Ciné+ Classic : Programme TV de la chaîne Ciné+ Classic

En ce moment sur Ciné+ Classic :

06h21 La main du diable

Rediffusion Film fantastique 1h18 Tout public
La main du diable

Un homme entre dans l'auberge d'une abbaye, quelque part en pleine montagne. Il s'appelle Roland Brissot, il a la main gauche gantée et porte un coffret sous le bras. Un orage éclate, plongeant les lieux dans l'obscurité. Lorsque la lumière revient, le coffret a disparu. L'homme raconte son histoire. Un an auparavant, il était un artiste raté. La femme qu'il aimait, une dénommée Irène, le méprisait. Un jour, un restaurateur lui vendit, pour une somme ridicule, un étrange porte-bonheur : une main momifiée, placée dans un coffret. Brissot devint rapidement riche et célèbre...

55min

À suivre, dès 07h39 : Valerio Zurlini, peintre des sentiments (Rediffusion)

Ce soir sur Ciné+ Classic :

20h50 Touchez pas au grisbi

Rediffusion Film policier 1h33 Tout public

Max le menteur et son vieil ami Riton sont bien connus dans le "milieu" parisien. Mais les voici tous deux quinquagénaires et pressés d'adopter un mode de vie plus paisible. En truands avisés, ils se sont emparés sans coup férir d'un chargement de 48 kilos d'or en lingots, qui devrait leur ménager une retraite plus que confortable. Hélas, Riton a l'imprudence de le confier à sa maîtresse, la belle Josy, qui s'empresse d'informer son protecteur, Angelo. Celui-ci, flairant l'aubaine, enlève Riton et menace Max de l'exécuter s'il ne paie pas rapidement une rançon. Max cède mais, lors de la transaction, Angelo tente de l'abattre. Un combat impitoyable s'ensuit... - Critique : Gabin, au creux de la vague, a du mal à retrouver le succès qu’il a eu avant guerre. Il se refait avec ce grand film policier sec et réservé, signé Jacques Becker. Il y joue un truand fatigué et embourgeoisé, qui vient de réussir un gros « coup » et aspire à se retirer des affaires. Mais une imprudence de Riton, son ami de toujours, le rappelle à un autre destin. L’action est ici secondaire. Ce qui compte tient à l’argot, à l’amitié, aux traits de caractère, à l’ambiance mélancolique (soutenue par un air lancinant d’harmonica, composé par Jean Wiener). Costume croisé, cravate, pochette, et mitraillette si besoin, Gabin en impose. C’est un caïd à l’ancienne, forçant le respect, mais pantouflard, presque dépassé par la nouvelle génération, sans foi ni loi et plus violente, incarnée par Lino Ventura. Le film cristallise très précisément le début de sa vieillesse, digne, pas encore caricaturale (celle du « pacha » patriarche ou président). Un dur au grand cœur qui argotise sans faillir, un séducteur pépère, valoches sous les yeux et traits empâtés par les années, encore capable d’envoûter une dame de la haute. Grâce à lui et aux autres comédiens (dont une certaine Jeanne Moreau, débutante, qui se prend une sacrée volée), grâce à sa mise en scène impeccable de sobriété, Jacques Becker réussissait là un classique du genre, dès sa sortie.

« Touchez pas au grisbi » sur Ciné+ Classic

22h23 Le fauve est lâché

Rediffusion Film d'espionnage 1h38 Tout public

Ex-truand, blanchi par ses activités dans la Résistance, Paul Lamiani s'est retiré des affaires. Il mène une existence tranquille entre sa femme, ses deux enfants et son restaurant. Un jour, la DST le contacte pour lui demander de renouer avec son ami Raymond Maroux, impliqué dans un trafic de documents secrets. Paul est réticent, mais la DST le compromet dans une affaire montée de toutes pièces. Paul n'a plus le choix. Il rencontre Maroux mais, cédant aux remords, lui avoue le vrai motif de sa visite. L'irruption d'un gang interrompt l'entrevue...

« Le fauve est lâché » sur Ciné+ Classic

Programme Ciné+ Classic de la journée d'aujourd'hui

Samedi 27 Juillet 2024

De 06h21 à 07h39 La main du diable

Rediffusion Film fantastique 1h18 Tout public

Un homme entre dans l'auberge d'une abbaye, quelque part en pleine montagne. Il s'appelle Roland Brissot, il a la main gauche gantée et porte un coffret sous le bras. Un orage éclate, plongeant les lieux dans l'obscurité. Lorsque la lumière revient, le coffret a disparu. L'homme raconte son histoire. Un an auparavant, il était un artiste raté. La femme qu'il aimait, une dénommée Irène, le méprisait. Un jour, un restaurateur lui vendit, pour une somme ridicule, un étrange porte-bonheur : une main momifiée, placée dans un coffret. Brissot devint rapidement riche et célèbre...

Sur Cine Plus Classic dès 06h21 : La main du diable

De 07h39 à 08h32 Valerio Zurlini, peintre des sentiments

Rediffusion Documentaire cinéma 53mn Tout public

Retour sur la vie et l'oeuvre de l'Italien Valerio Zurlini, un des plus grands réalisateurs et scénaristes de sa génération, auteur du "Désert des Tartares" en 1976.

Sur Cine Plus Classic dès 07h39 : Valerio Zurlini, peintre des sentiments

De 08h32 à 10h27 Des filles pour l'armée

Rediffusion Film : drame 1h55 -12

En 1942, Gaetano Martino, un lieutenant italien en place à Athènes, se voit confier une mission qu'il considère déshonorante : conduire douze prostituées destinées à l'armée jusqu'à leur point de livraison. Il est accompagné par le sergent Castagnoli, un Toscan bon vivant, qui est aux commandes du véhicule. C'est une longue route qui les attend, et forcément durant le trajet ils apprennent à mieux se connaître. Martino comprend que ces jeunes femmes sont obligées de traverser cette situation afin de survivre, et va petit à petit tomber amoureux de l'une d'entre elles tandis que Castagnoli s'amourache d'une autre prostituée... - Critique : Découvrir Anna Karina et Marie Laforêt dans un film rare de Valerio Zurlini est déjà en soi une promesse de plaisir. Des filles pour l’armée la tient jusqu’au bout : les deux actrices, sans oublier Lea Massari, portent le long métrage sur leurs épaules. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la Grèce est occupée par les troupes italiennes qui réduisent les villes en ruine et la population à la famine. Un lieutenant se voit chargé de convoyer treize prostituées grecques à travers les montagnes de l’Épire pour les amener dans les différents bordels des garnisons italiennes. On pense au western de William Wellman, Convoi de femmes (1951), où un cow-boy traversait les États-Unis pour transporter des futures épouses choisies sur catalogue par des hommes partis à la conquête de l’Ouest. Zurlini filme le camion comme une diligence brinquebalante qui se perd dans les gorges désertiques et subit des embuscades. Et comme dans les westerns crépusculaires, ses personnages sont désabusés. Le lieutenant se rend compte de l’inhumanité de sa mission — livrer les femmes à la bestialité des soldats en rut — et, plus tragique, de l’inutilité de sa révolte. Et même si aujourd’hui on peut trouver que certaines jeunes femmes ont l’air un peu trop superficielles dans un tel contexte, on reconnaît à Zurlini un sacré talent pour nimber son film d’une mélancolie tragique, celle qui rendait déjà Été violent (1959) et La Fille à la valise (1961) exceptionnels.

Sur Cine Plus Classic dès 08h32 : Des filles pour l'armée

De 10h27 à 12h24 La fille à la valise

Rediffusion Film : mélodrame 1h57 Tout public

Séduite par les promesses du beau et riche Marcello Fainardi, Aïda Zepponi, petite chanteuse de cabaret, rompt son contrat pour suivre son aimé à Parme. Hélas, une fois dans sa ville natale, Marcello ne songe plus qu'à se débarrasser d'elle. Lorsqu'Aïda lui demande des explications, Marcello charge son jeune frère, Lorenzo, de l'éconduire. Lorenzo n'accepte pas la légèreté de son aîné et décide de venir en aide à la belle abandonnée. L'adolescent ouvre la porte de la demeure familiale à Aïda. Ebloui par les charmes de la jeune femme, il tente de réparer les erreurs de Marcello. Peu à peu, la pitié que lui inspire Aïda se change en un sentiment plus fort et plus noble...

Sur Cine Plus Classic dès 10h27 : La fille à la valise

De 12h24 à 13h19 Vigo, Renoir et Grémillon, les éclaireurs de l'ombre

Rediffusion Documentaire culture 55mn Tout public

Une mise en lumière d'un pan méconnu de l'histoire du cinéma, la mise en scène des personnes noires par les cinéastes Jean Vigo, Jean Renoir et Jean Grémillon. En France, au début des années 1930, le cinéma devient parlant, et le discours colonial est à son apogée. Alors que les représentations racistes et discriminatoires se multiplient, les trois réalisateurs décident d'aller à contre-courant de l'imaginaire collectif.

Sur Cine Plus Classic dès 12h24 : Vigo, Renoir et Grémillon, les éclaireurs de l'ombre

De 13h19 à 14h52 La bête humaine

Rediffusion Film : drame 1h33 Tout public

Sous-chef de la gare du Havre, Roubaud se rend à Paris avec son épouse, la belle Séverine, dans l'espoir de bénéficier d'une faveur de Grandmorin, le parrain de sa femme, un cadre supérieur influent dans la compagnie de chemins de fer. Après l'entrevue, aussi brève qu'infructueuse, l'homme comprend, atterré, que Séverine et Grandmorin sont amants. Fou de jalousie, il attire le concupiscent parrain dans un piège, à bord de l'express Paris-Le Havre, et le tue sous les yeux de sa femme. Arrivé en Haute-Normandie, le couple descend du train sans savoir que Jacques Lantier, le mécanicien, les a vus sortir du compartiment où l'irréparable a été commis... - Critique : Le cœur de Jacques le mécanicien balance : il aime Séverine (femme mariée) d‘un amour passionnel et voue à Lison un amour plus sensuel… même si Lison est une locomotive. Non, Renoir n’avait pas imaginé en 1938 le scénario de Titane (Palme d’or 2021, de Julia Ducournau où l’héroïne fait l’amour avec des voitures), il ne faisait qu’adapter Zola en s’éloignant toutefois de la veine naturaliste de l’écrivain pour se focaliser sur le fatalisme amoureux – incarné par Lison donc – qui causera la perte de Jacques (Gabin dans un de ses plus beaux rôles, très noir). En pleine montée du nazisme, Renoir, cinéaste étiqueté « engagé » (il vient de tourner La Marseillaise sous les auspices de la CGT), s’attaque au portrait d’une humanité bestiale qui a les mains dans le cambouis. Il rend la locomotive très humaine et les rapports homme-machine très physiques voire charnels : Gabin donne un petit nom à sa locomotive, la nourrit (image très suggestive de la « gueule » de la chaudière à vapeur qui engloutit le charbon) et se colle à elle pour ressentir sa chaleur. De son côté, la locomotive semble lui dicter ses actes : par son bruit, elle l’empêche de commettre un premier crime et à la fin, c’est elle qui l’éjecte sur les rails. De L’ Arrivée d’un train en gare de La Ciotat, des frères Lumière (1896), à Snowpiercer : le transperceneige, de Bong Joon-ho (2013), en passant par La Roue, d’Abel Gance (1923), le train a inspiré les cinéastes comme symbole hautement cinégénique de progrès technique mais aussi de fuite en avant. Excitant et effrayant, comme la passion amoureuse.

Sur Cine Plus Classic dès 13h19 : La bête humaine

De 14h52 à 16h38 La Règle du jeu

Rediffusion Film : comédie dramatique 1h46 Tout public

L'aviateur André Jurieu, fervent émule de Lindbergh, atterrit triomphalement au Bourget après avoir, à bord de son monoplace, traversé l'Atlantique en vingt-trois heures. Avec cet exploit, il espère reconquérir l'amour de Christine, qu'il a connue avant qu'elle épouse le marquis de la Chesnaye. Mais Christine n'est pas là pour l'attendre. De façon ingénue, il déclare à la TSF son désespoir et tente de se tuer en voiture. Octave, un ami, obtient des la Chesnaye une invitation pour Jurieu à la partie de chasse qu'ils donnent dans leur propriété. Là, les intrigues des domestiques reflètent celles des maîtres et la partie dégénère... - Critique : Genre : indépassable L’aviateur André Jurieux a traversé l’Atlantique en solitaire pour conquérir le cœur de Christine, une femme mariée à un aristocrate parisien. Son exploit semble avoir laissé la dame indifférente. Meurtri, Jurieux tente de se suicider. Son ami Octave le fait inviter chez Christine et son époux pour une partie de chasse en Sologne. Devenu culte après avoir été maudit (mutilé, censuré...), ce vaudeville aigre a été conçu dans l’atmosphère trouble de l’avant-guerre, à une époque où une partie de la société française ignorait qu’elle dansait sur un volcan. Renoir s’inspire de Beaumarchais et de Musset. Et il dirige ses comédiens, inoubliables, en pensant à la frénésie de la musique baroque, à la verve trépidante de la commedia dell’arte (Dalio en aristo frimeur, Carette en braconnier gouailleur, Paulette Dubost en soubrette, Gaston Modot en garde-chasse crucifié). Cette comédie-mascarade entre bourgeois et domestiques est doublée de gravité, à l’image de la partie de chasse, macabre prémoni­tion d’un massacre. Renoir le moraliste y développe son thème de prédilection : le monde est un théâtre, la société un spectacle, et chacun a ses raisons de changer de rôle, d’abuser des règles du jeu.

Sur Cine Plus Classic dès 14h52 : La Règle du jeu

De 16h38 à 18h14 Tristana

Rediffusion Film : drame 1h36 Tout public

En 1929, à Tolède. Une orpheline de 18 ans, Tristana, est recueillie par don Lope, un bourgeois sexagénaire. Don Lope séduit l'innocente jeune fille et lui fait part de ses principes. Le mariage détruit l'amour. Seule la liberté est désirable. Au bout de deux ans, Tristana, quoique jalousement surveillée par le vieil homme, fait la connaissance d'un jeune peintre, Horacio, avec lequel elle s'enfuit. Don Lope tente de la ramener à la raison mais Horacio le frappe violemment. Deux années plus tard, don Lope a hérité de sa soeur. A nouveau riche, il apprend que Tristana, atteinte d'une tumeur à la jambe, doit être prochainement amputée... - Critique : A Tolède, en 1923. Don Lope, notable désargenté et libre-penseur, recueille Tristana, une jeune pianiste orpheline. Père adoptif attentionné et dominateur, le sexagénaire succombe au désir que lui inspire sa « fille » et en fait sa maîtresse… Entre fable et chronique, Tristana est un lent cauchemar, cruel, énigmatique et silencieux. Silence bruissant de détails signifiants, autant de questions ouvertes qui gardent une féconde opacité. On effleure quelques réponses : le fétichisme, avec le rite des pantoufles entre les amants ou la prothèse que porte Tristana, amputée d’une jambe. Le corps, torturé, mutilé, fascinant, engoncé dans la culpabilité malsaine d’une bourgeoisie hypocrite et bigote. Buñuel décline ses obsessions, comme dans Viridiana, Le Journal d’une femme de chambre, Belle de jour, comme dans toute son œuvre. La chair est triste ; le climat, oppressant, délétère, glacé. Tristana exhibe son infirmité, un érotisme lourd, frelaté, capiteux corrompt subtilement chaque scène. Le désir est puni, castré, l’amour est un aigre breuvage, au goût de haine. Mais, au-delà des classiques explications psychanalytiques ou historiques, reste le puissant malaise que le film fait naître, mystérieux et fertile comme le souvenir d’un rêve.

Sur Cine Plus Classic dès 16h38 : Tristana

De 18h14 à 19h54 Cet obscur objet du désir

Rediffusion Film : comédie dramatique 1h40 Tout public

Après avoir réservé une place dans le train en direction de Paris, via Madrid, Mathieu Fabert, un notable vieillissant, est accueilli par Martin, son fidèle domestique, qui lui annonce une fois de plus la fuite de Conchita, sa ravissante petite amie. L'explosion d'une voiture piégée retarde encore un peu plus le départ de Mathieu. A son arrivée sur le quai de la gare, le vieil homme déverse un seau d'eau sur la tête d'une femme au visage marqué de coups pour l'empêcher de monter dans le train. Puis Mathieu prend enfin place dans le compartiment qu'il partage avec une jeune mère de famille, un magistrat et un nain, à qui il entreprend de raconter l'histoire de sa vie... - Critique : Un sexagénaire jette un seau d’eau sur la tête d’une jeune femme. Il raconte son histoire : la belle victime s’appelle Conchita. Depuis trop longtemps, elle joue à le séduire, tout en se refusant éternellement à lui. C’est le dernier film de Luis Buñuel, alors âgé de 77 ans. Déçu par la performance de Maria Schneider, initialement prévue pour jouer Conchita, le cinéaste la fait remplacer par deux autres. Une idée aussi cocasse qu’étourdissante : choisir deux visages (doublés par la même voix) pour interpréter les deux facettes d’une même femme, mi-ange mi-démon. Ce double archétype féminin hante toute l’œuvre du cinéaste espagnol, où les créatures perfides côtoient les vierges effarouchées. Happés par le vertige de l’inassouvi, rongés par la sensation de déjà-vu, les êtres patinent sur place. Sur fond de terrorisme armé, ils courent après l’impossible. Mais leur chemin est parsemé de signes préventifs. Cynique et drôle, Buñuel constelle son film de détails absurdes hérités du surréalisme. Il songea même à baptiser son film « Le Barbier de Séville », pour le plaisir de voir le spectateur s’embarquer sur une fausse piste.

Sur Cine Plus Classic dès 18h14 : Cet obscur objet du désir

De 19h54 à 20h50 Women on the Road

Rediffusion Documentaire cinéma 56mn Tout public

Décennie après décennie, siècle après siècle, les femmes tiennent des rôles de plus en plus centraux au cinéma, désormais loin d'être cantonnées à demeurer de simples figurantes comme lors des débuts de l'industrialisation d'Hollywood. Dès 1933, dans "Les enfants de la crise", la voie de la rébellion apparaît dans un road-movie aux airs de véritable élément déclencheur. Dans les années 1970, la tendance se poursuit, entre révolution rock et chefs-d'oeuvre tels que "La balade sauvage" de Terrence Malik. Les années 1990 voient la féminisation imposer un nouveau tournant plus radical, des fondations solides pour les orientations suivies par les héritiers contemporains de la génération "woke".

Sur Cine Plus Classic dès 19h54 : Women on the Road

De 20h50 à 22h23 Touchez pas au grisbi

Rediffusion Film policier 1h33 Tout public

Max le menteur et son vieil ami Riton sont bien connus dans le "milieu" parisien. Mais les voici tous deux quinquagénaires et pressés d'adopter un mode de vie plus paisible. En truands avisés, ils se sont emparés sans coup férir d'un chargement de 48 kilos d'or en lingots, qui devrait leur ménager une retraite plus que confortable. Hélas, Riton a l'imprudence de le confier à sa maîtresse, la belle Josy, qui s'empresse d'informer son protecteur, Angelo. Celui-ci, flairant l'aubaine, enlève Riton et menace Max de l'exécuter s'il ne paie pas rapidement une rançon. Max cède mais, lors de la transaction, Angelo tente de l'abattre. Un combat impitoyable s'ensuit... - Critique : Gabin, au creux de la vague, a du mal à retrouver le succès qu’il a eu avant guerre. Il se refait avec ce grand film policier sec et réservé, signé Jacques Becker. Il y joue un truand fatigué et embourgeoisé, qui vient de réussir un gros « coup » et aspire à se retirer des affaires. Mais une imprudence de Riton, son ami de toujours, le rappelle à un autre destin. L’action est ici secondaire. Ce qui compte tient à l’argot, à l’amitié, aux traits de caractère, à l’ambiance mélancolique (soutenue par un air lancinant d’harmonica, composé par Jean Wiener). Costume croisé, cravate, pochette, et mitraillette si besoin, Gabin en impose. C’est un caïd à l’ancienne, forçant le respect, mais pantouflard, presque dépassé par la nouvelle génération, sans foi ni loi et plus violente, incarnée par Lino Ventura. Le film cristallise très précisément le début de sa vieillesse, digne, pas encore caricaturale (celle du « pacha » patriarche ou président). Un dur au grand cœur qui argotise sans faillir, un séducteur pépère, valoches sous les yeux et traits empâtés par les années, encore capable d’envoûter une dame de la haute. Grâce à lui et aux autres comédiens (dont une certaine Jeanne Moreau, débutante, qui se prend une sacrée volée), grâce à sa mise en scène impeccable de sobriété, Jacques Becker réussissait là un classique du genre, dès sa sortie.

Sur Cine Plus Classic dès 20h50 : Touchez pas au grisbi

De 22h23 à 00h01 Le fauve est lâché

Rediffusion Film d'espionnage 1h38 Tout public

Ex-truand, blanchi par ses activités dans la Résistance, Paul Lamiani s'est retiré des affaires. Il mène une existence tranquille entre sa femme, ses deux enfants et son restaurant. Un jour, la DST le contacte pour lui demander de renouer avec son ami Raymond Maroux, impliqué dans un trafic de documents secrets. Paul est réticent, mais la DST le compromet dans une affaire montée de toutes pièces. Paul n'a plus le choix. Il rencontre Maroux mais, cédant aux remords, lui avoue le vrai motif de sa visite. L'irruption d'un gang interrompt l'entrevue...

Sur Cine Plus Classic dès 22h23 : Le fauve est lâché