Ciné+ Club : Programme TV de la chaîne Ciné+ Club

En ce moment sur Ciné+ Club :

15h33 Disco Boy

Rediffusion Film : drame 1h29 -10
Disco Boy

Après avoir fui la Biélorussie, Aleksei parvient à rejoindre Paris et décide de s'engager dans la Légion étrangère. Ses camarades et lui sont envoyés au combat dans le delta du Niger. De son côté, Jomo, un jeune révolutionnaire, se bat avec ses compatriotes contre les compagnies pétrolières qui ont anéanti son village. Il rêve secrètement d'être danseur. Un jour, Jomo et ses camarades prennent en otages des ressortissants français, poussant l'Etat à engager un commando pour les libérer. Aleksei fait partie de l'unité envoyée dans la jungle. C'est ainsi que les deux hommes vont se croiser... - Critique : « Êtes-vous prêt à prendre des risques ? », s’enquiert le recruteur de la Légion étrangère. « Qui a peur reste à la maison », lui rétorque Aleksei, accent français à couper au coutelas, forgé grâce aux « films ». Des risques, il en a déjà pris d’immenses pour traverser l’Europe depuis la Biélorussie, sa maison. On l’a vu franchir la frontière polonaise, infiltré dans un bus de supporteurs d’une équipe de football. La traversée nocturne d’une rivière, arrimé à un matelas pneumatique, aura été fatale à son camarade d’exil. Entrer dans la Légion, devenir un homme sans passé pour avoir un avenir, tel est le plan d’Aleksei, madone tatouée sur le torse et cicatrice sur la lèvre supérieure. Avec ses faux airs de Joaquin Phoenix juvénile, Franz Rogowski, acteur allemand intense, repéré chez Christian Petzold, porte ce film de guerre psychédélique sur ses épaules. L’une des scènes les plus audacieuses se situe exactement à mi-parcours, au cœur des ténèbres. Envoyé dans le delta du Niger avec son escouade pour exfiltrer une huile d’un groupe pétrolier retenue en otage par des guérilleros écologistes, le héros affronte le chef des ravisseurs. Leur duel nocturne, dans la jungle, capté à la caméra infrarouge, tient de la danse macabre et préfigure les scènes de boîte de nuit vécues par les soldats en permission à Paris, ces sans-papiers à qui l’on promet la nationalité « non par le sang reçu mais par le sang versé », comme on peut lire sur les murs de la caserne… Nimbé d’une techno âpre et planante signée Vitalic, Disco Boy est un film-trip. On s’y perd, on s’y brûle, on s’y oublie, comme les personnages. Sommes-nous, spectateurs, prêts à prendre des risques aussi ? À délaisser la narration pour les sensations ? Originaire des Pouilles mais diplômé de l’école d’arts contemporains du Fresnoy, Giacomo Abbruzzese, bientôt 40 ans, nous y invite. Entrons dans la transe !

12min

À suivre, dès 17h02 : A mon seul désir (Rediffusion)

En ce moment sur Ciné+ Club :

15h33 Disco Boy

Rediffusion Film : drame 1h29 -10
Disco Boy

Après avoir fui la Biélorussie, Aleksei parvient à rejoindre Paris et décide de s'engager dans la Légion étrangère. Ses camarades et lui sont envoyés au combat dans le delta du Niger. De son côté, Jomo, un jeune révolutionnaire, se bat avec ses compatriotes contre les compagnies pétrolières qui ont anéanti son village. Il rêve secrètement d'être danseur. Un jour, Jomo et ses camarades prennent en otages des ressortissants français, poussant l'Etat à engager un commando pour les libérer. Aleksei fait partie de l'unité envoyée dans la jungle. C'est ainsi que les deux hommes vont se croiser... - Critique : « Êtes-vous prêt à prendre des risques ? », s’enquiert le recruteur de la Légion étrangère. « Qui a peur reste à la maison », lui rétorque Aleksei, accent français à couper au coutelas, forgé grâce aux « films ». Des risques, il en a déjà pris d’immenses pour traverser l’Europe depuis la Biélorussie, sa maison. On l’a vu franchir la frontière polonaise, infiltré dans un bus de supporteurs d’une équipe de football. La traversée nocturne d’une rivière, arrimé à un matelas pneumatique, aura été fatale à son camarade d’exil. Entrer dans la Légion, devenir un homme sans passé pour avoir un avenir, tel est le plan d’Aleksei, madone tatouée sur le torse et cicatrice sur la lèvre supérieure. Avec ses faux airs de Joaquin Phoenix juvénile, Franz Rogowski, acteur allemand intense, repéré chez Christian Petzold, porte ce film de guerre psychédélique sur ses épaules. L’une des scènes les plus audacieuses se situe exactement à mi-parcours, au cœur des ténèbres. Envoyé dans le delta du Niger avec son escouade pour exfiltrer une huile d’un groupe pétrolier retenue en otage par des guérilleros écologistes, le héros affronte le chef des ravisseurs. Leur duel nocturne, dans la jungle, capté à la caméra infrarouge, tient de la danse macabre et préfigure les scènes de boîte de nuit vécues par les soldats en permission à Paris, ces sans-papiers à qui l’on promet la nationalité « non par le sang reçu mais par le sang versé », comme on peut lire sur les murs de la caserne… Nimbé d’une techno âpre et planante signée Vitalic, Disco Boy est un film-trip. On s’y perd, on s’y brûle, on s’y oublie, comme les personnages. Sommes-nous, spectateurs, prêts à prendre des risques aussi ? À délaisser la narration pour les sensations ? Originaire des Pouilles mais diplômé de l’école d’arts contemporains du Fresnoy, Giacomo Abbruzzese, bientôt 40 ans, nous y invite. Entrons dans la transe !

12min

À suivre, dès 17h02 : A mon seul désir (Rediffusion)

En ce moment sur Ciné+ Club :

15h33 Disco Boy

Rediffusion Film : drame 1h29 -10
Disco Boy

Après avoir fui la Biélorussie, Aleksei parvient à rejoindre Paris et décide de s'engager dans la Légion étrangère. Ses camarades et lui sont envoyés au combat dans le delta du Niger. De son côté, Jomo, un jeune révolutionnaire, se bat avec ses compatriotes contre les compagnies pétrolières qui ont anéanti son village. Il rêve secrètement d'être danseur. Un jour, Jomo et ses camarades prennent en otages des ressortissants français, poussant l'Etat à engager un commando pour les libérer. Aleksei fait partie de l'unité envoyée dans la jungle. C'est ainsi que les deux hommes vont se croiser... - Critique : « Êtes-vous prêt à prendre des risques ? », s’enquiert le recruteur de la Légion étrangère. « Qui a peur reste à la maison », lui rétorque Aleksei, accent français à couper au coutelas, forgé grâce aux « films ». Des risques, il en a déjà pris d’immenses pour traverser l’Europe depuis la Biélorussie, sa maison. On l’a vu franchir la frontière polonaise, infiltré dans un bus de supporteurs d’une équipe de football. La traversée nocturne d’une rivière, arrimé à un matelas pneumatique, aura été fatale à son camarade d’exil. Entrer dans la Légion, devenir un homme sans passé pour avoir un avenir, tel est le plan d’Aleksei, madone tatouée sur le torse et cicatrice sur la lèvre supérieure. Avec ses faux airs de Joaquin Phoenix juvénile, Franz Rogowski, acteur allemand intense, repéré chez Christian Petzold, porte ce film de guerre psychédélique sur ses épaules. L’une des scènes les plus audacieuses se situe exactement à mi-parcours, au cœur des ténèbres. Envoyé dans le delta du Niger avec son escouade pour exfiltrer une huile d’un groupe pétrolier retenue en otage par des guérilleros écologistes, le héros affronte le chef des ravisseurs. Leur duel nocturne, dans la jungle, capté à la caméra infrarouge, tient de la danse macabre et préfigure les scènes de boîte de nuit vécues par les soldats en permission à Paris, ces sans-papiers à qui l’on promet la nationalité « non par le sang reçu mais par le sang versé », comme on peut lire sur les murs de la caserne… Nimbé d’une techno âpre et planante signée Vitalic, Disco Boy est un film-trip. On s’y perd, on s’y brûle, on s’y oublie, comme les personnages. Sommes-nous, spectateurs, prêts à prendre des risques aussi ? À délaisser la narration pour les sensations ? Originaire des Pouilles mais diplômé de l’école d’arts contemporains du Fresnoy, Giacomo Abbruzzese, bientôt 40 ans, nous y invite. Entrons dans la transe !

12min

À suivre, dès 17h02 : A mon seul désir (Rediffusion)

Ce soir sur Ciné+ Club :

20h50 16 ans

Film : drame 1h34 Tout public

Lors de la rentrée scolaire dans son lycée, Léo tombe immédiatement sous le charme de Nora, élève de seconde comme lui, et parvient à rapidement la séduire. Mais leur idylle prend une tournure inattendue quand Tarek, le grand frère de Nora, est licencié de son poste de manutentionnaire dans un hypermarché. Il se trouve que le directeur de la grande surface n'est autre que Franck, le père de Léo. Dès cet instant, l'amour entre les deux adolescents devient impossible face au ferme refus des différents protagonistes de la malencontreuse affaire de les laisser les se côtoyer... - Critique : Au lycée, une passion naissante les rapproche, mais leurs familles les séparent… Tout en reprenant le motif éternel de Roméo et Juliette, ce drame se distingue par un ancrage réussi dans la réalité d’aujourd’hui, avec clan musulman contre cellule bourgeoise, éducation liberticide d’un côté et préjugés racistes de l’autre… Tendu et même parfois un peu hâtif, le film touche par une sensibilité juste, comme toujours chez Philippe Lioret (Welcome, Le Fils de Jean). Ici, les amoureux qui mettent le feu aux poudres ont vraiment la flamme du désir en eux, et l’innocence aussi. Sabrina Levoye et Teïlo Azaïs brillent dans ces rôles de premier plan, comme, au second, Jean-Pierre Lorit, parfait en directeur de supermarché dépassé par les « mauvaises fréquentations » de son fils.

« 16 ans » sur Ciné+ Club

22h24 20 000 espèces d'abeilles

Rediffusion Film : drame 2h6 Tout public

Ane emmène ses trois enfants passer l'été au Pays basque espagnol, dans la bourgade où elle a elle-même grandi. Sur place, Cocó, sa fille âgée de 8 ans, ne parvient pas à cacher sa gêne lors des activités auxquelles elle prend part aux côtés de ses amies. La fillette profite de la présence d'abeilles élevées par Lourdes, sa grand-tante apicultrice, pour tenter de répondre aux questions qu'elle se pose. En effet, parmi les 20 000 espèces d'abeilles existantes, Cocó s'imagine que l'une d'entre elles possède probablement des problèmes d'identité similaires aux siens...

« 20 000 espèces d'abeilles » sur Ciné+ Club

Ce soir sur Ciné+ Club :

20h50 16 ans

Film : drame 1h34 Tout public

Lors de la rentrée scolaire dans son lycée, Léo tombe immédiatement sous le charme de Nora, élève de seconde comme lui, et parvient à rapidement la séduire. Mais leur idylle prend une tournure inattendue quand Tarek, le grand frère de Nora, est licencié de son poste de manutentionnaire dans un hypermarché. Il se trouve que le directeur de la grande surface n'est autre que Franck, le père de Léo. Dès cet instant, l'amour entre les deux adolescents devient impossible face au ferme refus des différents protagonistes de la malencontreuse affaire de les laisser les se côtoyer... - Critique : Au lycée, une passion naissante les rapproche, mais leurs familles les séparent… Tout en reprenant le motif éternel de Roméo et Juliette, ce drame se distingue par un ancrage réussi dans la réalité d’aujourd’hui, avec clan musulman contre cellule bourgeoise, éducation liberticide d’un côté et préjugés racistes de l’autre… Tendu et même parfois un peu hâtif, le film touche par une sensibilité juste, comme toujours chez Philippe Lioret (Welcome, Le Fils de Jean). Ici, les amoureux qui mettent le feu aux poudres ont vraiment la flamme du désir en eux, et l’innocence aussi. Sabrina Levoye et Teïlo Azaïs brillent dans ces rôles de premier plan, comme, au second, Jean-Pierre Lorit, parfait en directeur de supermarché dépassé par les « mauvaises fréquentations » de son fils.

« 16 ans » sur Ciné+ Club

22h24 20 000 espèces d'abeilles

Rediffusion Film : drame 2h6 Tout public

Ane emmène ses trois enfants passer l'été au Pays basque espagnol, dans la bourgade où elle a elle-même grandi. Sur place, Cocó, sa fille âgée de 8 ans, ne parvient pas à cacher sa gêne lors des activités auxquelles elle prend part aux côtés de ses amies. La fillette profite de la présence d'abeilles élevées par Lourdes, sa grand-tante apicultrice, pour tenter de répondre aux questions qu'elle se pose. En effet, parmi les 20 000 espèces d'abeilles existantes, Cocó s'imagine que l'une d'entre elles possède probablement des problèmes d'identité similaires aux siens...

« 20 000 espèces d'abeilles » sur Ciné+ Club

Ce soir sur Ciné+ Club :

20h50 16 ans

Film : drame 1h34 Tout public

Lors de la rentrée scolaire dans son lycée, Léo tombe immédiatement sous le charme de Nora, élève de seconde comme lui, et parvient à rapidement la séduire. Mais leur idylle prend une tournure inattendue quand Tarek, le grand frère de Nora, est licencié de son poste de manutentionnaire dans un hypermarché. Il se trouve que le directeur de la grande surface n'est autre que Franck, le père de Léo. Dès cet instant, l'amour entre les deux adolescents devient impossible face au ferme refus des différents protagonistes de la malencontreuse affaire de les laisser les se côtoyer... - Critique : Au lycée, une passion naissante les rapproche, mais leurs familles les séparent… Tout en reprenant le motif éternel de Roméo et Juliette, ce drame se distingue par un ancrage réussi dans la réalité d’aujourd’hui, avec clan musulman contre cellule bourgeoise, éducation liberticide d’un côté et préjugés racistes de l’autre… Tendu et même parfois un peu hâtif, le film touche par une sensibilité juste, comme toujours chez Philippe Lioret (Welcome, Le Fils de Jean). Ici, les amoureux qui mettent le feu aux poudres ont vraiment la flamme du désir en eux, et l’innocence aussi. Sabrina Levoye et Teïlo Azaïs brillent dans ces rôles de premier plan, comme, au second, Jean-Pierre Lorit, parfait en directeur de supermarché dépassé par les « mauvaises fréquentations » de son fils.

« 16 ans » sur Ciné+ Club

22h24 20 000 espèces d'abeilles

Rediffusion Film : drame 2h6 Tout public

Ane emmène ses trois enfants passer l'été au Pays basque espagnol, dans la bourgade où elle a elle-même grandi. Sur place, Cocó, sa fille âgée de 8 ans, ne parvient pas à cacher sa gêne lors des activités auxquelles elle prend part aux côtés de ses amies. La fillette profite de la présence d'abeilles élevées par Lourdes, sa grand-tante apicultrice, pour tenter de répondre aux questions qu'elle se pose. En effet, parmi les 20 000 espèces d'abeilles existantes, Cocó s'imagine que l'une d'entre elles possède probablement des problèmes d'identité similaires aux siens...

« 20 000 espèces d'abeilles » sur Ciné+ Club

Programme Ciné+ Club de la journée d'aujourd'hui

Mardi 22 Octobre 2024

De 06h50 à 08h24 Churchill

Rediffusion Film : biographie 1h34 Tout public

Juin 1944. Les alliés s'apprêtent à débarquer en Normandie. Alors que le plan est prêt depuis un mois, Churchill, le Premier ministre britannique, n'est pas du tout convaincu par cette invasion en terre française. Il craint un carnage. Il aurait préféré une attaque par la Méditerranée, frappant ainsi le "ventre mou" de l'Europe, mais sa requête a été rejetée par les alliés. Le général américain Eisenhower ne comprend pas ses réticences et veut mener cette attaque coûte que coûte. Ces quelques jours avant le débarquement sont l'occasion pour Churchill de se poser des questions sur son rôle politique... - Critique : C'est un épisode méconnu de la Seconde Guerre mondiale : Winston Churchill, partisan résolu de l'affrontement total contre l'Allemagne nazie, tenta pourtant, par tous les moyens, d'empêcher le débarquement allié en Normandie. Le Premier ministre de Sa Majesté, traumatisé par la défaite meurtrière de Gallipoli en 1916, redoutait une nouvelle boucherie dans les rangs de l'armée britannique. Brian Cox cabotine juste ce qu'il faut pour être crédible, et émouvant, dans le rôle du dirigeant « bouledogue » et dépressif. Mais toutes les nuances, tous les (timides) coups de canif apportés par le scénario à la statue du commandeur Churchill sont systématiquement contredits par une mise en scène pompière, bêtement hagiographique. On se croirait dans un film de propagande des années 1940... — S.D.

Sur Cine Plus Club dès 06h50 : Churchill

De 08h24 à 08h31 En coulisses Ciné+ : La Pie voleuse

Rediffusion Magazine du cinéma 7mn Tout public

Robert Guédiguian retrouve ses fidèles complices Ariane Ascaride et Jean-Pierre Darroussin dans son prochain film "La Pie voleuse".

Sur Cine Plus Club dès 08h24 : En coulisses Ciné+

De 08h31 à 10h23 Pale Rider, le cavalier solitaire

Rediffusion Film : western 1h52 -10

Au temps de la ruée vers l'or, dans un village californien, un groupe d'hommes s'acharne à creuser le sol et à tamiser la boue. Un grondement sourd et lointain se rapproche : les hommes de main de l'ignoble LaHood, le tyran local, tentent une fois de plus d'intimider les chercheurs d'or. LaHood, qui exploite sa mine grâce à la force hydraulique et nourrit de vastes ambitions, veut s'accaparer tous les terrains. Bientôt, les chercheurs ne seront plus en mesure d'affronter ces sauvages provocations et nombre d'entre eux songent à renoncer. C'est alors que surgit un étrange cavalier, solitaire et taciturne, vêtu comme un pasteur mais habile aux armes comme un tueur. L'énigmatique étranger inquiète et rassure tout à la fois... - Critique : Le fructueux narcissisme dont a fait preuve Eastwood en se mettant en scène l'a souvent conduit à endosser le rôle du perdant — magnifique — ou à exhiber fièrement les stigmates de l'âge. Pale Rider relève d'une autre stratégie : Eastwood y radicalise la légende que lui ont forgée les films de Leone. Cow-boy silencieux, presque immatériel (le shérif assure qu'il a été mort avant), il arbore un seyant costume de pasteur et fait régner la justice au prix d'une violence inouïe. Les filles lui crient « je vous aime », les femmes veulent l'étreindre au moins une fois. Lui ne fait que passer et se fond, à la fin, dans la blancheur de la neige. En stylisant ainsi, jusqu'au hiératisme, le western traditionnel, Eastwood obtient un beau bloc de mélancolie et de brutalité. Un film classique, puisqu'on y croise encore la figure du héros suprême, et moderne, puisque ce dernier n'est plus qu'une chimère insaisissable.

Sur Cine Plus Club dès 08h31 : Pale Rider, le cavalier solitaire

De 10h23 à 12h38 Mystic River

Rediffusion Film policier 2h15 -12

Jimmy Markum, Sean Divine et Dave Boyle, trois garçonnets, jouent dans une rue calme de Boston. Deux hommes arrivent dans une voiture, et se font passer pour des policiers. Ils emmènent Dave, qui ne réapparaît que quatre jours plus tard, après avoir réussi à s'enfuir de la cave où il était retenu. Leur amitié ne résiste pas à cet événement, et ils perdent contact. Vingt-cinq ans plus tard, un nouveau drame les frappe : Katie, la fille aînée de Jimmy, est retrouvée morte. Sean, devenu policier, est chargé de l'enquête avec son coéquipier, Whitey Powers. Celui-ci en vient rapidement à soupçonner Dave, dont le comportement étrange lui semble suspect... - Critique : Ces trois gamins-là n’auraient jamais dû se séparer : Jimmy, Dave et Sean, trois gosses d’un quartier populaire de Boston. Jusqu’au moment où Dave est emmené de force, sous les yeux de ses camarades, par de faux flics à la guimbarde douteuse. Il parvient à s’enfuir, quelques jours plus tard, courant dans la forêt sombre. Comme si ce traumatisme avait forcé chacun à prendre position d’un côté ou de l’autre de la loi et de la morale, l’amitié s’effiloche. Jimmy, ex-petit caïd, tient une épicerie. Dave vit une demi-vie, grise et torturée. Sean est flic. Le temps a passé et un drame précipite les retrouvailles : Sean enquête sur la disparition de Katie, la fille de Jimmy. Le père n’est qu’un bloc de douleur et Dave, à la conduite indéchiffrable, est un suspect bien trop idéal. La force de ce vingt-quatrième film de Clint Eastwood, tiré d’un roman noir de Dennis Lehane, est d’ancrer personnages et récit dans la réalité. Tourné sur les lieux mêmes de l’action – au bord de la Mystic River, à Boston –, le film rend tangible l’idée de communauté : des hommes et des femmes unis de façon presque tribale et saisis dans une topographie réduite. En témoigne une splendide scène de parade de rue comme on n’en voit qu’aux États-Unis (et dans les films de John Ford ou de Jacques Tourneur), qui noie les destins individuels dans une fatalité collective.

Sur Cine Plus Club dès 10h23 : Mystic River

De 12h38 à 13h30 Denis Gheerbrant, filmeur

Rediffusion Documentaire cinéma 52mn Tout public

Issu d'une famille d'intellectuels parisiens, Denis Gheerbrant porte son regard partout où l'attire son appareil photo. C'est dans cette solitude qu'il trouve sa place, caméra à l'épaule, et commence à filmer la vie qui l'entoure, ses œuvres échappant aussi bien au genre du cinéma romanesque qu'au documentaire.

Sur Cine Plus Club dès 12h38 : Denis Gheerbrant, filmeur

De 13h30 à 15h33 Joyland

Rediffusion Film : drame 2h3 -10

Lahore, au Pakistan. Marié depuis peu, Haider et sa jeune épouse partagent le même toit que la famille du frère de ce dernier. Dans cette demeure où l'intimité manque cruellement, le peu d'entrain mis par Haider à trouver un emploi agace, comme son absence de motivation quant à l'idée de devenir père. Sous pression, le jeune homme parvient rapidement à dénicher un poste dans un cabaret, un endroit sulfureux où il rencontre Biba, une séduisante danseuse. Complètement sous le charme, Haider se met finalement à nager entre deux eaux, hésitant entre ses irrépressibles envies de goûter à une certaine liberté et son devoir conjugal... - Critique : Ce film tourné à Lahore est une surprise parfaite. Le réalisateur, débutant doué, a imaginé une chronique familiale qui parle courageusement de sentiments et de sexe, de différences et de normes qui voudraient s’imposer jusque dans l’intimité. Le point de départ est un retournement de situation d’une savoureuse ironie… Pendant que sa femme travaille, le jeune Haider s’occupe des enfants de son frère et de la maison où tout le monde vit, sous l’autorité du grand-père, pour qui il est urgent de revenir à la bonne distribution des rôles. Mumtaz, l’épouse, doit donc abandonner son travail et, parce qu’il lui faut en trouver un, Haider s’improvise danseur. Il tombe alors amoureux de la chanteuse Biba, une transsexuelle. Avec ce ménage à trois pakistanais jamais classique, Joyland s’ouvre à des notes joyeuses ou dramatiques, accueille la fantaisie mais aussi, peu à peu, une tension terrible. Haider, Mumtaz et Biba deviennent des personnages poignants dont la solitude est regardée en face. Chacun se retrouve, en effet, abandonné à des désirs impossibles, assigné par une société patri­arcale à une place faussée. Haider doit être l’homme viril, Mumtaz, la ­recluse qui procrée, et Biba rester une « curiosité », jamais considérée comme une vraie femme. Et tous doivent renoncer à leurs désirs. À travers ces portraits retentit un appel à la liberté, à la vérité, à la sensibilité. Trois mots que ce film superbement mis en scène porte haut.

Sur Cine Plus Club dès 13h30 : Joyland

De 15h33 à 17h02 Disco Boy

Rediffusion Film : drame 1h29 -10

Après avoir fui la Biélorussie, Aleksei parvient à rejoindre Paris et décide de s'engager dans la Légion étrangère. Ses camarades et lui sont envoyés au combat dans le delta du Niger. De son côté, Jomo, un jeune révolutionnaire, se bat avec ses compatriotes contre les compagnies pétrolières qui ont anéanti son village. Il rêve secrètement d'être danseur. Un jour, Jomo et ses camarades prennent en otages des ressortissants français, poussant l'Etat à engager un commando pour les libérer. Aleksei fait partie de l'unité envoyée dans la jungle. C'est ainsi que les deux hommes vont se croiser... - Critique : « Êtes-vous prêt à prendre des risques ? », s’enquiert le recruteur de la Légion étrangère. « Qui a peur reste à la maison », lui rétorque Aleksei, accent français à couper au coutelas, forgé grâce aux « films ». Des risques, il en a déjà pris d’immenses pour traverser l’Europe depuis la Biélorussie, sa maison. On l’a vu franchir la frontière polonaise, infiltré dans un bus de supporteurs d’une équipe de football. La traversée nocturne d’une rivière, arrimé à un matelas pneumatique, aura été fatale à son camarade d’exil. Entrer dans la Légion, devenir un homme sans passé pour avoir un avenir, tel est le plan d’Aleksei, madone tatouée sur le torse et cicatrice sur la lèvre supérieure. Avec ses faux airs de Joaquin Phoenix juvénile, Franz Rogowski, acteur allemand intense, repéré chez Christian Petzold, porte ce film de guerre psychédélique sur ses épaules. L’une des scènes les plus audacieuses se situe exactement à mi-parcours, au cœur des ténèbres. Envoyé dans le delta du Niger avec son escouade pour exfiltrer une huile d’un groupe pétrolier retenue en otage par des guérilleros écologistes, le héros affronte le chef des ravisseurs. Leur duel nocturne, dans la jungle, capté à la caméra infrarouge, tient de la danse macabre et préfigure les scènes de boîte de nuit vécues par les soldats en permission à Paris, ces sans-papiers à qui l’on promet la nationalité « non par le sang reçu mais par le sang versé », comme on peut lire sur les murs de la caserne… Nimbé d’une techno âpre et planante signée Vitalic, Disco Boy est un film-trip. On s’y perd, on s’y brûle, on s’y oublie, comme les personnages. Sommes-nous, spectateurs, prêts à prendre des risques aussi ? À délaisser la narration pour les sensations ? Originaire des Pouilles mais diplômé de l’école d’arts contemporains du Fresnoy, Giacomo Abbruzzese, bientôt 40 ans, nous y invite. Entrons dans la transe !

Sur Cine Plus Club dès 15h33 : Disco Boy

De 17h02 à 18h58 A mon seul désir

Rediffusion Film : drame 1h56 -12

Pour améliorer sa situation financière, Aurore, une jeune caissière, décide de passer la porte d'un club de strip-tease. Sur place, elle découvre un monde de strass et de paillettes aux côtés de Mia et d'autres jeunes femmes plus expérimentées. Très vite, l'appât du gain l'amène à vouloir en découvrir plus sur les coulisses de son nouveau métier. L'argent facile s'amasse à tel point qu'Aurore parvient à gagner une année de loyer en quelques semaines. Elle prend goût à sa nouvelle vie et, comme certaines de ses collègues, commence à voir des clients en dehors du travail. Mais cette prise de risque a un coût et elle va vite le découvrir... - Critique : À l’heure de la « porn culture », s’intéresser à un club de strip-tease peut sembler désuet. La réalisatrice le sait, et le fait qu’elle l’assume est à mettre à son crédit. Célébrer non la jouissance mais le désir et sa mise en scène, tel est l’enjeu du film. Deux jeunes femmes aiguillonnent l’histoire. L’une est Aurore (Louise Chevillotte), étudiante jusque-là studieuse, qui, par curiosité, franchit un jour le seuil d’un club. D’abord pour voir, comme simple spectatrice, avant de proposer ses services sur la mini-scène. L’autre, c’est Mia (Zita Hanrot), apprentie comédienne, qui travaille déjà sur place en attendant mieux. Le film décrit d’abord les soirées dans le club, les différents numéros, entre pole dance, solo et mini-show à plusieurs, où les filles jouent volontiers avec les fantasmes stéréotypés, non loin du new burlesque. La caméra s’immisce aussi dans les coulisses, pour capter la vie de ce groupe semblable à une troupe de théâtre ou de music-hall. Se dessinent des portrait de femmes, menues ou girondes, de tous âges, d’horizons divers. Un cocon tendre et vivant, où la sororité trouve tout son sens. Entrain, gaieté, sensualité dominent le film. Sans candeur — quelques moments glauques témoignent bien des risques encourus. Mais ce qui prime, c’est le pouvoir de la séduction et de l’exhibitionnisme, la puissance d’émancipation de ces femmes. La réalisatrice ne juge pas, se tient au-dessus de la morale, en s’éparpillant peut-être un peu, en se perdant dans le général. À mon seul désir est beaucoup plus troublant lorsque le film se recentre sur Aurore et Mia et sur leur attirance réciproque. Qui bascule vers une liaison. Dès lors, le jeu devient plus torride, avec des scènes érotiques aussi réussies que réfléchies. Le désir qui circule, entre les personnages, entre les actrices et la réalisatrice, tout cela transparaît de manière frémissante à l’écran. Impossible ici de ne pas saluer les performances de Zita Hanrot et Louise Chevillotte, toutes deux formidables, palpitantes en effeuilleuses comme en amoureuses. Rien que pour elles, leur audace et leur liberté, le film mérite d’être vu.

Sur Cine Plus Club dès 17h02 : A mon seul désir

De 18h58 à 20h32 Chien de la casse

Rediffusion Film : comédie dramatique 1h34 -10

Dog, le taiseux, et Mirales, le flamboyant, sont deux amis de longue date âgés d'une vingtaine d'années. Ils passent la plupart de leur temps ensemble et font les quatre cents coups dans leur village du sud de la France. Ils ne se cachent rien, leur amitié semblant plus forte que tout. Jusqu'au jour où Elsa s'installe dans le bourg le temps de l'été. La jeune fille tombe très vite sous le charme de Dog. Le jeune homme passe de plus en plus de temps avec elle, ce qui a pour conséquence de faire vaciller son amitié avec Mirales. Ce dernier éprouve de la jalousie et ne supporte pas d'être le témoin de cette histoire d'amour... - Critique : Dog et Mirales tuent le temps, tout le temps. C’est comme si demain n’existait pas pour ces deux amis d’enfance qui traînent dans leur petit village du sud de la France, entre trafics et bières sur canapé. Histoire de s’occuper l’esprit, qu’il a très vif, Mirales n’a de cesse de taquiner Dog, de « casser » ce garçon naïf et impassible. S’il ne l’aimait pas à ce point, on pourrait dire que c’est du harcèlement. Et puis, un jour, une fille débarque dans le village : Elsa et Dog tombent amoureux, et Mirales ne le supporte pas. Le jeune cinéma français n’a pas fini de nous étonner : ainsi ce tendre et insolent premier long métrage qui, sous la forme d’un drôle de western contemporain, raconte l’amitié d’une grande gueule et de son souffre-douleur dans les ruelles d’une petite commune endormie. Jean-Baptiste Durand, l’auteur-réalisateur, détourne également, avec beaucoup de grâce, les codes du thriller des « quartiers » à travers Mirales. Dealer intégré dans le bourg, cultivé et sensible sous son masque sardonique, il peut, tour à tour, s’attendrir devant un vieux monsieur qui se trompe de signe astrologique au moment d’acheter un jeu d’argent à gratter, disserter sur la littérature romantique, ou humilier encore et toujours son ami lors d’un dîner… Thématiques du fort et du faible, de la masculinité, et de l’avenir bouché : tous ces sujets sont traités avec une vérité frappante, à coups de détails ordinaires et de dialogues qui respirent l’amour de la langue, classique ou argotique. Aux côtés de Galatéa Bellugi, si douce, Anthony Bajon livre une performance en creux, délicate et humble, laissant exploser le naturel singulier et le bagou hallucinant de son partenaire, Raphaël Quenard. Sorte de Patrick Dewaere qui aurait mariné dans l’encre de Michel Audiard, ce jeune acteur est la plus belle révélation des deux dernières années.

Sur Cine Plus Club dès 18h58 : Chien de la casse

De 20h32 à 20h50 Ça passe

Film : court métrage 18mn Tout public

Amin, jeune guetteur plein de bagou de Seine-Saint-Denis, utilise sa voix magnifique pour prévenir les dealers de l'arrivée de la police. Isabelle, metteuse en scène à l'Opéra de Paris, voit en Amin le futur soliste de son spectacle...

Sur Cine Plus Club dès 20h32 : Ça passe

De 20h50 à 22h24 16 ans

Film : drame 1h34 Tout public

Lors de la rentrée scolaire dans son lycée, Léo tombe immédiatement sous le charme de Nora, élève de seconde comme lui, et parvient à rapidement la séduire. Mais leur idylle prend une tournure inattendue quand Tarek, le grand frère de Nora, est licencié de son poste de manutentionnaire dans un hypermarché. Il se trouve que le directeur de la grande surface n'est autre que Franck, le père de Léo. Dès cet instant, l'amour entre les deux adolescents devient impossible face au ferme refus des différents protagonistes de la malencontreuse affaire de les laisser les se côtoyer... - Critique : Au lycée, une passion naissante les rapproche, mais leurs familles les séparent… Tout en reprenant le motif éternel de Roméo et Juliette, ce drame se distingue par un ancrage réussi dans la réalité d’aujourd’hui, avec clan musulman contre cellule bourgeoise, éducation liberticide d’un côté et préjugés racistes de l’autre… Tendu et même parfois un peu hâtif, le film touche par une sensibilité juste, comme toujours chez Philippe Lioret (Welcome, Le Fils de Jean). Ici, les amoureux qui mettent le feu aux poudres ont vraiment la flamme du désir en eux, et l’innocence aussi. Sabrina Levoye et Teïlo Azaïs brillent dans ces rôles de premier plan, comme, au second, Jean-Pierre Lorit, parfait en directeur de supermarché dépassé par les « mauvaises fréquentations » de son fils.

Sur Cine Plus Club dès 20h50 : 16 ans

De 22h24 à 00h30 20 000 espèces d'abeilles

Rediffusion Film : drame 2h6 Tout public

Ane emmène ses trois enfants passer l'été au Pays basque espagnol, dans la bourgade où elle a elle-même grandi. Sur place, Cocó, sa fille âgée de 8 ans, ne parvient pas à cacher sa gêne lors des activités auxquelles elle prend part aux côtés de ses amies. La fillette profite de la présence d'abeilles élevées par Lourdes, sa grand-tante apicultrice, pour tenter de répondre aux questions qu'elle se pose. En effet, parmi les 20 000 espèces d'abeilles existantes, Cocó s'imagine que l'une d'entre elles possède probablement des problèmes d'identité similaires aux siens...

Sur Cine Plus Club dès 22h24 : 20 000 espèces d'abeilles

De 06h50 à 08h24 Churchill

Rediffusion Film : biographie 1h34 Tout public

Juin 1944. Les alliés s'apprêtent à débarquer en Normandie. Alors que le plan est prêt depuis un mois, Churchill, le Premier ministre britannique, n'est pas du tout convaincu par cette invasion en terre française. Il craint un carnage. Il aurait préféré une attaque par la Méditerranée, frappant ainsi le "ventre mou" de l'Europe, mais sa requête a été rejetée par les alliés. Le général américain Eisenhower ne comprend pas ses réticences et veut mener cette attaque coûte que coûte. Ces quelques jours avant le débarquement sont l'occasion pour Churchill de se poser des questions sur son rôle politique... - Critique : C'est un épisode méconnu de la Seconde Guerre mondiale : Winston Churchill, partisan résolu de l'affrontement total contre l'Allemagne nazie, tenta pourtant, par tous les moyens, d'empêcher le débarquement allié en Normandie. Le Premier ministre de Sa Majesté, traumatisé par la défaite meurtrière de Gallipoli en 1916, redoutait une nouvelle boucherie dans les rangs de l'armée britannique. Brian Cox cabotine juste ce qu'il faut pour être crédible, et émouvant, dans le rôle du dirigeant « bouledogue » et dépressif. Mais toutes les nuances, tous les (timides) coups de canif apportés par le scénario à la statue du commandeur Churchill sont systématiquement contredits par une mise en scène pompière, bêtement hagiographique. On se croirait dans un film de propagande des années 1940... — S.D.

Sur Ciné+ Club dès 06h50 : Churchill

De 08h24 à 08h31 En coulisses Ciné+ : La Pie voleuse

Rediffusion Magazine du cinéma 7mn Tout public

Robert Guédiguian retrouve ses fidèles complices Ariane Ascaride et Jean-Pierre Darroussin dans son prochain film "La Pie voleuse".

Sur Ciné+ Club dès 08h24 : En coulisses Ciné+

De 08h31 à 10h23 Pale Rider, le cavalier solitaire

Rediffusion Film : western 1h52 -10

Au temps de la ruée vers l'or, dans un village californien, un groupe d'hommes s'acharne à creuser le sol et à tamiser la boue. Un grondement sourd et lointain se rapproche : les hommes de main de l'ignoble LaHood, le tyran local, tentent une fois de plus d'intimider les chercheurs d'or. LaHood, qui exploite sa mine grâce à la force hydraulique et nourrit de vastes ambitions, veut s'accaparer tous les terrains. Bientôt, les chercheurs ne seront plus en mesure d'affronter ces sauvages provocations et nombre d'entre eux songent à renoncer. C'est alors que surgit un étrange cavalier, solitaire et taciturne, vêtu comme un pasteur mais habile aux armes comme un tueur. L'énigmatique étranger inquiète et rassure tout à la fois... - Critique : Le fructueux narcissisme dont a fait preuve Eastwood en se mettant en scène l'a souvent conduit à endosser le rôle du perdant — magnifique — ou à exhiber fièrement les stigmates de l'âge. Pale Rider relève d'une autre stratégie : Eastwood y radicalise la légende que lui ont forgée les films de Leone. Cow-boy silencieux, presque immatériel (le shérif assure qu'il a été mort avant), il arbore un seyant costume de pasteur et fait régner la justice au prix d'une violence inouïe. Les filles lui crient « je vous aime », les femmes veulent l'étreindre au moins une fois. Lui ne fait que passer et se fond, à la fin, dans la blancheur de la neige. En stylisant ainsi, jusqu'au hiératisme, le western traditionnel, Eastwood obtient un beau bloc de mélancolie et de brutalité. Un film classique, puisqu'on y croise encore la figure du héros suprême, et moderne, puisque ce dernier n'est plus qu'une chimère insaisissable.

Sur Ciné+ Club dès 08h31 : Pale Rider, le cavalier solitaire

De 10h23 à 12h38 Mystic River

Rediffusion Film policier 2h15 -12

Jimmy Markum, Sean Divine et Dave Boyle, trois garçonnets, jouent dans une rue calme de Boston. Deux hommes arrivent dans une voiture, et se font passer pour des policiers. Ils emmènent Dave, qui ne réapparaît que quatre jours plus tard, après avoir réussi à s'enfuir de la cave où il était retenu. Leur amitié ne résiste pas à cet événement, et ils perdent contact. Vingt-cinq ans plus tard, un nouveau drame les frappe : Katie, la fille aînée de Jimmy, est retrouvée morte. Sean, devenu policier, est chargé de l'enquête avec son coéquipier, Whitey Powers. Celui-ci en vient rapidement à soupçonner Dave, dont le comportement étrange lui semble suspect... - Critique : Ces trois gamins-là n’auraient jamais dû se séparer : Jimmy, Dave et Sean, trois gosses d’un quartier populaire de Boston. Jusqu’au moment où Dave est emmené de force, sous les yeux de ses camarades, par de faux flics à la guimbarde douteuse. Il parvient à s’enfuir, quelques jours plus tard, courant dans la forêt sombre. Comme si ce traumatisme avait forcé chacun à prendre position d’un côté ou de l’autre de la loi et de la morale, l’amitié s’effiloche. Jimmy, ex-petit caïd, tient une épicerie. Dave vit une demi-vie, grise et torturée. Sean est flic. Le temps a passé et un drame précipite les retrouvailles : Sean enquête sur la disparition de Katie, la fille de Jimmy. Le père n’est qu’un bloc de douleur et Dave, à la conduite indéchiffrable, est un suspect bien trop idéal. La force de ce vingt-quatrième film de Clint Eastwood, tiré d’un roman noir de Dennis Lehane, est d’ancrer personnages et récit dans la réalité. Tourné sur les lieux mêmes de l’action – au bord de la Mystic River, à Boston –, le film rend tangible l’idée de communauté : des hommes et des femmes unis de façon presque tribale et saisis dans une topographie réduite. En témoigne une splendide scène de parade de rue comme on n’en voit qu’aux États-Unis (et dans les films de John Ford ou de Jacques Tourneur), qui noie les destins individuels dans une fatalité collective.

Sur Ciné+ Club dès 10h23 : Mystic River

De 12h38 à 13h30 Denis Gheerbrant, filmeur

Rediffusion Documentaire cinéma 52mn Tout public

Issu d'une famille d'intellectuels parisiens, Denis Gheerbrant porte son regard partout où l'attire son appareil photo. C'est dans cette solitude qu'il trouve sa place, caméra à l'épaule, et commence à filmer la vie qui l'entoure, ses œuvres échappant aussi bien au genre du cinéma romanesque qu'au documentaire.

Sur Ciné+ Club dès 12h38 : Denis Gheerbrant, filmeur

De 13h30 à 15h33 Joyland

Rediffusion Film : drame 2h3 -10

Lahore, au Pakistan. Marié depuis peu, Haider et sa jeune épouse partagent le même toit que la famille du frère de ce dernier. Dans cette demeure où l'intimité manque cruellement, le peu d'entrain mis par Haider à trouver un emploi agace, comme son absence de motivation quant à l'idée de devenir père. Sous pression, le jeune homme parvient rapidement à dénicher un poste dans un cabaret, un endroit sulfureux où il rencontre Biba, une séduisante danseuse. Complètement sous le charme, Haider se met finalement à nager entre deux eaux, hésitant entre ses irrépressibles envies de goûter à une certaine liberté et son devoir conjugal... - Critique : Ce film tourné à Lahore est une surprise parfaite. Le réalisateur, débutant doué, a imaginé une chronique familiale qui parle courageusement de sentiments et de sexe, de différences et de normes qui voudraient s’imposer jusque dans l’intimité. Le point de départ est un retournement de situation d’une savoureuse ironie… Pendant que sa femme travaille, le jeune Haider s’occupe des enfants de son frère et de la maison où tout le monde vit, sous l’autorité du grand-père, pour qui il est urgent de revenir à la bonne distribution des rôles. Mumtaz, l’épouse, doit donc abandonner son travail et, parce qu’il lui faut en trouver un, Haider s’improvise danseur. Il tombe alors amoureux de la chanteuse Biba, une transsexuelle. Avec ce ménage à trois pakistanais jamais classique, Joyland s’ouvre à des notes joyeuses ou dramatiques, accueille la fantaisie mais aussi, peu à peu, une tension terrible. Haider, Mumtaz et Biba deviennent des personnages poignants dont la solitude est regardée en face. Chacun se retrouve, en effet, abandonné à des désirs impossibles, assigné par une société patri­arcale à une place faussée. Haider doit être l’homme viril, Mumtaz, la ­recluse qui procrée, et Biba rester une « curiosité », jamais considérée comme une vraie femme. Et tous doivent renoncer à leurs désirs. À travers ces portraits retentit un appel à la liberté, à la vérité, à la sensibilité. Trois mots que ce film superbement mis en scène porte haut.

Sur Ciné+ Club dès 13h30 : Joyland

De 15h33 à 17h02 Disco Boy

Rediffusion Film : drame 1h29 -10

Après avoir fui la Biélorussie, Aleksei parvient à rejoindre Paris et décide de s'engager dans la Légion étrangère. Ses camarades et lui sont envoyés au combat dans le delta du Niger. De son côté, Jomo, un jeune révolutionnaire, se bat avec ses compatriotes contre les compagnies pétrolières qui ont anéanti son village. Il rêve secrètement d'être danseur. Un jour, Jomo et ses camarades prennent en otages des ressortissants français, poussant l'Etat à engager un commando pour les libérer. Aleksei fait partie de l'unité envoyée dans la jungle. C'est ainsi que les deux hommes vont se croiser... - Critique : « Êtes-vous prêt à prendre des risques ? », s’enquiert le recruteur de la Légion étrangère. « Qui a peur reste à la maison », lui rétorque Aleksei, accent français à couper au coutelas, forgé grâce aux « films ». Des risques, il en a déjà pris d’immenses pour traverser l’Europe depuis la Biélorussie, sa maison. On l’a vu franchir la frontière polonaise, infiltré dans un bus de supporteurs d’une équipe de football. La traversée nocturne d’une rivière, arrimé à un matelas pneumatique, aura été fatale à son camarade d’exil. Entrer dans la Légion, devenir un homme sans passé pour avoir un avenir, tel est le plan d’Aleksei, madone tatouée sur le torse et cicatrice sur la lèvre supérieure. Avec ses faux airs de Joaquin Phoenix juvénile, Franz Rogowski, acteur allemand intense, repéré chez Christian Petzold, porte ce film de guerre psychédélique sur ses épaules. L’une des scènes les plus audacieuses se situe exactement à mi-parcours, au cœur des ténèbres. Envoyé dans le delta du Niger avec son escouade pour exfiltrer une huile d’un groupe pétrolier retenue en otage par des guérilleros écologistes, le héros affronte le chef des ravisseurs. Leur duel nocturne, dans la jungle, capté à la caméra infrarouge, tient de la danse macabre et préfigure les scènes de boîte de nuit vécues par les soldats en permission à Paris, ces sans-papiers à qui l’on promet la nationalité « non par le sang reçu mais par le sang versé », comme on peut lire sur les murs de la caserne… Nimbé d’une techno âpre et planante signée Vitalic, Disco Boy est un film-trip. On s’y perd, on s’y brûle, on s’y oublie, comme les personnages. Sommes-nous, spectateurs, prêts à prendre des risques aussi ? À délaisser la narration pour les sensations ? Originaire des Pouilles mais diplômé de l’école d’arts contemporains du Fresnoy, Giacomo Abbruzzese, bientôt 40 ans, nous y invite. Entrons dans la transe !

Sur Ciné+ Club dès 15h33 : Disco Boy

De 17h02 à 18h58 A mon seul désir

Rediffusion Film : drame 1h56 -12

Pour améliorer sa situation financière, Aurore, une jeune caissière, décide de passer la porte d'un club de strip-tease. Sur place, elle découvre un monde de strass et de paillettes aux côtés de Mia et d'autres jeunes femmes plus expérimentées. Très vite, l'appât du gain l'amène à vouloir en découvrir plus sur les coulisses de son nouveau métier. L'argent facile s'amasse à tel point qu'Aurore parvient à gagner une année de loyer en quelques semaines. Elle prend goût à sa nouvelle vie et, comme certaines de ses collègues, commence à voir des clients en dehors du travail. Mais cette prise de risque a un coût et elle va vite le découvrir... - Critique : À l’heure de la « porn culture », s’intéresser à un club de strip-tease peut sembler désuet. La réalisatrice le sait, et le fait qu’elle l’assume est à mettre à son crédit. Célébrer non la jouissance mais le désir et sa mise en scène, tel est l’enjeu du film. Deux jeunes femmes aiguillonnent l’histoire. L’une est Aurore (Louise Chevillotte), étudiante jusque-là studieuse, qui, par curiosité, franchit un jour le seuil d’un club. D’abord pour voir, comme simple spectatrice, avant de proposer ses services sur la mini-scène. L’autre, c’est Mia (Zita Hanrot), apprentie comédienne, qui travaille déjà sur place en attendant mieux. Le film décrit d’abord les soirées dans le club, les différents numéros, entre pole dance, solo et mini-show à plusieurs, où les filles jouent volontiers avec les fantasmes stéréotypés, non loin du new burlesque. La caméra s’immisce aussi dans les coulisses, pour capter la vie de ce groupe semblable à une troupe de théâtre ou de music-hall. Se dessinent des portrait de femmes, menues ou girondes, de tous âges, d’horizons divers. Un cocon tendre et vivant, où la sororité trouve tout son sens. Entrain, gaieté, sensualité dominent le film. Sans candeur — quelques moments glauques témoignent bien des risques encourus. Mais ce qui prime, c’est le pouvoir de la séduction et de l’exhibitionnisme, la puissance d’émancipation de ces femmes. La réalisatrice ne juge pas, se tient au-dessus de la morale, en s’éparpillant peut-être un peu, en se perdant dans le général. À mon seul désir est beaucoup plus troublant lorsque le film se recentre sur Aurore et Mia et sur leur attirance réciproque. Qui bascule vers une liaison. Dès lors, le jeu devient plus torride, avec des scènes érotiques aussi réussies que réfléchies. Le désir qui circule, entre les personnages, entre les actrices et la réalisatrice, tout cela transparaît de manière frémissante à l’écran. Impossible ici de ne pas saluer les performances de Zita Hanrot et Louise Chevillotte, toutes deux formidables, palpitantes en effeuilleuses comme en amoureuses. Rien que pour elles, leur audace et leur liberté, le film mérite d’être vu.

Sur Ciné+ Club dès 17h02 : A mon seul désir

De 18h58 à 20h32 Chien de la casse

Rediffusion Film : comédie dramatique 1h34 -10

Dog, le taiseux, et Mirales, le flamboyant, sont deux amis de longue date âgés d'une vingtaine d'années. Ils passent la plupart de leur temps ensemble et font les quatre cents coups dans leur village du sud de la France. Ils ne se cachent rien, leur amitié semblant plus forte que tout. Jusqu'au jour où Elsa s'installe dans le bourg le temps de l'été. La jeune fille tombe très vite sous le charme de Dog. Le jeune homme passe de plus en plus de temps avec elle, ce qui a pour conséquence de faire vaciller son amitié avec Mirales. Ce dernier éprouve de la jalousie et ne supporte pas d'être le témoin de cette histoire d'amour... - Critique : Dog et Mirales tuent le temps, tout le temps. C’est comme si demain n’existait pas pour ces deux amis d’enfance qui traînent dans leur petit village du sud de la France, entre trafics et bières sur canapé. Histoire de s’occuper l’esprit, qu’il a très vif, Mirales n’a de cesse de taquiner Dog, de « casser » ce garçon naïf et impassible. S’il ne l’aimait pas à ce point, on pourrait dire que c’est du harcèlement. Et puis, un jour, une fille débarque dans le village : Elsa et Dog tombent amoureux, et Mirales ne le supporte pas. Le jeune cinéma français n’a pas fini de nous étonner : ainsi ce tendre et insolent premier long métrage qui, sous la forme d’un drôle de western contemporain, raconte l’amitié d’une grande gueule et de son souffre-douleur dans les ruelles d’une petite commune endormie. Jean-Baptiste Durand, l’auteur-réalisateur, détourne également, avec beaucoup de grâce, les codes du thriller des « quartiers » à travers Mirales. Dealer intégré dans le bourg, cultivé et sensible sous son masque sardonique, il peut, tour à tour, s’attendrir devant un vieux monsieur qui se trompe de signe astrologique au moment d’acheter un jeu d’argent à gratter, disserter sur la littérature romantique, ou humilier encore et toujours son ami lors d’un dîner… Thématiques du fort et du faible, de la masculinité, et de l’avenir bouché : tous ces sujets sont traités avec une vérité frappante, à coups de détails ordinaires et de dialogues qui respirent l’amour de la langue, classique ou argotique. Aux côtés de Galatéa Bellugi, si douce, Anthony Bajon livre une performance en creux, délicate et humble, laissant exploser le naturel singulier et le bagou hallucinant de son partenaire, Raphaël Quenard. Sorte de Patrick Dewaere qui aurait mariné dans l’encre de Michel Audiard, ce jeune acteur est la plus belle révélation des deux dernières années.

Sur Ciné+ Club dès 18h58 : Chien de la casse

De 20h32 à 20h50 Ça passe

Film : court métrage 18mn Tout public

Amin, jeune guetteur plein de bagou de Seine-Saint-Denis, utilise sa voix magnifique pour prévenir les dealers de l'arrivée de la police. Isabelle, metteuse en scène à l'Opéra de Paris, voit en Amin le futur soliste de son spectacle...

Sur Ciné+ Club dès 20h32 : Ça passe

De 20h50 à 22h24 16 ans

Film : drame 1h34 Tout public

Lors de la rentrée scolaire dans son lycée, Léo tombe immédiatement sous le charme de Nora, élève de seconde comme lui, et parvient à rapidement la séduire. Mais leur idylle prend une tournure inattendue quand Tarek, le grand frère de Nora, est licencié de son poste de manutentionnaire dans un hypermarché. Il se trouve que le directeur de la grande surface n'est autre que Franck, le père de Léo. Dès cet instant, l'amour entre les deux adolescents devient impossible face au ferme refus des différents protagonistes de la malencontreuse affaire de les laisser les se côtoyer... - Critique : Au lycée, une passion naissante les rapproche, mais leurs familles les séparent… Tout en reprenant le motif éternel de Roméo et Juliette, ce drame se distingue par un ancrage réussi dans la réalité d’aujourd’hui, avec clan musulman contre cellule bourgeoise, éducation liberticide d’un côté et préjugés racistes de l’autre… Tendu et même parfois un peu hâtif, le film touche par une sensibilité juste, comme toujours chez Philippe Lioret (Welcome, Le Fils de Jean). Ici, les amoureux qui mettent le feu aux poudres ont vraiment la flamme du désir en eux, et l’innocence aussi. Sabrina Levoye et Teïlo Azaïs brillent dans ces rôles de premier plan, comme, au second, Jean-Pierre Lorit, parfait en directeur de supermarché dépassé par les « mauvaises fréquentations » de son fils.

Sur Ciné+ Club dès 20h50 : 16 ans

De 22h24 à 00h30 20 000 espèces d'abeilles

Rediffusion Film : drame 2h6 Tout public

Ane emmène ses trois enfants passer l'été au Pays basque espagnol, dans la bourgade où elle a elle-même grandi. Sur place, Cocó, sa fille âgée de 8 ans, ne parvient pas à cacher sa gêne lors des activités auxquelles elle prend part aux côtés de ses amies. La fillette profite de la présence d'abeilles élevées par Lourdes, sa grand-tante apicultrice, pour tenter de répondre aux questions qu'elle se pose. En effet, parmi les 20 000 espèces d'abeilles existantes, Cocó s'imagine que l'une d'entre elles possède probablement des problèmes d'identité similaires aux siens...

Sur Ciné+ Club dès 22h24 : 20 000 espèces d'abeilles

De 06h50 à 08h24 Churchill

Rediffusion Film : biographie 1h34 Tout public

Juin 1944. Les alliés s'apprêtent à débarquer en Normandie. Alors que le plan est prêt depuis un mois, Churchill, le Premier ministre britannique, n'est pas du tout convaincu par cette invasion en terre française. Il craint un carnage. Il aurait préféré une attaque par la Méditerranée, frappant ainsi le "ventre mou" de l'Europe, mais sa requête a été rejetée par les alliés. Le général américain Eisenhower ne comprend pas ses réticences et veut mener cette attaque coûte que coûte. Ces quelques jours avant le débarquement sont l'occasion pour Churchill de se poser des questions sur son rôle politique... - Critique : C'est un épisode méconnu de la Seconde Guerre mondiale : Winston Churchill, partisan résolu de l'affrontement total contre l'Allemagne nazie, tenta pourtant, par tous les moyens, d'empêcher le débarquement allié en Normandie. Le Premier ministre de Sa Majesté, traumatisé par la défaite meurtrière de Gallipoli en 1916, redoutait une nouvelle boucherie dans les rangs de l'armée britannique. Brian Cox cabotine juste ce qu'il faut pour être crédible, et émouvant, dans le rôle du dirigeant « bouledogue » et dépressif. Mais toutes les nuances, tous les (timides) coups de canif apportés par le scénario à la statue du commandeur Churchill sont systématiquement contredits par une mise en scène pompière, bêtement hagiographique. On se croirait dans un film de propagande des années 1940... — S.D.

Sur Ciné+ Club dès 06h50 : Churchill

De 08h24 à 08h31 En coulisses Ciné+ : La Pie voleuse

Rediffusion Magazine du cinéma 7mn Tout public

Robert Guédiguian retrouve ses fidèles complices Ariane Ascaride et Jean-Pierre Darroussin dans son prochain film "La Pie voleuse".

Sur Ciné+ Club dès 08h24 : En coulisses Ciné+

De 08h31 à 10h23 Pale Rider, le cavalier solitaire

Rediffusion Film : western 1h52 -10

Au temps de la ruée vers l'or, dans un village californien, un groupe d'hommes s'acharne à creuser le sol et à tamiser la boue. Un grondement sourd et lointain se rapproche : les hommes de main de l'ignoble LaHood, le tyran local, tentent une fois de plus d'intimider les chercheurs d'or. LaHood, qui exploite sa mine grâce à la force hydraulique et nourrit de vastes ambitions, veut s'accaparer tous les terrains. Bientôt, les chercheurs ne seront plus en mesure d'affronter ces sauvages provocations et nombre d'entre eux songent à renoncer. C'est alors que surgit un étrange cavalier, solitaire et taciturne, vêtu comme un pasteur mais habile aux armes comme un tueur. L'énigmatique étranger inquiète et rassure tout à la fois... - Critique : Le fructueux narcissisme dont a fait preuve Eastwood en se mettant en scène l'a souvent conduit à endosser le rôle du perdant — magnifique — ou à exhiber fièrement les stigmates de l'âge. Pale Rider relève d'une autre stratégie : Eastwood y radicalise la légende que lui ont forgée les films de Leone. Cow-boy silencieux, presque immatériel (le shérif assure qu'il a été mort avant), il arbore un seyant costume de pasteur et fait régner la justice au prix d'une violence inouïe. Les filles lui crient « je vous aime », les femmes veulent l'étreindre au moins une fois. Lui ne fait que passer et se fond, à la fin, dans la blancheur de la neige. En stylisant ainsi, jusqu'au hiératisme, le western traditionnel, Eastwood obtient un beau bloc de mélancolie et de brutalité. Un film classique, puisqu'on y croise encore la figure du héros suprême, et moderne, puisque ce dernier n'est plus qu'une chimère insaisissable.

Sur Ciné+ Club dès 08h31 : Pale Rider, le cavalier solitaire

De 10h23 à 12h38 Mystic River

Rediffusion Film policier 2h15 -12

Jimmy Markum, Sean Divine et Dave Boyle, trois garçonnets, jouent dans une rue calme de Boston. Deux hommes arrivent dans une voiture, et se font passer pour des policiers. Ils emmènent Dave, qui ne réapparaît que quatre jours plus tard, après avoir réussi à s'enfuir de la cave où il était retenu. Leur amitié ne résiste pas à cet événement, et ils perdent contact. Vingt-cinq ans plus tard, un nouveau drame les frappe : Katie, la fille aînée de Jimmy, est retrouvée morte. Sean, devenu policier, est chargé de l'enquête avec son coéquipier, Whitey Powers. Celui-ci en vient rapidement à soupçonner Dave, dont le comportement étrange lui semble suspect... - Critique : Ces trois gamins-là n’auraient jamais dû se séparer : Jimmy, Dave et Sean, trois gosses d’un quartier populaire de Boston. Jusqu’au moment où Dave est emmené de force, sous les yeux de ses camarades, par de faux flics à la guimbarde douteuse. Il parvient à s’enfuir, quelques jours plus tard, courant dans la forêt sombre. Comme si ce traumatisme avait forcé chacun à prendre position d’un côté ou de l’autre de la loi et de la morale, l’amitié s’effiloche. Jimmy, ex-petit caïd, tient une épicerie. Dave vit une demi-vie, grise et torturée. Sean est flic. Le temps a passé et un drame précipite les retrouvailles : Sean enquête sur la disparition de Katie, la fille de Jimmy. Le père n’est qu’un bloc de douleur et Dave, à la conduite indéchiffrable, est un suspect bien trop idéal. La force de ce vingt-quatrième film de Clint Eastwood, tiré d’un roman noir de Dennis Lehane, est d’ancrer personnages et récit dans la réalité. Tourné sur les lieux mêmes de l’action – au bord de la Mystic River, à Boston –, le film rend tangible l’idée de communauté : des hommes et des femmes unis de façon presque tribale et saisis dans une topographie réduite. En témoigne une splendide scène de parade de rue comme on n’en voit qu’aux États-Unis (et dans les films de John Ford ou de Jacques Tourneur), qui noie les destins individuels dans une fatalité collective.

Sur Ciné+ Club dès 10h23 : Mystic River

De 12h38 à 13h30 Denis Gheerbrant, filmeur

Rediffusion Documentaire cinéma 52mn Tout public

Issu d'une famille d'intellectuels parisiens, Denis Gheerbrant porte son regard partout où l'attire son appareil photo. C'est dans cette solitude qu'il trouve sa place, caméra à l'épaule, et commence à filmer la vie qui l'entoure, ses œuvres échappant aussi bien au genre du cinéma romanesque qu'au documentaire.

Sur Ciné+ Club dès 12h38 : Denis Gheerbrant, filmeur

De 13h30 à 15h33 Joyland

Rediffusion Film : drame 2h3 -10

Lahore, au Pakistan. Marié depuis peu, Haider et sa jeune épouse partagent le même toit que la famille du frère de ce dernier. Dans cette demeure où l'intimité manque cruellement, le peu d'entrain mis par Haider à trouver un emploi agace, comme son absence de motivation quant à l'idée de devenir père. Sous pression, le jeune homme parvient rapidement à dénicher un poste dans un cabaret, un endroit sulfureux où il rencontre Biba, une séduisante danseuse. Complètement sous le charme, Haider se met finalement à nager entre deux eaux, hésitant entre ses irrépressibles envies de goûter à une certaine liberté et son devoir conjugal... - Critique : Ce film tourné à Lahore est une surprise parfaite. Le réalisateur, débutant doué, a imaginé une chronique familiale qui parle courageusement de sentiments et de sexe, de différences et de normes qui voudraient s’imposer jusque dans l’intimité. Le point de départ est un retournement de situation d’une savoureuse ironie… Pendant que sa femme travaille, le jeune Haider s’occupe des enfants de son frère et de la maison où tout le monde vit, sous l’autorité du grand-père, pour qui il est urgent de revenir à la bonne distribution des rôles. Mumtaz, l’épouse, doit donc abandonner son travail et, parce qu’il lui faut en trouver un, Haider s’improvise danseur. Il tombe alors amoureux de la chanteuse Biba, une transsexuelle. Avec ce ménage à trois pakistanais jamais classique, Joyland s’ouvre à des notes joyeuses ou dramatiques, accueille la fantaisie mais aussi, peu à peu, une tension terrible. Haider, Mumtaz et Biba deviennent des personnages poignants dont la solitude est regardée en face. Chacun se retrouve, en effet, abandonné à des désirs impossibles, assigné par une société patri­arcale à une place faussée. Haider doit être l’homme viril, Mumtaz, la ­recluse qui procrée, et Biba rester une « curiosité », jamais considérée comme une vraie femme. Et tous doivent renoncer à leurs désirs. À travers ces portraits retentit un appel à la liberté, à la vérité, à la sensibilité. Trois mots que ce film superbement mis en scène porte haut.

Sur Ciné+ Club dès 13h30 : Joyland

De 15h33 à 17h02 Disco Boy

Rediffusion Film : drame 1h29 -10

Après avoir fui la Biélorussie, Aleksei parvient à rejoindre Paris et décide de s'engager dans la Légion étrangère. Ses camarades et lui sont envoyés au combat dans le delta du Niger. De son côté, Jomo, un jeune révolutionnaire, se bat avec ses compatriotes contre les compagnies pétrolières qui ont anéanti son village. Il rêve secrètement d'être danseur. Un jour, Jomo et ses camarades prennent en otages des ressortissants français, poussant l'Etat à engager un commando pour les libérer. Aleksei fait partie de l'unité envoyée dans la jungle. C'est ainsi que les deux hommes vont se croiser... - Critique : « Êtes-vous prêt à prendre des risques ? », s’enquiert le recruteur de la Légion étrangère. « Qui a peur reste à la maison », lui rétorque Aleksei, accent français à couper au coutelas, forgé grâce aux « films ». Des risques, il en a déjà pris d’immenses pour traverser l’Europe depuis la Biélorussie, sa maison. On l’a vu franchir la frontière polonaise, infiltré dans un bus de supporteurs d’une équipe de football. La traversée nocturne d’une rivière, arrimé à un matelas pneumatique, aura été fatale à son camarade d’exil. Entrer dans la Légion, devenir un homme sans passé pour avoir un avenir, tel est le plan d’Aleksei, madone tatouée sur le torse et cicatrice sur la lèvre supérieure. Avec ses faux airs de Joaquin Phoenix juvénile, Franz Rogowski, acteur allemand intense, repéré chez Christian Petzold, porte ce film de guerre psychédélique sur ses épaules. L’une des scènes les plus audacieuses se situe exactement à mi-parcours, au cœur des ténèbres. Envoyé dans le delta du Niger avec son escouade pour exfiltrer une huile d’un groupe pétrolier retenue en otage par des guérilleros écologistes, le héros affronte le chef des ravisseurs. Leur duel nocturne, dans la jungle, capté à la caméra infrarouge, tient de la danse macabre et préfigure les scènes de boîte de nuit vécues par les soldats en permission à Paris, ces sans-papiers à qui l’on promet la nationalité « non par le sang reçu mais par le sang versé », comme on peut lire sur les murs de la caserne… Nimbé d’une techno âpre et planante signée Vitalic, Disco Boy est un film-trip. On s’y perd, on s’y brûle, on s’y oublie, comme les personnages. Sommes-nous, spectateurs, prêts à prendre des risques aussi ? À délaisser la narration pour les sensations ? Originaire des Pouilles mais diplômé de l’école d’arts contemporains du Fresnoy, Giacomo Abbruzzese, bientôt 40 ans, nous y invite. Entrons dans la transe !

Sur Ciné+ Club dès 15h33 : Disco Boy

De 17h02 à 18h58 A mon seul désir

Rediffusion Film : drame 1h56 -12

Pour améliorer sa situation financière, Aurore, une jeune caissière, décide de passer la porte d'un club de strip-tease. Sur place, elle découvre un monde de strass et de paillettes aux côtés de Mia et d'autres jeunes femmes plus expérimentées. Très vite, l'appât du gain l'amène à vouloir en découvrir plus sur les coulisses de son nouveau métier. L'argent facile s'amasse à tel point qu'Aurore parvient à gagner une année de loyer en quelques semaines. Elle prend goût à sa nouvelle vie et, comme certaines de ses collègues, commence à voir des clients en dehors du travail. Mais cette prise de risque a un coût et elle va vite le découvrir... - Critique : À l’heure de la « porn culture », s’intéresser à un club de strip-tease peut sembler désuet. La réalisatrice le sait, et le fait qu’elle l’assume est à mettre à son crédit. Célébrer non la jouissance mais le désir et sa mise en scène, tel est l’enjeu du film. Deux jeunes femmes aiguillonnent l’histoire. L’une est Aurore (Louise Chevillotte), étudiante jusque-là studieuse, qui, par curiosité, franchit un jour le seuil d’un club. D’abord pour voir, comme simple spectatrice, avant de proposer ses services sur la mini-scène. L’autre, c’est Mia (Zita Hanrot), apprentie comédienne, qui travaille déjà sur place en attendant mieux. Le film décrit d’abord les soirées dans le club, les différents numéros, entre pole dance, solo et mini-show à plusieurs, où les filles jouent volontiers avec les fantasmes stéréotypés, non loin du new burlesque. La caméra s’immisce aussi dans les coulisses, pour capter la vie de ce groupe semblable à une troupe de théâtre ou de music-hall. Se dessinent des portrait de femmes, menues ou girondes, de tous âges, d’horizons divers. Un cocon tendre et vivant, où la sororité trouve tout son sens. Entrain, gaieté, sensualité dominent le film. Sans candeur — quelques moments glauques témoignent bien des risques encourus. Mais ce qui prime, c’est le pouvoir de la séduction et de l’exhibitionnisme, la puissance d’émancipation de ces femmes. La réalisatrice ne juge pas, se tient au-dessus de la morale, en s’éparpillant peut-être un peu, en se perdant dans le général. À mon seul désir est beaucoup plus troublant lorsque le film se recentre sur Aurore et Mia et sur leur attirance réciproque. Qui bascule vers une liaison. Dès lors, le jeu devient plus torride, avec des scènes érotiques aussi réussies que réfléchies. Le désir qui circule, entre les personnages, entre les actrices et la réalisatrice, tout cela transparaît de manière frémissante à l’écran. Impossible ici de ne pas saluer les performances de Zita Hanrot et Louise Chevillotte, toutes deux formidables, palpitantes en effeuilleuses comme en amoureuses. Rien que pour elles, leur audace et leur liberté, le film mérite d’être vu.

Sur Ciné+ Club dès 17h02 : A mon seul désir

De 18h58 à 20h32 Chien de la casse

Rediffusion Film : comédie dramatique 1h34 -10

Dog, le taiseux, et Mirales, le flamboyant, sont deux amis de longue date âgés d'une vingtaine d'années. Ils passent la plupart de leur temps ensemble et font les quatre cents coups dans leur village du sud de la France. Ils ne se cachent rien, leur amitié semblant plus forte que tout. Jusqu'au jour où Elsa s'installe dans le bourg le temps de l'été. La jeune fille tombe très vite sous le charme de Dog. Le jeune homme passe de plus en plus de temps avec elle, ce qui a pour conséquence de faire vaciller son amitié avec Mirales. Ce dernier éprouve de la jalousie et ne supporte pas d'être le témoin de cette histoire d'amour... - Critique : Dog et Mirales tuent le temps, tout le temps. C’est comme si demain n’existait pas pour ces deux amis d’enfance qui traînent dans leur petit village du sud de la France, entre trafics et bières sur canapé. Histoire de s’occuper l’esprit, qu’il a très vif, Mirales n’a de cesse de taquiner Dog, de « casser » ce garçon naïf et impassible. S’il ne l’aimait pas à ce point, on pourrait dire que c’est du harcèlement. Et puis, un jour, une fille débarque dans le village : Elsa et Dog tombent amoureux, et Mirales ne le supporte pas. Le jeune cinéma français n’a pas fini de nous étonner : ainsi ce tendre et insolent premier long métrage qui, sous la forme d’un drôle de western contemporain, raconte l’amitié d’une grande gueule et de son souffre-douleur dans les ruelles d’une petite commune endormie. Jean-Baptiste Durand, l’auteur-réalisateur, détourne également, avec beaucoup de grâce, les codes du thriller des « quartiers » à travers Mirales. Dealer intégré dans le bourg, cultivé et sensible sous son masque sardonique, il peut, tour à tour, s’attendrir devant un vieux monsieur qui se trompe de signe astrologique au moment d’acheter un jeu d’argent à gratter, disserter sur la littérature romantique, ou humilier encore et toujours son ami lors d’un dîner… Thématiques du fort et du faible, de la masculinité, et de l’avenir bouché : tous ces sujets sont traités avec une vérité frappante, à coups de détails ordinaires et de dialogues qui respirent l’amour de la langue, classique ou argotique. Aux côtés de Galatéa Bellugi, si douce, Anthony Bajon livre une performance en creux, délicate et humble, laissant exploser le naturel singulier et le bagou hallucinant de son partenaire, Raphaël Quenard. Sorte de Patrick Dewaere qui aurait mariné dans l’encre de Michel Audiard, ce jeune acteur est la plus belle révélation des deux dernières années.

Sur Ciné+ Club dès 18h58 : Chien de la casse

De 20h32 à 20h50 Ça passe

Film : court métrage 18mn Tout public

Amin, jeune guetteur plein de bagou de Seine-Saint-Denis, utilise sa voix magnifique pour prévenir les dealers de l'arrivée de la police. Isabelle, metteuse en scène à l'Opéra de Paris, voit en Amin le futur soliste de son spectacle...

Sur Ciné+ Club dès 20h32 : Ça passe

De 20h50 à 22h24 16 ans

Film : drame 1h34 Tout public

Lors de la rentrée scolaire dans son lycée, Léo tombe immédiatement sous le charme de Nora, élève de seconde comme lui, et parvient à rapidement la séduire. Mais leur idylle prend une tournure inattendue quand Tarek, le grand frère de Nora, est licencié de son poste de manutentionnaire dans un hypermarché. Il se trouve que le directeur de la grande surface n'est autre que Franck, le père de Léo. Dès cet instant, l'amour entre les deux adolescents devient impossible face au ferme refus des différents protagonistes de la malencontreuse affaire de les laisser les se côtoyer... - Critique : Au lycée, une passion naissante les rapproche, mais leurs familles les séparent… Tout en reprenant le motif éternel de Roméo et Juliette, ce drame se distingue par un ancrage réussi dans la réalité d’aujourd’hui, avec clan musulman contre cellule bourgeoise, éducation liberticide d’un côté et préjugés racistes de l’autre… Tendu et même parfois un peu hâtif, le film touche par une sensibilité juste, comme toujours chez Philippe Lioret (Welcome, Le Fils de Jean). Ici, les amoureux qui mettent le feu aux poudres ont vraiment la flamme du désir en eux, et l’innocence aussi. Sabrina Levoye et Teïlo Azaïs brillent dans ces rôles de premier plan, comme, au second, Jean-Pierre Lorit, parfait en directeur de supermarché dépassé par les « mauvaises fréquentations » de son fils.

Sur Ciné+ Club dès 20h50 : 16 ans

De 22h24 à 00h30 20 000 espèces d'abeilles

Rediffusion Film : drame 2h6 Tout public

Ane emmène ses trois enfants passer l'été au Pays basque espagnol, dans la bourgade où elle a elle-même grandi. Sur place, Cocó, sa fille âgée de 8 ans, ne parvient pas à cacher sa gêne lors des activités auxquelles elle prend part aux côtés de ses amies. La fillette profite de la présence d'abeilles élevées par Lourdes, sa grand-tante apicultrice, pour tenter de répondre aux questions qu'elle se pose. En effet, parmi les 20 000 espèces d'abeilles existantes, Cocó s'imagine que l'une d'entre elles possède probablement des problèmes d'identité similaires aux siens...

Sur Ciné+ Club dès 22h24 : 20 000 espèces d'abeilles