Ciné+ Classic : Programme TV de la chaîne Ciné+ Classic

En ce moment sur Ciné+ Classic :

07h10 Le mari de la coiffeuse

Rediffusion Film : comédie dramatique 1h20 Tout public
Le mari de la coiffeuse

Seul face à son miroir, Antoine plonge dans sa mémoire. Il se souvient de son enfance, ponctuée de quelques souvenirs amers - tels ces slips de bain en laine que sa mère l'obligeait à porter sur la plage de Luc-sur-Mer -, et marquée par le plaisir trouble des rendez-vous chez la coiffeuse, la pulpeuse madame Shaeffer. Très tôt, Antoine s'est imaginé un destin bien particulier : devenir "mari de coiffeuse". La gifle cinglante infligée par son père n'y a rien changé et Antoine a accompli sa vocation. Dans le salon de sa femme, la belle et sensuelle Mathilde, qu'il ne quitte jamais, il coule des jours heureux, auprès des clients, habitués ou de passage... - Critique : Dès l’enfance, Antoine a aimé les coiffeuses, surtout les rousses, opulentes, dont les gestes attentifs se nimbent d’une sensualité violente. Il s’est juré qu’il en épouserait une, et réalise son rêve avec la jolie Mathilde. Dans le salon de coiffure, Antoine vit son grand amour sans se soucier du qu’en-dira-t-on. Mais les histoires d’amour, on le sait, finissent généralement mal… Après Tandem, comédie à l’italienne, puis Monsieur Hire, conte noir, Patrice Leconte s’offrait ce huis clos poétique et fantaisiste, peut-être son film le plus personnel. Il se soucie peu de situer chronologiquement ou géographiquement l’action. Le plaisir du récit l’emporte. Un récit dit à la première personne par Jean Rochefort, dans l’un de ses meilleurs rôles : son sérieux apparent contraste avec les lubies de son personnage, réflexions pince-sans-rire ou hilarantes danses d’illuminé. On est dans le domaine du rêve éveillé, l’improbable matérialisation du fantasme : de ce point de vue, Le Mari de la coiffeuse évoque l’univers d’un Bertrand Blier, le premier à avoir permis à l’abstraction de tordre le cou au réalisme fatigué. Morale de l’histoire : si le bonheur mène au malheur, autant profiter au maximum des instants de félicité, fussent-ils grotesques.


À suivre, dès 08h30 : Huit et demi (Rediffusion)

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07h10 Le mari de la coiffeuse

Rediffusion Film : comédie dramatique 1h20 Tout public
Le mari de la coiffeuse

Seul face à son miroir, Antoine plonge dans sa mémoire. Il se souvient de son enfance, ponctuée de quelques souvenirs amers - tels ces slips de bain en laine que sa mère l'obligeait à porter sur la plage de Luc-sur-Mer -, et marquée par le plaisir trouble des rendez-vous chez la coiffeuse, la pulpeuse madame Shaeffer. Très tôt, Antoine s'est imaginé un destin bien particulier : devenir "mari de coiffeuse". La gifle cinglante infligée par son père n'y a rien changé et Antoine a accompli sa vocation. Dans le salon de sa femme, la belle et sensuelle Mathilde, qu'il ne quitte jamais, il coule des jours heureux, auprès des clients, habitués ou de passage... - Critique : Dès l’enfance, Antoine a aimé les coiffeuses, surtout les rousses, opulentes, dont les gestes attentifs se nimbent d’une sensualité violente. Il s’est juré qu’il en épouserait une, et réalise son rêve avec la jolie Mathilde. Dans le salon de coiffure, Antoine vit son grand amour sans se soucier du qu’en-dira-t-on. Mais les histoires d’amour, on le sait, finissent généralement mal… Après Tandem, comédie à l’italienne, puis Monsieur Hire, conte noir, Patrice Leconte s’offrait ce huis clos poétique et fantaisiste, peut-être son film le plus personnel. Il se soucie peu de situer chronologiquement ou géographiquement l’action. Le plaisir du récit l’emporte. Un récit dit à la première personne par Jean Rochefort, dans l’un de ses meilleurs rôles : son sérieux apparent contraste avec les lubies de son personnage, réflexions pince-sans-rire ou hilarantes danses d’illuminé. On est dans le domaine du rêve éveillé, l’improbable matérialisation du fantasme : de ce point de vue, Le Mari de la coiffeuse évoque l’univers d’un Bertrand Blier, le premier à avoir permis à l’abstraction de tordre le cou au réalisme fatigué. Morale de l’histoire : si le bonheur mène au malheur, autant profiter au maximum des instants de félicité, fussent-ils grotesques.


À suivre, dès 08h30 : Huit et demi (Rediffusion)

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07h10 Le mari de la coiffeuse

Rediffusion Film : comédie dramatique 1h20 Tout public
Le mari de la coiffeuse

Seul face à son miroir, Antoine plonge dans sa mémoire. Il se souvient de son enfance, ponctuée de quelques souvenirs amers - tels ces slips de bain en laine que sa mère l'obligeait à porter sur la plage de Luc-sur-Mer -, et marquée par le plaisir trouble des rendez-vous chez la coiffeuse, la pulpeuse madame Shaeffer. Très tôt, Antoine s'est imaginé un destin bien particulier : devenir "mari de coiffeuse". La gifle cinglante infligée par son père n'y a rien changé et Antoine a accompli sa vocation. Dans le salon de sa femme, la belle et sensuelle Mathilde, qu'il ne quitte jamais, il coule des jours heureux, auprès des clients, habitués ou de passage... - Critique : Dès l’enfance, Antoine a aimé les coiffeuses, surtout les rousses, opulentes, dont les gestes attentifs se nimbent d’une sensualité violente. Il s’est juré qu’il en épouserait une, et réalise son rêve avec la jolie Mathilde. Dans le salon de coiffure, Antoine vit son grand amour sans se soucier du qu’en-dira-t-on. Mais les histoires d’amour, on le sait, finissent généralement mal… Après Tandem, comédie à l’italienne, puis Monsieur Hire, conte noir, Patrice Leconte s’offrait ce huis clos poétique et fantaisiste, peut-être son film le plus personnel. Il se soucie peu de situer chronologiquement ou géographiquement l’action. Le plaisir du récit l’emporte. Un récit dit à la première personne par Jean Rochefort, dans l’un de ses meilleurs rôles : son sérieux apparent contraste avec les lubies de son personnage, réflexions pince-sans-rire ou hilarantes danses d’illuminé. On est dans le domaine du rêve éveillé, l’improbable matérialisation du fantasme : de ce point de vue, Le Mari de la coiffeuse évoque l’univers d’un Bertrand Blier, le premier à avoir permis à l’abstraction de tordre le cou au réalisme fatigué. Morale de l’histoire : si le bonheur mène au malheur, autant profiter au maximum des instants de félicité, fussent-ils grotesques.


À suivre, dès 08h30 : Huit et demi (Rediffusion)

Ce soir sur Ciné+ Classic :

20h50 Le bagarreur du Kentucky

Film : western 1h37 Tout public

En 1819, un groupe d'anciens généraux de Napoléon fonde la ville de Demopolis, dans l'Alabama. Fleurette De Marchand, la fille d'un des officiers, tombe amoureuse de John Breen, un soldat originaire du Kentucky. Malheureusement, la jeune femme n'est pas libre de ses choix : sa main a été promise à Blake Randolph, un homme riche et puissant qui a la mainmise sur toute la région. John Breen est cependant déterminé à empêcher ces noces. Il démissionne de l'armée puis entreprend de provoquer la chute du magnat...

« Le bagarreur du Kentucky » sur Ciné+ Classic

22h27 Le jugement des flèches

Rediffusion Film : western 1h24 Tout public

O'Meara, un ancien soldat sudiste désabusé, décide de partir à l'aventure, après avoir tiré la dernière balle de la guerre. Il parvient à échapper aux nombreux pièges des Nordistes, qui cherchent encore à faire des prisonniers. Capturé par les Sioux, il est contraint de partager leur singulier mode de vie et finit par apprécier leur compagnie. Mais le conflit entre Indiens et Blancs ne tarde pas à se durcir dangereusement. Déconcerté par son appartenance aux deux cultures, O'Meara ne sait plus très bien quel camp choisir. Combattre aux côtés des Nordistes ne l'enchante guère, mais défendre un peuple qui n'est pas le sien lui pose quelques problèmes de conscience... - Critique : | Genre : western progressiste. C'est un western d'une ampleur thématique peu commune. Au-delà du récit d'aventures avec chevauchées (spectaculaires) et fusillades (réussies), Samuel Fuller propose une réflexion douloureuse sur les deux traumatismes fondateurs des Etats-Unis : l'extermination des Indiens et la guerre de Sécession. O'Meara, un ancien soldat sudiste, refuse la victoire du Nord. Il part vivre en territoire sioux, se fait accepter par le chef Nuage Rouge (Charles Bronson, méconnaissable) à l'issue du cruel « jugement des flèches » et épouse une jeune squaw, Mocassins Jaunes (Sara Montiel, doublée en anglais par Angie Dickinson). O'Meara sert d'intermédiaire entre la tribu et les soldats... Ce personnage magnifique, écartelé entre deux sentiments, entre deux mondes, est hélas desservi par le jeu balourd de Rod Steiger. Pour compenser, Fuller multiplie les trouvailles de mise en ­scène dès la première, et superbe, séquence, un lent travelling latéral qui symbolise toute l'horreur de la guerre. Autre image déchirante, et inoubliable : le « papoose » sourd-muet, prisonnier des sables mouvants, souffle éperdument dans son harmonica pour appeler à l'aide... — Samuel Douhaire

« Le jugement des flèches » sur Ciné+ Classic

Ce soir sur Ciné+ Classic :

20h50 Le bagarreur du Kentucky

Film : western 1h37 Tout public

En 1819, un groupe d'anciens généraux de Napoléon fonde la ville de Demopolis, dans l'Alabama. Fleurette De Marchand, la fille d'un des officiers, tombe amoureuse de John Breen, un soldat originaire du Kentucky. Malheureusement, la jeune femme n'est pas libre de ses choix : sa main a été promise à Blake Randolph, un homme riche et puissant qui a la mainmise sur toute la région. John Breen est cependant déterminé à empêcher ces noces. Il démissionne de l'armée puis entreprend de provoquer la chute du magnat...

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22h27 Le jugement des flèches

Rediffusion Film : western 1h24 Tout public

O'Meara, un ancien soldat sudiste désabusé, décide de partir à l'aventure, après avoir tiré la dernière balle de la guerre. Il parvient à échapper aux nombreux pièges des Nordistes, qui cherchent encore à faire des prisonniers. Capturé par les Sioux, il est contraint de partager leur singulier mode de vie et finit par apprécier leur compagnie. Mais le conflit entre Indiens et Blancs ne tarde pas à se durcir dangereusement. Déconcerté par son appartenance aux deux cultures, O'Meara ne sait plus très bien quel camp choisir. Combattre aux côtés des Nordistes ne l'enchante guère, mais défendre un peuple qui n'est pas le sien lui pose quelques problèmes de conscience... - Critique : | Genre : western progressiste. C'est un western d'une ampleur thématique peu commune. Au-delà du récit d'aventures avec chevauchées (spectaculaires) et fusillades (réussies), Samuel Fuller propose une réflexion douloureuse sur les deux traumatismes fondateurs des Etats-Unis : l'extermination des Indiens et la guerre de Sécession. O'Meara, un ancien soldat sudiste, refuse la victoire du Nord. Il part vivre en territoire sioux, se fait accepter par le chef Nuage Rouge (Charles Bronson, méconnaissable) à l'issue du cruel « jugement des flèches » et épouse une jeune squaw, Mocassins Jaunes (Sara Montiel, doublée en anglais par Angie Dickinson). O'Meara sert d'intermédiaire entre la tribu et les soldats... Ce personnage magnifique, écartelé entre deux sentiments, entre deux mondes, est hélas desservi par le jeu balourd de Rod Steiger. Pour compenser, Fuller multiplie les trouvailles de mise en ­scène dès la première, et superbe, séquence, un lent travelling latéral qui symbolise toute l'horreur de la guerre. Autre image déchirante, et inoubliable : le « papoose » sourd-muet, prisonnier des sables mouvants, souffle éperdument dans son harmonica pour appeler à l'aide... — Samuel Douhaire

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Ce soir sur Ciné+ Classic :

20h50 Le bagarreur du Kentucky

Film : western 1h37 Tout public

En 1819, un groupe d'anciens généraux de Napoléon fonde la ville de Demopolis, dans l'Alabama. Fleurette De Marchand, la fille d'un des officiers, tombe amoureuse de John Breen, un soldat originaire du Kentucky. Malheureusement, la jeune femme n'est pas libre de ses choix : sa main a été promise à Blake Randolph, un homme riche et puissant qui a la mainmise sur toute la région. John Breen est cependant déterminé à empêcher ces noces. Il démissionne de l'armée puis entreprend de provoquer la chute du magnat...

« Le bagarreur du Kentucky » sur Ciné+ Classic

22h27 Le jugement des flèches

Rediffusion Film : western 1h24 Tout public

O'Meara, un ancien soldat sudiste désabusé, décide de partir à l'aventure, après avoir tiré la dernière balle de la guerre. Il parvient à échapper aux nombreux pièges des Nordistes, qui cherchent encore à faire des prisonniers. Capturé par les Sioux, il est contraint de partager leur singulier mode de vie et finit par apprécier leur compagnie. Mais le conflit entre Indiens et Blancs ne tarde pas à se durcir dangereusement. Déconcerté par son appartenance aux deux cultures, O'Meara ne sait plus très bien quel camp choisir. Combattre aux côtés des Nordistes ne l'enchante guère, mais défendre un peuple qui n'est pas le sien lui pose quelques problèmes de conscience... - Critique : | Genre : western progressiste. C'est un western d'une ampleur thématique peu commune. Au-delà du récit d'aventures avec chevauchées (spectaculaires) et fusillades (réussies), Samuel Fuller propose une réflexion douloureuse sur les deux traumatismes fondateurs des Etats-Unis : l'extermination des Indiens et la guerre de Sécession. O'Meara, un ancien soldat sudiste, refuse la victoire du Nord. Il part vivre en territoire sioux, se fait accepter par le chef Nuage Rouge (Charles Bronson, méconnaissable) à l'issue du cruel « jugement des flèches » et épouse une jeune squaw, Mocassins Jaunes (Sara Montiel, doublée en anglais par Angie Dickinson). O'Meara sert d'intermédiaire entre la tribu et les soldats... Ce personnage magnifique, écartelé entre deux sentiments, entre deux mondes, est hélas desservi par le jeu balourd de Rod Steiger. Pour compenser, Fuller multiplie les trouvailles de mise en ­scène dès la première, et superbe, séquence, un lent travelling latéral qui symbolise toute l'horreur de la guerre. Autre image déchirante, et inoubliable : le « papoose » sourd-muet, prisonnier des sables mouvants, souffle éperdument dans son harmonica pour appeler à l'aide... — Samuel Douhaire

« Le jugement des flèches » sur Ciné+ Classic

Programme Ciné+ Classic de la journée d'aujourd'hui

Mardi 24 Juin 2025

De 07h10 à 08h30 Le mari de la coiffeuse

Rediffusion Film : comédie dramatique 1h20 Tout public

Seul face à son miroir, Antoine plonge dans sa mémoire. Il se souvient de son enfance, ponctuée de quelques souvenirs amers - tels ces slips de bain en laine que sa mère l'obligeait à porter sur la plage de Luc-sur-Mer -, et marquée par le plaisir trouble des rendez-vous chez la coiffeuse, la pulpeuse madame Shaeffer. Très tôt, Antoine s'est imaginé un destin bien particulier : devenir "mari de coiffeuse". La gifle cinglante infligée par son père n'y a rien changé et Antoine a accompli sa vocation. Dans le salon de sa femme, la belle et sensuelle Mathilde, qu'il ne quitte jamais, il coule des jours heureux, auprès des clients, habitués ou de passage... - Critique : Dès l’enfance, Antoine a aimé les coiffeuses, surtout les rousses, opulentes, dont les gestes attentifs se nimbent d’une sensualité violente. Il s’est juré qu’il en épouserait une, et réalise son rêve avec la jolie Mathilde. Dans le salon de coiffure, Antoine vit son grand amour sans se soucier du qu’en-dira-t-on. Mais les histoires d’amour, on le sait, finissent généralement mal… Après Tandem, comédie à l’italienne, puis Monsieur Hire, conte noir, Patrice Leconte s’offrait ce huis clos poétique et fantaisiste, peut-être son film le plus personnel. Il se soucie peu de situer chronologiquement ou géographiquement l’action. Le plaisir du récit l’emporte. Un récit dit à la première personne par Jean Rochefort, dans l’un de ses meilleurs rôles : son sérieux apparent contraste avec les lubies de son personnage, réflexions pince-sans-rire ou hilarantes danses d’illuminé. On est dans le domaine du rêve éveillé, l’improbable matérialisation du fantasme : de ce point de vue, Le Mari de la coiffeuse évoque l’univers d’un Bertrand Blier, le premier à avoir permis à l’abstraction de tordre le cou au réalisme fatigué. Morale de l’histoire : si le bonheur mène au malheur, autant profiter au maximum des instants de félicité, fussent-ils grotesques.

Sur Cine Plus Classic dès 07h10 : Le mari de la coiffeuse

De 08h30 à 10h44 Huit et demi

Rediffusion Film : comédie dramatique 2h14 Tout public

Guido Anselmi, un cinéaste réputé, suit une cure de repos dans une ville d'eau. Pour son prochain film, qu'il ne sait comment démarrer, il écoute les conseils de ses amis. Le tournage commence mais, subitement, Guido n'est satisfait de rien. Les doutes l'assaillent. Luiza, sa femme, Carla, sa maîtresse, Claudia, l'inaccessible beauté qu'il doit prochainement diriger : les visages féminins se mêlent. Guido s'évade dans des visions. Il revoit des épisodes de son enfance, des souvenirs de jeunesse, il rêve et chevauche allègrement réalité et songe... - Critique : Voici un chef-d’œuvre façonné non seulement par un cinéaste de génie, mais par son époque. Au début des années 1960, le quadragénaire Fellini est devenu une légende vivante : La dolce vita, sa Palme d’or, son oscar et son immense succès ont parachevé sa mutation en figure de l’artiste absolu. Est-il seulement encore un homme ? C’est la question qui hante son huitième film et demi (après sept longs métrages et trois courts qui comptent pour un et demi). Sous les traits de son complice Marcello Mastroianni, le réalisateur se met en scène en créateur perdu dans sa propre identité, faite de souvenirs, de visions, de vérités, de mensonges et de fantasmes. Dans une station thermale qui évoque une antichambre du paradis ou un purgatoire, ce Guido travaille au film qu’il doit tourner, ou, plutôt, est-ce ce film rêvé qui le travaille… Aujourd’hui, Fellini est presque aussi ignoré qu’il était adulé il y a soixante ans, et le contraste qu’il établissait entre son rayonnement mondial et cet exercice d’introspection est moins sensible — sinon à travers la présence de la foule qui accompagne Guido dans son cheminement intérieur. Une fièvre s’est dissipée mais la modernité, elle, saute toujours aux yeux. Tout particulièrement avec les sublimes portraits de femmes, qui sont le cœur battant de Huit et demi. Quand les belles se rebellent et que Guido feint de pouvoir les dompter avec un fouet, ce kaléidoscope vertigineux semble nous faire des clins d’œil et défier le temps.

Sur Cine Plus Classic dès 08h30 : Huit et demi

De 10h44 à 12h29 Les vitelloni

Rediffusion Film : comédie dramatique 1h45 Tout public

Dans une petite ville de la côte italienne, Alberto, Fausto, Moraldo, Leopoldo et Riccardo, la trentaine, refusent de travailler. Ils passent leurs journées à jouer au billard, à déambuler dans les rues et à bavarder dans les cafés. Lorsque Sandra, la soeur de Moraldo, annonce qu'elle est enceinte de Fausto, leur existence commence à changer. Fausto est obligé de se marier et de trouver du travail. Il n'en poursuit pas moins ses rêves d'une vie de bohême et trompe bientôt sans vergogne sa touchante épouse. Moraldo, de son côté, prend peu à peu conscience de la vanité du destin qu'il s'est choisi... - Critique : Fellini, en tout début de carrière, met en scène les éternels adolescents désabusés qu’il retrouvera plus tard dans La Dolce ­Vita ou Il Bidone. Traduit à l’époque par les « inutiles », ce terme passé dans le langage courant en Italie désigne lit­téralement de « gros veaux ». Riccardo, Alberto, Fausto… la trentaine languissante, habitent encore chez leurs parents, ne travaillent pas et, dragueurs ­invétérés, ne pensent pas au mariage. Fellini ne porte pas de jugement et garde toute son indulgence pour eux. C’est qu’il les connaît bien : avec son acolyte Moraldo Rossi, ils n’en sont plus à une « vitellonata » près. Plus timide que son ami, Fellini s’encanaille à ses côtés, lui demande de récolter des témoignages, des histoires croustillantes qui alimenteront ses scénarios pendant dix ans. Touchants ou insupportables, lâches ou déterminés, ces paumés gouailleurs sont surtout tragiques. Et Alberto Sordi en est l’incarnation magistrale, grotesque et poignant. Pour le jeune Fellini, la vie est déjà un bal masqué : il nous ­entraîne dans une course effrénée à travers les coulisses du théâtre pour fuir la scène centrale. Ses héros sont et seront toujours à la marge.

Sur Cine Plus Classic dès 10h44 : Les vitelloni

De 12h29 à 13h31 Saravah

Rediffusion Documentaire musique 1h2 Tout public

Hiver 1969. Pierre Barouh retrouve son ami Baden Powell à Rio de Janeiro. Ensemble, ils se promènent dans la baie à la rencontre des pères de la samba, João da Baiana, Pixinguinha et de leurs disciples, Maria Bethania, Paulinho da Viola, afin de témoigner de la vitalité de la culture carioca sous l'étau de la dictature militaire. Dans la précipitation et l'enthousiasme des années 1970, le documentaire est laissé à l'état brut, sans exploitation en salles. Après cinq décennies de diffusions sauvages à travers le monde dans une version non sous-titrée, le film est dévoilé dans toute sa fraîcheur et sa pulsion brésilienne...

Sur Cine Plus Classic dès 12h29 : Saravah

De 13h31 à 15h17 R.A.S.

Rediffusion Film de guerre 1h46 Tout public

En 1956, le contingent ne suffit plus à assurer le quadrillage de l'Algérie. Des réservistes partent alors pour le front. Rémy March, apolitique, Alain Charpentier, anarchiste, et Raymond Dax, communiste, rechignent à partir combattre au front. Tous trois se retrouvent néanmoins sur le quai d'une gare française et se lient rapidement d'amitié. C'est alors qu'éclate une manifestation pacifiste, bientôt interrompue par l'intervention des gendarmes mobiles. Enfin, le train part. Les réservistes sont alors pris dans l'engrenage de la guerre : le caporal March, pacifiste convaincu, tire un jour sur des fellaghas pour venger un de ses camarades...

Sur Cine Plus Classic dès 13h31 : R.A.S.

De 15h17 à 16h37 Commando en Corée

Rediffusion Film de guerre 1h20 Tout public

Au début des années 50, l'armée britannique épaule avec les Etats-Unis la Corée du Sud dans la guerre de Corée. Une unité de soldats anglais, composée majoritairement d'appelés, a pour mission de situer un petit village. Coupée du reste du contingent par les troupes chinoises, la patrouille se retrouve isolée dans les montagnes, dans une situation rendue plus délicate encore lorsque l'agent de liaison, pris de panique, s'enfuit avec la radio. Un bombardier américain largue ses bombes au napalm sur les troupes chinoises toutes proches, mettant le feu à la forêt environnante. Il devient urgent pour ces jeunes hommes d'avancer, quoi qu'il en coûte...

Sur Cine Plus Classic dès 15h17 : Commando en Corée

De 16h37 à 17h30 Louis de Funès, créature / créateur

Rediffusion Documentaire cinéma 53mn Tout public

Acteur comique préféré des Français, Louis de Funès a fait rire des générations de spectateurs avec son personnage de petit chef méchant, colérique, lâche, radin et d'une grande mauvaise foi, aux mimiques si particulières. "Un acteur comique est avant tout un auteur" disait-il. Le rire a été l'affaire de sa vie au point que la star occupe une place prépondérante dans la fabrication de ses films. Comment le roi du box-office des années 1960-70 a-t-il inventé son double à l'écran ? Ce documentaire, riche de nombreux extraits de films, archives et interviews d'acteurs et de réalisateurs avec qui la star a travaillé, répond à ces questions en explorant l'ensemble de sa carrière.

Sur Cine Plus Classic dès 16h37 : Louis de Funès, créature / créateur

De 17h30 à 18h41 Le dingue du palace

Rediffusion Film : comédie 1h11 Tout public

Chasseur dans un grand hôtel de Floride, Stanley exerce sa profession avec un sens développé de la fantaisie et de la désinvolture. Il mélange ainsi les clefs des clients, voire même leurs chiens. Mais quand l'établissement reçoit un invité de marque, qui n'est autre que Jerry Lewis en personne, Stanley trouve le moyen de ranger seul et en temps record les six mille chaises de la salle de bal...

Sur Cine Plus Classic dès 17h30 : Le dingue du palace

De 18h41 à 18h45 Extraits - première séance

Rediffusion Magazine du cinéma 4mn Tout public

Quelques extraits en forme de "teaser" pour un film à venir.

Sur Cine Plus Classic dès 18h41 : Extraits - première séance

De 18h45 à 20h24 Boeing Boeing

Rediffusion Film : comédie 1h39 Tout public

Bernard est un séducteur invétéré. Il a trois maîtresses, respectivement française, anglaise et allemande, toutes hôtesses de l'air. Il a organisé son emploi du temps en fonction des horaires de vol des trois femmes, les recevant tour à tour dans sa garçonnière. Survient Robert, un ami de Bernard, qui lui demande de l'héberger quelque temps. La situation se corse encore quand les horaires de ces dames sont modifiés. Le don Juan ne sait plus où donner de la tête et jongle avec les rendez-vous. Les portes claquent dans tous les sens et l'inévitable se produit. Comme dans un mauvais rêve, Bernard tente de sauver les apparences. Sa vie est devenue un enfer...

Sur Cine Plus Classic dès 18h45 : Boeing Boeing

De 20h24 à 20h50 Forever Cinéma

Magazine du cinéma 26mn Tout public

Guidés par le seul plaisir de la découverte et de la transmission, des journalistes font revivre les petites et les grandes histoires du cinématographe, sans hiérarchie de genre ou de forme.

Sur Cine Plus Classic dès 20h24 : Forever Cinéma

De 20h50 à 22h27 Le bagarreur du Kentucky

Film : western 1h37 Tout public

En 1819, un groupe d'anciens généraux de Napoléon fonde la ville de Demopolis, dans l'Alabama. Fleurette De Marchand, la fille d'un des officiers, tombe amoureuse de John Breen, un soldat originaire du Kentucky. Malheureusement, la jeune femme n'est pas libre de ses choix : sa main a été promise à Blake Randolph, un homme riche et puissant qui a la mainmise sur toute la région. John Breen est cependant déterminé à empêcher ces noces. Il démissionne de l'armée puis entreprend de provoquer la chute du magnat...

Sur Cine Plus Classic dès 20h50 : Le bagarreur du Kentucky

De 22h27 à 23h51 Le jugement des flèches

Rediffusion Film : western 1h24 Tout public

O'Meara, un ancien soldat sudiste désabusé, décide de partir à l'aventure, après avoir tiré la dernière balle de la guerre. Il parvient à échapper aux nombreux pièges des Nordistes, qui cherchent encore à faire des prisonniers. Capturé par les Sioux, il est contraint de partager leur singulier mode de vie et finit par apprécier leur compagnie. Mais le conflit entre Indiens et Blancs ne tarde pas à se durcir dangereusement. Déconcerté par son appartenance aux deux cultures, O'Meara ne sait plus très bien quel camp choisir. Combattre aux côtés des Nordistes ne l'enchante guère, mais défendre un peuple qui n'est pas le sien lui pose quelques problèmes de conscience... - Critique : | Genre : western progressiste. C'est un western d'une ampleur thématique peu commune. Au-delà du récit d'aventures avec chevauchées (spectaculaires) et fusillades (réussies), Samuel Fuller propose une réflexion douloureuse sur les deux traumatismes fondateurs des Etats-Unis : l'extermination des Indiens et la guerre de Sécession. O'Meara, un ancien soldat sudiste, refuse la victoire du Nord. Il part vivre en territoire sioux, se fait accepter par le chef Nuage Rouge (Charles Bronson, méconnaissable) à l'issue du cruel « jugement des flèches » et épouse une jeune squaw, Mocassins Jaunes (Sara Montiel, doublée en anglais par Angie Dickinson). O'Meara sert d'intermédiaire entre la tribu et les soldats... Ce personnage magnifique, écartelé entre deux sentiments, entre deux mondes, est hélas desservi par le jeu balourd de Rod Steiger. Pour compenser, Fuller multiplie les trouvailles de mise en ­scène dès la première, et superbe, séquence, un lent travelling latéral qui symbolise toute l'horreur de la guerre. Autre image déchirante, et inoubliable : le « papoose » sourd-muet, prisonnier des sables mouvants, souffle éperdument dans son harmonica pour appeler à l'aide... — Samuel Douhaire

Sur Cine Plus Classic dès 22h27 : Le jugement des flèches

De 23h51 à 01h34 La main au collet

Rediffusion Film de suspense 1h43 Tout public

Une succession de vols de bijoux, commis dans un style qui rappelle le sien, amène John Robie, un ancien cambrioleur amnistié et surnommé "le Chat", à sortir de sa retraite dorée de la Riviera. Il persuade Bertani, son ancien chef de réseau, de son innocence, puis décide de démasquer lui-même le vrai coupable, afin de ne pas être inquiété par la police, qui le soupçonne. Il fait la connaissance de la riche madame Stevens, dont les bijoux pourraient bien faire les frais du prochain cambriolage, et dont la fille, Frances, est absolument charmante. Celle-ci trouve John Robie très séduisant, mais ne peut pas s'empêcher de voir en lui un délinquant... - Critique : Ancien voleur de bijoux émérite, John Robie goûte maintenant aux plaisirs d’une retraite dorée sur la Riviera. Mais une succession de vols qui portent sa griffe l’oblige à sortir de sa réserve. Il échappe à la police, qui le soupçonne, et se met lui-même à enquêter, décidé à confondre celui qui l’imite. Même mineur dans l’œuvre de Hitch, La Main au collet reste un grand film. Un divertissement azuréen d’une légèreté subtile, une variation miroitante sur le thème du vol, aux sens propre et figuré. Le scénario ne brille guère par son suspense, mais il est émaillé de détails cruels et délicieux, d’allusions érotiques. Le soleil de la Riviera, le bleu insolent du ciel et la splendeur des palaces sont une façade touristique idéale ; dessous se joue une partie de cache-cache jubilatoire où le plaisir pervers tient autant au fait de chercher que d’être recherché, de voler que d’être volé. Grace Kelly, radieuse femme du monde, illumine le film de bout en bout, tandis que Cary Grant, parfait en Arsène Lupin américain, marie divinement l’humour et la classe. Dernier détail, prophétique : la poursuite au bord de la corniche fait froid dans le dos si l’on songe à l’accident fatal de l’actrice sur cette même route…

Sur Cine Plus Classic dès 23h51 : La main au collet

De 07h10 à 08h30 Le mari de la coiffeuse

Rediffusion Film : comédie dramatique 1h20 Tout public

Seul face à son miroir, Antoine plonge dans sa mémoire. Il se souvient de son enfance, ponctuée de quelques souvenirs amers - tels ces slips de bain en laine que sa mère l'obligeait à porter sur la plage de Luc-sur-Mer -, et marquée par le plaisir trouble des rendez-vous chez la coiffeuse, la pulpeuse madame Shaeffer. Très tôt, Antoine s'est imaginé un destin bien particulier : devenir "mari de coiffeuse". La gifle cinglante infligée par son père n'y a rien changé et Antoine a accompli sa vocation. Dans le salon de sa femme, la belle et sensuelle Mathilde, qu'il ne quitte jamais, il coule des jours heureux, auprès des clients, habitués ou de passage... - Critique : Dès l’enfance, Antoine a aimé les coiffeuses, surtout les rousses, opulentes, dont les gestes attentifs se nimbent d’une sensualité violente. Il s’est juré qu’il en épouserait une, et réalise son rêve avec la jolie Mathilde. Dans le salon de coiffure, Antoine vit son grand amour sans se soucier du qu’en-dira-t-on. Mais les histoires d’amour, on le sait, finissent généralement mal… Après Tandem, comédie à l’italienne, puis Monsieur Hire, conte noir, Patrice Leconte s’offrait ce huis clos poétique et fantaisiste, peut-être son film le plus personnel. Il se soucie peu de situer chronologiquement ou géographiquement l’action. Le plaisir du récit l’emporte. Un récit dit à la première personne par Jean Rochefort, dans l’un de ses meilleurs rôles : son sérieux apparent contraste avec les lubies de son personnage, réflexions pince-sans-rire ou hilarantes danses d’illuminé. On est dans le domaine du rêve éveillé, l’improbable matérialisation du fantasme : de ce point de vue, Le Mari de la coiffeuse évoque l’univers d’un Bertrand Blier, le premier à avoir permis à l’abstraction de tordre le cou au réalisme fatigué. Morale de l’histoire : si le bonheur mène au malheur, autant profiter au maximum des instants de félicité, fussent-ils grotesques.

Sur Ciné+ Classic dès 07h10 : Le mari de la coiffeuse

De 08h30 à 10h44 Huit et demi

Rediffusion Film : comédie dramatique 2h14 Tout public

Guido Anselmi, un cinéaste réputé, suit une cure de repos dans une ville d'eau. Pour son prochain film, qu'il ne sait comment démarrer, il écoute les conseils de ses amis. Le tournage commence mais, subitement, Guido n'est satisfait de rien. Les doutes l'assaillent. Luiza, sa femme, Carla, sa maîtresse, Claudia, l'inaccessible beauté qu'il doit prochainement diriger : les visages féminins se mêlent. Guido s'évade dans des visions. Il revoit des épisodes de son enfance, des souvenirs de jeunesse, il rêve et chevauche allègrement réalité et songe... - Critique : Voici un chef-d’œuvre façonné non seulement par un cinéaste de génie, mais par son époque. Au début des années 1960, le quadragénaire Fellini est devenu une légende vivante : La dolce vita, sa Palme d’or, son oscar et son immense succès ont parachevé sa mutation en figure de l’artiste absolu. Est-il seulement encore un homme ? C’est la question qui hante son huitième film et demi (après sept longs métrages et trois courts qui comptent pour un et demi). Sous les traits de son complice Marcello Mastroianni, le réalisateur se met en scène en créateur perdu dans sa propre identité, faite de souvenirs, de visions, de vérités, de mensonges et de fantasmes. Dans une station thermale qui évoque une antichambre du paradis ou un purgatoire, ce Guido travaille au film qu’il doit tourner, ou, plutôt, est-ce ce film rêvé qui le travaille… Aujourd’hui, Fellini est presque aussi ignoré qu’il était adulé il y a soixante ans, et le contraste qu’il établissait entre son rayonnement mondial et cet exercice d’introspection est moins sensible — sinon à travers la présence de la foule qui accompagne Guido dans son cheminement intérieur. Une fièvre s’est dissipée mais la modernité, elle, saute toujours aux yeux. Tout particulièrement avec les sublimes portraits de femmes, qui sont le cœur battant de Huit et demi. Quand les belles se rebellent et que Guido feint de pouvoir les dompter avec un fouet, ce kaléidoscope vertigineux semble nous faire des clins d’œil et défier le temps.

Sur Ciné+ Classic dès 08h30 : Huit et demi

De 10h44 à 12h29 Les vitelloni

Rediffusion Film : comédie dramatique 1h45 Tout public

Dans une petite ville de la côte italienne, Alberto, Fausto, Moraldo, Leopoldo et Riccardo, la trentaine, refusent de travailler. Ils passent leurs journées à jouer au billard, à déambuler dans les rues et à bavarder dans les cafés. Lorsque Sandra, la soeur de Moraldo, annonce qu'elle est enceinte de Fausto, leur existence commence à changer. Fausto est obligé de se marier et de trouver du travail. Il n'en poursuit pas moins ses rêves d'une vie de bohême et trompe bientôt sans vergogne sa touchante épouse. Moraldo, de son côté, prend peu à peu conscience de la vanité du destin qu'il s'est choisi... - Critique : Fellini, en tout début de carrière, met en scène les éternels adolescents désabusés qu’il retrouvera plus tard dans La Dolce ­Vita ou Il Bidone. Traduit à l’époque par les « inutiles », ce terme passé dans le langage courant en Italie désigne lit­téralement de « gros veaux ». Riccardo, Alberto, Fausto… la trentaine languissante, habitent encore chez leurs parents, ne travaillent pas et, dragueurs ­invétérés, ne pensent pas au mariage. Fellini ne porte pas de jugement et garde toute son indulgence pour eux. C’est qu’il les connaît bien : avec son acolyte Moraldo Rossi, ils n’en sont plus à une « vitellonata » près. Plus timide que son ami, Fellini s’encanaille à ses côtés, lui demande de récolter des témoignages, des histoires croustillantes qui alimenteront ses scénarios pendant dix ans. Touchants ou insupportables, lâches ou déterminés, ces paumés gouailleurs sont surtout tragiques. Et Alberto Sordi en est l’incarnation magistrale, grotesque et poignant. Pour le jeune Fellini, la vie est déjà un bal masqué : il nous ­entraîne dans une course effrénée à travers les coulisses du théâtre pour fuir la scène centrale. Ses héros sont et seront toujours à la marge.

Sur Ciné+ Classic dès 10h44 : Les vitelloni

De 12h29 à 13h31 Saravah

Rediffusion Documentaire musique 1h2 Tout public

Hiver 1969. Pierre Barouh retrouve son ami Baden Powell à Rio de Janeiro. Ensemble, ils se promènent dans la baie à la rencontre des pères de la samba, João da Baiana, Pixinguinha et de leurs disciples, Maria Bethania, Paulinho da Viola, afin de témoigner de la vitalité de la culture carioca sous l'étau de la dictature militaire. Dans la précipitation et l'enthousiasme des années 1970, le documentaire est laissé à l'état brut, sans exploitation en salles. Après cinq décennies de diffusions sauvages à travers le monde dans une version non sous-titrée, le film est dévoilé dans toute sa fraîcheur et sa pulsion brésilienne...

Sur Ciné+ Classic dès 12h29 : Saravah

De 13h31 à 15h17 R.A.S.

Rediffusion Film de guerre 1h46 Tout public

En 1956, le contingent ne suffit plus à assurer le quadrillage de l'Algérie. Des réservistes partent alors pour le front. Rémy March, apolitique, Alain Charpentier, anarchiste, et Raymond Dax, communiste, rechignent à partir combattre au front. Tous trois se retrouvent néanmoins sur le quai d'une gare française et se lient rapidement d'amitié. C'est alors qu'éclate une manifestation pacifiste, bientôt interrompue par l'intervention des gendarmes mobiles. Enfin, le train part. Les réservistes sont alors pris dans l'engrenage de la guerre : le caporal March, pacifiste convaincu, tire un jour sur des fellaghas pour venger un de ses camarades...

Sur Ciné+ Classic dès 13h31 : R.A.S.

De 15h17 à 16h37 Commando en Corée

Rediffusion Film de guerre 1h20 Tout public

Au début des années 50, l'armée britannique épaule avec les Etats-Unis la Corée du Sud dans la guerre de Corée. Une unité de soldats anglais, composée majoritairement d'appelés, a pour mission de situer un petit village. Coupée du reste du contingent par les troupes chinoises, la patrouille se retrouve isolée dans les montagnes, dans une situation rendue plus délicate encore lorsque l'agent de liaison, pris de panique, s'enfuit avec la radio. Un bombardier américain largue ses bombes au napalm sur les troupes chinoises toutes proches, mettant le feu à la forêt environnante. Il devient urgent pour ces jeunes hommes d'avancer, quoi qu'il en coûte...

Sur Ciné+ Classic dès 15h17 : Commando en Corée

De 16h37 à 17h30 Louis de Funès, créature / créateur

Rediffusion Documentaire cinéma 53mn Tout public

Acteur comique préféré des Français, Louis de Funès a fait rire des générations de spectateurs avec son personnage de petit chef méchant, colérique, lâche, radin et d'une grande mauvaise foi, aux mimiques si particulières. "Un acteur comique est avant tout un auteur" disait-il. Le rire a été l'affaire de sa vie au point que la star occupe une place prépondérante dans la fabrication de ses films. Comment le roi du box-office des années 1960-70 a-t-il inventé son double à l'écran ? Ce documentaire, riche de nombreux extraits de films, archives et interviews d'acteurs et de réalisateurs avec qui la star a travaillé, répond à ces questions en explorant l'ensemble de sa carrière.

Sur Ciné+ Classic dès 16h37 : Louis de Funès, créature / créateur

De 17h30 à 18h41 Le dingue du palace

Rediffusion Film : comédie 1h11 Tout public

Chasseur dans un grand hôtel de Floride, Stanley exerce sa profession avec un sens développé de la fantaisie et de la désinvolture. Il mélange ainsi les clefs des clients, voire même leurs chiens. Mais quand l'établissement reçoit un invité de marque, qui n'est autre que Jerry Lewis en personne, Stanley trouve le moyen de ranger seul et en temps record les six mille chaises de la salle de bal...

Sur Ciné+ Classic dès 17h30 : Le dingue du palace

De 18h41 à 18h45 Extraits - première séance

Rediffusion Magazine du cinéma 4mn Tout public

Quelques extraits en forme de "teaser" pour un film à venir.

Sur Ciné+ Classic dès 18h41 : Extraits - première séance

De 18h45 à 20h24 Boeing Boeing

Rediffusion Film : comédie 1h39 Tout public

Bernard est un séducteur invétéré. Il a trois maîtresses, respectivement française, anglaise et allemande, toutes hôtesses de l'air. Il a organisé son emploi du temps en fonction des horaires de vol des trois femmes, les recevant tour à tour dans sa garçonnière. Survient Robert, un ami de Bernard, qui lui demande de l'héberger quelque temps. La situation se corse encore quand les horaires de ces dames sont modifiés. Le don Juan ne sait plus où donner de la tête et jongle avec les rendez-vous. Les portes claquent dans tous les sens et l'inévitable se produit. Comme dans un mauvais rêve, Bernard tente de sauver les apparences. Sa vie est devenue un enfer...

Sur Ciné+ Classic dès 18h45 : Boeing Boeing

De 20h24 à 20h50 Forever Cinéma

Magazine du cinéma 26mn Tout public

Guidés par le seul plaisir de la découverte et de la transmission, des journalistes font revivre les petites et les grandes histoires du cinématographe, sans hiérarchie de genre ou de forme.

Sur Ciné+ Classic dès 20h24 : Forever Cinéma

De 20h50 à 22h27 Le bagarreur du Kentucky

Film : western 1h37 Tout public

En 1819, un groupe d'anciens généraux de Napoléon fonde la ville de Demopolis, dans l'Alabama. Fleurette De Marchand, la fille d'un des officiers, tombe amoureuse de John Breen, un soldat originaire du Kentucky. Malheureusement, la jeune femme n'est pas libre de ses choix : sa main a été promise à Blake Randolph, un homme riche et puissant qui a la mainmise sur toute la région. John Breen est cependant déterminé à empêcher ces noces. Il démissionne de l'armée puis entreprend de provoquer la chute du magnat...

Sur Ciné+ Classic dès 20h50 : Le bagarreur du Kentucky

De 22h27 à 23h51 Le jugement des flèches

Rediffusion Film : western 1h24 Tout public

O'Meara, un ancien soldat sudiste désabusé, décide de partir à l'aventure, après avoir tiré la dernière balle de la guerre. Il parvient à échapper aux nombreux pièges des Nordistes, qui cherchent encore à faire des prisonniers. Capturé par les Sioux, il est contraint de partager leur singulier mode de vie et finit par apprécier leur compagnie. Mais le conflit entre Indiens et Blancs ne tarde pas à se durcir dangereusement. Déconcerté par son appartenance aux deux cultures, O'Meara ne sait plus très bien quel camp choisir. Combattre aux côtés des Nordistes ne l'enchante guère, mais défendre un peuple qui n'est pas le sien lui pose quelques problèmes de conscience... - Critique : | Genre : western progressiste. C'est un western d'une ampleur thématique peu commune. Au-delà du récit d'aventures avec chevauchées (spectaculaires) et fusillades (réussies), Samuel Fuller propose une réflexion douloureuse sur les deux traumatismes fondateurs des Etats-Unis : l'extermination des Indiens et la guerre de Sécession. O'Meara, un ancien soldat sudiste, refuse la victoire du Nord. Il part vivre en territoire sioux, se fait accepter par le chef Nuage Rouge (Charles Bronson, méconnaissable) à l'issue du cruel « jugement des flèches » et épouse une jeune squaw, Mocassins Jaunes (Sara Montiel, doublée en anglais par Angie Dickinson). O'Meara sert d'intermédiaire entre la tribu et les soldats... Ce personnage magnifique, écartelé entre deux sentiments, entre deux mondes, est hélas desservi par le jeu balourd de Rod Steiger. Pour compenser, Fuller multiplie les trouvailles de mise en ­scène dès la première, et superbe, séquence, un lent travelling latéral qui symbolise toute l'horreur de la guerre. Autre image déchirante, et inoubliable : le « papoose » sourd-muet, prisonnier des sables mouvants, souffle éperdument dans son harmonica pour appeler à l'aide... — Samuel Douhaire

Sur Ciné+ Classic dès 22h27 : Le jugement des flèches

De 23h51 à 01h34 La main au collet

Rediffusion Film de suspense 1h43 Tout public

Une succession de vols de bijoux, commis dans un style qui rappelle le sien, amène John Robie, un ancien cambrioleur amnistié et surnommé "le Chat", à sortir de sa retraite dorée de la Riviera. Il persuade Bertani, son ancien chef de réseau, de son innocence, puis décide de démasquer lui-même le vrai coupable, afin de ne pas être inquiété par la police, qui le soupçonne. Il fait la connaissance de la riche madame Stevens, dont les bijoux pourraient bien faire les frais du prochain cambriolage, et dont la fille, Frances, est absolument charmante. Celle-ci trouve John Robie très séduisant, mais ne peut pas s'empêcher de voir en lui un délinquant... - Critique : Ancien voleur de bijoux émérite, John Robie goûte maintenant aux plaisirs d’une retraite dorée sur la Riviera. Mais une succession de vols qui portent sa griffe l’oblige à sortir de sa réserve. Il échappe à la police, qui le soupçonne, et se met lui-même à enquêter, décidé à confondre celui qui l’imite. Même mineur dans l’œuvre de Hitch, La Main au collet reste un grand film. Un divertissement azuréen d’une légèreté subtile, une variation miroitante sur le thème du vol, aux sens propre et figuré. Le scénario ne brille guère par son suspense, mais il est émaillé de détails cruels et délicieux, d’allusions érotiques. Le soleil de la Riviera, le bleu insolent du ciel et la splendeur des palaces sont une façade touristique idéale ; dessous se joue une partie de cache-cache jubilatoire où le plaisir pervers tient autant au fait de chercher que d’être recherché, de voler que d’être volé. Grace Kelly, radieuse femme du monde, illumine le film de bout en bout, tandis que Cary Grant, parfait en Arsène Lupin américain, marie divinement l’humour et la classe. Dernier détail, prophétique : la poursuite au bord de la corniche fait froid dans le dos si l’on songe à l’accident fatal de l’actrice sur cette même route…

Sur Ciné+ Classic dès 23h51 : La main au collet

De 07h10 à 08h30 Le mari de la coiffeuse

Rediffusion Film : comédie dramatique 1h20 Tout public

Seul face à son miroir, Antoine plonge dans sa mémoire. Il se souvient de son enfance, ponctuée de quelques souvenirs amers - tels ces slips de bain en laine que sa mère l'obligeait à porter sur la plage de Luc-sur-Mer -, et marquée par le plaisir trouble des rendez-vous chez la coiffeuse, la pulpeuse madame Shaeffer. Très tôt, Antoine s'est imaginé un destin bien particulier : devenir "mari de coiffeuse". La gifle cinglante infligée par son père n'y a rien changé et Antoine a accompli sa vocation. Dans le salon de sa femme, la belle et sensuelle Mathilde, qu'il ne quitte jamais, il coule des jours heureux, auprès des clients, habitués ou de passage... - Critique : Dès l’enfance, Antoine a aimé les coiffeuses, surtout les rousses, opulentes, dont les gestes attentifs se nimbent d’une sensualité violente. Il s’est juré qu’il en épouserait une, et réalise son rêve avec la jolie Mathilde. Dans le salon de coiffure, Antoine vit son grand amour sans se soucier du qu’en-dira-t-on. Mais les histoires d’amour, on le sait, finissent généralement mal… Après Tandem, comédie à l’italienne, puis Monsieur Hire, conte noir, Patrice Leconte s’offrait ce huis clos poétique et fantaisiste, peut-être son film le plus personnel. Il se soucie peu de situer chronologiquement ou géographiquement l’action. Le plaisir du récit l’emporte. Un récit dit à la première personne par Jean Rochefort, dans l’un de ses meilleurs rôles : son sérieux apparent contraste avec les lubies de son personnage, réflexions pince-sans-rire ou hilarantes danses d’illuminé. On est dans le domaine du rêve éveillé, l’improbable matérialisation du fantasme : de ce point de vue, Le Mari de la coiffeuse évoque l’univers d’un Bertrand Blier, le premier à avoir permis à l’abstraction de tordre le cou au réalisme fatigué. Morale de l’histoire : si le bonheur mène au malheur, autant profiter au maximum des instants de félicité, fussent-ils grotesques.

Sur Ciné+ Classic dès 07h10 : Le mari de la coiffeuse

De 08h30 à 10h44 Huit et demi

Rediffusion Film : comédie dramatique 2h14 Tout public

Guido Anselmi, un cinéaste réputé, suit une cure de repos dans une ville d'eau. Pour son prochain film, qu'il ne sait comment démarrer, il écoute les conseils de ses amis. Le tournage commence mais, subitement, Guido n'est satisfait de rien. Les doutes l'assaillent. Luiza, sa femme, Carla, sa maîtresse, Claudia, l'inaccessible beauté qu'il doit prochainement diriger : les visages féminins se mêlent. Guido s'évade dans des visions. Il revoit des épisodes de son enfance, des souvenirs de jeunesse, il rêve et chevauche allègrement réalité et songe... - Critique : Voici un chef-d’œuvre façonné non seulement par un cinéaste de génie, mais par son époque. Au début des années 1960, le quadragénaire Fellini est devenu une légende vivante : La dolce vita, sa Palme d’or, son oscar et son immense succès ont parachevé sa mutation en figure de l’artiste absolu. Est-il seulement encore un homme ? C’est la question qui hante son huitième film et demi (après sept longs métrages et trois courts qui comptent pour un et demi). Sous les traits de son complice Marcello Mastroianni, le réalisateur se met en scène en créateur perdu dans sa propre identité, faite de souvenirs, de visions, de vérités, de mensonges et de fantasmes. Dans une station thermale qui évoque une antichambre du paradis ou un purgatoire, ce Guido travaille au film qu’il doit tourner, ou, plutôt, est-ce ce film rêvé qui le travaille… Aujourd’hui, Fellini est presque aussi ignoré qu’il était adulé il y a soixante ans, et le contraste qu’il établissait entre son rayonnement mondial et cet exercice d’introspection est moins sensible — sinon à travers la présence de la foule qui accompagne Guido dans son cheminement intérieur. Une fièvre s’est dissipée mais la modernité, elle, saute toujours aux yeux. Tout particulièrement avec les sublimes portraits de femmes, qui sont le cœur battant de Huit et demi. Quand les belles se rebellent et que Guido feint de pouvoir les dompter avec un fouet, ce kaléidoscope vertigineux semble nous faire des clins d’œil et défier le temps.

Sur Ciné+ Classic dès 08h30 : Huit et demi

De 10h44 à 12h29 Les vitelloni

Rediffusion Film : comédie dramatique 1h45 Tout public

Dans une petite ville de la côte italienne, Alberto, Fausto, Moraldo, Leopoldo et Riccardo, la trentaine, refusent de travailler. Ils passent leurs journées à jouer au billard, à déambuler dans les rues et à bavarder dans les cafés. Lorsque Sandra, la soeur de Moraldo, annonce qu'elle est enceinte de Fausto, leur existence commence à changer. Fausto est obligé de se marier et de trouver du travail. Il n'en poursuit pas moins ses rêves d'une vie de bohême et trompe bientôt sans vergogne sa touchante épouse. Moraldo, de son côté, prend peu à peu conscience de la vanité du destin qu'il s'est choisi... - Critique : Fellini, en tout début de carrière, met en scène les éternels adolescents désabusés qu’il retrouvera plus tard dans La Dolce ­Vita ou Il Bidone. Traduit à l’époque par les « inutiles », ce terme passé dans le langage courant en Italie désigne lit­téralement de « gros veaux ». Riccardo, Alberto, Fausto… la trentaine languissante, habitent encore chez leurs parents, ne travaillent pas et, dragueurs ­invétérés, ne pensent pas au mariage. Fellini ne porte pas de jugement et garde toute son indulgence pour eux. C’est qu’il les connaît bien : avec son acolyte Moraldo Rossi, ils n’en sont plus à une « vitellonata » près. Plus timide que son ami, Fellini s’encanaille à ses côtés, lui demande de récolter des témoignages, des histoires croustillantes qui alimenteront ses scénarios pendant dix ans. Touchants ou insupportables, lâches ou déterminés, ces paumés gouailleurs sont surtout tragiques. Et Alberto Sordi en est l’incarnation magistrale, grotesque et poignant. Pour le jeune Fellini, la vie est déjà un bal masqué : il nous ­entraîne dans une course effrénée à travers les coulisses du théâtre pour fuir la scène centrale. Ses héros sont et seront toujours à la marge.

Sur Ciné+ Classic dès 10h44 : Les vitelloni

De 12h29 à 13h31 Saravah

Rediffusion Documentaire musique 1h2 Tout public

Hiver 1969. Pierre Barouh retrouve son ami Baden Powell à Rio de Janeiro. Ensemble, ils se promènent dans la baie à la rencontre des pères de la samba, João da Baiana, Pixinguinha et de leurs disciples, Maria Bethania, Paulinho da Viola, afin de témoigner de la vitalité de la culture carioca sous l'étau de la dictature militaire. Dans la précipitation et l'enthousiasme des années 1970, le documentaire est laissé à l'état brut, sans exploitation en salles. Après cinq décennies de diffusions sauvages à travers le monde dans une version non sous-titrée, le film est dévoilé dans toute sa fraîcheur et sa pulsion brésilienne...

Sur Ciné+ Classic dès 12h29 : Saravah

De 13h31 à 15h17 R.A.S.

Rediffusion Film de guerre 1h46 Tout public

En 1956, le contingent ne suffit plus à assurer le quadrillage de l'Algérie. Des réservistes partent alors pour le front. Rémy March, apolitique, Alain Charpentier, anarchiste, et Raymond Dax, communiste, rechignent à partir combattre au front. Tous trois se retrouvent néanmoins sur le quai d'une gare française et se lient rapidement d'amitié. C'est alors qu'éclate une manifestation pacifiste, bientôt interrompue par l'intervention des gendarmes mobiles. Enfin, le train part. Les réservistes sont alors pris dans l'engrenage de la guerre : le caporal March, pacifiste convaincu, tire un jour sur des fellaghas pour venger un de ses camarades...

Sur Ciné+ Classic dès 13h31 : R.A.S.

De 15h17 à 16h37 Commando en Corée

Rediffusion Film de guerre 1h20 Tout public

Au début des années 50, l'armée britannique épaule avec les Etats-Unis la Corée du Sud dans la guerre de Corée. Une unité de soldats anglais, composée majoritairement d'appelés, a pour mission de situer un petit village. Coupée du reste du contingent par les troupes chinoises, la patrouille se retrouve isolée dans les montagnes, dans une situation rendue plus délicate encore lorsque l'agent de liaison, pris de panique, s'enfuit avec la radio. Un bombardier américain largue ses bombes au napalm sur les troupes chinoises toutes proches, mettant le feu à la forêt environnante. Il devient urgent pour ces jeunes hommes d'avancer, quoi qu'il en coûte...

Sur Ciné+ Classic dès 15h17 : Commando en Corée

De 16h37 à 17h30 Louis de Funès, créature / créateur

Rediffusion Documentaire cinéma 53mn Tout public

Acteur comique préféré des Français, Louis de Funès a fait rire des générations de spectateurs avec son personnage de petit chef méchant, colérique, lâche, radin et d'une grande mauvaise foi, aux mimiques si particulières. "Un acteur comique est avant tout un auteur" disait-il. Le rire a été l'affaire de sa vie au point que la star occupe une place prépondérante dans la fabrication de ses films. Comment le roi du box-office des années 1960-70 a-t-il inventé son double à l'écran ? Ce documentaire, riche de nombreux extraits de films, archives et interviews d'acteurs et de réalisateurs avec qui la star a travaillé, répond à ces questions en explorant l'ensemble de sa carrière.

Sur Ciné+ Classic dès 16h37 : Louis de Funès, créature / créateur

De 17h30 à 18h41 Le dingue du palace

Rediffusion Film : comédie 1h11 Tout public

Chasseur dans un grand hôtel de Floride, Stanley exerce sa profession avec un sens développé de la fantaisie et de la désinvolture. Il mélange ainsi les clefs des clients, voire même leurs chiens. Mais quand l'établissement reçoit un invité de marque, qui n'est autre que Jerry Lewis en personne, Stanley trouve le moyen de ranger seul et en temps record les six mille chaises de la salle de bal...

Sur Ciné+ Classic dès 17h30 : Le dingue du palace

De 18h41 à 18h45 Extraits - première séance

Rediffusion Magazine du cinéma 4mn Tout public

Quelques extraits en forme de "teaser" pour un film à venir.

Sur Ciné+ Classic dès 18h41 : Extraits - première séance

De 18h45 à 20h24 Boeing Boeing

Rediffusion Film : comédie 1h39 Tout public

Bernard est un séducteur invétéré. Il a trois maîtresses, respectivement française, anglaise et allemande, toutes hôtesses de l'air. Il a organisé son emploi du temps en fonction des horaires de vol des trois femmes, les recevant tour à tour dans sa garçonnière. Survient Robert, un ami de Bernard, qui lui demande de l'héberger quelque temps. La situation se corse encore quand les horaires de ces dames sont modifiés. Le don Juan ne sait plus où donner de la tête et jongle avec les rendez-vous. Les portes claquent dans tous les sens et l'inévitable se produit. Comme dans un mauvais rêve, Bernard tente de sauver les apparences. Sa vie est devenue un enfer...

Sur Ciné+ Classic dès 18h45 : Boeing Boeing

De 20h24 à 20h50 Forever Cinéma

Magazine du cinéma 26mn Tout public

Guidés par le seul plaisir de la découverte et de la transmission, des journalistes font revivre les petites et les grandes histoires du cinématographe, sans hiérarchie de genre ou de forme.

Sur Ciné+ Classic dès 20h24 : Forever Cinéma

De 20h50 à 22h27 Le bagarreur du Kentucky

Film : western 1h37 Tout public

En 1819, un groupe d'anciens généraux de Napoléon fonde la ville de Demopolis, dans l'Alabama. Fleurette De Marchand, la fille d'un des officiers, tombe amoureuse de John Breen, un soldat originaire du Kentucky. Malheureusement, la jeune femme n'est pas libre de ses choix : sa main a été promise à Blake Randolph, un homme riche et puissant qui a la mainmise sur toute la région. John Breen est cependant déterminé à empêcher ces noces. Il démissionne de l'armée puis entreprend de provoquer la chute du magnat...

Sur Ciné+ Classic dès 20h50 : Le bagarreur du Kentucky

De 22h27 à 23h51 Le jugement des flèches

Rediffusion Film : western 1h24 Tout public

O'Meara, un ancien soldat sudiste désabusé, décide de partir à l'aventure, après avoir tiré la dernière balle de la guerre. Il parvient à échapper aux nombreux pièges des Nordistes, qui cherchent encore à faire des prisonniers. Capturé par les Sioux, il est contraint de partager leur singulier mode de vie et finit par apprécier leur compagnie. Mais le conflit entre Indiens et Blancs ne tarde pas à se durcir dangereusement. Déconcerté par son appartenance aux deux cultures, O'Meara ne sait plus très bien quel camp choisir. Combattre aux côtés des Nordistes ne l'enchante guère, mais défendre un peuple qui n'est pas le sien lui pose quelques problèmes de conscience... - Critique : | Genre : western progressiste. C'est un western d'une ampleur thématique peu commune. Au-delà du récit d'aventures avec chevauchées (spectaculaires) et fusillades (réussies), Samuel Fuller propose une réflexion douloureuse sur les deux traumatismes fondateurs des Etats-Unis : l'extermination des Indiens et la guerre de Sécession. O'Meara, un ancien soldat sudiste, refuse la victoire du Nord. Il part vivre en territoire sioux, se fait accepter par le chef Nuage Rouge (Charles Bronson, méconnaissable) à l'issue du cruel « jugement des flèches » et épouse une jeune squaw, Mocassins Jaunes (Sara Montiel, doublée en anglais par Angie Dickinson). O'Meara sert d'intermédiaire entre la tribu et les soldats... Ce personnage magnifique, écartelé entre deux sentiments, entre deux mondes, est hélas desservi par le jeu balourd de Rod Steiger. Pour compenser, Fuller multiplie les trouvailles de mise en ­scène dès la première, et superbe, séquence, un lent travelling latéral qui symbolise toute l'horreur de la guerre. Autre image déchirante, et inoubliable : le « papoose » sourd-muet, prisonnier des sables mouvants, souffle éperdument dans son harmonica pour appeler à l'aide... — Samuel Douhaire

Sur Ciné+ Classic dès 22h27 : Le jugement des flèches

De 23h51 à 01h34 La main au collet

Rediffusion Film de suspense 1h43 Tout public

Une succession de vols de bijoux, commis dans un style qui rappelle le sien, amène John Robie, un ancien cambrioleur amnistié et surnommé "le Chat", à sortir de sa retraite dorée de la Riviera. Il persuade Bertani, son ancien chef de réseau, de son innocence, puis décide de démasquer lui-même le vrai coupable, afin de ne pas être inquiété par la police, qui le soupçonne. Il fait la connaissance de la riche madame Stevens, dont les bijoux pourraient bien faire les frais du prochain cambriolage, et dont la fille, Frances, est absolument charmante. Celle-ci trouve John Robie très séduisant, mais ne peut pas s'empêcher de voir en lui un délinquant... - Critique : Ancien voleur de bijoux émérite, John Robie goûte maintenant aux plaisirs d’une retraite dorée sur la Riviera. Mais une succession de vols qui portent sa griffe l’oblige à sortir de sa réserve. Il échappe à la police, qui le soupçonne, et se met lui-même à enquêter, décidé à confondre celui qui l’imite. Même mineur dans l’œuvre de Hitch, La Main au collet reste un grand film. Un divertissement azuréen d’une légèreté subtile, une variation miroitante sur le thème du vol, aux sens propre et figuré. Le scénario ne brille guère par son suspense, mais il est émaillé de détails cruels et délicieux, d’allusions érotiques. Le soleil de la Riviera, le bleu insolent du ciel et la splendeur des palaces sont une façade touristique idéale ; dessous se joue une partie de cache-cache jubilatoire où le plaisir pervers tient autant au fait de chercher que d’être recherché, de voler que d’être volé. Grace Kelly, radieuse femme du monde, illumine le film de bout en bout, tandis que Cary Grant, parfait en Arsène Lupin américain, marie divinement l’humour et la classe. Dernier détail, prophétique : la poursuite au bord de la corniche fait froid dans le dos si l’on songe à l’accident fatal de l’actrice sur cette même route…

Sur Ciné+ Classic dès 23h51 : La main au collet