Une nuit, le couple est réveillé par la police. Son crime : s'être uni alors que le mariage mixte est interdit dans cet état ségrégationniste. Il évite les poursuites s'il accepte de quitter les lieux. Il s'exécute la mort dans l'âme. Bernie Cohen, un avocat engagé dans la lutte pour les droits civiques, contacte les Loving pour leur proposer ses services. Mildred, qui souffre d'être éloignée de sa famille, accepte de le rencontrer et l'idée de se battre. Richard est plutôt réticent... - Critique : Mildred est noire, Richard est blanc. Ils s’aiment. Leur nom de famille est Loving. Mais, en 1958, dans leur Virginie natale, les couples mixtes sont illégaux… Le réalisateur Jeff Nichols investit le genre biographique comme il s’était emparé de la science-fiction dans Midnight Special : en y instillant son souffle poétique. On reconnaît sa singularité, son sens des plans méditatifs, de l’ellipse et des silences. Héros taiseux, anxieux, rugueux, comme naguère celui de Take Shelter, Joel Edgerton livre une performance intense et pudique. Quant à sa partenaire, la gracieuse Ruth Negga, elle laisse deviner en douceur une force têtue, impressionnante. Tout au long des épreuves du couple, le cinéaste évite ce qui pourrait faire écran entre le spectateur et des personnages simples, dignes et limpides. Tout est mis au service d’une histoire d’autant plus grande qu’elle se développe dans les détails intimes et touchants d’un amour au long cours. Ni militants ni porte-drapeaux, les Loving sont à l’image du film : discrets, profondément humains.

Sur Cine Plus Emotion dès 22h24 : Loving