Ciné+ Classic : Programme TV de la chaîne Ciné+ Classic

En ce moment sur Ciné+ Classic :

03h09 Le géant de la steppe

Film d'aventures 1h29 Tout public
Le géant de la steppe

Les féroces Tougars et leur roi Karine menacent de mettre la Russie et l'Ukraine à feu et à sang. Guéri de son infirmité par un philtre magique, Ilya Mourometz, un paysan, fait le serment de délivrer son pays. Il passe l'épée du héros Sviatogor à son côté et se met en route pour Kiev. Chemin faisant, il capture le "Rossignol", un monstre destructeur, et s'attire ainsi la considération de Vladimir, prince de Kiev. Le voici chargé de combattre les Tougars. En compagnie de sa jeune épouse, enceinte, Vassilia, Ilya s'en retourne vers le pays natal. Les Tougars les attaquent et Vassilia est emmenée par les barbares...

28min

À suivre, dès 04h38 : Croc-Blanc (Rediffusion)

Ce soir sur Ciné+ Classic :

20h50 Mon oncle

Rediffusion Film : comédie 1h51 Tout public

Monsieur Arpel est féru de modernisme. Directeur d'une fabrique de tuyaux en plastique, il a doté sa maison de tous les perfectionnements techniques possibles à ce jour. Pourtant, cette maison pourvue de robots est loin d'apporter une atmosphère détendue à son fils, Gérard, 10 ans. Le beau-frère de monsieur Arpel, monsieur Hulot, fantasque et bohême, occupe un modeste deux pièces dans un quartier populaire. Il invite de temps à autre son jeune neveu, dressé à l'ordre rigoureux qui règne chez lui, à découvrir son domaine de fantaisie et de liberté. Sa soeur, maintenant madame Arpel, espère secrètement qu'il épousera sa voisine, mais c'est compter sans l'esprit discrètement récalcitrant et frondeur de Hulot, résolument épris de liberté... - Critique : Monsieur Hulot habite un quartier pittoresque en banlieue ; sa sœur a épousé un directeur d’usine et vit dans une villa ultramoderne d’un quartier résidentiel. Elle se met en tête de lui trouver un travail et une femme. Mais Hulot est un candide indomptable. Ceux qui s’extasièrent sur Les Vacances de M. Hulot firent la fine bouche devant cette chronique de la vie moderne. On reprocha à Mon oncle d’être réactionnaire, voire poujadiste. Comme Godard, mais sur le ton de l’humour poétique, Tati le Fou s’en prenait en réalité à la déshumanisation des petits soldats du conformisme, des pachas de la mécanique, des petits-bourgeois envoûtés par les parcours fléchés. Et à l’esclavage d’une femme mariée, hantée par la nécessité de nettoyer, servir et paraître. Hulot, lui, fait bande à part, refuse la technique absurde, le culte de l’objet-roi. Il fustige la passivité, exalte le réflexe blagueur des enfants, l’écologie sociale, l’innocence et la rébellion contre les codes imposés. La chronique est subtile, gorgée de gags sonores, truffée de clins d’œil, de plaisanteries visuelles…

« Mon oncle » sur Ciné+ Classic

22h41 La strada

Rediffusion Film : drame 1h45 Tout public

Gelsomina, une brave fille un peu simple dont la mère ne parvient pas à assurer la subsistance, a été vendue pour un plat de macaronis à un forain, Zampano. Celui-ci survit en brisant des chaînes et en crachant du feu pour distraire les gens. Gelsomina le suit dans ses tournées et le sert fidèlement, bien que son maître, homme bourru et laconique, la maltraite sans scrupule. Elle lui voue en effet un amour profond et silencieux. Un jour, elle rencontre Il Matto, un fildefériste qui l'écoute et lui parle. Lors d'une rixe avec Zampano, le seul véritable ami de Gelsomina meurt accidentellement. Peu après, la jeune femme tombe malade. Zampano, qui ne veut pas s'embarrasser d'un compagnon de route inutile, l'abandonne... - Critique : Ce film miraculeux est aimé des cinéastes comme du pape François. Venu du néoréalisme, cette école du regard qui affronte le monde tel qu’il est, Fellini a imaginé deux personnages qui l’ont conduit à travers l’Italie défavorisée de l’après-guerre, mais l’ont aussi mis sur le chemin du réalisateur visionnaire qu’il deviendra… Parangon de la brute épaisse, Zampano est un saltimbanque briseur de chaînes, enchaîné aux instincts terriblement terrestres de son corps puissant, de son esprit calculateur. Gelso­mina, qui l’accompagne sur les routes et fait le clown à ses côtés, est, elle, une simple d’esprit qu’aucun bien matériel n’intéresse, souriant à la beauté du monde, qu’elle sait reconnaître partout. Ce duo désaccordé va perdre l’équilibre en rencontrant, un jour, un funambule nommé le Fou. L’élévation et la chute sont les forces contraires que soulève Fellini, en leur insufflant toutes les dimensions possibles. La poésie, les sentiments transportent plus loin que la carriole de Zampano. Avec Gelsomina, devenue personnage mythique grâce à l’interprétation de Giulietta Masina, le réalisateur donnait un écho à la spiritualité de François d’Assise, sur la richesse de la pauvreté, l’écoute du chant des oiseaux dont la musique de Nino Rota partage la pureté. D’où l’admiration du pape. Et la nôtre.

« La strada » sur Ciné+ Classic

Programme Ciné+ Classic de la journée d'aujourd'hui

Vendredi 31 Mars 2023

De 06h19 à 06h21 Extraits - première séance : Bonsoir m'sieurs dames - chanson

Rediffusion Magazine du cinéma 2mn Tout public
Sur Cine Plus Classic dès 06h19 : Extraits - première séance

De 06h21 à 06h23 Extraits - première séance : Un client peu commode - Pathé - Scène à trucs

Rediffusion Magazine du cinéma 2mn Tout public
Sur Cine Plus Classic dès 06h21 : Extraits - première séance

De 06h23 à 08h30 Mort à Venise

Rediffusion Film : drame 2h7 Tout public

Arrivé à Venise au petit matin, Gustav von Aschenbach, un compositeur vieillissant, descend dans l'hôtel le plus élégant de la ville. Dans sa chambre, il dispose les photos de sa femme et de sa fille disparues, puis descend dîner. Dans le hall, il remarque le jeune Tadzio, dont la beauté le fait frémir. Durant des jours et des semaines, il ne cesse de croiser l'adolescent, toujours accompagné de ses soeurs et de sa gouvernante. Totalement obsédé par l'image de Tadzio, Gustav essaie de fuir. C'est alors qu'une épidémie de choléra asiatique se déclare. Bloqué à Venise, Aschenbach s'abandonne à ses obsessions. Il se met à masquer ses rides, à teindre ses cheveux dans l'espoir illusoire d'égaler cette jeune beauté fragile qui le fascine tant... - Critique : Il y a dans la nouvelle de Thomas Mann cette phrase d’un romancier qui a le blues : « Aschenbach sentit une fois de plus avec douleur que le langage peut bien célébrer la beauté, mais n’est pas capable de la restituer. » Alors Visconti s’interroge : le cinéma peut-il le faire ? Peut-il « restituer la beauté » de ce jeune homme, Tadzio, au visage apollinien ? Ce garçon aimante le regard d’Aschenbach (Dirk Bogarde), l’obsède au point de l’empêcher d’écrire et de quitter Venise, si bien qu’on se demande si c’est plutôt le choléra ou la beauté qui le consume… Mort à Venise interroge le cinéma et ses pouvoirs en multipliant les zooms et les dézooms sur l’objet du regard (une bonne façon de se poser des questions), comme si sa capacité à restituer cette beauté-là n’allait pas de soi, que déjà s’en approcher n’avait rien d’anodin. La perfection est-elle vraiment parfaite quand elle est éphémère ? On entend : « Rien n’est si impur que l’impureté de la vieillesse. » Ce jeune homme a des traits miraculeux mais il est comme tout le monde, périssable. Contrairement peut-être aux symphonies de Mahler qui remplacent les mots. Jusqu’au dénouement, sublime…

Sur Cine Plus Classic dès 06h23 : Mort à Venise

De 08h30 à 09h59 3h10 pour Yuma

Rediffusion Film : western 1h29 Tout public

Conduits par Ben Wade, des hors-la-loi attaquent une diligence. Le conducteur est tué. Le fermier Dan Evans et ses deux fils ont assisté à la scène. Wade se rend ensuite dans la ville voisine, accompagné de ses complices. Dan, qui s'y trouve également, le fait arrêter. Pour gagner 200 dollars, il accepte de surveiller le malfrat. Installés à l'hôtel, Dan et son prisonnier attendent le train de 3h10 pour Yuma. Retors et sardonique, Wade multiplie les tentatives d'intimidation ou de séduction. Mais l'homme de la terre, arc-bouté sur ses principes, refuse de se laisser corrompre, et encore moins effrayer... - Critique : « Je tiens 3h10 pour Yuma pour mon meilleur western, a expliqué Delmer Daves. J’ai essayé de photographier cette histoire comme on l’aurait fait dans les années 1870-1875, d’où une absence complète de maquillage et une recherche des ombres noires, au lieu de l’habituelle grisaille que l’on obtient à cause de la lumière des projecteurs. Il fallait que l’on sente vraiment la terre sèche et brûlée, qu’on la sente en couleurs, c’est-à-dire en noir et blanc… C’était aussi une analyse de l’état d’esprit des hommes à cette époque […] au Far West. » Héros ordinaires, pris dans un débat moral qu’un scénario très écrit pousse jusqu’à son terme, suspense mené quasiment en temps réel (un peu à la façon du Train sifflera trois fois), le film de Daves — cinéaste longtemps sous-estimé — est effectivement un chef-d’œuvre joué par deux comédiens qui ont fait le choix de la sobriété. Il atteint même, grâce à ses personnages féminins, un étonnant degré d’émotion, à l’image d’une fin symbolique et bouleversante.

Sur Cine Plus Classic dès 08h30 : 3h10 pour Yuma

De 09h59 à 11h40 Un colt nommé Gannon

Rediffusion Film : western 1h41 Tout public

Gannon est un cow-boy indompté, qui déteste les barbelés. En revenant du Kansas, il se lie d'amitié avec un jeune garçon, Jess, qui s'attache aveuglément à ses pas. Engagés au ranch de Reed, ils ne tardent pas à entrer en conflit à propos de leur belle patronne. A l'arrivée des troupeaux, les fermiers se regroupent pour enclore et protéger leurs terres. Gannon se joint à eux malgré sa haine des barbelés, puis retourne vers une destination inconnue...

Sur Cine Plus Classic dès 09h59 : Un colt nommé Gannon

De 11h40 à 11h56 Extraits - première séance

Rediffusion Magazine du cinéma 16mn Tout public
Sur Cine Plus Classic dès 11h40 : Extraits - première séance

De 11h56 à 13h30 La reine des cartes

Rediffusion Film : drame 1h34 Tout public

Saint-Pétersbourg, en 1806. Avide de richesse et dévoré par l'ambition, le capitaine Herman Suvorine apprend que la vieille comtesse Ranewskaya détient un secret diabolique pour gagner aux cartes. Il n'a alors plus qu'une idée en tête : la rencontrer. Dans ce but, il séduit Lizaveta, sa pupille et demoiselle de compagnie. Une nuit, il pénètre chez la comtesse qui refuse cependant de livrer son secret. Suvorine la menace de son pistolet et la vieille dame meurt de frayeur. Le capitaine prend la fuite...

Sur Cine Plus Classic dès 11h56 : La reine des cartes

De 13h30 à 15h08 Contre-espionnage à Gibraltar

Rediffusion Film de guerre 1h38 Tout public

Au printemps 1944, les Allemands ont de bonnes raisons de croire que les Alliés préparent un débarquement en Normandie. Harvey et Logan, membres du Deuxième Bureau, reçoivent pour mission de tout mettre en oeuvre pour persuader les Allemands que les troupes partiront des côtes d'Afrique. Harvey convainc un ancien acteur, qui ressemble à s'y méprendre au général Montgomery, de jouer les "doublures", afin de figurer ledit général en déplacement en Afrique du Nord. Celui-ci déjoue, avec l'aide du major Harvey, différentes attaques et tentatives d'enlèvements de l'état-major allemand qui, berné, décide de déplacer plusieurs divisions dans le Sud de la France pour parer un débarquement dans la région...

Sur Cine Plus Classic dès 13h30 : Contre-espionnage à Gibraltar

De 15h08 à 16h33 Echec au porteur

Rediffusion Film policier 1h25 Tout public

Bastien Sassey, membre d'un gang de trafiquants de drogue, arrive à la gare de Lyon où il retrouve sa fiancée, Jacqueline. Il est porteur d'un ballon de football contenant 500 grammes de drogue. Il promet à la jeune fille de la rejoindre le soir au "Dupont Latin" et lui remet une lettre qu'elle devra ouvrir au cas où il ne viendrait pas, car il redoute ce transport dangereux. Mais les complices de Bastien, à son insu, remplissent la balle avec des explosifs afin de faire sauter leurs ennemis. Dans la confusion, le ballon piégé se retrouve entre les mains d'une bande d'enfants...

Sur Cine Plus Classic dès 15h08 : Echec au porteur

De 16h33 à 17h00 Viva cinéma

Rediffusion Magazine du cinéma 27mn Tout public

Chaque semaine, le tour de l'actualité cinéphile avec des sujets inédits, des entretiens, des analyses de séquences, des archives, des montages et des nouvelles rubriques pour combler les amoureux du cinéma.

Sur Cine Plus Classic dès 16h33 : Viva cinéma

De 17h00 à 18h38 Quentin Durward

Film de cape et d'épée 1h38 Tout public

En 1465, en Ecosse, lord Crawford envoie son neveu, Quentin Durward, en mission au royaume de France. Quentin doit se présenter à la cour et remettre à Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, le portrait du lord. Celui-ci a en effet dans l'idée d'épouser la comtesse Isabelle de Marcroy, pupille du puissant duc. Durward est chargé, en outre, de se renseigner sur les moeurs de la jeune femme, et de juger par lui-même si elle est digne de devenir l'épouse de son oncle écossais. Mais Isabelle, outrée à l'idée de se marier pour de simples raisons diplomatiques, prend la fuite et se réfugie à la cour de Louis XI. Grâce à Quentin, la comtesse échappe aux hommes de Guillaume de la Marck, mandés en secret par le roi pour l'enlever...

Sur Cine Plus Classic dès 17h00 : Quentin Durward

De 18h38 à 20h28 Scaramouche

Rediffusion Film d'aventures 1h50 Tout public

Dans la France pré-révolutionnaire. Une tendre amitié lie Philippe de Valmorin et André Moreau, un aventurier insouciant et séducteur qui a grandi sans connaître ses nobles origines. Quand Philippe est tué par la meilleure lame du royaume, le cynique marquis de Maynes, protégé de Marie-Antoinette, André jure de le venger. Lui-même proscrit, il se cache sous le masque du clown Scaramouche dans une troupe de comédiens, où il obtient un vif succès, y compris auprès de l'ardente jeune première, Léonore. Il s'exerce assidûment à l'escrime pour pouvoir se mesurer à son ennemi, auquel l'oppose désormais un grief supplémentaire : tous deux courtisent la jeune Aline de Gavrillac, une belle ingénue...

Sur Cine Plus Classic dès 18h38 : Scaramouche

De 20h28 à 20h50 Extraits - première séance : Duck soup - le 1er film de Laurel et Hardy (1927)

Rediffusion Magazine du cinéma 22mn Tout public
Sur Cine Plus Classic dès 20h28 : Extraits - première séance

De 20h50 à 22h41 Mon oncle

Rediffusion Film : comédie 1h51 Tout public

Monsieur Arpel est féru de modernisme. Directeur d'une fabrique de tuyaux en plastique, il a doté sa maison de tous les perfectionnements techniques possibles à ce jour. Pourtant, cette maison pourvue de robots est loin d'apporter une atmosphère détendue à son fils, Gérard, 10 ans. Le beau-frère de monsieur Arpel, monsieur Hulot, fantasque et bohême, occupe un modeste deux pièces dans un quartier populaire. Il invite de temps à autre son jeune neveu, dressé à l'ordre rigoureux qui règne chez lui, à découvrir son domaine de fantaisie et de liberté. Sa soeur, maintenant madame Arpel, espère secrètement qu'il épousera sa voisine, mais c'est compter sans l'esprit discrètement récalcitrant et frondeur de Hulot, résolument épris de liberté... - Critique : Monsieur Hulot habite un quartier pittoresque en banlieue ; sa sœur a épousé un directeur d’usine et vit dans une villa ultramoderne d’un quartier résidentiel. Elle se met en tête de lui trouver un travail et une femme. Mais Hulot est un candide indomptable. Ceux qui s’extasièrent sur Les Vacances de M. Hulot firent la fine bouche devant cette chronique de la vie moderne. On reprocha à Mon oncle d’être réactionnaire, voire poujadiste. Comme Godard, mais sur le ton de l’humour poétique, Tati le Fou s’en prenait en réalité à la déshumanisation des petits soldats du conformisme, des pachas de la mécanique, des petits-bourgeois envoûtés par les parcours fléchés. Et à l’esclavage d’une femme mariée, hantée par la nécessité de nettoyer, servir et paraître. Hulot, lui, fait bande à part, refuse la technique absurde, le culte de l’objet-roi. Il fustige la passivité, exalte le réflexe blagueur des enfants, l’écologie sociale, l’innocence et la rébellion contre les codes imposés. La chronique est subtile, gorgée de gags sonores, truffée de clins d’œil, de plaisanteries visuelles…

Sur Cine Plus Classic dès 20h50 : Mon oncle

De 22h41 à 00h26 La strada

Rediffusion Film : drame 1h45 Tout public

Gelsomina, une brave fille un peu simple dont la mère ne parvient pas à assurer la subsistance, a été vendue pour un plat de macaronis à un forain, Zampano. Celui-ci survit en brisant des chaînes et en crachant du feu pour distraire les gens. Gelsomina le suit dans ses tournées et le sert fidèlement, bien que son maître, homme bourru et laconique, la maltraite sans scrupule. Elle lui voue en effet un amour profond et silencieux. Un jour, elle rencontre Il Matto, un fildefériste qui l'écoute et lui parle. Lors d'une rixe avec Zampano, le seul véritable ami de Gelsomina meurt accidentellement. Peu après, la jeune femme tombe malade. Zampano, qui ne veut pas s'embarrasser d'un compagnon de route inutile, l'abandonne... - Critique : Ce film miraculeux est aimé des cinéastes comme du pape François. Venu du néoréalisme, cette école du regard qui affronte le monde tel qu’il est, Fellini a imaginé deux personnages qui l’ont conduit à travers l’Italie défavorisée de l’après-guerre, mais l’ont aussi mis sur le chemin du réalisateur visionnaire qu’il deviendra… Parangon de la brute épaisse, Zampano est un saltimbanque briseur de chaînes, enchaîné aux instincts terriblement terrestres de son corps puissant, de son esprit calculateur. Gelso­mina, qui l’accompagne sur les routes et fait le clown à ses côtés, est, elle, une simple d’esprit qu’aucun bien matériel n’intéresse, souriant à la beauté du monde, qu’elle sait reconnaître partout. Ce duo désaccordé va perdre l’équilibre en rencontrant, un jour, un funambule nommé le Fou. L’élévation et la chute sont les forces contraires que soulève Fellini, en leur insufflant toutes les dimensions possibles. La poésie, les sentiments transportent plus loin que la carriole de Zampano. Avec Gelsomina, devenue personnage mythique grâce à l’interprétation de Giulietta Masina, le réalisateur donnait un écho à la spiritualité de François d’Assise, sur la richesse de la pauvreté, l’écoute du chant des oiseaux dont la musique de Nino Rota partage la pureté. D’où l’admiration du pape. Et la nôtre.

Sur Cine Plus Classic dès 22h41 : La strada