Ciné+ Émotion : Programme TV de la chaîne Ciné+ Émotion

En ce moment sur Ciné+ Émotion :

15h42 Morning Glory

Rediffusion Film : comédie 1h47 Tout public
Morning Glory

A New York, Becky Fuller, une jeune productrice de télévision, est licenciée par la chaîne pour laquelle elle travaillait. Alors que la carrière de la jeune femme semble compromise, la chaîne IBS lui propose de reprendre Daybreak, son émission matinale, la moins regardée du pays. Becky accepte sans hésiter ce qu'elle voit comme un défi à relever. Pour relancer l'audience, elle engage un ancien mais brillant journaliste mis au placard. Mais ce dernier ne s'entend pas du tout avec la co-présentatrice de la matinale, Colleen Peck, avec qui il doit pourtant travailler. Malgré les efforts de Becky pour faire décoller l'audience, les téléspectateurs ne sont pas au rendez-vous... - Critique : | Genre : tv show. On ne va pas s'extasier sur cette comédie romantique de série, assez platement mise en scène par Roger Michell — qui eut jadis un éclair en réalisant Coup de foudre à Notting Hill. Mais il faut saluer sa représentation assez fine des médias, et de la montée en puissance de « l'infotainment » (le néologisme qui lie information et divertissement), accélérée par le Net. Voici donc une jeune productrice télé (la jolie Rachel McAdams, qui aurait intérêt à moins gesticuler) chargée de rajeunir la plus minable émission du matin du plus petit des grands « networks » américains. Elle a l'idée d'en confier l'animation à un ex-reporter star, désormais au placard. Harrison Ford fait obstinément la gueule en lançant météo et sujets conso, indignes de lui, un peu comme si Charles Enderlin avait été parachuté à Télématin. Il s'engueule avec la coprésentatrice — Diane Keaton, parfaite en Catherine Ceylac américaine — au point que leurs amabilités matinales boostent l'audience. Son éthique journalistique résistera-t-elle aux nouvelles pratiques du métier, où il s'agit aussi de gagner des clics sur YouTube ? Si les affaires de coeur des uns et des autres laisseront de marbre, en revanche la description de la vie d'une rédaction est très réussie. Curieusement, le journalisme est un des seuls métiers que Hollywood, même dans un film ­ultra léger, prend suffisamment au sérieux pour ne pas le travestir.

38min

À suivre, dès 17h29 : Pour un garçon (Rediffusion)

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15h42 Morning Glory

Rediffusion Film : comédie 1h47 Tout public
Morning Glory

A New York, Becky Fuller, une jeune productrice de télévision, est licenciée par la chaîne pour laquelle elle travaillait. Alors que la carrière de la jeune femme semble compromise, la chaîne IBS lui propose de reprendre Daybreak, son émission matinale, la moins regardée du pays. Becky accepte sans hésiter ce qu'elle voit comme un défi à relever. Pour relancer l'audience, elle engage un ancien mais brillant journaliste mis au placard. Mais ce dernier ne s'entend pas du tout avec la co-présentatrice de la matinale, Colleen Peck, avec qui il doit pourtant travailler. Malgré les efforts de Becky pour faire décoller l'audience, les téléspectateurs ne sont pas au rendez-vous... - Critique : | Genre : tv show. On ne va pas s'extasier sur cette comédie romantique de série, assez platement mise en scène par Roger Michell — qui eut jadis un éclair en réalisant Coup de foudre à Notting Hill. Mais il faut saluer sa représentation assez fine des médias, et de la montée en puissance de « l'infotainment » (le néologisme qui lie information et divertissement), accélérée par le Net. Voici donc une jeune productrice télé (la jolie Rachel McAdams, qui aurait intérêt à moins gesticuler) chargée de rajeunir la plus minable émission du matin du plus petit des grands « networks » américains. Elle a l'idée d'en confier l'animation à un ex-reporter star, désormais au placard. Harrison Ford fait obstinément la gueule en lançant météo et sujets conso, indignes de lui, un peu comme si Charles Enderlin avait été parachuté à Télématin. Il s'engueule avec la coprésentatrice — Diane Keaton, parfaite en Catherine Ceylac américaine — au point que leurs amabilités matinales boostent l'audience. Son éthique journalistique résistera-t-elle aux nouvelles pratiques du métier, où il s'agit aussi de gagner des clics sur YouTube ? Si les affaires de coeur des uns et des autres laisseront de marbre, en revanche la description de la vie d'une rédaction est très réussie. Curieusement, le journalisme est un des seuls métiers que Hollywood, même dans un film ­ultra léger, prend suffisamment au sérieux pour ne pas le travestir.

38min

À suivre, dès 17h29 : Pour un garçon (Rediffusion)

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15h42 Morning Glory

Rediffusion Film : comédie 1h47 Tout public
Morning Glory

A New York, Becky Fuller, une jeune productrice de télévision, est licenciée par la chaîne pour laquelle elle travaillait. Alors que la carrière de la jeune femme semble compromise, la chaîne IBS lui propose de reprendre Daybreak, son émission matinale, la moins regardée du pays. Becky accepte sans hésiter ce qu'elle voit comme un défi à relever. Pour relancer l'audience, elle engage un ancien mais brillant journaliste mis au placard. Mais ce dernier ne s'entend pas du tout avec la co-présentatrice de la matinale, Colleen Peck, avec qui il doit pourtant travailler. Malgré les efforts de Becky pour faire décoller l'audience, les téléspectateurs ne sont pas au rendez-vous... - Critique : | Genre : tv show. On ne va pas s'extasier sur cette comédie romantique de série, assez platement mise en scène par Roger Michell — qui eut jadis un éclair en réalisant Coup de foudre à Notting Hill. Mais il faut saluer sa représentation assez fine des médias, et de la montée en puissance de « l'infotainment » (le néologisme qui lie information et divertissement), accélérée par le Net. Voici donc une jeune productrice télé (la jolie Rachel McAdams, qui aurait intérêt à moins gesticuler) chargée de rajeunir la plus minable émission du matin du plus petit des grands « networks » américains. Elle a l'idée d'en confier l'animation à un ex-reporter star, désormais au placard. Harrison Ford fait obstinément la gueule en lançant météo et sujets conso, indignes de lui, un peu comme si Charles Enderlin avait été parachuté à Télématin. Il s'engueule avec la coprésentatrice — Diane Keaton, parfaite en Catherine Ceylac américaine — au point que leurs amabilités matinales boostent l'audience. Son éthique journalistique résistera-t-elle aux nouvelles pratiques du métier, où il s'agit aussi de gagner des clics sur YouTube ? Si les affaires de coeur des uns et des autres laisseront de marbre, en revanche la description de la vie d'une rédaction est très réussie. Curieusement, le journalisme est un des seuls métiers que Hollywood, même dans un film ­ultra léger, prend suffisamment au sérieux pour ne pas le travestir.

38min

À suivre, dès 17h29 : Pour un garçon (Rediffusion)

Ce soir sur Ciné+ Émotion :

20h50 Gatsby le magnifique

Rediffusion Film : drame 2h17 Tout public

Au printemps 1922, Nick Carraway, un apprenti écrivain un peu naïf, quitte le Middle-West pour s'installer à New York. Il sympathise avec son voisin, Jay Gatsby, un milliardaire charismatique qui organise des fêtes somptueuses et multiplie les conquêtes féminines. Aux côtés de Gatsby, Nick espère vivre le rêve américain. Au fil des soirées, il observe l'univers des millionnaires et du gratin mondain, bercé par des illusions, des déceptions amoureuses et des mensonges. Nick, fasciné par la vie facile de ces nantis sans en être dupe, entreprend de retranscrire cette expérience dans un roman. De son côté, Jay Gatsby tombe sous le charme de la troublante Daisy. La jeune femme est l'épouse de Tom Buchanan, un homme volage... - Critique : Avec sa formule plus ou moins revendiquée de « grand classique littéraire version bling-bling », on pouvait craindre que ce nouveau Gatsby ne vise que l’originalité à tout prix. Mais l’Australien Baz Luhrmann a un tempérament de caméléon : il fait des rêves d’organisateur de soirées à thème (cabaret pour Moulin Rouge en 2001, aventure pour Australia en 2008) et se coule avec respect dans le roman mythique de Fitzgerald. Qu’on entende Lana Del Rey ou Beyoncé ne fait pas une révolution de cette adaptation. Malgré la 3D, rien de très mode ici. Ce qui l’anime, c’est une envie, plutôt sympathique, de nous rendre pro­ches les personnages : ce ne sont pas des icônes ni des idées. Le parcours de Gatsby est éclairé par des retours en arrière, et ses origines modestes sont soulignées, comme son rejet par la belle ­société américaine, où il croyait avoir fait sa place en devenant riche. L’interprétation de Leonardo DiCaprio va dans ce sens : l’acteur ne prend pas la pose — il est vrai que Redford le faisait d’une manière indépassable en 1974. Il joue comme s’il n’était qu’un Gatsby parmi d’autres. Un homme qui s’est simplement trompé de vie, d’amour. L’histoire supporte cette clarification des enjeux. Mais le film manque de mystère. Proche de nous, le Gatsby de Baz Luhrmann l’est finalement presque trop.

« Gatsby le magnifique » sur Ciné+ Émotion

23h07 Mange, prie, aime

Rediffusion Film : comédie dramatique 2h16 Tout public

Liz Gilbert a tout pour être heureuse. Mais un jour, elle se rend compte que sa vie bien réglée et sans surprise l'ennuie terriblement. Elle décide alors de tout changer et, après un divorce difficile, se donne une année pour voyager à travers le monde à la recherche de nouvelles sensations, de nouvelles expériences. C'est avec l'Europe que Liz choisit de débuter son périple initiatique, en Italie plus exactement, où elle commence par redécouvrir le plaisir de manger. Elle s'envole ensuite pour l'Inde, où elle fait connaissance avec la prière et le pouvoir de l'esprit. Puis, à Bali, une rencontre la bouleverse... - Critique : | Genre : loukoum thérapie. Qui n'a rêvé de tout larguer pour faire le tour du monde ? Elizabeth Gilbert, romancière new-yorkaise, la trentaine neurasthénique, l'a fait et a raconté son voyage dans un livre devenu best-seller. Un succès s'expliquant en partie par l'identification des lectrices (et des rares lecteurs égarés) à une héroïne qui leur ressemble. Vont-elles s'identifier à la divine Julia Roberts qui s'extasie sur une pizza à Rome (« mange »), s'initie au bouddhisme en Inde (« prie ») et tombe sur Javier Bardem à Bali (« aime »). Ou comment transformer un trépidant récit autobiographique pour midinettes en gros loukoum pour agences de voyages.

« Mange, prie, aime » sur Ciné+ Émotion

Ce soir sur Ciné+ Émotion :

20h50 Gatsby le magnifique

Rediffusion Film : drame 2h17 Tout public

Au printemps 1922, Nick Carraway, un apprenti écrivain un peu naïf, quitte le Middle-West pour s'installer à New York. Il sympathise avec son voisin, Jay Gatsby, un milliardaire charismatique qui organise des fêtes somptueuses et multiplie les conquêtes féminines. Aux côtés de Gatsby, Nick espère vivre le rêve américain. Au fil des soirées, il observe l'univers des millionnaires et du gratin mondain, bercé par des illusions, des déceptions amoureuses et des mensonges. Nick, fasciné par la vie facile de ces nantis sans en être dupe, entreprend de retranscrire cette expérience dans un roman. De son côté, Jay Gatsby tombe sous le charme de la troublante Daisy. La jeune femme est l'épouse de Tom Buchanan, un homme volage... - Critique : Avec sa formule plus ou moins revendiquée de « grand classique littéraire version bling-bling », on pouvait craindre que ce nouveau Gatsby ne vise que l’originalité à tout prix. Mais l’Australien Baz Luhrmann a un tempérament de caméléon : il fait des rêves d’organisateur de soirées à thème (cabaret pour Moulin Rouge en 2001, aventure pour Australia en 2008) et se coule avec respect dans le roman mythique de Fitzgerald. Qu’on entende Lana Del Rey ou Beyoncé ne fait pas une révolution de cette adaptation. Malgré la 3D, rien de très mode ici. Ce qui l’anime, c’est une envie, plutôt sympathique, de nous rendre pro­ches les personnages : ce ne sont pas des icônes ni des idées. Le parcours de Gatsby est éclairé par des retours en arrière, et ses origines modestes sont soulignées, comme son rejet par la belle ­société américaine, où il croyait avoir fait sa place en devenant riche. L’interprétation de Leonardo DiCaprio va dans ce sens : l’acteur ne prend pas la pose — il est vrai que Redford le faisait d’une manière indépassable en 1974. Il joue comme s’il n’était qu’un Gatsby parmi d’autres. Un homme qui s’est simplement trompé de vie, d’amour. L’histoire supporte cette clarification des enjeux. Mais le film manque de mystère. Proche de nous, le Gatsby de Baz Luhrmann l’est finalement presque trop.

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23h07 Mange, prie, aime

Rediffusion Film : comédie dramatique 2h16 Tout public

Liz Gilbert a tout pour être heureuse. Mais un jour, elle se rend compte que sa vie bien réglée et sans surprise l'ennuie terriblement. Elle décide alors de tout changer et, après un divorce difficile, se donne une année pour voyager à travers le monde à la recherche de nouvelles sensations, de nouvelles expériences. C'est avec l'Europe que Liz choisit de débuter son périple initiatique, en Italie plus exactement, où elle commence par redécouvrir le plaisir de manger. Elle s'envole ensuite pour l'Inde, où elle fait connaissance avec la prière et le pouvoir de l'esprit. Puis, à Bali, une rencontre la bouleverse... - Critique : | Genre : loukoum thérapie. Qui n'a rêvé de tout larguer pour faire le tour du monde ? Elizabeth Gilbert, romancière new-yorkaise, la trentaine neurasthénique, l'a fait et a raconté son voyage dans un livre devenu best-seller. Un succès s'expliquant en partie par l'identification des lectrices (et des rares lecteurs égarés) à une héroïne qui leur ressemble. Vont-elles s'identifier à la divine Julia Roberts qui s'extasie sur une pizza à Rome (« mange »), s'initie au bouddhisme en Inde (« prie ») et tombe sur Javier Bardem à Bali (« aime »). Ou comment transformer un trépidant récit autobiographique pour midinettes en gros loukoum pour agences de voyages.

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Ce soir sur Ciné+ Émotion :

20h50 Gatsby le magnifique

Rediffusion Film : drame 2h17 Tout public

Au printemps 1922, Nick Carraway, un apprenti écrivain un peu naïf, quitte le Middle-West pour s'installer à New York. Il sympathise avec son voisin, Jay Gatsby, un milliardaire charismatique qui organise des fêtes somptueuses et multiplie les conquêtes féminines. Aux côtés de Gatsby, Nick espère vivre le rêve américain. Au fil des soirées, il observe l'univers des millionnaires et du gratin mondain, bercé par des illusions, des déceptions amoureuses et des mensonges. Nick, fasciné par la vie facile de ces nantis sans en être dupe, entreprend de retranscrire cette expérience dans un roman. De son côté, Jay Gatsby tombe sous le charme de la troublante Daisy. La jeune femme est l'épouse de Tom Buchanan, un homme volage... - Critique : Avec sa formule plus ou moins revendiquée de « grand classique littéraire version bling-bling », on pouvait craindre que ce nouveau Gatsby ne vise que l’originalité à tout prix. Mais l’Australien Baz Luhrmann a un tempérament de caméléon : il fait des rêves d’organisateur de soirées à thème (cabaret pour Moulin Rouge en 2001, aventure pour Australia en 2008) et se coule avec respect dans le roman mythique de Fitzgerald. Qu’on entende Lana Del Rey ou Beyoncé ne fait pas une révolution de cette adaptation. Malgré la 3D, rien de très mode ici. Ce qui l’anime, c’est une envie, plutôt sympathique, de nous rendre pro­ches les personnages : ce ne sont pas des icônes ni des idées. Le parcours de Gatsby est éclairé par des retours en arrière, et ses origines modestes sont soulignées, comme son rejet par la belle ­société américaine, où il croyait avoir fait sa place en devenant riche. L’interprétation de Leonardo DiCaprio va dans ce sens : l’acteur ne prend pas la pose — il est vrai que Redford le faisait d’une manière indépassable en 1974. Il joue comme s’il n’était qu’un Gatsby parmi d’autres. Un homme qui s’est simplement trompé de vie, d’amour. L’histoire supporte cette clarification des enjeux. Mais le film manque de mystère. Proche de nous, le Gatsby de Baz Luhrmann l’est finalement presque trop.

« Gatsby le magnifique » sur Ciné+ Émotion

23h07 Mange, prie, aime

Rediffusion Film : comédie dramatique 2h16 Tout public

Liz Gilbert a tout pour être heureuse. Mais un jour, elle se rend compte que sa vie bien réglée et sans surprise l'ennuie terriblement. Elle décide alors de tout changer et, après un divorce difficile, se donne une année pour voyager à travers le monde à la recherche de nouvelles sensations, de nouvelles expériences. C'est avec l'Europe que Liz choisit de débuter son périple initiatique, en Italie plus exactement, où elle commence par redécouvrir le plaisir de manger. Elle s'envole ensuite pour l'Inde, où elle fait connaissance avec la prière et le pouvoir de l'esprit. Puis, à Bali, une rencontre la bouleverse... - Critique : | Genre : loukoum thérapie. Qui n'a rêvé de tout larguer pour faire le tour du monde ? Elizabeth Gilbert, romancière new-yorkaise, la trentaine neurasthénique, l'a fait et a raconté son voyage dans un livre devenu best-seller. Un succès s'expliquant en partie par l'identification des lectrices (et des rares lecteurs égarés) à une héroïne qui leur ressemble. Vont-elles s'identifier à la divine Julia Roberts qui s'extasie sur une pizza à Rome (« mange »), s'initie au bouddhisme en Inde (« prie ») et tombe sur Javier Bardem à Bali (« aime »). Ou comment transformer un trépidant récit autobiographique pour midinettes en gros loukoum pour agences de voyages.

« Mange, prie, aime » sur Ciné+ Émotion

Programme Ciné+ Émotion de la journée d'aujourd'hui

Jeudi 02 Janvier 2025

De 06h22 à 06h29 En coulisses Ciné+ : La Pie voleuse

Rediffusion Magazine du cinéma 7mn Tout public

Robert Guédiguian retrouve ses fidèles complices Ariane Ascaride et Jean-Pierre Darroussin dans son prochain film "La Pie voleuse".

Sur Cine Plus Emotion dès 06h22 : En coulisses Ciné+

De 06h29 à 06h49 Tous au cinéma

Magazine du cinéma 20mn Tout public

"Tous au cinéma" est le rendez-vous des amoureux et des curieux du 7e Art. Chaque semaine tout au long de l'année, le magazine traite toutes les sorties en salles sans exception, interviews exclusives à la clé.

Sur Cine Plus Emotion dès 06h29 : Tous au cinéma

De 06h49 à 07h43 Quand la comédie dynamite la famille

Rediffusion Documentaire culture 54mn Tout public

Divorces, familles recomposées, adolescents perturbés ou grossesses inattendues et chaotiques : au cinéma, les comédies françaises adorent mettre en scène les maux des familles modernes. Souvent, les réalisateurs oscillent entre deux tendances : ''famille je vous aime'' et ''famille je vous hais''. Dans les deux cas, la famille idéalisée révèle toujours des dysfonctionnements qui suscitent le rire. Avec le concours de nombreux acteurs comme Josiane Balasko, Philippe Katerine, Patrick Braoudé ou encore Jean-Paul Rouve, ce documentaire revient sur les films qui malmènent le mieux l'image de la famille contemporaine, dans ce qu'elle a de plus intime, de plus ridicule et, parfois, de plus émouvant.

Sur Cine Plus Emotion dès 06h49 : Quand la comédie dynamite la famille

De 07h43 à 09h20 Sous le tapis

Rediffusion Film : comédie dramatique 1h37 -10

Alors que toute la famille devait se réunir chez Odile, son mari meurt subitement. Face au choc de l'évènement, elle décide de cacher le corps du défunt sous le lit et de faire comme si de rien n'était avec ses enfants et ses petits-enfants. Mais lorsqu'un des enfants découvre le corps, c'est le drame. Une onde de choc se propage aussitôt dans la maison, provoquant incompréhension et consternation parmi les enfants. Mais Odile persiste à agir comme si son mari était toujours là... - Critique : Dans la jolie maison de famille, Odette attend ses enfants et ses petits-enfants pour son anniversaire. Quand son mari meurt brutalement, elle cache le corps sous le lit. Non, il ne peut pas être mort, il s’est juste absenté, Odette s’enfonce dans le déni... L’actrice Camille Jappy passe à la réalisation avec cette chronique du deuil et, même si sa mise en scène reste très sage, sa délicatesse s’impose pour dépeindre les sourires et les mutismes familiaux, entre fille aînée coincée dans le désamour, cadet bohème flanqué d’une petite amie hippie (pimpante Marilou Aussiloux) et mère enfermée dans le secret. Ariane Ascaride, impériale en femme d’une autre époque, où l’on se taisait. Deux scènes créent une véritable émotion : une veillée funéraire extrêmement fleurie et un enterrement où un cercueil peut en cacher un autre... Un talent d’écriture à suivre.

Sur Cine Plus Emotion dès 07h43 : Sous le tapis

De 09h20 à 11h14 Judy

Rediffusion Film : biographie 1h54 -10

Hiver 1968. La légendaire Judy Garland débarque à Londres pour se produire à guichets fermés au Talk of the Town. Voilà trente ans qu'elle est devenue une star planétaire grâce au "Magicien d'Oz". Elle qui a débuté son travail d'artiste à l'âge de 2 ans chante depuis plus de quatre décennies pour gagner sa vie et elle est épuisée. Alors qu'elle se prépare pour le spectacle, elle se bat avec son agent, charme les musiciens et évoque ses souvenirs entre amis ; sa vivacité et sa générosité séduisent son entourage. Aujourd'hui après une enfance sacrifiée pour Hollywood, elle aspire à rentrer chez elle et à consacrer du temps à ses enfants... - Critique : Avec ce film, Renée ­Zellweger, qui vient de remporter l’Oscar de la meilleure actrice, a mis toutes les chances de son côté. En effet, rien n’enchante plus les « juges » hollywoodiens qu’une belle performance transformiste, spectaculaire et douloureuse. Et quoi de mieux, pour se faire brillamment mal, que le rôle de Judy Garland, star parmi les stars, feu follet, mythe ardent, vulnérable, dépendante, tragique… Pas la fraîche Dorothy du Magicien d’Oz (enfant actrice martyrisée par l’ogre producteur Louis B. Mayer, que l’on aperçoit le temps de quelques flash-back), mais une Judy crépusculaire, essorée. En 1969, quelques mois seulement avant sa mort, l’ancienne petite fiancée de l’Amérique est forcée de s’exiler à Londres, où on lui propose une série de concerts dans un cabaret. Elle est seule, ou presque, et ruinée. Elle a besoin de ce cachet. Mais l’alcool, l’anxiété, l’insomnie et les médicaments s’en mêlent… Renée Zellweger (longtemps identifiée à Bridget Jones) a tout happé de son modèle, mimiques, gestuelle, regards de biche perdue, et même la voix : la comédienne interprète elle-même quelques chansons, dont le célébrissime Somewhere Over the ­Rainbow. Numéro d’imitation parfait. Presque trop : une détermination minérale affleure à la surface de ce remarquable travail d’actrice, un masque sous le masque, impossible à oublier. Comme si l’actrice d’aujourd’hui entrait en concurrence avec la diva déchue. « Regardez ce que je m’inflige, ce que je peux faire », semble répéter Renée Zellweger dans chaque tremblement, dans chaque sourire qui vacille. « Admirez ma force, dans toute cette fragilité. » Un Oscar pour la virtuosité, au détriment de l’émotion.

Sur Cine Plus Emotion dès 09h20 : Judy

De 11h14 à 13h43 Retour à Cold Mountain

Rediffusion Film : drame 2h29 Tout public

Aux Etats-Unis, pendant la guerre de Sécession. Inman, jeune soldat sudiste d'origine modeste, évite de peu la mort au cours d'un assaut sanglant. Ne supportant plus de se battre, il pense déserter. Une lettre de sa bien-aimée, Ada Monroe, le convainc de passer à l'acte. Seule au monde et sans ressources depuis le décès de son père, révérend de la petite ville de Cold Mountain, elle peine à survivre dans la ferme paternelle laissée à l'abandon. Mais le chemin qui doit ramener Inman à Cold Mountain est long et semé d'embûches. La guerre réveille en effet les instincts les plus vils de la population et les déserteurs sont pourchassés sans merci par les soldats... - Critique : Retour au mélodrame pour Anthony Minghella (Le Patient anglais) après un détour plutôt réussi par le polar de luxe (son Talentueux M. Ripley). La patiente est cette fois américaine, elle porte une pâleur délicieuse (c'est Nicole Kidman) et attend son soldat. A peine sont-ils tombés raides dingues l'un de l'autre que la guerre de Sécession les a séparés, lui brave charpentier sudiste envoyé au front, elle fille du pasteur de Cold Mountain. Fuyant les champs de bataille, le jeune homme n'a qu'une envie, revenir au bled, rude éden baigné de ruralité américaine bon teint, on allait dire ancestrale.C'est la première chose qui frappe en voyant se dérouler ce film sans âge à la vitesse d'une charrette tirée par deux mules : on montre à présent les années 1860 étasuniennes comme certains réalisateurs français le Moyen Age. Avec force boue, sang, éructations et autres signes ostensibles de barbarie. Sans parler du véritable concours d'accent sudiste auquel se livrent avec entrain la plupart des acteurs. En ce domaine, la palme (l'oscar ?) revient haut la main à la pétulante Renée Zellweger, dans un numéro entre Bécassine et Calamity Jane.On se distrait comme on peut, car Minghella pimente assez laborieusement les diverses épreuves que rencontre Jude Law sur son chemin ­ plus secouantes peut-être sur le papier du roman. Quand il s'essaie à l'humour (par exemple avec Philip Seymour Hoffman en curé burlesque), on a envie d'appeler au secours les frères Coen, qui eux n'hésitaient pas à découper leur Ulysse dans du carton-pâte (O Brother). Quand il dessine un vrai méchant de cinéma (Ray Winstone, alias Teague, la terreur du village), c'est un peu mieux. Pour le reste, on compte les jours à l'instar de Nicole Kidman qui, elle, passe le temps à se métamorphoser en belle des champs. Ce gros mélo qui tache laissera sur leur faim même les fans du Patient anglais. Au milieu, et un peu en dehors, Kidman en demeure la figure immaculée, emblème paradoxal d'un film qui ne décolle jamais vers les limbes de la légende.

Sur Cine Plus Emotion dès 11h14 : Retour à Cold Mountain

De 13h43 à 15h42 N'oublie jamais

Rediffusion Film : drame 1h59 Tout public

Souffrant de la maladie d'Alzheimer, Allie vit dans une maison de retraite. Chaque jour, Duke, un vieil homme, lui lit inlassablement le même livre. Il s'agit du carnet dans lequel Allie a écrit son histoire, avec ses mots, lorsqu'elle a appris sa maladie. Pour ne pas oublier ses sentiments, elle a consigné ses émotions, et Duke lui relit ses lignes tracées avec conviction. A travers elles, on la découvre dans les années 1930, éperdument amoureuse d'un jeune homme, Noah, que sa mère fera tout pour éloigner d'elle, sa situation n'étant pas jugée assez bonne. Grâce à son carnet, Allie maintient un certain lien avec son passé et garde sa dignité d'être humain... - Critique : On devine ce que doit être Les Pages de notre amour, de Nicholas Sparks : un roman de gare. Nick Cassavetes, réalisateur honnête qu'on avait cru doué (Décroche les étoiles, She's so lovely), l'a honnêtement transposé pour en faire un honnête roman-photo... Tous les jours, dans cet hospice luxueux, le vieux Duke raconte à une dame, atteinte de la maladie d'Alzheimer, une histoire qu'elle oublie aussi vite. La même histoire. Une histoire d'amour, évidemment. Celle d'Allie et Noah. Années 40. Le sud des Etats-Unis. Allie est jeune, riche, gâtée : presque une héroïne de Scott Fitzgerald. Noah est pauvre, aimé par un père magnifique (Sam Shepard) et amoureux d'Allie pour la vie. Lorsque la société les sépare, il lui écrit une lettre par jour pendant un an, toutes dérobées par la mère de la jeune fille (Joan Allen, superbe en marâtre snob). Mais un jour, sur le point d'épouser le Jules parfait, Allie retrouve son Jim... On devrait être en larmes. On n'est ému qu'à la fin, lors des scènes entre James Garner et Gena Rowlands. Grâce à elle. Parce qu'elle a été l'épouse de John Cassavetes, qu'elle est la mère du réalisateur et qu'elle parviendrait à être magique en récitant l'annuaire. Le reste, précisément, est un brin téléphoné. Et esthétisant : envols d'oiseaux, couchers de soleil rougeoyants, etc. Rachel Mc Adams (Allie jeune) serait charmante sans ses rires répétés, donc agaçants. Ryan Gosling, en revanche, est une vraie révélation. Toujours juste, en dépit de la ridicule barbe dont on l'a affublé dans la deuxième partie, sans doute pour le vieillir un peu.

Sur Cine Plus Emotion dès 13h43 : N'oublie jamais

De 15h42 à 17h29 Morning Glory

Rediffusion Film : comédie 1h47 Tout public

A New York, Becky Fuller, une jeune productrice de télévision, est licenciée par la chaîne pour laquelle elle travaillait. Alors que la carrière de la jeune femme semble compromise, la chaîne IBS lui propose de reprendre Daybreak, son émission matinale, la moins regardée du pays. Becky accepte sans hésiter ce qu'elle voit comme un défi à relever. Pour relancer l'audience, elle engage un ancien mais brillant journaliste mis au placard. Mais ce dernier ne s'entend pas du tout avec la co-présentatrice de la matinale, Colleen Peck, avec qui il doit pourtant travailler. Malgré les efforts de Becky pour faire décoller l'audience, les téléspectateurs ne sont pas au rendez-vous... - Critique : | Genre : tv show. On ne va pas s'extasier sur cette comédie romantique de série, assez platement mise en scène par Roger Michell — qui eut jadis un éclair en réalisant Coup de foudre à Notting Hill. Mais il faut saluer sa représentation assez fine des médias, et de la montée en puissance de « l'infotainment » (le néologisme qui lie information et divertissement), accélérée par le Net. Voici donc une jeune productrice télé (la jolie Rachel McAdams, qui aurait intérêt à moins gesticuler) chargée de rajeunir la plus minable émission du matin du plus petit des grands « networks » américains. Elle a l'idée d'en confier l'animation à un ex-reporter star, désormais au placard. Harrison Ford fait obstinément la gueule en lançant météo et sujets conso, indignes de lui, un peu comme si Charles Enderlin avait été parachuté à Télématin. Il s'engueule avec la coprésentatrice — Diane Keaton, parfaite en Catherine Ceylac américaine — au point que leurs amabilités matinales boostent l'audience. Son éthique journalistique résistera-t-elle aux nouvelles pratiques du métier, où il s'agit aussi de gagner des clics sur YouTube ? Si les affaires de coeur des uns et des autres laisseront de marbre, en revanche la description de la vie d'une rédaction est très réussie. Curieusement, le journalisme est un des seuls métiers que Hollywood, même dans un film ­ultra léger, prend suffisamment au sérieux pour ne pas le travestir.

Sur Cine Plus Emotion dès 15h42 : Morning Glory

De 17h29 à 19h08 Pour un garçon

Rediffusion Film : comédie dramatique 1h39 Tout public

Will est un trentenaire oisif, fortuné et résolument célibataire. Il vit seul à Londres où il joue les branchés cultivés et enchaîne les conquêtes avec beaucoup d'insouciance. Le plus dur dans sa vie étant de mener à bien ses ruptures. Un jour qu'il quitte une jeune mère, il a la surprise de voir celle-ci accueillir la nouvelle avec soulagement : en effet, elle estime que leur liaison nuit à son fils, et les deux amants se quittent bons amis. De nouvelles perspectives s'offrent alors à Will : dorénavant, il ne fréquentera plus que des jeunes mères divorcées. Il s'invente un enfant et s'inscrit dans un groupe d'entraide pour familles monoparentales. Il rencontre ainsi Suzie, qui lui présente le jeune Marcus. L'enfant, désemparé, s'entiche de Will... - Critique : | Genre : séduction désinvolte. C'est l'histoire de deux types. Le premier, Will, est un glandeur de compétition, éternel beau gosse de 38 ans, riche héritier. Il n'a jamais rien fait de ses dix doigts, sauf jouer de la télécommande et lutiner le maximum de jolies dames. Sans attaches, Will cultive et protège le vide, en lui et autour. Le second type n'en est pas encore vraiment un : Marcus a 12 ans, un sérieux à toute épreuve, d'affreux pulls flous et une mère baba cool, dépressive et divorcée... Quiproquos, tête-à-tête heurtés. Ces deux-là finissent par s'entraider presque malgré eux. Improbable amitié, tout sauf une adoption : deux solitudes croisées. Le film puise son charme dans l'interprétation de Hugh Grant, parfait en cynique hésitant et superficiel, aux prises avec un gamin gaffeur et pensif (Nicholas Hoult, un pataud épatant, revu depuis dans A single man, de Tom Ford). En filigrane, on lit l'ironique sensibilité de Nick Hornby (Haute Fidélité), chroniqueur subtil du Londres d'aujourd'hui. — Cécile Mury

Sur Cine Plus Emotion dès 17h29 : Pour un garçon

De 19h08 à 20h50 Où sont passés les Morgan ?

Rediffusion Film : comédie 1h42 Tout public

Séparés depuis quelques mois, Paul et Meryl Morgan ne se parlent quasiment plus. Cela navre Paul, toujours amoureux, qui cherche vainement à renouer avec Meryl. Cette dernière lui offre finalement une occasion de se rattraper et lui propose un dîner. Avant cela, ils se rendent ensemble chez un client de Meryl et assistent à son assassinat. Devenus témoins dans une affaire gênante, les Morgan sont pris en charge par le FBI, qui les cache dans une ferme du Wyoming. Désormais voisins des Wheeler, Paul et Meryl, citadins convaincus, s'habituent lentement à cette existence campagnarde, tout en apprenant à vivre à nouveau ensemble sous le même toit... - Critique : | Genre : guerre conjugale. L'idée est simple mais ­réjouissante : au bord du ­divorce, un couple de New-Yorkais sophistiqués assiste à un meurtre. Menacé par l'assassin, le voilà contraint de se cacher au fin fond d'un bled de cow-boys... Une petite envie de sucré ? Passez donc chez Marc Lawrence, cinéaste confiseur de L'Amour sans préavis et de Come-back. Ses comédies romantiques n'ont pas le goût ordinaire - industriel ! - de la concurrence. C'est plus piquant, plus savoureux. Le secret : des dialogues irré­sistibles et un sacré sens du tempo comique. Sans oublier - ingrédient principal, indispensable philtre d'amour - Hugh Grant ! Cette fois, curieusement, le british lover manque de tout faire rater : raide, emprunté, plus inexpressif et détaché qu'à l'accoutumée, le beau Hugh n'y est pas du tout ; on dirait qu'il se sent... périmé ! Heureusement que sa partenaire, Sarah Jessica Parker, s'impose en adorable emmerdeuse, dans cette pétillante comédie du remariage qui exploite joyeusement le choc culturel entre deux Amérique, rats des villes contre rats des champs, snobs démocrates contre bouseux républicains. Le film flirte avec la caricature sans y céder vraiment ; d'une épique attaque d'ours à un échange loufoque sur le port d'armes à feu, le résultat est hilarant.

Sur Cine Plus Emotion dès 19h08 : Où sont passés les Morgan ?

De 20h50 à 23h07 Gatsby le magnifique

Rediffusion Film : drame 2h17 Tout public

Au printemps 1922, Nick Carraway, un apprenti écrivain un peu naïf, quitte le Middle-West pour s'installer à New York. Il sympathise avec son voisin, Jay Gatsby, un milliardaire charismatique qui organise des fêtes somptueuses et multiplie les conquêtes féminines. Aux côtés de Gatsby, Nick espère vivre le rêve américain. Au fil des soirées, il observe l'univers des millionnaires et du gratin mondain, bercé par des illusions, des déceptions amoureuses et des mensonges. Nick, fasciné par la vie facile de ces nantis sans en être dupe, entreprend de retranscrire cette expérience dans un roman. De son côté, Jay Gatsby tombe sous le charme de la troublante Daisy. La jeune femme est l'épouse de Tom Buchanan, un homme volage... - Critique : Avec sa formule plus ou moins revendiquée de « grand classique littéraire version bling-bling », on pouvait craindre que ce nouveau Gatsby ne vise que l’originalité à tout prix. Mais l’Australien Baz Luhrmann a un tempérament de caméléon : il fait des rêves d’organisateur de soirées à thème (cabaret pour Moulin Rouge en 2001, aventure pour Australia en 2008) et se coule avec respect dans le roman mythique de Fitzgerald. Qu’on entende Lana Del Rey ou Beyoncé ne fait pas une révolution de cette adaptation. Malgré la 3D, rien de très mode ici. Ce qui l’anime, c’est une envie, plutôt sympathique, de nous rendre pro­ches les personnages : ce ne sont pas des icônes ni des idées. Le parcours de Gatsby est éclairé par des retours en arrière, et ses origines modestes sont soulignées, comme son rejet par la belle ­société américaine, où il croyait avoir fait sa place en devenant riche. L’interprétation de Leonardo DiCaprio va dans ce sens : l’acteur ne prend pas la pose — il est vrai que Redford le faisait d’une manière indépassable en 1974. Il joue comme s’il n’était qu’un Gatsby parmi d’autres. Un homme qui s’est simplement trompé de vie, d’amour. L’histoire supporte cette clarification des enjeux. Mais le film manque de mystère. Proche de nous, le Gatsby de Baz Luhrmann l’est finalement presque trop.

Sur Cine Plus Emotion dès 20h50 : Gatsby le magnifique

De 23h07 à 01h23 Mange, prie, aime

Rediffusion Film : comédie dramatique 2h16 Tout public

Liz Gilbert a tout pour être heureuse. Mais un jour, elle se rend compte que sa vie bien réglée et sans surprise l'ennuie terriblement. Elle décide alors de tout changer et, après un divorce difficile, se donne une année pour voyager à travers le monde à la recherche de nouvelles sensations, de nouvelles expériences. C'est avec l'Europe que Liz choisit de débuter son périple initiatique, en Italie plus exactement, où elle commence par redécouvrir le plaisir de manger. Elle s'envole ensuite pour l'Inde, où elle fait connaissance avec la prière et le pouvoir de l'esprit. Puis, à Bali, une rencontre la bouleverse... - Critique : | Genre : loukoum thérapie. Qui n'a rêvé de tout larguer pour faire le tour du monde ? Elizabeth Gilbert, romancière new-yorkaise, la trentaine neurasthénique, l'a fait et a raconté son voyage dans un livre devenu best-seller. Un succès s'expliquant en partie par l'identification des lectrices (et des rares lecteurs égarés) à une héroïne qui leur ressemble. Vont-elles s'identifier à la divine Julia Roberts qui s'extasie sur une pizza à Rome (« mange »), s'initie au bouddhisme en Inde (« prie ») et tombe sur Javier Bardem à Bali (« aime »). Ou comment transformer un trépidant récit autobiographique pour midinettes en gros loukoum pour agences de voyages.

Sur Cine Plus Emotion dès 23h07 : Mange, prie, aime

De 06h22 à 06h29 En coulisses Ciné+ : La Pie voleuse

Rediffusion Magazine du cinéma 7mn Tout public

Robert Guédiguian retrouve ses fidèles complices Ariane Ascaride et Jean-Pierre Darroussin dans son prochain film "La Pie voleuse".

Sur Ciné+ Emotion dès 06h22 : En coulisses Ciné+

De 06h29 à 06h49 Tous au cinéma

Magazine du cinéma 20mn Tout public

"Tous au cinéma" est le rendez-vous des amoureux et des curieux du 7e Art. Chaque semaine tout au long de l'année, le magazine traite toutes les sorties en salles sans exception, interviews exclusives à la clé.

Sur Ciné+ Emotion dès 06h29 : Tous au cinéma

De 06h49 à 07h43 Quand la comédie dynamite la famille

Rediffusion Documentaire culture 54mn Tout public

Divorces, familles recomposées, adolescents perturbés ou grossesses inattendues et chaotiques : au cinéma, les comédies françaises adorent mettre en scène les maux des familles modernes. Souvent, les réalisateurs oscillent entre deux tendances : ''famille je vous aime'' et ''famille je vous hais''. Dans les deux cas, la famille idéalisée révèle toujours des dysfonctionnements qui suscitent le rire. Avec le concours de nombreux acteurs comme Josiane Balasko, Philippe Katerine, Patrick Braoudé ou encore Jean-Paul Rouve, ce documentaire revient sur les films qui malmènent le mieux l'image de la famille contemporaine, dans ce qu'elle a de plus intime, de plus ridicule et, parfois, de plus émouvant.

Sur Ciné+ Emotion dès 06h49 : Quand la comédie dynamite la famille

De 07h43 à 09h20 Sous le tapis

Rediffusion Film : comédie dramatique 1h37 -10

Alors que toute la famille devait se réunir chez Odile, son mari meurt subitement. Face au choc de l'évènement, elle décide de cacher le corps du défunt sous le lit et de faire comme si de rien n'était avec ses enfants et ses petits-enfants. Mais lorsqu'un des enfants découvre le corps, c'est le drame. Une onde de choc se propage aussitôt dans la maison, provoquant incompréhension et consternation parmi les enfants. Mais Odile persiste à agir comme si son mari était toujours là... - Critique : Dans la jolie maison de famille, Odette attend ses enfants et ses petits-enfants pour son anniversaire. Quand son mari meurt brutalement, elle cache le corps sous le lit. Non, il ne peut pas être mort, il s’est juste absenté, Odette s’enfonce dans le déni... L’actrice Camille Jappy passe à la réalisation avec cette chronique du deuil et, même si sa mise en scène reste très sage, sa délicatesse s’impose pour dépeindre les sourires et les mutismes familiaux, entre fille aînée coincée dans le désamour, cadet bohème flanqué d’une petite amie hippie (pimpante Marilou Aussiloux) et mère enfermée dans le secret. Ariane Ascaride, impériale en femme d’une autre époque, où l’on se taisait. Deux scènes créent une véritable émotion : une veillée funéraire extrêmement fleurie et un enterrement où un cercueil peut en cacher un autre... Un talent d’écriture à suivre.

Sur Ciné+ Emotion dès 07h43 : Sous le tapis

De 09h20 à 11h14 Judy

Rediffusion Film : biographie 1h54 -10

Hiver 1968. La légendaire Judy Garland débarque à Londres pour se produire à guichets fermés au Talk of the Town. Voilà trente ans qu'elle est devenue une star planétaire grâce au "Magicien d'Oz". Elle qui a débuté son travail d'artiste à l'âge de 2 ans chante depuis plus de quatre décennies pour gagner sa vie et elle est épuisée. Alors qu'elle se prépare pour le spectacle, elle se bat avec son agent, charme les musiciens et évoque ses souvenirs entre amis ; sa vivacité et sa générosité séduisent son entourage. Aujourd'hui après une enfance sacrifiée pour Hollywood, elle aspire à rentrer chez elle et à consacrer du temps à ses enfants... - Critique : Avec ce film, Renée ­Zellweger, qui vient de remporter l’Oscar de la meilleure actrice, a mis toutes les chances de son côté. En effet, rien n’enchante plus les « juges » hollywoodiens qu’une belle performance transformiste, spectaculaire et douloureuse. Et quoi de mieux, pour se faire brillamment mal, que le rôle de Judy Garland, star parmi les stars, feu follet, mythe ardent, vulnérable, dépendante, tragique… Pas la fraîche Dorothy du Magicien d’Oz (enfant actrice martyrisée par l’ogre producteur Louis B. Mayer, que l’on aperçoit le temps de quelques flash-back), mais une Judy crépusculaire, essorée. En 1969, quelques mois seulement avant sa mort, l’ancienne petite fiancée de l’Amérique est forcée de s’exiler à Londres, où on lui propose une série de concerts dans un cabaret. Elle est seule, ou presque, et ruinée. Elle a besoin de ce cachet. Mais l’alcool, l’anxiété, l’insomnie et les médicaments s’en mêlent… Renée Zellweger (longtemps identifiée à Bridget Jones) a tout happé de son modèle, mimiques, gestuelle, regards de biche perdue, et même la voix : la comédienne interprète elle-même quelques chansons, dont le célébrissime Somewhere Over the ­Rainbow. Numéro d’imitation parfait. Presque trop : une détermination minérale affleure à la surface de ce remarquable travail d’actrice, un masque sous le masque, impossible à oublier. Comme si l’actrice d’aujourd’hui entrait en concurrence avec la diva déchue. « Regardez ce que je m’inflige, ce que je peux faire », semble répéter Renée Zellweger dans chaque tremblement, dans chaque sourire qui vacille. « Admirez ma force, dans toute cette fragilité. » Un Oscar pour la virtuosité, au détriment de l’émotion.

Sur Ciné+ Emotion dès 09h20 : Judy

De 11h14 à 13h43 Retour à Cold Mountain

Rediffusion Film : drame 2h29 Tout public

Aux Etats-Unis, pendant la guerre de Sécession. Inman, jeune soldat sudiste d'origine modeste, évite de peu la mort au cours d'un assaut sanglant. Ne supportant plus de se battre, il pense déserter. Une lettre de sa bien-aimée, Ada Monroe, le convainc de passer à l'acte. Seule au monde et sans ressources depuis le décès de son père, révérend de la petite ville de Cold Mountain, elle peine à survivre dans la ferme paternelle laissée à l'abandon. Mais le chemin qui doit ramener Inman à Cold Mountain est long et semé d'embûches. La guerre réveille en effet les instincts les plus vils de la population et les déserteurs sont pourchassés sans merci par les soldats... - Critique : Retour au mélodrame pour Anthony Minghella (Le Patient anglais) après un détour plutôt réussi par le polar de luxe (son Talentueux M. Ripley). La patiente est cette fois américaine, elle porte une pâleur délicieuse (c'est Nicole Kidman) et attend son soldat. A peine sont-ils tombés raides dingues l'un de l'autre que la guerre de Sécession les a séparés, lui brave charpentier sudiste envoyé au front, elle fille du pasteur de Cold Mountain. Fuyant les champs de bataille, le jeune homme n'a qu'une envie, revenir au bled, rude éden baigné de ruralité américaine bon teint, on allait dire ancestrale.C'est la première chose qui frappe en voyant se dérouler ce film sans âge à la vitesse d'une charrette tirée par deux mules : on montre à présent les années 1860 étasuniennes comme certains réalisateurs français le Moyen Age. Avec force boue, sang, éructations et autres signes ostensibles de barbarie. Sans parler du véritable concours d'accent sudiste auquel se livrent avec entrain la plupart des acteurs. En ce domaine, la palme (l'oscar ?) revient haut la main à la pétulante Renée Zellweger, dans un numéro entre Bécassine et Calamity Jane.On se distrait comme on peut, car Minghella pimente assez laborieusement les diverses épreuves que rencontre Jude Law sur son chemin ­ plus secouantes peut-être sur le papier du roman. Quand il s'essaie à l'humour (par exemple avec Philip Seymour Hoffman en curé burlesque), on a envie d'appeler au secours les frères Coen, qui eux n'hésitaient pas à découper leur Ulysse dans du carton-pâte (O Brother). Quand il dessine un vrai méchant de cinéma (Ray Winstone, alias Teague, la terreur du village), c'est un peu mieux. Pour le reste, on compte les jours à l'instar de Nicole Kidman qui, elle, passe le temps à se métamorphoser en belle des champs. Ce gros mélo qui tache laissera sur leur faim même les fans du Patient anglais. Au milieu, et un peu en dehors, Kidman en demeure la figure immaculée, emblème paradoxal d'un film qui ne décolle jamais vers les limbes de la légende.

Sur Ciné+ Emotion dès 11h14 : Retour à Cold Mountain

De 13h43 à 15h42 N'oublie jamais

Rediffusion Film : drame 1h59 Tout public

Souffrant de la maladie d'Alzheimer, Allie vit dans une maison de retraite. Chaque jour, Duke, un vieil homme, lui lit inlassablement le même livre. Il s'agit du carnet dans lequel Allie a écrit son histoire, avec ses mots, lorsqu'elle a appris sa maladie. Pour ne pas oublier ses sentiments, elle a consigné ses émotions, et Duke lui relit ses lignes tracées avec conviction. A travers elles, on la découvre dans les années 1930, éperdument amoureuse d'un jeune homme, Noah, que sa mère fera tout pour éloigner d'elle, sa situation n'étant pas jugée assez bonne. Grâce à son carnet, Allie maintient un certain lien avec son passé et garde sa dignité d'être humain... - Critique : On devine ce que doit être Les Pages de notre amour, de Nicholas Sparks : un roman de gare. Nick Cassavetes, réalisateur honnête qu'on avait cru doué (Décroche les étoiles, She's so lovely), l'a honnêtement transposé pour en faire un honnête roman-photo... Tous les jours, dans cet hospice luxueux, le vieux Duke raconte à une dame, atteinte de la maladie d'Alzheimer, une histoire qu'elle oublie aussi vite. La même histoire. Une histoire d'amour, évidemment. Celle d'Allie et Noah. Années 40. Le sud des Etats-Unis. Allie est jeune, riche, gâtée : presque une héroïne de Scott Fitzgerald. Noah est pauvre, aimé par un père magnifique (Sam Shepard) et amoureux d'Allie pour la vie. Lorsque la société les sépare, il lui écrit une lettre par jour pendant un an, toutes dérobées par la mère de la jeune fille (Joan Allen, superbe en marâtre snob). Mais un jour, sur le point d'épouser le Jules parfait, Allie retrouve son Jim... On devrait être en larmes. On n'est ému qu'à la fin, lors des scènes entre James Garner et Gena Rowlands. Grâce à elle. Parce qu'elle a été l'épouse de John Cassavetes, qu'elle est la mère du réalisateur et qu'elle parviendrait à être magique en récitant l'annuaire. Le reste, précisément, est un brin téléphoné. Et esthétisant : envols d'oiseaux, couchers de soleil rougeoyants, etc. Rachel Mc Adams (Allie jeune) serait charmante sans ses rires répétés, donc agaçants. Ryan Gosling, en revanche, est une vraie révélation. Toujours juste, en dépit de la ridicule barbe dont on l'a affublé dans la deuxième partie, sans doute pour le vieillir un peu.

Sur Ciné+ Emotion dès 13h43 : N'oublie jamais

De 15h42 à 17h29 Morning Glory

Rediffusion Film : comédie 1h47 Tout public

A New York, Becky Fuller, une jeune productrice de télévision, est licenciée par la chaîne pour laquelle elle travaillait. Alors que la carrière de la jeune femme semble compromise, la chaîne IBS lui propose de reprendre Daybreak, son émission matinale, la moins regardée du pays. Becky accepte sans hésiter ce qu'elle voit comme un défi à relever. Pour relancer l'audience, elle engage un ancien mais brillant journaliste mis au placard. Mais ce dernier ne s'entend pas du tout avec la co-présentatrice de la matinale, Colleen Peck, avec qui il doit pourtant travailler. Malgré les efforts de Becky pour faire décoller l'audience, les téléspectateurs ne sont pas au rendez-vous... - Critique : | Genre : tv show. On ne va pas s'extasier sur cette comédie romantique de série, assez platement mise en scène par Roger Michell — qui eut jadis un éclair en réalisant Coup de foudre à Notting Hill. Mais il faut saluer sa représentation assez fine des médias, et de la montée en puissance de « l'infotainment » (le néologisme qui lie information et divertissement), accélérée par le Net. Voici donc une jeune productrice télé (la jolie Rachel McAdams, qui aurait intérêt à moins gesticuler) chargée de rajeunir la plus minable émission du matin du plus petit des grands « networks » américains. Elle a l'idée d'en confier l'animation à un ex-reporter star, désormais au placard. Harrison Ford fait obstinément la gueule en lançant météo et sujets conso, indignes de lui, un peu comme si Charles Enderlin avait été parachuté à Télématin. Il s'engueule avec la coprésentatrice — Diane Keaton, parfaite en Catherine Ceylac américaine — au point que leurs amabilités matinales boostent l'audience. Son éthique journalistique résistera-t-elle aux nouvelles pratiques du métier, où il s'agit aussi de gagner des clics sur YouTube ? Si les affaires de coeur des uns et des autres laisseront de marbre, en revanche la description de la vie d'une rédaction est très réussie. Curieusement, le journalisme est un des seuls métiers que Hollywood, même dans un film ­ultra léger, prend suffisamment au sérieux pour ne pas le travestir.

Sur Ciné+ Emotion dès 15h42 : Morning Glory

De 17h29 à 19h08 Pour un garçon

Rediffusion Film : comédie dramatique 1h39 Tout public

Will est un trentenaire oisif, fortuné et résolument célibataire. Il vit seul à Londres où il joue les branchés cultivés et enchaîne les conquêtes avec beaucoup d'insouciance. Le plus dur dans sa vie étant de mener à bien ses ruptures. Un jour qu'il quitte une jeune mère, il a la surprise de voir celle-ci accueillir la nouvelle avec soulagement : en effet, elle estime que leur liaison nuit à son fils, et les deux amants se quittent bons amis. De nouvelles perspectives s'offrent alors à Will : dorénavant, il ne fréquentera plus que des jeunes mères divorcées. Il s'invente un enfant et s'inscrit dans un groupe d'entraide pour familles monoparentales. Il rencontre ainsi Suzie, qui lui présente le jeune Marcus. L'enfant, désemparé, s'entiche de Will... - Critique : | Genre : séduction désinvolte. C'est l'histoire de deux types. Le premier, Will, est un glandeur de compétition, éternel beau gosse de 38 ans, riche héritier. Il n'a jamais rien fait de ses dix doigts, sauf jouer de la télécommande et lutiner le maximum de jolies dames. Sans attaches, Will cultive et protège le vide, en lui et autour. Le second type n'en est pas encore vraiment un : Marcus a 12 ans, un sérieux à toute épreuve, d'affreux pulls flous et une mère baba cool, dépressive et divorcée... Quiproquos, tête-à-tête heurtés. Ces deux-là finissent par s'entraider presque malgré eux. Improbable amitié, tout sauf une adoption : deux solitudes croisées. Le film puise son charme dans l'interprétation de Hugh Grant, parfait en cynique hésitant et superficiel, aux prises avec un gamin gaffeur et pensif (Nicholas Hoult, un pataud épatant, revu depuis dans A single man, de Tom Ford). En filigrane, on lit l'ironique sensibilité de Nick Hornby (Haute Fidélité), chroniqueur subtil du Londres d'aujourd'hui. — Cécile Mury

Sur Ciné+ Emotion dès 17h29 : Pour un garçon

De 19h08 à 20h50 Où sont passés les Morgan ?

Rediffusion Film : comédie 1h42 Tout public

Séparés depuis quelques mois, Paul et Meryl Morgan ne se parlent quasiment plus. Cela navre Paul, toujours amoureux, qui cherche vainement à renouer avec Meryl. Cette dernière lui offre finalement une occasion de se rattraper et lui propose un dîner. Avant cela, ils se rendent ensemble chez un client de Meryl et assistent à son assassinat. Devenus témoins dans une affaire gênante, les Morgan sont pris en charge par le FBI, qui les cache dans une ferme du Wyoming. Désormais voisins des Wheeler, Paul et Meryl, citadins convaincus, s'habituent lentement à cette existence campagnarde, tout en apprenant à vivre à nouveau ensemble sous le même toit... - Critique : | Genre : guerre conjugale. L'idée est simple mais ­réjouissante : au bord du ­divorce, un couple de New-Yorkais sophistiqués assiste à un meurtre. Menacé par l'assassin, le voilà contraint de se cacher au fin fond d'un bled de cow-boys... Une petite envie de sucré ? Passez donc chez Marc Lawrence, cinéaste confiseur de L'Amour sans préavis et de Come-back. Ses comédies romantiques n'ont pas le goût ordinaire - industriel ! - de la concurrence. C'est plus piquant, plus savoureux. Le secret : des dialogues irré­sistibles et un sacré sens du tempo comique. Sans oublier - ingrédient principal, indispensable philtre d'amour - Hugh Grant ! Cette fois, curieusement, le british lover manque de tout faire rater : raide, emprunté, plus inexpressif et détaché qu'à l'accoutumée, le beau Hugh n'y est pas du tout ; on dirait qu'il se sent... périmé ! Heureusement que sa partenaire, Sarah Jessica Parker, s'impose en adorable emmerdeuse, dans cette pétillante comédie du remariage qui exploite joyeusement le choc culturel entre deux Amérique, rats des villes contre rats des champs, snobs démocrates contre bouseux républicains. Le film flirte avec la caricature sans y céder vraiment ; d'une épique attaque d'ours à un échange loufoque sur le port d'armes à feu, le résultat est hilarant.

Sur Ciné+ Emotion dès 19h08 : Où sont passés les Morgan ?

De 20h50 à 23h07 Gatsby le magnifique

Rediffusion Film : drame 2h17 Tout public

Au printemps 1922, Nick Carraway, un apprenti écrivain un peu naïf, quitte le Middle-West pour s'installer à New York. Il sympathise avec son voisin, Jay Gatsby, un milliardaire charismatique qui organise des fêtes somptueuses et multiplie les conquêtes féminines. Aux côtés de Gatsby, Nick espère vivre le rêve américain. Au fil des soirées, il observe l'univers des millionnaires et du gratin mondain, bercé par des illusions, des déceptions amoureuses et des mensonges. Nick, fasciné par la vie facile de ces nantis sans en être dupe, entreprend de retranscrire cette expérience dans un roman. De son côté, Jay Gatsby tombe sous le charme de la troublante Daisy. La jeune femme est l'épouse de Tom Buchanan, un homme volage... - Critique : Avec sa formule plus ou moins revendiquée de « grand classique littéraire version bling-bling », on pouvait craindre que ce nouveau Gatsby ne vise que l’originalité à tout prix. Mais l’Australien Baz Luhrmann a un tempérament de caméléon : il fait des rêves d’organisateur de soirées à thème (cabaret pour Moulin Rouge en 2001, aventure pour Australia en 2008) et se coule avec respect dans le roman mythique de Fitzgerald. Qu’on entende Lana Del Rey ou Beyoncé ne fait pas une révolution de cette adaptation. Malgré la 3D, rien de très mode ici. Ce qui l’anime, c’est une envie, plutôt sympathique, de nous rendre pro­ches les personnages : ce ne sont pas des icônes ni des idées. Le parcours de Gatsby est éclairé par des retours en arrière, et ses origines modestes sont soulignées, comme son rejet par la belle ­société américaine, où il croyait avoir fait sa place en devenant riche. L’interprétation de Leonardo DiCaprio va dans ce sens : l’acteur ne prend pas la pose — il est vrai que Redford le faisait d’une manière indépassable en 1974. Il joue comme s’il n’était qu’un Gatsby parmi d’autres. Un homme qui s’est simplement trompé de vie, d’amour. L’histoire supporte cette clarification des enjeux. Mais le film manque de mystère. Proche de nous, le Gatsby de Baz Luhrmann l’est finalement presque trop.

Sur Ciné+ Emotion dès 20h50 : Gatsby le magnifique

De 23h07 à 01h23 Mange, prie, aime

Rediffusion Film : comédie dramatique 2h16 Tout public

Liz Gilbert a tout pour être heureuse. Mais un jour, elle se rend compte que sa vie bien réglée et sans surprise l'ennuie terriblement. Elle décide alors de tout changer et, après un divorce difficile, se donne une année pour voyager à travers le monde à la recherche de nouvelles sensations, de nouvelles expériences. C'est avec l'Europe que Liz choisit de débuter son périple initiatique, en Italie plus exactement, où elle commence par redécouvrir le plaisir de manger. Elle s'envole ensuite pour l'Inde, où elle fait connaissance avec la prière et le pouvoir de l'esprit. Puis, à Bali, une rencontre la bouleverse... - Critique : | Genre : loukoum thérapie. Qui n'a rêvé de tout larguer pour faire le tour du monde ? Elizabeth Gilbert, romancière new-yorkaise, la trentaine neurasthénique, l'a fait et a raconté son voyage dans un livre devenu best-seller. Un succès s'expliquant en partie par l'identification des lectrices (et des rares lecteurs égarés) à une héroïne qui leur ressemble. Vont-elles s'identifier à la divine Julia Roberts qui s'extasie sur une pizza à Rome (« mange »), s'initie au bouddhisme en Inde (« prie ») et tombe sur Javier Bardem à Bali (« aime »). Ou comment transformer un trépidant récit autobiographique pour midinettes en gros loukoum pour agences de voyages.

Sur Ciné+ Emotion dès 23h07 : Mange, prie, aime

De 06h22 à 06h29 En coulisses Ciné+ : La Pie voleuse

Rediffusion Magazine du cinéma 7mn Tout public

Robert Guédiguian retrouve ses fidèles complices Ariane Ascaride et Jean-Pierre Darroussin dans son prochain film "La Pie voleuse".

Sur Ciné+ Emotion dès 06h22 : En coulisses Ciné+

De 06h29 à 06h49 Tous au cinéma

Magazine du cinéma 20mn Tout public

"Tous au cinéma" est le rendez-vous des amoureux et des curieux du 7e Art. Chaque semaine tout au long de l'année, le magazine traite toutes les sorties en salles sans exception, interviews exclusives à la clé.

Sur Ciné+ Emotion dès 06h29 : Tous au cinéma

De 06h49 à 07h43 Quand la comédie dynamite la famille

Rediffusion Documentaire culture 54mn Tout public

Divorces, familles recomposées, adolescents perturbés ou grossesses inattendues et chaotiques : au cinéma, les comédies françaises adorent mettre en scène les maux des familles modernes. Souvent, les réalisateurs oscillent entre deux tendances : ''famille je vous aime'' et ''famille je vous hais''. Dans les deux cas, la famille idéalisée révèle toujours des dysfonctionnements qui suscitent le rire. Avec le concours de nombreux acteurs comme Josiane Balasko, Philippe Katerine, Patrick Braoudé ou encore Jean-Paul Rouve, ce documentaire revient sur les films qui malmènent le mieux l'image de la famille contemporaine, dans ce qu'elle a de plus intime, de plus ridicule et, parfois, de plus émouvant.

Sur Ciné+ Emotion dès 06h49 : Quand la comédie dynamite la famille

De 07h43 à 09h20 Sous le tapis

Rediffusion Film : comédie dramatique 1h37 -10

Alors que toute la famille devait se réunir chez Odile, son mari meurt subitement. Face au choc de l'évènement, elle décide de cacher le corps du défunt sous le lit et de faire comme si de rien n'était avec ses enfants et ses petits-enfants. Mais lorsqu'un des enfants découvre le corps, c'est le drame. Une onde de choc se propage aussitôt dans la maison, provoquant incompréhension et consternation parmi les enfants. Mais Odile persiste à agir comme si son mari était toujours là... - Critique : Dans la jolie maison de famille, Odette attend ses enfants et ses petits-enfants pour son anniversaire. Quand son mari meurt brutalement, elle cache le corps sous le lit. Non, il ne peut pas être mort, il s’est juste absenté, Odette s’enfonce dans le déni... L’actrice Camille Jappy passe à la réalisation avec cette chronique du deuil et, même si sa mise en scène reste très sage, sa délicatesse s’impose pour dépeindre les sourires et les mutismes familiaux, entre fille aînée coincée dans le désamour, cadet bohème flanqué d’une petite amie hippie (pimpante Marilou Aussiloux) et mère enfermée dans le secret. Ariane Ascaride, impériale en femme d’une autre époque, où l’on se taisait. Deux scènes créent une véritable émotion : une veillée funéraire extrêmement fleurie et un enterrement où un cercueil peut en cacher un autre... Un talent d’écriture à suivre.

Sur Ciné+ Emotion dès 07h43 : Sous le tapis

De 09h20 à 11h14 Judy

Rediffusion Film : biographie 1h54 -10

Hiver 1968. La légendaire Judy Garland débarque à Londres pour se produire à guichets fermés au Talk of the Town. Voilà trente ans qu'elle est devenue une star planétaire grâce au "Magicien d'Oz". Elle qui a débuté son travail d'artiste à l'âge de 2 ans chante depuis plus de quatre décennies pour gagner sa vie et elle est épuisée. Alors qu'elle se prépare pour le spectacle, elle se bat avec son agent, charme les musiciens et évoque ses souvenirs entre amis ; sa vivacité et sa générosité séduisent son entourage. Aujourd'hui après une enfance sacrifiée pour Hollywood, elle aspire à rentrer chez elle et à consacrer du temps à ses enfants... - Critique : Avec ce film, Renée ­Zellweger, qui vient de remporter l’Oscar de la meilleure actrice, a mis toutes les chances de son côté. En effet, rien n’enchante plus les « juges » hollywoodiens qu’une belle performance transformiste, spectaculaire et douloureuse. Et quoi de mieux, pour se faire brillamment mal, que le rôle de Judy Garland, star parmi les stars, feu follet, mythe ardent, vulnérable, dépendante, tragique… Pas la fraîche Dorothy du Magicien d’Oz (enfant actrice martyrisée par l’ogre producteur Louis B. Mayer, que l’on aperçoit le temps de quelques flash-back), mais une Judy crépusculaire, essorée. En 1969, quelques mois seulement avant sa mort, l’ancienne petite fiancée de l’Amérique est forcée de s’exiler à Londres, où on lui propose une série de concerts dans un cabaret. Elle est seule, ou presque, et ruinée. Elle a besoin de ce cachet. Mais l’alcool, l’anxiété, l’insomnie et les médicaments s’en mêlent… Renée Zellweger (longtemps identifiée à Bridget Jones) a tout happé de son modèle, mimiques, gestuelle, regards de biche perdue, et même la voix : la comédienne interprète elle-même quelques chansons, dont le célébrissime Somewhere Over the ­Rainbow. Numéro d’imitation parfait. Presque trop : une détermination minérale affleure à la surface de ce remarquable travail d’actrice, un masque sous le masque, impossible à oublier. Comme si l’actrice d’aujourd’hui entrait en concurrence avec la diva déchue. « Regardez ce que je m’inflige, ce que je peux faire », semble répéter Renée Zellweger dans chaque tremblement, dans chaque sourire qui vacille. « Admirez ma force, dans toute cette fragilité. » Un Oscar pour la virtuosité, au détriment de l’émotion.

Sur Ciné+ Emotion dès 09h20 : Judy

De 11h14 à 13h43 Retour à Cold Mountain

Rediffusion Film : drame 2h29 Tout public

Aux Etats-Unis, pendant la guerre de Sécession. Inman, jeune soldat sudiste d'origine modeste, évite de peu la mort au cours d'un assaut sanglant. Ne supportant plus de se battre, il pense déserter. Une lettre de sa bien-aimée, Ada Monroe, le convainc de passer à l'acte. Seule au monde et sans ressources depuis le décès de son père, révérend de la petite ville de Cold Mountain, elle peine à survivre dans la ferme paternelle laissée à l'abandon. Mais le chemin qui doit ramener Inman à Cold Mountain est long et semé d'embûches. La guerre réveille en effet les instincts les plus vils de la population et les déserteurs sont pourchassés sans merci par les soldats... - Critique : Retour au mélodrame pour Anthony Minghella (Le Patient anglais) après un détour plutôt réussi par le polar de luxe (son Talentueux M. Ripley). La patiente est cette fois américaine, elle porte une pâleur délicieuse (c'est Nicole Kidman) et attend son soldat. A peine sont-ils tombés raides dingues l'un de l'autre que la guerre de Sécession les a séparés, lui brave charpentier sudiste envoyé au front, elle fille du pasteur de Cold Mountain. Fuyant les champs de bataille, le jeune homme n'a qu'une envie, revenir au bled, rude éden baigné de ruralité américaine bon teint, on allait dire ancestrale.C'est la première chose qui frappe en voyant se dérouler ce film sans âge à la vitesse d'une charrette tirée par deux mules : on montre à présent les années 1860 étasuniennes comme certains réalisateurs français le Moyen Age. Avec force boue, sang, éructations et autres signes ostensibles de barbarie. Sans parler du véritable concours d'accent sudiste auquel se livrent avec entrain la plupart des acteurs. En ce domaine, la palme (l'oscar ?) revient haut la main à la pétulante Renée Zellweger, dans un numéro entre Bécassine et Calamity Jane.On se distrait comme on peut, car Minghella pimente assez laborieusement les diverses épreuves que rencontre Jude Law sur son chemin ­ plus secouantes peut-être sur le papier du roman. Quand il s'essaie à l'humour (par exemple avec Philip Seymour Hoffman en curé burlesque), on a envie d'appeler au secours les frères Coen, qui eux n'hésitaient pas à découper leur Ulysse dans du carton-pâte (O Brother). Quand il dessine un vrai méchant de cinéma (Ray Winstone, alias Teague, la terreur du village), c'est un peu mieux. Pour le reste, on compte les jours à l'instar de Nicole Kidman qui, elle, passe le temps à se métamorphoser en belle des champs. Ce gros mélo qui tache laissera sur leur faim même les fans du Patient anglais. Au milieu, et un peu en dehors, Kidman en demeure la figure immaculée, emblème paradoxal d'un film qui ne décolle jamais vers les limbes de la légende.

Sur Ciné+ Emotion dès 11h14 : Retour à Cold Mountain

De 13h43 à 15h42 N'oublie jamais

Rediffusion Film : drame 1h59 Tout public

Souffrant de la maladie d'Alzheimer, Allie vit dans une maison de retraite. Chaque jour, Duke, un vieil homme, lui lit inlassablement le même livre. Il s'agit du carnet dans lequel Allie a écrit son histoire, avec ses mots, lorsqu'elle a appris sa maladie. Pour ne pas oublier ses sentiments, elle a consigné ses émotions, et Duke lui relit ses lignes tracées avec conviction. A travers elles, on la découvre dans les années 1930, éperdument amoureuse d'un jeune homme, Noah, que sa mère fera tout pour éloigner d'elle, sa situation n'étant pas jugée assez bonne. Grâce à son carnet, Allie maintient un certain lien avec son passé et garde sa dignité d'être humain... - Critique : On devine ce que doit être Les Pages de notre amour, de Nicholas Sparks : un roman de gare. Nick Cassavetes, réalisateur honnête qu'on avait cru doué (Décroche les étoiles, She's so lovely), l'a honnêtement transposé pour en faire un honnête roman-photo... Tous les jours, dans cet hospice luxueux, le vieux Duke raconte à une dame, atteinte de la maladie d'Alzheimer, une histoire qu'elle oublie aussi vite. La même histoire. Une histoire d'amour, évidemment. Celle d'Allie et Noah. Années 40. Le sud des Etats-Unis. Allie est jeune, riche, gâtée : presque une héroïne de Scott Fitzgerald. Noah est pauvre, aimé par un père magnifique (Sam Shepard) et amoureux d'Allie pour la vie. Lorsque la société les sépare, il lui écrit une lettre par jour pendant un an, toutes dérobées par la mère de la jeune fille (Joan Allen, superbe en marâtre snob). Mais un jour, sur le point d'épouser le Jules parfait, Allie retrouve son Jim... On devrait être en larmes. On n'est ému qu'à la fin, lors des scènes entre James Garner et Gena Rowlands. Grâce à elle. Parce qu'elle a été l'épouse de John Cassavetes, qu'elle est la mère du réalisateur et qu'elle parviendrait à être magique en récitant l'annuaire. Le reste, précisément, est un brin téléphoné. Et esthétisant : envols d'oiseaux, couchers de soleil rougeoyants, etc. Rachel Mc Adams (Allie jeune) serait charmante sans ses rires répétés, donc agaçants. Ryan Gosling, en revanche, est une vraie révélation. Toujours juste, en dépit de la ridicule barbe dont on l'a affublé dans la deuxième partie, sans doute pour le vieillir un peu.

Sur Ciné+ Emotion dès 13h43 : N'oublie jamais

De 15h42 à 17h29 Morning Glory

Rediffusion Film : comédie 1h47 Tout public

A New York, Becky Fuller, une jeune productrice de télévision, est licenciée par la chaîne pour laquelle elle travaillait. Alors que la carrière de la jeune femme semble compromise, la chaîne IBS lui propose de reprendre Daybreak, son émission matinale, la moins regardée du pays. Becky accepte sans hésiter ce qu'elle voit comme un défi à relever. Pour relancer l'audience, elle engage un ancien mais brillant journaliste mis au placard. Mais ce dernier ne s'entend pas du tout avec la co-présentatrice de la matinale, Colleen Peck, avec qui il doit pourtant travailler. Malgré les efforts de Becky pour faire décoller l'audience, les téléspectateurs ne sont pas au rendez-vous... - Critique : | Genre : tv show. On ne va pas s'extasier sur cette comédie romantique de série, assez platement mise en scène par Roger Michell — qui eut jadis un éclair en réalisant Coup de foudre à Notting Hill. Mais il faut saluer sa représentation assez fine des médias, et de la montée en puissance de « l'infotainment » (le néologisme qui lie information et divertissement), accélérée par le Net. Voici donc une jeune productrice télé (la jolie Rachel McAdams, qui aurait intérêt à moins gesticuler) chargée de rajeunir la plus minable émission du matin du plus petit des grands « networks » américains. Elle a l'idée d'en confier l'animation à un ex-reporter star, désormais au placard. Harrison Ford fait obstinément la gueule en lançant météo et sujets conso, indignes de lui, un peu comme si Charles Enderlin avait été parachuté à Télématin. Il s'engueule avec la coprésentatrice — Diane Keaton, parfaite en Catherine Ceylac américaine — au point que leurs amabilités matinales boostent l'audience. Son éthique journalistique résistera-t-elle aux nouvelles pratiques du métier, où il s'agit aussi de gagner des clics sur YouTube ? Si les affaires de coeur des uns et des autres laisseront de marbre, en revanche la description de la vie d'une rédaction est très réussie. Curieusement, le journalisme est un des seuls métiers que Hollywood, même dans un film ­ultra léger, prend suffisamment au sérieux pour ne pas le travestir.

Sur Ciné+ Emotion dès 15h42 : Morning Glory

De 17h29 à 19h08 Pour un garçon

Rediffusion Film : comédie dramatique 1h39 Tout public

Will est un trentenaire oisif, fortuné et résolument célibataire. Il vit seul à Londres où il joue les branchés cultivés et enchaîne les conquêtes avec beaucoup d'insouciance. Le plus dur dans sa vie étant de mener à bien ses ruptures. Un jour qu'il quitte une jeune mère, il a la surprise de voir celle-ci accueillir la nouvelle avec soulagement : en effet, elle estime que leur liaison nuit à son fils, et les deux amants se quittent bons amis. De nouvelles perspectives s'offrent alors à Will : dorénavant, il ne fréquentera plus que des jeunes mères divorcées. Il s'invente un enfant et s'inscrit dans un groupe d'entraide pour familles monoparentales. Il rencontre ainsi Suzie, qui lui présente le jeune Marcus. L'enfant, désemparé, s'entiche de Will... - Critique : | Genre : séduction désinvolte. C'est l'histoire de deux types. Le premier, Will, est un glandeur de compétition, éternel beau gosse de 38 ans, riche héritier. Il n'a jamais rien fait de ses dix doigts, sauf jouer de la télécommande et lutiner le maximum de jolies dames. Sans attaches, Will cultive et protège le vide, en lui et autour. Le second type n'en est pas encore vraiment un : Marcus a 12 ans, un sérieux à toute épreuve, d'affreux pulls flous et une mère baba cool, dépressive et divorcée... Quiproquos, tête-à-tête heurtés. Ces deux-là finissent par s'entraider presque malgré eux. Improbable amitié, tout sauf une adoption : deux solitudes croisées. Le film puise son charme dans l'interprétation de Hugh Grant, parfait en cynique hésitant et superficiel, aux prises avec un gamin gaffeur et pensif (Nicholas Hoult, un pataud épatant, revu depuis dans A single man, de Tom Ford). En filigrane, on lit l'ironique sensibilité de Nick Hornby (Haute Fidélité), chroniqueur subtil du Londres d'aujourd'hui. — Cécile Mury

Sur Ciné+ Emotion dès 17h29 : Pour un garçon

De 19h08 à 20h50 Où sont passés les Morgan ?

Rediffusion Film : comédie 1h42 Tout public

Séparés depuis quelques mois, Paul et Meryl Morgan ne se parlent quasiment plus. Cela navre Paul, toujours amoureux, qui cherche vainement à renouer avec Meryl. Cette dernière lui offre finalement une occasion de se rattraper et lui propose un dîner. Avant cela, ils se rendent ensemble chez un client de Meryl et assistent à son assassinat. Devenus témoins dans une affaire gênante, les Morgan sont pris en charge par le FBI, qui les cache dans une ferme du Wyoming. Désormais voisins des Wheeler, Paul et Meryl, citadins convaincus, s'habituent lentement à cette existence campagnarde, tout en apprenant à vivre à nouveau ensemble sous le même toit... - Critique : | Genre : guerre conjugale. L'idée est simple mais ­réjouissante : au bord du ­divorce, un couple de New-Yorkais sophistiqués assiste à un meurtre. Menacé par l'assassin, le voilà contraint de se cacher au fin fond d'un bled de cow-boys... Une petite envie de sucré ? Passez donc chez Marc Lawrence, cinéaste confiseur de L'Amour sans préavis et de Come-back. Ses comédies romantiques n'ont pas le goût ordinaire - industriel ! - de la concurrence. C'est plus piquant, plus savoureux. Le secret : des dialogues irré­sistibles et un sacré sens du tempo comique. Sans oublier - ingrédient principal, indispensable philtre d'amour - Hugh Grant ! Cette fois, curieusement, le british lover manque de tout faire rater : raide, emprunté, plus inexpressif et détaché qu'à l'accoutumée, le beau Hugh n'y est pas du tout ; on dirait qu'il se sent... périmé ! Heureusement que sa partenaire, Sarah Jessica Parker, s'impose en adorable emmerdeuse, dans cette pétillante comédie du remariage qui exploite joyeusement le choc culturel entre deux Amérique, rats des villes contre rats des champs, snobs démocrates contre bouseux républicains. Le film flirte avec la caricature sans y céder vraiment ; d'une épique attaque d'ours à un échange loufoque sur le port d'armes à feu, le résultat est hilarant.

Sur Ciné+ Emotion dès 19h08 : Où sont passés les Morgan ?

De 20h50 à 23h07 Gatsby le magnifique

Rediffusion Film : drame 2h17 Tout public

Au printemps 1922, Nick Carraway, un apprenti écrivain un peu naïf, quitte le Middle-West pour s'installer à New York. Il sympathise avec son voisin, Jay Gatsby, un milliardaire charismatique qui organise des fêtes somptueuses et multiplie les conquêtes féminines. Aux côtés de Gatsby, Nick espère vivre le rêve américain. Au fil des soirées, il observe l'univers des millionnaires et du gratin mondain, bercé par des illusions, des déceptions amoureuses et des mensonges. Nick, fasciné par la vie facile de ces nantis sans en être dupe, entreprend de retranscrire cette expérience dans un roman. De son côté, Jay Gatsby tombe sous le charme de la troublante Daisy. La jeune femme est l'épouse de Tom Buchanan, un homme volage... - Critique : Avec sa formule plus ou moins revendiquée de « grand classique littéraire version bling-bling », on pouvait craindre que ce nouveau Gatsby ne vise que l’originalité à tout prix. Mais l’Australien Baz Luhrmann a un tempérament de caméléon : il fait des rêves d’organisateur de soirées à thème (cabaret pour Moulin Rouge en 2001, aventure pour Australia en 2008) et se coule avec respect dans le roman mythique de Fitzgerald. Qu’on entende Lana Del Rey ou Beyoncé ne fait pas une révolution de cette adaptation. Malgré la 3D, rien de très mode ici. Ce qui l’anime, c’est une envie, plutôt sympathique, de nous rendre pro­ches les personnages : ce ne sont pas des icônes ni des idées. Le parcours de Gatsby est éclairé par des retours en arrière, et ses origines modestes sont soulignées, comme son rejet par la belle ­société américaine, où il croyait avoir fait sa place en devenant riche. L’interprétation de Leonardo DiCaprio va dans ce sens : l’acteur ne prend pas la pose — il est vrai que Redford le faisait d’une manière indépassable en 1974. Il joue comme s’il n’était qu’un Gatsby parmi d’autres. Un homme qui s’est simplement trompé de vie, d’amour. L’histoire supporte cette clarification des enjeux. Mais le film manque de mystère. Proche de nous, le Gatsby de Baz Luhrmann l’est finalement presque trop.

Sur Ciné+ Emotion dès 20h50 : Gatsby le magnifique

De 23h07 à 01h23 Mange, prie, aime

Rediffusion Film : comédie dramatique 2h16 Tout public

Liz Gilbert a tout pour être heureuse. Mais un jour, elle se rend compte que sa vie bien réglée et sans surprise l'ennuie terriblement. Elle décide alors de tout changer et, après un divorce difficile, se donne une année pour voyager à travers le monde à la recherche de nouvelles sensations, de nouvelles expériences. C'est avec l'Europe que Liz choisit de débuter son périple initiatique, en Italie plus exactement, où elle commence par redécouvrir le plaisir de manger. Elle s'envole ensuite pour l'Inde, où elle fait connaissance avec la prière et le pouvoir de l'esprit. Puis, à Bali, une rencontre la bouleverse... - Critique : | Genre : loukoum thérapie. Qui n'a rêvé de tout larguer pour faire le tour du monde ? Elizabeth Gilbert, romancière new-yorkaise, la trentaine neurasthénique, l'a fait et a raconté son voyage dans un livre devenu best-seller. Un succès s'expliquant en partie par l'identification des lectrices (et des rares lecteurs égarés) à une héroïne qui leur ressemble. Vont-elles s'identifier à la divine Julia Roberts qui s'extasie sur une pizza à Rome (« mange »), s'initie au bouddhisme en Inde (« prie ») et tombe sur Javier Bardem à Bali (« aime »). Ou comment transformer un trépidant récit autobiographique pour midinettes en gros loukoum pour agences de voyages.

Sur Ciné+ Emotion dès 23h07 : Mange, prie, aime