Ciné+ Classic : Programme TV de la chaîne Ciné+ Classic

En ce moment sur Ciné+ Classic :

19h48 Romy Schneider

Rediffusion Documentaire cinéma 1h2 Tout public
Romy Schneider

Née à Vienne en 1938, Romy Schneider n'a que 17 ans quand elle interprète l'impératrice Elisabeth d'Autriche dans "Sissi", un film qui, avec ses suites, lui vaut une reconnaissance instantanée. Elle s'installe alors en France, où elle tourne avec René Clément, Claude Sautet ou Claude Chabrol. C'est à Jacques Deray, avec "La Piscine", qu'elle doit son plus grand succès en 1969. Actrice au charme magnétique mais à la sensibilité à fleur de peau, elle peine à se remettre d'un terrible drame familial survenu en 1981, et succombe l'année suivante. Centré sur sa personnalité, ce documentaire explore en parallèle sa vie et sa filmographie.

14min

À suivre, dès 20h50 : Fantôme d'amour (Rediffusion)

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19h48 Romy Schneider

Rediffusion Documentaire cinéma 1h2 Tout public
Romy Schneider

Née à Vienne en 1938, Romy Schneider n'a que 17 ans quand elle interprète l'impératrice Elisabeth d'Autriche dans "Sissi", un film qui, avec ses suites, lui vaut une reconnaissance instantanée. Elle s'installe alors en France, où elle tourne avec René Clément, Claude Sautet ou Claude Chabrol. C'est à Jacques Deray, avec "La Piscine", qu'elle doit son plus grand succès en 1969. Actrice au charme magnétique mais à la sensibilité à fleur de peau, elle peine à se remettre d'un terrible drame familial survenu en 1981, et succombe l'année suivante. Centré sur sa personnalité, ce documentaire explore en parallèle sa vie et sa filmographie.

14min

À suivre, dès 20h50 : Fantôme d'amour (Rediffusion)

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19h48 Romy Schneider

Rediffusion Documentaire cinéma 1h2 Tout public
Romy Schneider

Née à Vienne en 1938, Romy Schneider n'a que 17 ans quand elle interprète l'impératrice Elisabeth d'Autriche dans "Sissi", un film qui, avec ses suites, lui vaut une reconnaissance instantanée. Elle s'installe alors en France, où elle tourne avec René Clément, Claude Sautet ou Claude Chabrol. C'est à Jacques Deray, avec "La Piscine", qu'elle doit son plus grand succès en 1969. Actrice au charme magnétique mais à la sensibilité à fleur de peau, elle peine à se remettre d'un terrible drame familial survenu en 1981, et succombe l'année suivante. Centré sur sa personnalité, ce documentaire explore en parallèle sa vie et sa filmographie.

14min

À suivre, dès 20h50 : Fantôme d'amour (Rediffusion)

Ce soir sur Ciné+ Classic :

20h50 Fantôme d'amour

Rediffusion Film : comédie dramatique 1h34 Tout public

Dans un bus de Pavie, Nino Monti, un paisible juriste marié et rangé, rencontre par hasard un amour de jeunesse, Anna Brigatti, aujourd'hui vieille et malade. Il ne la reconnaît pas, elle, si. Elle lui téléphone et désire le revoir. Il se souvient du passé. Les images de son bonheur perdu défilent d'autant plus facilement que sa femme est particulièrement revêche. Par un ami médecin, il apprend qu'Anna est morte trois ans plus tôt, après avoir épousé le comte Zighi. Les deux anciens amants se retrouvent néanmoins. Elle est redevenue la jeune fille qu'elle était, fraîche, jolie, pleine de vie et de santé. Mais elle lui parle au passé...

« Fantôme d'amour » sur Ciné+ Classic

22h24 La mort en direct

Rediffusion Film de science-fiction 2h6 -10

Vincent Ferriman, directeur d'une chaîne de télévision, est fier de son émission "La Mort en direct" qui connaît un franc succès. Roddy, le réalisateur, lui prête main-forte en filmant tout ce qu'il voit grâce à la caméra miniaturisée implantée dans son cerveau. L'émission se centre bientôt sur Katherine Mortenhoe, une femme à qui la maladie ne laisse plus que quelques semaines à vivre et qui a accepté d'être la vedette de l'émission de Ferriman. Elle devient vite célèbre mais ne le supporte pas et se dérobe. Roddy parvient à retrouver sa trace et ne tarde pas à s'attacher profondément à elle... - Critique : | Genre : sf dépassée par la réalité. Une femme malade apprend qu’elle n’a plus que deux mois à vivre. Une chaîne de télévision en quête de sensationnel lui propose de filmer en direct le travail de la mort. La moribonde fuit pour échapper aux médias. Elle ne se méfie pas d’un homme qui a suscité sa confiance, un reporter auquel on a greffé des caméras dans la rétine et qui sert d’instrument au cynisme de ses patrons, nouveaux docteurs Mabuse des pourcentages d’écoute… Bertrand Tavernier avait situé son histoire « dans un avenir très proche, vers 1990 ». Il est troublant de revoir le film aujourd’hui, alors que le voyeurisme a fait des progrès terrifiants. Tavernier, lui, l’évite soigneusement, hésitant à entrer dans la pièce où son héroïne s’en est allée pleurer dans l’obscurité, préférant prendre de mouvantes distances avec sa caméra pour l’empêcher de se planter fixement devant la femme aux abois, décidant de la laisser en paix lorsque cette dernière tourne ­définitivement le dos à la vie. La mise en scène de ce film musical qui parle au cœur, comme dans les opéras de Verdi, est tout entière au service de la pudeur de Romy Schneider et parvient, sublime paradoxe, lors de la scène finale, à distiller le goût du bonheur.

« La mort en direct » sur Ciné+ Classic

Ce soir sur Ciné+ Classic :

20h50 Fantôme d'amour

Rediffusion Film : comédie dramatique 1h34 Tout public

Dans un bus de Pavie, Nino Monti, un paisible juriste marié et rangé, rencontre par hasard un amour de jeunesse, Anna Brigatti, aujourd'hui vieille et malade. Il ne la reconnaît pas, elle, si. Elle lui téléphone et désire le revoir. Il se souvient du passé. Les images de son bonheur perdu défilent d'autant plus facilement que sa femme est particulièrement revêche. Par un ami médecin, il apprend qu'Anna est morte trois ans plus tôt, après avoir épousé le comte Zighi. Les deux anciens amants se retrouvent néanmoins. Elle est redevenue la jeune fille qu'elle était, fraîche, jolie, pleine de vie et de santé. Mais elle lui parle au passé...

« Fantôme d'amour » sur Ciné+ Classic

22h24 La mort en direct

Rediffusion Film de science-fiction 2h6 -10

Vincent Ferriman, directeur d'une chaîne de télévision, est fier de son émission "La Mort en direct" qui connaît un franc succès. Roddy, le réalisateur, lui prête main-forte en filmant tout ce qu'il voit grâce à la caméra miniaturisée implantée dans son cerveau. L'émission se centre bientôt sur Katherine Mortenhoe, une femme à qui la maladie ne laisse plus que quelques semaines à vivre et qui a accepté d'être la vedette de l'émission de Ferriman. Elle devient vite célèbre mais ne le supporte pas et se dérobe. Roddy parvient à retrouver sa trace et ne tarde pas à s'attacher profondément à elle... - Critique : | Genre : sf dépassée par la réalité. Une femme malade apprend qu’elle n’a plus que deux mois à vivre. Une chaîne de télévision en quête de sensationnel lui propose de filmer en direct le travail de la mort. La moribonde fuit pour échapper aux médias. Elle ne se méfie pas d’un homme qui a suscité sa confiance, un reporter auquel on a greffé des caméras dans la rétine et qui sert d’instrument au cynisme de ses patrons, nouveaux docteurs Mabuse des pourcentages d’écoute… Bertrand Tavernier avait situé son histoire « dans un avenir très proche, vers 1990 ». Il est troublant de revoir le film aujourd’hui, alors que le voyeurisme a fait des progrès terrifiants. Tavernier, lui, l’évite soigneusement, hésitant à entrer dans la pièce où son héroïne s’en est allée pleurer dans l’obscurité, préférant prendre de mouvantes distances avec sa caméra pour l’empêcher de se planter fixement devant la femme aux abois, décidant de la laisser en paix lorsque cette dernière tourne ­définitivement le dos à la vie. La mise en scène de ce film musical qui parle au cœur, comme dans les opéras de Verdi, est tout entière au service de la pudeur de Romy Schneider et parvient, sublime paradoxe, lors de la scène finale, à distiller le goût du bonheur.

« La mort en direct » sur Ciné+ Classic

Ce soir sur Ciné+ Classic :

20h50 Fantôme d'amour

Rediffusion Film : comédie dramatique 1h34 Tout public

Dans un bus de Pavie, Nino Monti, un paisible juriste marié et rangé, rencontre par hasard un amour de jeunesse, Anna Brigatti, aujourd'hui vieille et malade. Il ne la reconnaît pas, elle, si. Elle lui téléphone et désire le revoir. Il se souvient du passé. Les images de son bonheur perdu défilent d'autant plus facilement que sa femme est particulièrement revêche. Par un ami médecin, il apprend qu'Anna est morte trois ans plus tôt, après avoir épousé le comte Zighi. Les deux anciens amants se retrouvent néanmoins. Elle est redevenue la jeune fille qu'elle était, fraîche, jolie, pleine de vie et de santé. Mais elle lui parle au passé...

« Fantôme d'amour » sur Ciné+ Classic

22h24 La mort en direct

Rediffusion Film de science-fiction 2h6 -10

Vincent Ferriman, directeur d'une chaîne de télévision, est fier de son émission "La Mort en direct" qui connaît un franc succès. Roddy, le réalisateur, lui prête main-forte en filmant tout ce qu'il voit grâce à la caméra miniaturisée implantée dans son cerveau. L'émission se centre bientôt sur Katherine Mortenhoe, une femme à qui la maladie ne laisse plus que quelques semaines à vivre et qui a accepté d'être la vedette de l'émission de Ferriman. Elle devient vite célèbre mais ne le supporte pas et se dérobe. Roddy parvient à retrouver sa trace et ne tarde pas à s'attacher profondément à elle... - Critique : | Genre : sf dépassée par la réalité. Une femme malade apprend qu’elle n’a plus que deux mois à vivre. Une chaîne de télévision en quête de sensationnel lui propose de filmer en direct le travail de la mort. La moribonde fuit pour échapper aux médias. Elle ne se méfie pas d’un homme qui a suscité sa confiance, un reporter auquel on a greffé des caméras dans la rétine et qui sert d’instrument au cynisme de ses patrons, nouveaux docteurs Mabuse des pourcentages d’écoute… Bertrand Tavernier avait situé son histoire « dans un avenir très proche, vers 1990 ». Il est troublant de revoir le film aujourd’hui, alors que le voyeurisme a fait des progrès terrifiants. Tavernier, lui, l’évite soigneusement, hésitant à entrer dans la pièce où son héroïne s’en est allée pleurer dans l’obscurité, préférant prendre de mouvantes distances avec sa caméra pour l’empêcher de se planter fixement devant la femme aux abois, décidant de la laisser en paix lorsque cette dernière tourne ­définitivement le dos à la vie. La mise en scène de ce film musical qui parle au cœur, comme dans les opéras de Verdi, est tout entière au service de la pudeur de Romy Schneider et parvient, sublime paradoxe, lors de la scène finale, à distiller le goût du bonheur.

« La mort en direct » sur Ciné+ Classic

Programme Ciné+ Classic de la journée d'aujourd'hui

Jeudi 26 Décembre 2024

De 07h35 à 07h37 Extraits - première séance : L'Homme orchestre - Scène à trucs - Méliès

Rediffusion Magazine du cinéma 2mn Tout public

Quelques extraits en forme de "teaser" pour un film à venir.

Sur Cine Plus Classic dès 07h35 : Extraits - première séance

De 07h37 à 07h57 Extraits - première séance : Mon neveu l'Écossais) Laurel et Hardy

Rediffusion Magazine du cinéma 20mn Tout public

Mon neveu l'Écossais) Laurel et Hardy.

Sur Cine Plus Classic dès 07h37 : Extraits - première séance

De 07h57 à 09h27 A l'ombre des potences

Rediffusion Film : western 1h30 Tout public

En se dirigeant vers la ville où il compte s'installer, Matt Dow, un ancien forçat, rencontre Davey Bishop. Les deux hommes décident de faire la route ensemble mais, attaqués par une bande de hors-la-loi, ils sont contraints de se réfugier dans la ferme des Swenson où Davey, blessé, est soigné. Matt, qui veut se réhabiliter, accepte le poste de shérif qu'on lui propose. Les ennuis ne tardent pas à s'accumuler lorsque la bande de Gentry arrive en ville. Devant la montée de la criminalité, les habitants en viennent rapidement à soupçonner Matt de complicité... - Critique : | Genre : père et fils. On retrouve dans A l’ombre des potences — réalisé dans la foulée du célèbre Johnny Guitare — la plupart des obsessions de ­Nicholas Ray, traitées avec la même fébrilité. La confusion des sentiments, le baroque des choix picturaux, une caméra « à hauteur d’homme » éclairent les rapports père-fils qui s’établissent entre Matt, attaché à la terre, conscient de son devoir, amer devant les injustices qui l’accablent, et Davey, adolescent faible et impétueux, prêt à succomber à toutes les tentations. Tendresse et respect, mensonge et trahison habillent cette relation intense et difficile. La méprise finale de Matt face à son jeune compagnon n’est que l’aboutissement tragique, mais logique, de cette évolution. La sérénité est à ce prix. Et puis cette Amérique de la fin du xixe siècle, marquée par la cupidité, l’intérêt, la ­violence et la dénonciation, est aussi le ­reflet de ces années 1954-1955 encore ­marquées par le maccarthysme. James ­Cagney, dont le rôle pathétique de héros torturé n’est pas sans rappeler celui de Gary Cooper dans Le train sifflera trois fois, est excellent.

Sur Cine Plus Classic dès 07h57 : A l'ombre des potences

De 09h27 à 11h14 Johnny Guitare

Film : western 1h47 Tout public

Johnny Guitare, cow-boy musicien, arrive dans un saloon isolé tenu par une femme, Vienna. Les notables de la région l'accusent d'abriter un groupe de hors-la-loi. La bande vient d'attaquer une diligence et de tuer un homme. A la tête des éleveurs décidés à se débarrasser des vauriens se trouve Emma Small, la soeur de la victime. Elle est éperdument amoureuse du chef de la bande, Dancing Kid. Jalouse de la belle et très libre Vienna, elle l'implique dans le meurtre et réclame sa tête. Johnny Guitare se retrouve lui aussi au coeur de la machination. La méchanceté d'Emma porte bientôt ses fruits. La vindicte populaire prend le pas sur la raison... - Critique : | Genre : western baroque. Le film lyrique de Nicholas Ray porte le nom d'un homme, un héros tourmenté et inoubliable entouré de seconds rôles masculins qui ne le sont pas moins — Ben Cooper, en apprenti bandit trop jeune pour mourir, John Carradine, en serviteur de l'ombre qui rentre enfin dans la lumière à l'heure de l'agonie. Et pourtant, dans ce western pas comme les autres, ce sont les femmes qui portent la culotte. La frustrée Emma Small (terrifiante Mercedes McCambridge) incarne le puritanisme américain, intolérant jusqu'à la haine : ses appels à la délation et au lynchage, son conservatisme social l'apparentent à un sénateur McCarthy en jupons — le scénario, écrit par le « progressiste » Philip Yordan, est une parabole de la « chasse aux sorcières » qui sévissait alors contre les communistes aux Etats-Unis. Emma veut la peau de Vienna, son contraire : une femme libre, indépendante (jouée très virilement par Joan Crawford), propriétaire à poigne d'un saloon-casino, qui assume sa vie dissolue et ses sentiments. Le duel entre les deux rivales est également visuel : le rouge flamboyant des lavallières de Vienna, puis le blanc immaculé de sa robe de soirée s'opposent aux tenues noires d'Emma. Une symphonie de couleurs que Nicholas Ray orchestre dans une mise en scène au baroque furieux. Et somptueux.

Sur Cine Plus Classic dès 09h27 : Johnny Guitare

De 11h14 à 12h57 Rio Grande

Rediffusion Film : western 1h43 Tout public

Sur ordre du général Sheridan et contre sa volonté, Kirby Yorke a brûlé la plantation de son épouse, d'origine sudiste. Elle ne lui a jamais pardonné ce geste et, depuis quinze ans, Kirby et sa femme Kathleen vivent séparés. Le colonel Yorke commande maintenant un fort à la frontière mexicaine, sans cesse en butte aux incursions des Apaches retranchés au Mexique, où la cavalerie américaine ne peut pas les poursuivre. Dans un détachement de recrues, il a la surprise de reconnaître son fils Jeff, bientôt suivi par sa mère. Celle-ci s'oppose à l'enrôlement de son garçon, qu'elle est venue empêcher de combattre. Mais le père et le fils sont obstinés... - Critique : John Ford n’a tourné ce film que pour pouvoir faire ensuite librement L’Homme tranquille. Pourtant, cette suite inavouée de Fort Apache, décrivant la guérilla entre Tuniques bleues et Indiens à la frontière mexicaine, est magnifique de réalisme et de désenchantement. Le lieutenant-colonel Yorke, que joue John Wayne (avec une moustache), est partagé entre sa famille (son fils est sous ses ordres, son ex-femme les a rejoints) et l’armée, prétexte à une réflexion éminemment fordienne sur la guerre et les sacrifices qu’elle exige. Les scènes d’action sont remarquables, et, anecdote, le film inspira Goscinny pour deux albums de Lucky Luke, Le 20ᵉ de cavalerie et Canyon Apache.

Sur Cine Plus Classic dès 11h14 : Rio Grande

De 12h57 à 13h54 Rita Hayworth, la création d'un sex symbole

Rediffusion Documentaire cinéma 57mn Tout public

Sex-symbol, déesse de l'amour, femme fatale, alcoolique, dépressive, Rita Hayworth est l'une des actrices de l'âge d'or américain à qui on a prêté tous les fantasmes sans jamais s'intéresser à la vraie Rita Hayworth qui n'était rien de tout cela. Comme beaucoup d'actrices de cette époque, elle est le symbole d'un Hollywood glamour, d'une terre promise pour nombre de stars en devenir.

Sur Cine Plus Classic dès 12h57 : Rita Hayworth, la création d'un sex symbole

De 13h54 à 15h41 Gilda

Rediffusion Film noir 1h47 Tout public

A Buenos Aires, en Argentine, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Johnny Farrell, un joueur médiocre, est agressé par des mauvais perdants dans une sombre ruelle des docks. Il est tiré d'affaire par un certain Ballin Mundson, propriétaire d'une maison de jeu. Johnny entre à son service. Les deux hommes deviennent rapidement amis. Ballin, toutefois, dissimule à Johnny ses activités clandestines. Au retour d'un voyage, il lui présente sa femme, la capiteuse Gilda. Johnny reconnaît en elle l'amante fatale qui fut jadis la cause de sa déchéance. En présence de Ballin, ni l'un ni l'autre ne laisse paraître le moindre signe qui pourrait trahir leur ancienne liaison. Entre ces trois êtres, des relations étranges prennent forme... - Critique : Gilda apparaît très tard à l’image. Non qu’elle ne sache se faire désirer. Mais parce qu’on ne la désire pas. Ni Mundson, son mari, directeur de casino ­livide et balafré ; ni Johnny, son ex, jeune loup fringant et gominé. En 1946, alors que Rita Hayworth est au sommet de sa carrière, l’insinuation est de taille. Il ne s’agit en rien d’un avertissement à l’actrice sur sa chute prochaine, mais plutôt de l’audacieux camouflage d’un sujet impossible à traiter à l’époque, l’homosexualité masculine : filmé comme un objet de désir, Johnny est littéralement levé sur le trottoir par le mari de Gilda, armé… d’une canne. Cachée sous le label « film noir », Gilda met donc à nu l’entourage d’une femme fatale au charme inopérant. Impavide et miteuse, la caméra épouse le regard sadique des hommes qui l’entourent. Elle scrute le visage de Gilda, secoué de mouvements de joie toujours interrompus par l’irruption de figures masculines malveillantes. Rongée par sa frustration sexuelle, Gilda n’a qu’une seule satisfaction physique : la danse. Pour la première fois à Hollywood, dans la mythique scène du strip-tease ganté, une actrice osait danser seule à l’écran, tout en extériorisant ses pulsions érotiques les plus intimes. Dès la sortie, le public fit un triomphe à ce film sec et amer sur le manque d’amour. Aujourd’hui encore, Gilda reste un bluffant manifeste sur l’atrophie du désir.

Sur Cine Plus Classic dès 13h54 : Gilda

De 15h41 à 17h56 Darling Lili

Rediffusion Film : comédie sentimentale 2h15 Tout public

Durant la Première Guerre mondiale. La chanteuse Lili Smith déchaîne l'enthousiasme des foules à Londres. Nul ne sait qu'elle est en fait une espionne allemande, son vrai nom étant Schmidt. Un soir, en rentrant chez elle, elle reçoit de nouvelles instructions de son supérieur, Kurt von Ruger : elle doit profiter d'un séjour à Paris pour séduire le major William Larrabee, en possession des plans des attaques aériennes des Alliés. Lili n'a aucune difficulté à remplir sa mission. En effet, Larrabee tombe immédiatement sous le charme de la jeune femme. Bientôt, Lili est contactée par deux agents du contre-espionnage allié qui lui demandent de les aider à démasquer le major, qu'ils soupçonnent d'être une taupe... - Critique : Première Guerre mondiale : Lili Smith, artiste de music-hall adulée par le Tout-Londres, n'est autre qu'une espionne à la solde de l'Allemagne. L'issue du conflit reposant en grande partie sur l'aviation, Lili est missionnée à Paris pour séduire le major Larrabee, chef d'escadrille averti de la stratégie de l'Air Force. A vouloir tout savoir du ciel, la belle risque surtout de découvrir le septième... Le projet de Blake Edwards était ambitieux. On s'incline devant son désir de mêler comédie musicale, romance, et méli-mélo d'espionnage sur fond de guerre, sans se départir de son cher penchant pour le burlesque. Hélas, le résultat est hybride et un peu essoufflé, tant il hésite à choisir son camp entre dérision et sentiment. A peine s'attache-t-on à ces amoureux dupeurs dupés jouant leur propre guerre en chambre, que débarque un autre “couple” d'inspecteurs des renseignements français encore plus cons que Dupont et Dupond. Si les beaux plans de combats aériens nous font décoller, c'est pour atterrir aussitôt sur une scène où Lili chante un air sucré au milieu des pâquerettes. On pioche çà et là de grands moments (le fou rire nerveux de l'espionne au moment de se donner à Larrabee, son strip-tease surprise, poussée par la jalousie, sa course à travers champs à la rencontre de l'avion de celui qu'elle aime, la belle chanson Whistle). A se battre sur tous les fronts, Blake Edwards a, certes perdu la guerre, mais remporté quelques victoires.

Sur Cine Plus Classic dès 15h41 : Darling Lili

De 17h56 à 19h48 Lola Montès

Rediffusion Film : drame 1h52 Tout public

La Nouvelle-Orléans, vers 1850. Dans un grand cirque, devant des milliers de spectateurs, s'exhibe, pour quelques sous, Lola Montès, jadis danseuse et femme galante célèbre. Au supplice, celle qui compta des rois et des génies à ses pieds doit subir les questions les plus indiscrètes du public. Elle est installée comme une idole, sur la piste, au milieu de l'incessant spectacle de tableaux vivants reconstituant sa vie et obéissant aux ordres d'un écuyer impitoyable, son dernier amant, son adorateur et son bourreau, qui la force à se livrer ainsi aux yeux du monde et à se perdre dans des exercices périlleux. - Critique : Incompréhension totale à la sortie du film, à la Noël 1955. Martine Carol est la star de l’époque, et le public croit la retrouver dans un énième remake de Caroline chérie. Or Max Ophüls a fait du destin de la courtisane une tragédie funèbre… « Plus haut, Lola, plus haut ! » crie, à plusieurs reprises, le Monsieur Loyal du cirque. Elle obéit. Tandis que son corps, fragile, tente d’atteindre le sommet du chapiteau, c’est son âme qui s’élève. Et c’est une « sainte » dont la caméra s’éloigne lentement, devant qui s’inclinent, sans même s’en rendre compte, des hommes qui s’imaginent l’avilir en payant un dollar le droit de s’incliner devant elle…

Sur Cine Plus Classic dès 17h56 : Lola Montès

De 19h48 à 20h50 Romy Schneider

Rediffusion Documentaire cinéma 1h2 Tout public

Née à Vienne en 1938, Romy Schneider n'a que 17 ans quand elle interprète l'impératrice Elisabeth d'Autriche dans "Sissi", un film qui, avec ses suites, lui vaut une reconnaissance instantanée. Elle s'installe alors en France, où elle tourne avec René Clément, Claude Sautet ou Claude Chabrol. C'est à Jacques Deray, avec "La Piscine", qu'elle doit son plus grand succès en 1969. Actrice au charme magnétique mais à la sensibilité à fleur de peau, elle peine à se remettre d'un terrible drame familial survenu en 1981, et succombe l'année suivante. Centré sur sa personnalité, ce documentaire explore en parallèle sa vie et sa filmographie.

Sur Cine Plus Classic dès 19h48 : Romy Schneider

De 20h50 à 22h24 Fantôme d'amour

Rediffusion Film : comédie dramatique 1h34 Tout public

Dans un bus de Pavie, Nino Monti, un paisible juriste marié et rangé, rencontre par hasard un amour de jeunesse, Anna Brigatti, aujourd'hui vieille et malade. Il ne la reconnaît pas, elle, si. Elle lui téléphone et désire le revoir. Il se souvient du passé. Les images de son bonheur perdu défilent d'autant plus facilement que sa femme est particulièrement revêche. Par un ami médecin, il apprend qu'Anna est morte trois ans plus tôt, après avoir épousé le comte Zighi. Les deux anciens amants se retrouvent néanmoins. Elle est redevenue la jeune fille qu'elle était, fraîche, jolie, pleine de vie et de santé. Mais elle lui parle au passé...

Sur Cine Plus Classic dès 20h50 : Fantôme d'amour

De 22h24 à 00h30 La mort en direct

Rediffusion Film de science-fiction 2h6 -10

Vincent Ferriman, directeur d'une chaîne de télévision, est fier de son émission "La Mort en direct" qui connaît un franc succès. Roddy, le réalisateur, lui prête main-forte en filmant tout ce qu'il voit grâce à la caméra miniaturisée implantée dans son cerveau. L'émission se centre bientôt sur Katherine Mortenhoe, une femme à qui la maladie ne laisse plus que quelques semaines à vivre et qui a accepté d'être la vedette de l'émission de Ferriman. Elle devient vite célèbre mais ne le supporte pas et se dérobe. Roddy parvient à retrouver sa trace et ne tarde pas à s'attacher profondément à elle... - Critique : | Genre : sf dépassée par la réalité. Une femme malade apprend qu’elle n’a plus que deux mois à vivre. Une chaîne de télévision en quête de sensationnel lui propose de filmer en direct le travail de la mort. La moribonde fuit pour échapper aux médias. Elle ne se méfie pas d’un homme qui a suscité sa confiance, un reporter auquel on a greffé des caméras dans la rétine et qui sert d’instrument au cynisme de ses patrons, nouveaux docteurs Mabuse des pourcentages d’écoute… Bertrand Tavernier avait situé son histoire « dans un avenir très proche, vers 1990 ». Il est troublant de revoir le film aujourd’hui, alors que le voyeurisme a fait des progrès terrifiants. Tavernier, lui, l’évite soigneusement, hésitant à entrer dans la pièce où son héroïne s’en est allée pleurer dans l’obscurité, préférant prendre de mouvantes distances avec sa caméra pour l’empêcher de se planter fixement devant la femme aux abois, décidant de la laisser en paix lorsque cette dernière tourne ­définitivement le dos à la vie. La mise en scène de ce film musical qui parle au cœur, comme dans les opéras de Verdi, est tout entière au service de la pudeur de Romy Schneider et parvient, sublime paradoxe, lors de la scène finale, à distiller le goût du bonheur.

Sur Cine Plus Classic dès 22h24 : La mort en direct

De 07h35 à 07h37 Extraits - première séance : L'Homme orchestre - Scène à trucs - Méliès

Rediffusion Magazine du cinéma 2mn Tout public

Quelques extraits en forme de "teaser" pour un film à venir.

Sur Ciné+ Classic dès 07h35 : Extraits - première séance

De 07h37 à 07h57 Extraits - première séance : Mon neveu l'Écossais) Laurel et Hardy

Rediffusion Magazine du cinéma 20mn Tout public

Mon neveu l'Écossais) Laurel et Hardy.

Sur Ciné+ Classic dès 07h37 : Extraits - première séance

De 07h57 à 09h27 A l'ombre des potences

Rediffusion Film : western 1h30 Tout public

En se dirigeant vers la ville où il compte s'installer, Matt Dow, un ancien forçat, rencontre Davey Bishop. Les deux hommes décident de faire la route ensemble mais, attaqués par une bande de hors-la-loi, ils sont contraints de se réfugier dans la ferme des Swenson où Davey, blessé, est soigné. Matt, qui veut se réhabiliter, accepte le poste de shérif qu'on lui propose. Les ennuis ne tardent pas à s'accumuler lorsque la bande de Gentry arrive en ville. Devant la montée de la criminalité, les habitants en viennent rapidement à soupçonner Matt de complicité... - Critique : | Genre : père et fils. On retrouve dans A l’ombre des potences — réalisé dans la foulée du célèbre Johnny Guitare — la plupart des obsessions de ­Nicholas Ray, traitées avec la même fébrilité. La confusion des sentiments, le baroque des choix picturaux, une caméra « à hauteur d’homme » éclairent les rapports père-fils qui s’établissent entre Matt, attaché à la terre, conscient de son devoir, amer devant les injustices qui l’accablent, et Davey, adolescent faible et impétueux, prêt à succomber à toutes les tentations. Tendresse et respect, mensonge et trahison habillent cette relation intense et difficile. La méprise finale de Matt face à son jeune compagnon n’est que l’aboutissement tragique, mais logique, de cette évolution. La sérénité est à ce prix. Et puis cette Amérique de la fin du xixe siècle, marquée par la cupidité, l’intérêt, la ­violence et la dénonciation, est aussi le ­reflet de ces années 1954-1955 encore ­marquées par le maccarthysme. James ­Cagney, dont le rôle pathétique de héros torturé n’est pas sans rappeler celui de Gary Cooper dans Le train sifflera trois fois, est excellent.

Sur Ciné+ Classic dès 07h57 : A l'ombre des potences

De 09h27 à 11h14 Johnny Guitare

Film : western 1h47 Tout public

Johnny Guitare, cow-boy musicien, arrive dans un saloon isolé tenu par une femme, Vienna. Les notables de la région l'accusent d'abriter un groupe de hors-la-loi. La bande vient d'attaquer une diligence et de tuer un homme. A la tête des éleveurs décidés à se débarrasser des vauriens se trouve Emma Small, la soeur de la victime. Elle est éperdument amoureuse du chef de la bande, Dancing Kid. Jalouse de la belle et très libre Vienna, elle l'implique dans le meurtre et réclame sa tête. Johnny Guitare se retrouve lui aussi au coeur de la machination. La méchanceté d'Emma porte bientôt ses fruits. La vindicte populaire prend le pas sur la raison... - Critique : | Genre : western baroque. Le film lyrique de Nicholas Ray porte le nom d'un homme, un héros tourmenté et inoubliable entouré de seconds rôles masculins qui ne le sont pas moins — Ben Cooper, en apprenti bandit trop jeune pour mourir, John Carradine, en serviteur de l'ombre qui rentre enfin dans la lumière à l'heure de l'agonie. Et pourtant, dans ce western pas comme les autres, ce sont les femmes qui portent la culotte. La frustrée Emma Small (terrifiante Mercedes McCambridge) incarne le puritanisme américain, intolérant jusqu'à la haine : ses appels à la délation et au lynchage, son conservatisme social l'apparentent à un sénateur McCarthy en jupons — le scénario, écrit par le « progressiste » Philip Yordan, est une parabole de la « chasse aux sorcières » qui sévissait alors contre les communistes aux Etats-Unis. Emma veut la peau de Vienna, son contraire : une femme libre, indépendante (jouée très virilement par Joan Crawford), propriétaire à poigne d'un saloon-casino, qui assume sa vie dissolue et ses sentiments. Le duel entre les deux rivales est également visuel : le rouge flamboyant des lavallières de Vienna, puis le blanc immaculé de sa robe de soirée s'opposent aux tenues noires d'Emma. Une symphonie de couleurs que Nicholas Ray orchestre dans une mise en scène au baroque furieux. Et somptueux.

Sur Ciné+ Classic dès 09h27 : Johnny Guitare

De 11h14 à 12h57 Rio Grande

Rediffusion Film : western 1h43 Tout public

Sur ordre du général Sheridan et contre sa volonté, Kirby Yorke a brûlé la plantation de son épouse, d'origine sudiste. Elle ne lui a jamais pardonné ce geste et, depuis quinze ans, Kirby et sa femme Kathleen vivent séparés. Le colonel Yorke commande maintenant un fort à la frontière mexicaine, sans cesse en butte aux incursions des Apaches retranchés au Mexique, où la cavalerie américaine ne peut pas les poursuivre. Dans un détachement de recrues, il a la surprise de reconnaître son fils Jeff, bientôt suivi par sa mère. Celle-ci s'oppose à l'enrôlement de son garçon, qu'elle est venue empêcher de combattre. Mais le père et le fils sont obstinés... - Critique : John Ford n’a tourné ce film que pour pouvoir faire ensuite librement L’Homme tranquille. Pourtant, cette suite inavouée de Fort Apache, décrivant la guérilla entre Tuniques bleues et Indiens à la frontière mexicaine, est magnifique de réalisme et de désenchantement. Le lieutenant-colonel Yorke, que joue John Wayne (avec une moustache), est partagé entre sa famille (son fils est sous ses ordres, son ex-femme les a rejoints) et l’armée, prétexte à une réflexion éminemment fordienne sur la guerre et les sacrifices qu’elle exige. Les scènes d’action sont remarquables, et, anecdote, le film inspira Goscinny pour deux albums de Lucky Luke, Le 20ᵉ de cavalerie et Canyon Apache.

Sur Ciné+ Classic dès 11h14 : Rio Grande

De 12h57 à 13h54 Rita Hayworth, la création d'un sex symbole

Rediffusion Documentaire cinéma 57mn Tout public

Sex-symbol, déesse de l'amour, femme fatale, alcoolique, dépressive, Rita Hayworth est l'une des actrices de l'âge d'or américain à qui on a prêté tous les fantasmes sans jamais s'intéresser à la vraie Rita Hayworth qui n'était rien de tout cela. Comme beaucoup d'actrices de cette époque, elle est le symbole d'un Hollywood glamour, d'une terre promise pour nombre de stars en devenir.

Sur Ciné+ Classic dès 12h57 : Rita Hayworth, la création d'un sex symbole

De 13h54 à 15h41 Gilda

Rediffusion Film noir 1h47 Tout public

A Buenos Aires, en Argentine, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Johnny Farrell, un joueur médiocre, est agressé par des mauvais perdants dans une sombre ruelle des docks. Il est tiré d'affaire par un certain Ballin Mundson, propriétaire d'une maison de jeu. Johnny entre à son service. Les deux hommes deviennent rapidement amis. Ballin, toutefois, dissimule à Johnny ses activités clandestines. Au retour d'un voyage, il lui présente sa femme, la capiteuse Gilda. Johnny reconnaît en elle l'amante fatale qui fut jadis la cause de sa déchéance. En présence de Ballin, ni l'un ni l'autre ne laisse paraître le moindre signe qui pourrait trahir leur ancienne liaison. Entre ces trois êtres, des relations étranges prennent forme... - Critique : Gilda apparaît très tard à l’image. Non qu’elle ne sache se faire désirer. Mais parce qu’on ne la désire pas. Ni Mundson, son mari, directeur de casino ­livide et balafré ; ni Johnny, son ex, jeune loup fringant et gominé. En 1946, alors que Rita Hayworth est au sommet de sa carrière, l’insinuation est de taille. Il ne s’agit en rien d’un avertissement à l’actrice sur sa chute prochaine, mais plutôt de l’audacieux camouflage d’un sujet impossible à traiter à l’époque, l’homosexualité masculine : filmé comme un objet de désir, Johnny est littéralement levé sur le trottoir par le mari de Gilda, armé… d’une canne. Cachée sous le label « film noir », Gilda met donc à nu l’entourage d’une femme fatale au charme inopérant. Impavide et miteuse, la caméra épouse le regard sadique des hommes qui l’entourent. Elle scrute le visage de Gilda, secoué de mouvements de joie toujours interrompus par l’irruption de figures masculines malveillantes. Rongée par sa frustration sexuelle, Gilda n’a qu’une seule satisfaction physique : la danse. Pour la première fois à Hollywood, dans la mythique scène du strip-tease ganté, une actrice osait danser seule à l’écran, tout en extériorisant ses pulsions érotiques les plus intimes. Dès la sortie, le public fit un triomphe à ce film sec et amer sur le manque d’amour. Aujourd’hui encore, Gilda reste un bluffant manifeste sur l’atrophie du désir.

Sur Ciné+ Classic dès 13h54 : Gilda

De 15h41 à 17h56 Darling Lili

Rediffusion Film : comédie sentimentale 2h15 Tout public

Durant la Première Guerre mondiale. La chanteuse Lili Smith déchaîne l'enthousiasme des foules à Londres. Nul ne sait qu'elle est en fait une espionne allemande, son vrai nom étant Schmidt. Un soir, en rentrant chez elle, elle reçoit de nouvelles instructions de son supérieur, Kurt von Ruger : elle doit profiter d'un séjour à Paris pour séduire le major William Larrabee, en possession des plans des attaques aériennes des Alliés. Lili n'a aucune difficulté à remplir sa mission. En effet, Larrabee tombe immédiatement sous le charme de la jeune femme. Bientôt, Lili est contactée par deux agents du contre-espionnage allié qui lui demandent de les aider à démasquer le major, qu'ils soupçonnent d'être une taupe... - Critique : Première Guerre mondiale : Lili Smith, artiste de music-hall adulée par le Tout-Londres, n'est autre qu'une espionne à la solde de l'Allemagne. L'issue du conflit reposant en grande partie sur l'aviation, Lili est missionnée à Paris pour séduire le major Larrabee, chef d'escadrille averti de la stratégie de l'Air Force. A vouloir tout savoir du ciel, la belle risque surtout de découvrir le septième... Le projet de Blake Edwards était ambitieux. On s'incline devant son désir de mêler comédie musicale, romance, et méli-mélo d'espionnage sur fond de guerre, sans se départir de son cher penchant pour le burlesque. Hélas, le résultat est hybride et un peu essoufflé, tant il hésite à choisir son camp entre dérision et sentiment. A peine s'attache-t-on à ces amoureux dupeurs dupés jouant leur propre guerre en chambre, que débarque un autre “couple” d'inspecteurs des renseignements français encore plus cons que Dupont et Dupond. Si les beaux plans de combats aériens nous font décoller, c'est pour atterrir aussitôt sur une scène où Lili chante un air sucré au milieu des pâquerettes. On pioche çà et là de grands moments (le fou rire nerveux de l'espionne au moment de se donner à Larrabee, son strip-tease surprise, poussée par la jalousie, sa course à travers champs à la rencontre de l'avion de celui qu'elle aime, la belle chanson Whistle). A se battre sur tous les fronts, Blake Edwards a, certes perdu la guerre, mais remporté quelques victoires.

Sur Ciné+ Classic dès 15h41 : Darling Lili

De 17h56 à 19h48 Lola Montès

Rediffusion Film : drame 1h52 Tout public

La Nouvelle-Orléans, vers 1850. Dans un grand cirque, devant des milliers de spectateurs, s'exhibe, pour quelques sous, Lola Montès, jadis danseuse et femme galante célèbre. Au supplice, celle qui compta des rois et des génies à ses pieds doit subir les questions les plus indiscrètes du public. Elle est installée comme une idole, sur la piste, au milieu de l'incessant spectacle de tableaux vivants reconstituant sa vie et obéissant aux ordres d'un écuyer impitoyable, son dernier amant, son adorateur et son bourreau, qui la force à se livrer ainsi aux yeux du monde et à se perdre dans des exercices périlleux. - Critique : Incompréhension totale à la sortie du film, à la Noël 1955. Martine Carol est la star de l’époque, et le public croit la retrouver dans un énième remake de Caroline chérie. Or Max Ophüls a fait du destin de la courtisane une tragédie funèbre… « Plus haut, Lola, plus haut ! » crie, à plusieurs reprises, le Monsieur Loyal du cirque. Elle obéit. Tandis que son corps, fragile, tente d’atteindre le sommet du chapiteau, c’est son âme qui s’élève. Et c’est une « sainte » dont la caméra s’éloigne lentement, devant qui s’inclinent, sans même s’en rendre compte, des hommes qui s’imaginent l’avilir en payant un dollar le droit de s’incliner devant elle…

Sur Ciné+ Classic dès 17h56 : Lola Montès

De 19h48 à 20h50 Romy Schneider

Rediffusion Documentaire cinéma 1h2 Tout public

Née à Vienne en 1938, Romy Schneider n'a que 17 ans quand elle interprète l'impératrice Elisabeth d'Autriche dans "Sissi", un film qui, avec ses suites, lui vaut une reconnaissance instantanée. Elle s'installe alors en France, où elle tourne avec René Clément, Claude Sautet ou Claude Chabrol. C'est à Jacques Deray, avec "La Piscine", qu'elle doit son plus grand succès en 1969. Actrice au charme magnétique mais à la sensibilité à fleur de peau, elle peine à se remettre d'un terrible drame familial survenu en 1981, et succombe l'année suivante. Centré sur sa personnalité, ce documentaire explore en parallèle sa vie et sa filmographie.

Sur Ciné+ Classic dès 19h48 : Romy Schneider

De 20h50 à 22h24 Fantôme d'amour

Rediffusion Film : comédie dramatique 1h34 Tout public

Dans un bus de Pavie, Nino Monti, un paisible juriste marié et rangé, rencontre par hasard un amour de jeunesse, Anna Brigatti, aujourd'hui vieille et malade. Il ne la reconnaît pas, elle, si. Elle lui téléphone et désire le revoir. Il se souvient du passé. Les images de son bonheur perdu défilent d'autant plus facilement que sa femme est particulièrement revêche. Par un ami médecin, il apprend qu'Anna est morte trois ans plus tôt, après avoir épousé le comte Zighi. Les deux anciens amants se retrouvent néanmoins. Elle est redevenue la jeune fille qu'elle était, fraîche, jolie, pleine de vie et de santé. Mais elle lui parle au passé...

Sur Ciné+ Classic dès 20h50 : Fantôme d'amour

De 22h24 à 00h30 La mort en direct

Rediffusion Film de science-fiction 2h6 -10

Vincent Ferriman, directeur d'une chaîne de télévision, est fier de son émission "La Mort en direct" qui connaît un franc succès. Roddy, le réalisateur, lui prête main-forte en filmant tout ce qu'il voit grâce à la caméra miniaturisée implantée dans son cerveau. L'émission se centre bientôt sur Katherine Mortenhoe, une femme à qui la maladie ne laisse plus que quelques semaines à vivre et qui a accepté d'être la vedette de l'émission de Ferriman. Elle devient vite célèbre mais ne le supporte pas et se dérobe. Roddy parvient à retrouver sa trace et ne tarde pas à s'attacher profondément à elle... - Critique : | Genre : sf dépassée par la réalité. Une femme malade apprend qu’elle n’a plus que deux mois à vivre. Une chaîne de télévision en quête de sensationnel lui propose de filmer en direct le travail de la mort. La moribonde fuit pour échapper aux médias. Elle ne se méfie pas d’un homme qui a suscité sa confiance, un reporter auquel on a greffé des caméras dans la rétine et qui sert d’instrument au cynisme de ses patrons, nouveaux docteurs Mabuse des pourcentages d’écoute… Bertrand Tavernier avait situé son histoire « dans un avenir très proche, vers 1990 ». Il est troublant de revoir le film aujourd’hui, alors que le voyeurisme a fait des progrès terrifiants. Tavernier, lui, l’évite soigneusement, hésitant à entrer dans la pièce où son héroïne s’en est allée pleurer dans l’obscurité, préférant prendre de mouvantes distances avec sa caméra pour l’empêcher de se planter fixement devant la femme aux abois, décidant de la laisser en paix lorsque cette dernière tourne ­définitivement le dos à la vie. La mise en scène de ce film musical qui parle au cœur, comme dans les opéras de Verdi, est tout entière au service de la pudeur de Romy Schneider et parvient, sublime paradoxe, lors de la scène finale, à distiller le goût du bonheur.

Sur Ciné+ Classic dès 22h24 : La mort en direct

De 07h35 à 07h37 Extraits - première séance : L'Homme orchestre - Scène à trucs - Méliès

Rediffusion Magazine du cinéma 2mn Tout public

Quelques extraits en forme de "teaser" pour un film à venir.

Sur Ciné+ Classic dès 07h35 : Extraits - première séance

De 07h37 à 07h57 Extraits - première séance : Mon neveu l'Écossais) Laurel et Hardy

Rediffusion Magazine du cinéma 20mn Tout public

Mon neveu l'Écossais) Laurel et Hardy.

Sur Ciné+ Classic dès 07h37 : Extraits - première séance

De 07h57 à 09h27 A l'ombre des potences

Rediffusion Film : western 1h30 Tout public

En se dirigeant vers la ville où il compte s'installer, Matt Dow, un ancien forçat, rencontre Davey Bishop. Les deux hommes décident de faire la route ensemble mais, attaqués par une bande de hors-la-loi, ils sont contraints de se réfugier dans la ferme des Swenson où Davey, blessé, est soigné. Matt, qui veut se réhabiliter, accepte le poste de shérif qu'on lui propose. Les ennuis ne tardent pas à s'accumuler lorsque la bande de Gentry arrive en ville. Devant la montée de la criminalité, les habitants en viennent rapidement à soupçonner Matt de complicité... - Critique : | Genre : père et fils. On retrouve dans A l’ombre des potences — réalisé dans la foulée du célèbre Johnny Guitare — la plupart des obsessions de ­Nicholas Ray, traitées avec la même fébrilité. La confusion des sentiments, le baroque des choix picturaux, une caméra « à hauteur d’homme » éclairent les rapports père-fils qui s’établissent entre Matt, attaché à la terre, conscient de son devoir, amer devant les injustices qui l’accablent, et Davey, adolescent faible et impétueux, prêt à succomber à toutes les tentations. Tendresse et respect, mensonge et trahison habillent cette relation intense et difficile. La méprise finale de Matt face à son jeune compagnon n’est que l’aboutissement tragique, mais logique, de cette évolution. La sérénité est à ce prix. Et puis cette Amérique de la fin du xixe siècle, marquée par la cupidité, l’intérêt, la ­violence et la dénonciation, est aussi le ­reflet de ces années 1954-1955 encore ­marquées par le maccarthysme. James ­Cagney, dont le rôle pathétique de héros torturé n’est pas sans rappeler celui de Gary Cooper dans Le train sifflera trois fois, est excellent.

Sur Ciné+ Classic dès 07h57 : A l'ombre des potences

De 09h27 à 11h14 Johnny Guitare

Film : western 1h47 Tout public

Johnny Guitare, cow-boy musicien, arrive dans un saloon isolé tenu par une femme, Vienna. Les notables de la région l'accusent d'abriter un groupe de hors-la-loi. La bande vient d'attaquer une diligence et de tuer un homme. A la tête des éleveurs décidés à se débarrasser des vauriens se trouve Emma Small, la soeur de la victime. Elle est éperdument amoureuse du chef de la bande, Dancing Kid. Jalouse de la belle et très libre Vienna, elle l'implique dans le meurtre et réclame sa tête. Johnny Guitare se retrouve lui aussi au coeur de la machination. La méchanceté d'Emma porte bientôt ses fruits. La vindicte populaire prend le pas sur la raison... - Critique : | Genre : western baroque. Le film lyrique de Nicholas Ray porte le nom d'un homme, un héros tourmenté et inoubliable entouré de seconds rôles masculins qui ne le sont pas moins — Ben Cooper, en apprenti bandit trop jeune pour mourir, John Carradine, en serviteur de l'ombre qui rentre enfin dans la lumière à l'heure de l'agonie. Et pourtant, dans ce western pas comme les autres, ce sont les femmes qui portent la culotte. La frustrée Emma Small (terrifiante Mercedes McCambridge) incarne le puritanisme américain, intolérant jusqu'à la haine : ses appels à la délation et au lynchage, son conservatisme social l'apparentent à un sénateur McCarthy en jupons — le scénario, écrit par le « progressiste » Philip Yordan, est une parabole de la « chasse aux sorcières » qui sévissait alors contre les communistes aux Etats-Unis. Emma veut la peau de Vienna, son contraire : une femme libre, indépendante (jouée très virilement par Joan Crawford), propriétaire à poigne d'un saloon-casino, qui assume sa vie dissolue et ses sentiments. Le duel entre les deux rivales est également visuel : le rouge flamboyant des lavallières de Vienna, puis le blanc immaculé de sa robe de soirée s'opposent aux tenues noires d'Emma. Une symphonie de couleurs que Nicholas Ray orchestre dans une mise en scène au baroque furieux. Et somptueux.

Sur Ciné+ Classic dès 09h27 : Johnny Guitare

De 11h14 à 12h57 Rio Grande

Rediffusion Film : western 1h43 Tout public

Sur ordre du général Sheridan et contre sa volonté, Kirby Yorke a brûlé la plantation de son épouse, d'origine sudiste. Elle ne lui a jamais pardonné ce geste et, depuis quinze ans, Kirby et sa femme Kathleen vivent séparés. Le colonel Yorke commande maintenant un fort à la frontière mexicaine, sans cesse en butte aux incursions des Apaches retranchés au Mexique, où la cavalerie américaine ne peut pas les poursuivre. Dans un détachement de recrues, il a la surprise de reconnaître son fils Jeff, bientôt suivi par sa mère. Celle-ci s'oppose à l'enrôlement de son garçon, qu'elle est venue empêcher de combattre. Mais le père et le fils sont obstinés... - Critique : John Ford n’a tourné ce film que pour pouvoir faire ensuite librement L’Homme tranquille. Pourtant, cette suite inavouée de Fort Apache, décrivant la guérilla entre Tuniques bleues et Indiens à la frontière mexicaine, est magnifique de réalisme et de désenchantement. Le lieutenant-colonel Yorke, que joue John Wayne (avec une moustache), est partagé entre sa famille (son fils est sous ses ordres, son ex-femme les a rejoints) et l’armée, prétexte à une réflexion éminemment fordienne sur la guerre et les sacrifices qu’elle exige. Les scènes d’action sont remarquables, et, anecdote, le film inspira Goscinny pour deux albums de Lucky Luke, Le 20ᵉ de cavalerie et Canyon Apache.

Sur Ciné+ Classic dès 11h14 : Rio Grande

De 12h57 à 13h54 Rita Hayworth, la création d'un sex symbole

Rediffusion Documentaire cinéma 57mn Tout public

Sex-symbol, déesse de l'amour, femme fatale, alcoolique, dépressive, Rita Hayworth est l'une des actrices de l'âge d'or américain à qui on a prêté tous les fantasmes sans jamais s'intéresser à la vraie Rita Hayworth qui n'était rien de tout cela. Comme beaucoup d'actrices de cette époque, elle est le symbole d'un Hollywood glamour, d'une terre promise pour nombre de stars en devenir.

Sur Ciné+ Classic dès 12h57 : Rita Hayworth, la création d'un sex symbole

De 13h54 à 15h41 Gilda

Rediffusion Film noir 1h47 Tout public

A Buenos Aires, en Argentine, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Johnny Farrell, un joueur médiocre, est agressé par des mauvais perdants dans une sombre ruelle des docks. Il est tiré d'affaire par un certain Ballin Mundson, propriétaire d'une maison de jeu. Johnny entre à son service. Les deux hommes deviennent rapidement amis. Ballin, toutefois, dissimule à Johnny ses activités clandestines. Au retour d'un voyage, il lui présente sa femme, la capiteuse Gilda. Johnny reconnaît en elle l'amante fatale qui fut jadis la cause de sa déchéance. En présence de Ballin, ni l'un ni l'autre ne laisse paraître le moindre signe qui pourrait trahir leur ancienne liaison. Entre ces trois êtres, des relations étranges prennent forme... - Critique : Gilda apparaît très tard à l’image. Non qu’elle ne sache se faire désirer. Mais parce qu’on ne la désire pas. Ni Mundson, son mari, directeur de casino ­livide et balafré ; ni Johnny, son ex, jeune loup fringant et gominé. En 1946, alors que Rita Hayworth est au sommet de sa carrière, l’insinuation est de taille. Il ne s’agit en rien d’un avertissement à l’actrice sur sa chute prochaine, mais plutôt de l’audacieux camouflage d’un sujet impossible à traiter à l’époque, l’homosexualité masculine : filmé comme un objet de désir, Johnny est littéralement levé sur le trottoir par le mari de Gilda, armé… d’une canne. Cachée sous le label « film noir », Gilda met donc à nu l’entourage d’une femme fatale au charme inopérant. Impavide et miteuse, la caméra épouse le regard sadique des hommes qui l’entourent. Elle scrute le visage de Gilda, secoué de mouvements de joie toujours interrompus par l’irruption de figures masculines malveillantes. Rongée par sa frustration sexuelle, Gilda n’a qu’une seule satisfaction physique : la danse. Pour la première fois à Hollywood, dans la mythique scène du strip-tease ganté, une actrice osait danser seule à l’écran, tout en extériorisant ses pulsions érotiques les plus intimes. Dès la sortie, le public fit un triomphe à ce film sec et amer sur le manque d’amour. Aujourd’hui encore, Gilda reste un bluffant manifeste sur l’atrophie du désir.

Sur Ciné+ Classic dès 13h54 : Gilda

De 15h41 à 17h56 Darling Lili

Rediffusion Film : comédie sentimentale 2h15 Tout public

Durant la Première Guerre mondiale. La chanteuse Lili Smith déchaîne l'enthousiasme des foules à Londres. Nul ne sait qu'elle est en fait une espionne allemande, son vrai nom étant Schmidt. Un soir, en rentrant chez elle, elle reçoit de nouvelles instructions de son supérieur, Kurt von Ruger : elle doit profiter d'un séjour à Paris pour séduire le major William Larrabee, en possession des plans des attaques aériennes des Alliés. Lili n'a aucune difficulté à remplir sa mission. En effet, Larrabee tombe immédiatement sous le charme de la jeune femme. Bientôt, Lili est contactée par deux agents du contre-espionnage allié qui lui demandent de les aider à démasquer le major, qu'ils soupçonnent d'être une taupe... - Critique : Première Guerre mondiale : Lili Smith, artiste de music-hall adulée par le Tout-Londres, n'est autre qu'une espionne à la solde de l'Allemagne. L'issue du conflit reposant en grande partie sur l'aviation, Lili est missionnée à Paris pour séduire le major Larrabee, chef d'escadrille averti de la stratégie de l'Air Force. A vouloir tout savoir du ciel, la belle risque surtout de découvrir le septième... Le projet de Blake Edwards était ambitieux. On s'incline devant son désir de mêler comédie musicale, romance, et méli-mélo d'espionnage sur fond de guerre, sans se départir de son cher penchant pour le burlesque. Hélas, le résultat est hybride et un peu essoufflé, tant il hésite à choisir son camp entre dérision et sentiment. A peine s'attache-t-on à ces amoureux dupeurs dupés jouant leur propre guerre en chambre, que débarque un autre “couple” d'inspecteurs des renseignements français encore plus cons que Dupont et Dupond. Si les beaux plans de combats aériens nous font décoller, c'est pour atterrir aussitôt sur une scène où Lili chante un air sucré au milieu des pâquerettes. On pioche çà et là de grands moments (le fou rire nerveux de l'espionne au moment de se donner à Larrabee, son strip-tease surprise, poussée par la jalousie, sa course à travers champs à la rencontre de l'avion de celui qu'elle aime, la belle chanson Whistle). A se battre sur tous les fronts, Blake Edwards a, certes perdu la guerre, mais remporté quelques victoires.

Sur Ciné+ Classic dès 15h41 : Darling Lili

De 17h56 à 19h48 Lola Montès

Rediffusion Film : drame 1h52 Tout public

La Nouvelle-Orléans, vers 1850. Dans un grand cirque, devant des milliers de spectateurs, s'exhibe, pour quelques sous, Lola Montès, jadis danseuse et femme galante célèbre. Au supplice, celle qui compta des rois et des génies à ses pieds doit subir les questions les plus indiscrètes du public. Elle est installée comme une idole, sur la piste, au milieu de l'incessant spectacle de tableaux vivants reconstituant sa vie et obéissant aux ordres d'un écuyer impitoyable, son dernier amant, son adorateur et son bourreau, qui la force à se livrer ainsi aux yeux du monde et à se perdre dans des exercices périlleux. - Critique : Incompréhension totale à la sortie du film, à la Noël 1955. Martine Carol est la star de l’époque, et le public croit la retrouver dans un énième remake de Caroline chérie. Or Max Ophüls a fait du destin de la courtisane une tragédie funèbre… « Plus haut, Lola, plus haut ! » crie, à plusieurs reprises, le Monsieur Loyal du cirque. Elle obéit. Tandis que son corps, fragile, tente d’atteindre le sommet du chapiteau, c’est son âme qui s’élève. Et c’est une « sainte » dont la caméra s’éloigne lentement, devant qui s’inclinent, sans même s’en rendre compte, des hommes qui s’imaginent l’avilir en payant un dollar le droit de s’incliner devant elle…

Sur Ciné+ Classic dès 17h56 : Lola Montès

De 19h48 à 20h50 Romy Schneider

Rediffusion Documentaire cinéma 1h2 Tout public

Née à Vienne en 1938, Romy Schneider n'a que 17 ans quand elle interprète l'impératrice Elisabeth d'Autriche dans "Sissi", un film qui, avec ses suites, lui vaut une reconnaissance instantanée. Elle s'installe alors en France, où elle tourne avec René Clément, Claude Sautet ou Claude Chabrol. C'est à Jacques Deray, avec "La Piscine", qu'elle doit son plus grand succès en 1969. Actrice au charme magnétique mais à la sensibilité à fleur de peau, elle peine à se remettre d'un terrible drame familial survenu en 1981, et succombe l'année suivante. Centré sur sa personnalité, ce documentaire explore en parallèle sa vie et sa filmographie.

Sur Ciné+ Classic dès 19h48 : Romy Schneider

De 20h50 à 22h24 Fantôme d'amour

Rediffusion Film : comédie dramatique 1h34 Tout public

Dans un bus de Pavie, Nino Monti, un paisible juriste marié et rangé, rencontre par hasard un amour de jeunesse, Anna Brigatti, aujourd'hui vieille et malade. Il ne la reconnaît pas, elle, si. Elle lui téléphone et désire le revoir. Il se souvient du passé. Les images de son bonheur perdu défilent d'autant plus facilement que sa femme est particulièrement revêche. Par un ami médecin, il apprend qu'Anna est morte trois ans plus tôt, après avoir épousé le comte Zighi. Les deux anciens amants se retrouvent néanmoins. Elle est redevenue la jeune fille qu'elle était, fraîche, jolie, pleine de vie et de santé. Mais elle lui parle au passé...

Sur Ciné+ Classic dès 20h50 : Fantôme d'amour

De 22h24 à 00h30 La mort en direct

Rediffusion Film de science-fiction 2h6 -10

Vincent Ferriman, directeur d'une chaîne de télévision, est fier de son émission "La Mort en direct" qui connaît un franc succès. Roddy, le réalisateur, lui prête main-forte en filmant tout ce qu'il voit grâce à la caméra miniaturisée implantée dans son cerveau. L'émission se centre bientôt sur Katherine Mortenhoe, une femme à qui la maladie ne laisse plus que quelques semaines à vivre et qui a accepté d'être la vedette de l'émission de Ferriman. Elle devient vite célèbre mais ne le supporte pas et se dérobe. Roddy parvient à retrouver sa trace et ne tarde pas à s'attacher profondément à elle... - Critique : | Genre : sf dépassée par la réalité. Une femme malade apprend qu’elle n’a plus que deux mois à vivre. Une chaîne de télévision en quête de sensationnel lui propose de filmer en direct le travail de la mort. La moribonde fuit pour échapper aux médias. Elle ne se méfie pas d’un homme qui a suscité sa confiance, un reporter auquel on a greffé des caméras dans la rétine et qui sert d’instrument au cynisme de ses patrons, nouveaux docteurs Mabuse des pourcentages d’écoute… Bertrand Tavernier avait situé son histoire « dans un avenir très proche, vers 1990 ». Il est troublant de revoir le film aujourd’hui, alors que le voyeurisme a fait des progrès terrifiants. Tavernier, lui, l’évite soigneusement, hésitant à entrer dans la pièce où son héroïne s’en est allée pleurer dans l’obscurité, préférant prendre de mouvantes distances avec sa caméra pour l’empêcher de se planter fixement devant la femme aux abois, décidant de la laisser en paix lorsque cette dernière tourne ­définitivement le dos à la vie. La mise en scène de ce film musical qui parle au cœur, comme dans les opéras de Verdi, est tout entière au service de la pudeur de Romy Schneider et parvient, sublime paradoxe, lors de la scène finale, à distiller le goût du bonheur.

Sur Ciné+ Classic dès 22h24 : La mort en direct