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15h55 Les combattants
Rediffusion Film : comédie 1h36 -10Avec ses airs de comédie romantique dans les Landes, ce premier film se joue de tous les genres avec une drôlerie et une liberté grisantes. - Critique : D’un naturel pessimiste, Madeleine se prépare aux catastrophes qui ne manqueront pas de se produire dans un avenir proche : réchauffement climatique, pollution chimique, surpopulation… À toute chose elle oppose un pragmatisme rugueux. « Pour quoi faire ? » demande-t-elle à l’imprudent qui lui propose une soirée en tête à tête. L’imprudent, c’est Arnaud, un jeune type un peu flottant qui s’apprête à reprendre l’entreprise de son père, tout juste décédé. Madeleine et Arnaud n’ont rien à faire ensemble et se retrouvent pourtant dans le même stage de survie de l’armée de terre… En observant le télescopage de ces deux personnages parfaitement opposés, Thomas Cailley s’amuse avec les codes de la comédie romantique, mais pas seulement. Ce jeune cinéaste glisse d’un genre à l’autre avec aisance : du film de potes au récit catastrophe, en passant par la comédie militaire. Surprenant de bout en bout, Les Combattants aborde des sujets graves — la destruction de l’homme par l’homme, l’ultra-individualisme contemporain — avec un humour acide. La douceur et la sensualité surgissent comme par inadvertance. Ainsi du moment splendide où, dans la caserne, Arnaud et Madeleine se maquillent mutuellement pour un exercice de camouflage. Au fur et à mesure que les visages disparaissent sous la peinture, les cœurs se mettent à nu. L’amour désarme, et la survie passera, aussi, par la solidarité.
À suivre, dès 17h31 : Queens (Rediffusion)
Ce soir sur Ciné+ Émotion :
20h50 Le gendre de ma vie
Rediffusion Film : comédie 1h37 Tout publicStéphane, père de trois filles, a toujours rêvé d'avoir un garçon. Il est ravi quand Alexia, sa cadette, lui présente son copain Thomas, une star de rugby. Il s'imagine, un peu vite, qu'il sera bientôt son gendre. Or sa fille décide de rompre, au grand désespoir de Stéphane. Quand elle lui annonce qu'elle fréquente quelqu'un d'autre, un jeune médecin, Stéphane décide de se mêler de la vie amoureuse de sa fille et d'aider Thomas à la reconquérir. Son épouse et ses filles assistent despérées au délire de Stéphane et tentent en vain de la raisonner... - Critique : Un père de famille en manque de fils s’entiche d’un gendre parfait. Mais un concurrent débarque… Puis, comme un Mon Chéri indigeste, la comédie familiale révèle bientôt son cœur romantique. La machine à gags s’emballe, essorant des situations comiques totalement éculées. De Kad Merad, vraiment pas au sommet de la subtilité, à Julie Gayet, qui incarne le rôle passe-plats de son épouse, aucun acteur n’est vraiment servi par l’écriture épaisse des personnages. On est même gêné pour Zabou Breitman, venue se perdre en directrice de clinique grivoise qui passe son temps à mettre des mains aux fesses… Son personnage est d’ailleurs à l’origine de la pire scène du film, lorsqu’elle fomente un traquenard sexuel pour éviter le gendre maudit. On ne voit vraiment rien à sauver dans cette comédie triviale, ni assez dingue, ni assez inventive pour être drôle.

22h27 Just a Gigolo
Film : comédie 1h31 Tout publicIl y a 25 ans, Alex était le plus grand des gigolos. Pendant des années, il a profité des largesses de Denise, sa riche compagne. Cette dernière s'est lassée d'Alex et a trouvé un nouveau gigolo, plus jeune. Sans le sou, Alex trouve refuge chez sa soeur avec laquelle il avait coupé les ponts. Alex s'installe et sème la pagaille. Il devient le mentor de Hugo, son jeune neveu amoureux d'une jeune fille. La grand-mère de celle-ci devient la cible d'Alex. Mais, Alex est moins fringant qu'avant. Il va devoir batailler pour parvenir à ses fins... - Critique : Quand Olivier Baroux fait n’importe quoi… Après le plébiscite des Tuche 3 en 2018 (plus de cinq millions et demi de spectateurs français), Just a Gigolo fit un plongeon bien mérité au box-office en 2019 (moins de trois cent mille entrées). Derrière un argument pseudo subversif — Kad Merad en gigolo — se cache une histoire de recomposition familiale à la guimauve. Décors rétro, couleurs pastel, acteurs à côté de la plaque : tout s’avère aussi factice que cette maison de poupées géante installée dans le jardin d’une riche veuve. En comparaison, la saga Tuche paraît naturaliste.
