Ciné+ Club : Programme TV de la chaîne Ciné+ Club
En ce moment sur Ciné+ Club :
23h36 Une femme spéciale
Rediffusion Film érotique 1h31 -16Yasmine passe de la drogue par amour. Un soir, avant un nouveau voyage, elle surprend son mari Francis en pleins ébats avec sa maîtresse. Folle de rage, elle jette la drogue dans la mer et décide de s'enfuir. Son mari et la Mafia décident alors de la retrouver et de l'éliminer par tous les moyens...
Ce soir sur Ciné+ Club :
20h50 Le grand soir
Rediffusion Film : comédie 1h33 Tout publicUne famille tient un restaurant, "La Pataterie", implanté dans une zone commerciale. Les parents, Marie-Annick et René, s'en occupent au quotidien. Le fils aîné, Not, vit en marge de la société. Il est considéré comme le plus vieux punk à chien d'Europe. De son côté, Jean-Pierre, l'autre frère, est vendeur dans un magasin de grande distribution de literie. Mais celui-ci, qui vient d'être licencié, vit très mal la situation. Après avoir tenté de s'immoler avec de l'essence dans un supermarché, il retrouve Not, qui lui coupe les cheveux et bouscule ses habitudes. Les deux frères commencent une révolution avec leurs parents, mais à leur manière... - Critique : Crête d'Iroquois dressée sur la tête, Doc Martens aux pieds, il marche avec son chien le long d'une nationale, dans une zone commerciale, à la sortie de la ville. Il s'appelle Not, et c'est Benoît Poelvoorde qui l'interprète, démarche chaloupée, rot facile, pogo dans la peau. Un punk prolo, à chien et à bière, SDF, pas trop méchant, quoique... Il y a aussi Albert Dupontel, également fabuleux. Un tandem fracassant lâché sur un terrain de jeu social, le décor hyperréaliste et circonscrit d'une zone commerciale. Voilà le concept du cinquième long métrage de Benoît Delépine et Gustave Kervern (auteurs de Louise-Michel et Mammuth) : une farce corrosive, née, comme toujours, d'une rencontre forte avec des comédiens devenus des frères. Des allumés d'élection avec qui ils font du cinéma pour refaire le monde. Au début, pourtant, la fraternité n'a pas le vent en poupe. Not et son frangin, Jean-Pierre, ont du mal à s'entendre et à se comprendre. Tandis que l'un passe son temps à zoner, l'autre trime dans un grand magasin où il vend de la literie. C'est dur, mais il s'accroche à son baratin de camelot. Il fait même la morale à son frangin, lui défend de traîner en parasite devant le magasin. Jean-Pierre, c'est la France stressée et standardisée. Si harcelée que le pétage de plombs est inévitable. Il survient, d'ailleurs : à la suite de son licenciement, Jean-Pierre s'arrose d'essence et tente de s'immoler après avoir hurlé « Justice ! » Une séquence drôle mais terrifiante, révélatrice de la désespérance sociale. Dans l'indifférence générale, le geste de Jean-Pierre est un fiasco. Heureusement Not est là pour le prendre sous son aile... Insuffler un peu de mythologie (poétique, politique, cinématographique) quand tout part à vau-l'eau : tel est le défi du cinéma, devenu indispensable, de Delépine et Kervern. Indispensable parce que roboratif, même si l'énergie est celle du désespoir. En filmant le délire et les mésaventures de leurs pieds nickelés destroy dans ce décor vilain de parkings, de ronds-points et d'hypermarchés, les réalisateurs réinventent, via le prisme d'une folie plus ou moins douce, la langue et l'imaginaire de la France populaire. Le Grand Soir n'est pas un film parfait, mais il déborde de vie et d'idées bricolées — joli, le slogan punk réalisé grâce aux lettres volées des grandes enseignes. Il donne une impression d'expérimentation joyeuse et spontanée. Delépine et Kervern semblent improviser comme des musiciens, en multipliant les cadrages bizarres (sur la crête de Poelvoorde sculptée à la bière), en alternant simplicité et prouesse : ce long plan-séquence où Not vante les mérites professionnels de son frangin à une vendeuse, alors qu'on entraperçoit dans l'arrière-plan le dit frangin ivre mort, en train de faire n'importe quoi. La révolte anarchisante, l'alcool, l'absurde, le retour à l'enfance (celle des Indiens et des cow-boys) : tout ce qui s'écarte du droit chemin est bon à prendre et à exalter. Pour « le grand soir », en revanche, il faudra repasser. A défaut, Delépine et Kervern fomentent un « grand écart » entre générosité et pulsion destructrice, entre rire et rage nihiliste. Difficile, donc, de savoir si le fond de l'air est rouge, noir, ou orangé comme un feu de paille. On aime y voir un seul mot d'ordre : mieux vaut brûler sa vie que l'épargner. En coupant l'herbe sous le pied des profiteurs. — Jacques Morice
22h23 Leçons privées
Film érotique 1h13 -16Sommée par la police des moeurs de fermer la maison close qu'elle dirige, Madame reconvertit ses installations, sans rien y changer, en cours privé. La rentrée lui amène quatre belles pensionnaires inexpérimentées qu'elle se charge d'éduquer. Un professeur adjoint et le surveillant général animent les travaux dirigés. Les élèves sont si douées que les examens de fin d'année s'annoncent sous les meilleurs auspices...