Ciné+ Classic : Programme TV de la chaîne Ciné+ Classic

En ce moment sur Ciné+ Classic :

22h22 La belle de Moscou

Rediffusion Film : comédie musicale 1h54 Tout public
La belle de Moscou

Le compositeur russe Peter Boroff a accepté l'offre que vient de lui faire Steve Canfield, un producteur américain. C'est ainsi qu'il décide de rester à Paris au lieu de rentrer dans son pays natal. Le gouvernement soviétique, fâché par ce caprice de star, envoie alors trois émissaires en France, avec pour mission de ramener le célèbre musicien de gré ou de force. Mais les trois hommes sont bien rapidement séduits eux aussi par les multiples charmes de la vie parisienne. Les Soviétiques dépêchent alors la ravissante Nina Yoshenko dans la capitale afin de rapatrier tout ce petit monde. L'émissaire de charme ne tarde pas à séduire ses proies... - Critique : Brillant remake du Ninotchka d’Ernst Lubitsch, avec Greta Garbo, ce film a la grâce des chefs-d’œuvre accouchés dans le doute et la douleur. Fred Astaire croyait être en fin de carrière et craignait qu’on ne ricane devant ses acrobaties légèrement ridées. Cyd Charisse frémissait à l’idée qu’on la compare avec la Divine et travaillait dur pour montrer ses vrais talents d’actrice plutôt que d’exhiber une nouvelle fois ses jambes mythiques… Le réalisateur, Rouben Mamoulian, avait mis dix ans à se remettre du désastre financier de son précédent film et restait intimidé par cette comédie antisoviétique, qui trouvait un écho dans sa vie personnelle. D’origine géorgienne, il avait en effet grandi à Paris avant de partir faire ses études à Moscou. Enfin, les déhanchements d’un certain Elvis menaçaient de plus en plus la pérennité de la comédie musicale version Arthur Freed. La Belle de Moscou traverse ces dangers avec flamboyance, forte de ses répliques spirituelles, de sa sensualité feutrée et de ses superbes numéros musicaux. À noter la participation inattendue et délicieusement caricaturale de Peter Lorre en apparatchik rabelaisien.

38min

À suivre, dès 00h16 : Cinéma de notre temps (Rediffusion)

Ce soir sur Ciné+ Classic :

20h50 Mademoiselle Volcan

Rediffusion Film : comédie romantique 1h32 Tout public

La belle Lola Burns est l'une des jeunes stars les plus admirées de Hollywood. Dès le matin, il règne dans sa maison la plus vive agitation, à laquelle son père, qui a découché et qui rentre ivre, participe pleinement. Une excitation plus grande encore met le studio où elle est employée sens dessus dessous. Space, son ingénieux imprésario, s'entend à alimenter sans discontinuer l'actualité toujours fertile des travaux et des jours de sa blonde vedette. La jeune femme pourra-t-elle supporter encore longtemps un tel rythme de vie sans craquer ? Pour le moment, Lola s'emploie à faire bonne figure pour réussir à faire de son film un grand succès...

« Mademoiselle Volcan » sur Ciné+ Classic

22h22 La belle de Moscou

Rediffusion Film : comédie musicale 1h54 Tout public

Le compositeur russe Peter Boroff a accepté l'offre que vient de lui faire Steve Canfield, un producteur américain. C'est ainsi qu'il décide de rester à Paris au lieu de rentrer dans son pays natal. Le gouvernement soviétique, fâché par ce caprice de star, envoie alors trois émissaires en France, avec pour mission de ramener le célèbre musicien de gré ou de force. Mais les trois hommes sont bien rapidement séduits eux aussi par les multiples charmes de la vie parisienne. Les Soviétiques dépêchent alors la ravissante Nina Yoshenko dans la capitale afin de rapatrier tout ce petit monde. L'émissaire de charme ne tarde pas à séduire ses proies... - Critique : Brillant remake du Ninotchka d’Ernst Lubitsch, avec Greta Garbo, ce film a la grâce des chefs-d’œuvre accouchés dans le doute et la douleur. Fred Astaire croyait être en fin de carrière et craignait qu’on ne ricane devant ses acrobaties légèrement ridées. Cyd Charisse frémissait à l’idée qu’on la compare avec la Divine et travaillait dur pour montrer ses vrais talents d’actrice plutôt que d’exhiber une nouvelle fois ses jambes mythiques… Le réalisateur, Rouben Mamoulian, avait mis dix ans à se remettre du désastre financier de son précédent film et restait intimidé par cette comédie antisoviétique, qui trouvait un écho dans sa vie personnelle. D’origine géorgienne, il avait en effet grandi à Paris avant de partir faire ses études à Moscou. Enfin, les déhanchements d’un certain Elvis menaçaient de plus en plus la pérennité de la comédie musicale version Arthur Freed. La Belle de Moscou traverse ces dangers avec flamboyance, forte de ses répliques spirituelles, de sa sensualité feutrée et de ses superbes numéros musicaux. À noter la participation inattendue et délicieusement caricaturale de Peter Lorre en apparatchik rabelaisien.

« La belle de Moscou » sur Ciné+ Classic

Programme Ciné+ Classic de la journée d'aujourd'hui

Jeudi 27 Juin 2024

De 06h19 à 06h41 Pause

Autre 22mn Tout public
Sur Cine Plus Classic dès 06h19 : Pause

De 06h41 à 08h30 Un amour pas comme les autres

Rediffusion Film : drame 1h49 Tout public

Victor Brown et Ingrid Rothwell se rencontrent dans le cadre de leur travail. Attirés l'un par l'autre, ils entament une liaison qui débouche sur une grossesse non désirée. C'est sans enthousiasme que Victor épouse alors Ingrid. Leur mariage n'a pas commencé sous les meilleurs auspices, mais les choses empirent à cause de l'attitude de la mère d'Ingrid, une femme aigrie qui vit avec eux... - Critique : | Genre : illusions perdues. Au début des années 1960, les cinéastes anglais s'appelaient « les jeunes gens en colère ». Certains, comme le Lindsay Anderson du Prix d'un homme, avaient carrément la rage. D'autres, comme John Schlesinger, filmaient doucereusement la société britannique, dont la médiocrité engluait les êtres et les menait à leur perte. Dans Un amour pas comme les autres (Ours d'or à Berlin en 1962), Alan Bates, raide dingue d'une jolie secrétaire, s'aperçoit soudain qu'elle est popote, snob, ordinaire : une « bonne femme », comme Claude Chabrol en filmait à peu près en même temps... Tout pourrait coller entre Vic et Ingrid : le cinéaste filme leur amour naissant avec tendresse. Mais les copains de l'un, la mère de l'autre s'en mêlent, avec leurs préjugés et leurs frustrations. Alan Bates est formidable en jeune homme peu à peu saisi par l'insignifiance de sa vie. Il faut dire que Schlesinger l'aime : il le comprend, lui trouve des excuses qu'il refuse au personnage féminin. Plane, donc, dans ce premier film une misogynie encombrante, dont le réalisateur se départira vite : dans Billy le menteur (1) (1963) et Darling (1965), il fera la part belle à une Julie Christie gaie et effrontée. Une fille mieux qu'« en colère » : libre. — Pierre Murat   (1) Diffusé jeudi prochain à 20h45.

Sur Cine Plus Classic dès 06h41 : Un amour pas comme les autres

De 08h30 à 10h15 Cría cuervos

Rediffusion Film : drame 1h45 -10

L'Espagne, dans les dernières années du franquisme. Une petite fille, Ana, et ses deux soeurs, Irene et Maite, toutes trois orphelines, vivent avec leur tante Paulina. Celle-ci s'efforce, depuis la mort de leur mère, puis celle de leur père, de préserver un semblant de noyau familial. Plus sensible que ses soeurs, Ana s'est réfugiée dans un monde fait de rêves, traversé de réminiscences et de secrets. Elle grandit dans le souvenir de sa mère, qu'elle adorait, et la haine de son père, qui trompait ouvertement sa femme et la méprisait. Sa mère, morte en une lente agonie à laquelle Ana a assisté en cachette, revient la voir, lui parle, lui joue son air de piano préféré... - Critique : Ana est une orpheline insomniaque de 9 ans. Pour survivre, elle ressuscite sa mère à loisir... Le titre vient d’un proverbe auquel Saura donne un nouveau sens. « Cría cuervos y te sacarán los ojos » : « Elève des corbeaux et ils t’arracheront les yeux »... Le corbeau mal-aimé, c’est Ana. Et les yeux arrachés sont ceux de l’Espagne franquiste, enfin punie après avoir tué tout désir de bonheur. Ana vit dans une atmosphère irrespirable, à l’image de la dictature qui asphyxie son pays. Pourtant, elle résiste, grâce au monde parallèle qu’elle s’est inventé, fantasmagorique, impitoyable. Très influencé par les théories freudiennes, Carlos Saura dépasse son beau message politique pour percer le secret des capacités de résistance de l’enfance. Il est servi par l’inoubliable Ana Torrent, reine de ce chef-d’œuvre calme et funèbre.

Sur Cine Plus Classic dès 08h30 : Cría cuervos

De 10h15 à 11h52 Anna et les loups

Rediffusion Film : drame 1h37 -12

Par un été torride, de riches Espagnols font appel à une jeune femme anglaise, fine et coquette, Anna, pour s'occuper des trois enfants de la famille. Très vite, et malgré elle, Anna est plongée dans l'univers étrange des membres de la petite société. Tour à tour, chacun des trois hommes de la maison tente de la séduire. Juan, le père des enfants, lui envoie des lettres où se dévoile son obsession sexuelle, José lui demande de prendre soin de sa collection d'uniformes et Fernando se découvre soudain bien moins mystique qu'à l'ordinaire. La vie s'organise autour de la mère, qui n'a jamais accepté de voir grandir ses fils...

Sur Cine Plus Classic dès 10h15 : Anna et les loups

De 11h52 à 12h12 Extraits - première séance

Magazine du cinéma 20mn Tout public
Sur Cine Plus Classic dès 11h52 : Extraits - première séance

De 12h12 à 13h30 L'invraisemblable vérité

Rediffusion Film policier 1h18 Tout public

Tom Garrett, un romancier en pleine ascension, monte un coup journalistique avec Austin Spencer, son futur beau-père, directeur d'un important journal et ardent partisan de l'abolition de la peine de mort. Tous deux projettent de semer des indices impliquant Tom dans une affaire de meurtre, de le laisser juger et condamner à la peine capitale, avant d'établir son innocence. Ils pourront ainsi prouver que la justice peut parfaitement se tromper et faire exécuter un innocent. Mais leurs plans s'effondrent lorsque Spencer meurt subitement, avant d'avoir pu disculper son gendre. Garrett se retrouve seul face à la machine judiciaire... - Critique : C’est le dernier film américain de Fritz Lang, qui, selon la légende, en quitta le plateau, après l’ultime plan, avec un regard de haine pour le producteur — le peu renommé Bert Friedlob : « Je ne veux plus jamais rien à voir avec vous ni avec l’industrie du cinéma américaine. » Dont acte. Friedlob l’avait harcelé pour qu’il tourne une séquence finale de condamné sur la chaise électrique, ce qu’il refusa — mais cela reste néanmoins la séquence d’ouverture, glaçante, du film… Au terme de celle-ci, un patron de presse imagine un stratagème abracadabrantesque pour militer contre la peine capitale : faire condamner un innocent, qui n’est autre que l’un de ses journalistes (oups) et son futur gendre (re-oups). Mais n’est-ce pas se jeter dans la gueule du loup ? Les thèmes sont ultra « langiens » — la justice et la faute —, et le tournage fut une épreuve : Dana Andrews buvait comme un trou, ne se débarrassait de sa gueule de bois que sur le coup de 11 heures, imposant ses horaires à l’équipe. Lang feignait de tout supporter, au point que Joan Fontaine, elle-même en perte de vitesse, se plaignit de son hypocrisie… De ce malaise naît un film d’une noirceur absolue, au pessimisme radical, qui suggère peu ou prou que, quel que soit le sens donné par les indices et les preuves, on est toujours coupable de quelque chose. La mise en scène, réduite à une épure, traque les consciences des personnages — magnifiques scènes dans des bars et night-clubs louches. Un bijou.

Sur Cine Plus Classic dès 12h12 : L'invraisemblable vérité

De 13h30 à 15h06 Cheyenne

Rediffusion Film : western 1h36 Tout public

Dans l'Etat du Wyoming en 1867, James Wylie, un joueur professionnel qui s'est fait pincer par le shérif d'une petite ville alors qu'il trichait aux cartes, accepte, pour se blanchir et éviter un procès embarrassant, de partir à la recherche d'un spécialiste des attaques de diligences. Le bandit, surnommé Le Poète à cause de son goût pour la versification libre, s'attaque, avec une régularité de plus en plus agaçante pour les forces de l'ordre, aux convois de la Wells Fargo. Jim prend donc la diligence pour Cheyenne. Il s'y lie avec deux belles voyageuses, Emily Carson et Ann Kincaid. Leur conversation est interrompue par l'attaque de la bande du Sundance Kid...

Sur Cine Plus Classic dès 13h30 : Cheyenne

De 15h06 à 16h56 Macadam Cowboy

Rediffusion Film : drame 1h50 -12

En 1969, Joe Buck, jeune Texan naïf et ambitieux, vient à New York, persuadé qu'il pourra faire fortune en usant de son charme de cow-boy auprès de femmes riches et esseulées. Mais ses rares expériences tournent court. Sans argent ni ami, Joe fait la connaissance de Ratso Rizzo, un petit Italien boiteux et tuberculeux, qui écume les bars et vit d'expédients. Il promet à Joe de le mettre en relation avec une nombreuse et riche clientèle. Tous deux s'installent dans un squat et ne se quittent bientôt plus. Joe apprend que le rêve de Ratso, dont l'état de santé se dégrade de jour en jour, est de partir pour la chaude et douce Floride... - Critique : Joe quitte son bled du Texas pour conquérir New York. Son CV se résumant à un corps d’Apollon et à un don pour s’en servir, il se destine à la prostitution. Hélas, le présomptueux gigolo va de déconvenues en humiliations. Il rencontre alors « le Rital », infirme et combinard, rompu aux arcanes de la métropole. De leur déchéance commune naîtra une profonde amitié. L’envers de l’Amérique est là : paumés, parias, mœurs dissolues et codées, rues sordides où l’on meurt de froid sous des néons qui répètent sans fin le mot « money ». Pour l’étalon benêt et le petit Italien moribond, l’eldorado du sexe et du billet vert facile est un enfer. Pour nous convaincre d’aimer envers et contre tout ces deux clowns pathétiques, John Schlesinger rythme son film de flash-back douloureux. Dustin Hoffman tousse à fendre l’âme, boite comme personne. Jon Voight, magnifique, balade sa carcasse de cow-boy au rabais, incrédule devant la dureté du monde...

Sur Cine Plus Classic dès 15h06 : Macadam Cowboy

De 16h56 à 17h35 Extraits - première séance

Magazine du cinéma 39mn Tout public
Sur Cine Plus Classic dès 16h56 : Extraits - première séance

De 17h35 à 19h25 La grande illusion

Rediffusion Film : drame 1h50 Tout public

Pendant la Première Guerre mondiale, dans un camp en Allemagne. Un groupe de prisonniers français, dont l'aristocrate capitaine de Boëldieu, le contremaître Maréchal et le banquier d'origine juive Rosenthal, prépare son évasion. Ces hommes sont à la veille de leur première tentative lorsque la nouvelle de la reprise, par les Français, du fort de Douaumont, suscite une vague d'enthousiasme parmi les prisonniers et conduit le bouillant Maréchal au cachot. Tous sont finalement transférés dans la forteresse que commande le capitaine von Rauffenstein. Entre Rauffenstein et de Boëldieu, une solide estime s'établit, fondée sur l'appartenance à la même caste... - Critique : En 1916, le lieutenant Maréchal (Jean Gabin) et le capitaine de Boëldieu (Pierre Fresnay) sont ­arrêtés par le commandant von Rauffenstein. Transférés dans un camp de prisonniers, ils sympathisent avec Rosenthal, fils de banquiers juifs. « La Grande Illusion, écrivait François Truffaut, est construit sur l’idée que le monde se divise horizontalement, par affinités, et non verticalement, par frontières. » De là l’étrange relation du film au pacifisme : la guerre abat les frontières de classe. Il y a donc des guerres utiles, comme les guerres révolutionnaires, qui servent à abolir les privilèges et à faire avancer la société. En revanche, suggère Renoir, dès que les officiers, qui n’ont d’autre destin que de mourir au combat, auront disparu, alors les guerres pourront être abolies : c’est le sens de la seconde partie, plus sombre, qui culmine dans les scènes finales entre Jean ­Gabin et Dita Parlo, à la fois simples et émouvantes. Car jamais l’intelligence du discours de Renoir ne vient gêner une narration d’une exceptionnelle fluidité ni ne théorise sur des personnages qui touchent par leur humanité. Stroheim et Fresnay ont l’emphase de leur classe sociale. Mais les héros du film sont bien ­Gabin, bouleversant en homme du peuple, et Dalio. Les seconds rôles (Julien Carette, Gaston Modot) aussi sont exceptionnels. Chef-d’œuvre absolu.

Sur Cine Plus Classic dès 17h35 : La grande illusion

De 19h25 à 20h50 Maigret voit rouge

Rediffusion Film policier 1h25 Tout public

Un règlement de comptes en plein Paris laisse une victime inanimée sur les trottoirs de Pigalle. L'inspecteur Lognon, second du commissaire Maigret, est témoin de la scène. Il part chercher du secours. Revenu sur les lieux, il doit se rendre à l'évidence : le corps n'est plus là. Le commissaire Maigret est chargé de l'affaire. Seules pistes : les trois hommes à l'origine du coup de feu étaient à bord d'une Chevrolet et la victime a été transportée dans une mystérieuse DS blanche. Le commissaire penche pour un règlement de comptes entre gangsters américains. Mais encore faut-il expliquer pourquoi ceux-ci seraient venus régler leurs affaires dans la capitale française... - Critique : Bon artisan du cinéma français, Gilles Grangier met en scène ces nouvelles aventures de Maigret sans grande conviction : un homme est enlevé en plein Paris, sous les yeux de l’adjoint du commissaire Maigret. Les responsables du rapt seraient américains… Grangier oppose avec humour les méthodes brutales des services secrets américains et la bonhomie de notre ami Jules. Jean Gabin, omniprésent, est d’une belle sobriété.

Sur Cine Plus Classic dès 19h25 : Maigret voit rouge

De 20h50 à 22h22 Mademoiselle Volcan

Rediffusion Film : comédie romantique 1h32 Tout public

La belle Lola Burns est l'une des jeunes stars les plus admirées de Hollywood. Dès le matin, il règne dans sa maison la plus vive agitation, à laquelle son père, qui a découché et qui rentre ivre, participe pleinement. Une excitation plus grande encore met le studio où elle est employée sens dessus dessous. Space, son ingénieux imprésario, s'entend à alimenter sans discontinuer l'actualité toujours fertile des travaux et des jours de sa blonde vedette. La jeune femme pourra-t-elle supporter encore longtemps un tel rythme de vie sans craquer ? Pour le moment, Lola s'emploie à faire bonne figure pour réussir à faire de son film un grand succès...

Sur Cine Plus Classic dès 20h50 : Mademoiselle Volcan

De 22h22 à 00h16 La belle de Moscou

Rediffusion Film : comédie musicale 1h54 Tout public

Le compositeur russe Peter Boroff a accepté l'offre que vient de lui faire Steve Canfield, un producteur américain. C'est ainsi qu'il décide de rester à Paris au lieu de rentrer dans son pays natal. Le gouvernement soviétique, fâché par ce caprice de star, envoie alors trois émissaires en France, avec pour mission de ramener le célèbre musicien de gré ou de force. Mais les trois hommes sont bien rapidement séduits eux aussi par les multiples charmes de la vie parisienne. Les Soviétiques dépêchent alors la ravissante Nina Yoshenko dans la capitale afin de rapatrier tout ce petit monde. L'émissaire de charme ne tarde pas à séduire ses proies... - Critique : Brillant remake du Ninotchka d’Ernst Lubitsch, avec Greta Garbo, ce film a la grâce des chefs-d’œuvre accouchés dans le doute et la douleur. Fred Astaire croyait être en fin de carrière et craignait qu’on ne ricane devant ses acrobaties légèrement ridées. Cyd Charisse frémissait à l’idée qu’on la compare avec la Divine et travaillait dur pour montrer ses vrais talents d’actrice plutôt que d’exhiber une nouvelle fois ses jambes mythiques… Le réalisateur, Rouben Mamoulian, avait mis dix ans à se remettre du désastre financier de son précédent film et restait intimidé par cette comédie antisoviétique, qui trouvait un écho dans sa vie personnelle. D’origine géorgienne, il avait en effet grandi à Paris avant de partir faire ses études à Moscou. Enfin, les déhanchements d’un certain Elvis menaçaient de plus en plus la pérennité de la comédie musicale version Arthur Freed. La Belle de Moscou traverse ces dangers avec flamboyance, forte de ses répliques spirituelles, de sa sensualité feutrée et de ses superbes numéros musicaux. À noter la participation inattendue et délicieusement caricaturale de Peter Lorre en apparatchik rabelaisien.

Sur Cine Plus Classic dès 22h22 : La belle de Moscou