Canal+ Cinéma DROM : Programme TV de la chaîne Canal+ Cinéma DROM

En ce moment sur Canal+ Cinéma DROM :

04h32 En corps

Rediffusion Film : comédie dramatique 1h53 Tout public
En corps

Danseuse professionnelle, Elise subit une grave blessure à l'occasion d'une représentation. A seulement 26 ans, elle apprend par les médecins que les dégâts sont irréversibles et qu'elle doit mettre un terme à sa prometteuse carrière. Alors qu'elle voit son monde s'effondrer, Elise se consacre à une longue convalescence passée entre Paris et la Bretagne. Pour ne pas décrocher complètement de son univers de prédilection, la jeune femme se rapproche très vite d'une troupe rencontrée par pur hasard, et ayant une approche et une pratique aux antipodes de ce qu'elle a connu jusque là, loin du stress et des entraînements intensifs... - Critique : Élise, jeune étoile de l’Opéra de Paris, découvre que son petit ami, autre danseur de la troupe, la trompe. Quelques minutes plus tard, la ballerine chute en pleine représentation, lâchée par son propre corps. Le verdict tombe : une grave déchirure. À 26 ans à peine, la jeune femme ne pourra peut-être jamais plus danser. Prête à renoncer à sa passion, elle suit alors, en tant que commis, une amie et son compagnon, cuisinier passionné, pour tenir la cantine d’une maison d’artistes en Bretagne… Où débarque la troupe de Hofesh Shechter, le chorégraphe israélien, venu répéter un ballet contemporain… Reconstruction et possibilité d’une autre vie : le sujet comportait des risques de mièvrerie, mais, décidément, Cédric Klapisch sait offrir de la fraîcheur et de la fantaisie aux élans de la jeunesse. Si la danse a toujours été son jardin secret, le cinéaste trouve l’occasion de déployer ici ce qui reste son grand sujet de film en film : le besoin vital de faire corps avec soi-même et avec le monde. Chaque scène ajoute à la célébration des sens. Peler des légumes, composer un plat ou s’agglomérer en un ballet sur la rage de survivre, tout concourt à redonner le goût des autres. À l’image de la troupe de comédiens, mélange de générations et de personnalités fortes autour de la talentueuse danseuse Marion Barbeau, qui s’impose en actrice naturelle et frémissante. Denis Podalydès excelle en père pudique, et Muriel Robin en bonne fée boiteuse, ivre du talent des autres. Avec cette comédie sensible sur la fragilité érigée en force, Cédric Klapisch, toujours à l’écoute du rythme du monde, signe peut-être son meilleur film.

55min

À suivre, dès 06h25 : Jane par Charlotte

Ce soir sur Canal+ Cinéma DROM :

21h20 Tchi tcha

Inédit Magazine du cinéma 43mn -10

Magazine cinéma au coeur de l'actualité culturelle, Tchi Tcha traite tous les genres cinématographiques, des plus pointus aux plus populaires, des blockbusters aux découvertes. Laurie Cholewa, avec la complicité de Perrine Quennesson et Renan Cros, donne rendez-vous chaque vendredi à 19H45 et chaque dimanche à 12H en clair sur Canal+. L'émission est aussi à retrouver sur Ciné+.

« Tchi tcha » sur Canal+ Cinéma DROM

22h03 Mack & Rita

Rediffusion Film : comédie 1h32 Tout public

Mack Martin, une influenceuse de 30 ans, a toujours cru qu'elle était une vieille dame enfermée dans un corps de jeune. Un jour, elle accepte à contrecoeur d'accompagner sa meilleure amie Carla et ses copines pour un week-end entre célibataires à Palm Springs. Mais au dernier moment, la troupe laisse Mack en compagnie d'une sorte de gourou qui lui fait vivre une régression dans sa vie passée. A son réveil, Mack découvre qu'elle s'est transformée en son futur moi, âgé de 70 ans. A son retour, Carla ne la reconnaît pas. Mack décide alors de se faire passer pour sa tante, Rita. Sous sa nouvelle identité, elle poursuit ses activités d'influenceuse. Le succès est immédiat.

« Mack & Rita » sur Canal+ Cinéma DROM

Programme Canal+ Cinéma DROM de la journée d'aujourd'hui

Vendredi 31 Mars 2023

De 06h25 à 07h54 Jane par Charlotte

Film documentaire 1h29 Tout public

Charlotte Gainsbourg filme des échanges inédits avec sa mère, Jane Birkin, permettant de briser la glace entre ces deux femmes réservées. Au départ, elle désirait observer cette mère célèbre comme elle ne l'avait jamais fait auparavant. Mais, au fil des années, son projet s'est transformé en une véritable mise à nu. La caméra parvient à faire disparaître ce mur invisible, et elle leur permet de rentrer dans l'intimité l'une de l'autre, se retrouvant enfin face-à-face en tant que mère et fille, et non plus comme les deux artistes. Souvenirs, confidences, révélations, elles se livrent comme jamais dans ce documentaire. - Critique : Le cinéma s’apparente parfois à un album de famille dont on tournerait les pages pour mesurer le temps qui passe (et ne se rattrape guère, on connaît la chanson). En 1988, Varda consacrait à Birkin un documentaire intime et ludique, Jane B. par Agnès V., portrait fictionné d’une star resplendissante et pourtant inquiète — « C’est terrible, je vais avoir 40 ans ! », s’alarmait l’Anglaise chérie. Elle en a aujourd’hui 75 et c’est sa fille Charlotte Gainsbourg qui la filme au long cours, entre des concerts à Tokyo ou New York, une séance photo et des vacances en Bretagne. L’émouvant objet qui en résulte tient à la fois de la déclaration d’amour et, plus surprenant, d’une entreprise de démolition : il s’agit d’abattre le mur — de pudeur, de timidité — qui sépare Charlotte de sa mère depuis l’enfance. Alors, elles parlent. De la maternité ; de ce moment où, en vieillissant, un visage se met à ressembler à « un genou d’éléphant » et de l’espoir de s’en foutre un jour ; des insomnies de Jane, abonnée aux somnifères depuis ses 16 ans ; du trac qui les mine avant d’entrer en scène… La fille, elle-même accompagnée de sa cadette, Jo Attal, 10 ans, pose des questions gonflées, impudiques justement. Celles qu’on regrette de ne pas avoir osées une fois qu’il est trop tard. Réalisatrice débutante, Charlotte Gainsbourg n’a pas le génie formel d’Agnès Varda. Il n’empêche, à plus de trente ans d’écart, les œuvres se répondent, se complètent. On y voit des photos, des petits films de vacances. On y visite des maisons. Jadis, l’actrice et chanteuse entrouvrait la porte de son antre parisien, au charme délicieusement suranné, comme elle ouvre aujourd’hui celle de sa demeure bretonne encombrée d’un bric-à-brac mélancolique — tout est souvenir, alors Birkin ne jette rien. À l’ancien domicile de Serge Gainsbourg aussi, les choses sont demeurées intactes. Mère et fille reviennent rue de Verneuil ensemble, pour la première fois depuis le décès de l’artiste, en 1991, et « c’est comme dans un rêve », murmure sa muse. Derrière la façade chic du documentaire « people » perce sans cesse l’universel : comment dire aux gens qu’on les aime ? Et comment continuer d’aimer les morts ? Charlotte Gainsbourg projette, un moment, sur le visage maternel des images en super-8 d’étés d’antan, où réapparaît la fille aînée de Jane, Kate Barry, disparue en 2013. Si le film serre le cœur, c’est qu’il est plein de fantômes. Notre lot à tous.

Sur Canal Plus Cinema DROM dès 06h25 : Jane par Charlotte

De 07h54 à 09h23 Rifkin's Festival

Rediffusion Film : comédie 1h29 Tout public

Excentrique critique de cinéma de New York, Mort Rifkin se rend avec sa femme Sue à un festival de cinéma à Saint-Sébastien, en Espagne, afin d'y présenter un film. Sur place, la jeune épouse succombe vite aux charmes d'un réalisateur récompensé à cette occasion, provoquant l'hystérie de Mort, qui ne tarde pourtant pas lui aussi à céder devant les avances d'une jolie locale certes mariée, mais séduite elle aussi. Emporté par les événements, dans une ambiance et un lieu où tout se prête à la magie et au rêve, le couple ne parvient pas à résister à ces amours interdites, qui laisseront des séquelles à tout jamais entre les deux... - Critique : Mort Rifkin, romancier new-yorkais septuagénaire, accompagne son épouse attachée de presse au Festival de Saint-Sébastien, où cette dernière s’occupe du film d’un fat et séduisant et narcissique et irrésistible jeune réalisateur français (Louis Garrel, bien sûr). Le mari, qui a vingt ans de plus que sa femme, ne peut pas lutter contre le bellâtre, qui lui offre le piment manquant à son existence. L’intrigue, faiblarde, se limite peu ou prou à ce triangle amoureux, dont l’issue ne fait aucun pli et que Woody Allen, pourtant rompu à l’exercice, ne se donne jamais la peine de faire dévier de sa trame conventionnelle. Dans le rôle du traditionnel avatar allénien, Wallace Shawn (vu dans Manhattan, Radio Days…) n’est pas moins crédible que d’autres doubles de fiction. À lui les réflexions mi-amères, mi-désabusées sur l’état déplorable du monde culturel en général et du cinéma en particulier. Le reste de la distribution fait ce qu’elle peut, avec des dialogues recyclant les obsessions maison sur l’absurdité de la vie terrestre et un comique de situation quasi boulevardier. Sorti en catimini après la pandémie, cette espagnolade a attiré moins de 100 000 spectateurs français, le plus faible score de sa carrière. Bon pour la retraite, Woody Allen ? Fausse alerte ! À l’automne dernier, le cinéaste de 87 ans a tourné, à Paris et entièrement en français, son cinquantième et, de son propre aveu, dernier film : Coup de chance, avec Valérie Lemercier et Niels Schneider.

Sur Canal Plus Cinema DROM dès 07h54 : Rifkin's Festival

De 09h23 à 09h37 Tchi tcha : coup de projecteur : Je verrai toujours vos visages

Rediffusion Magazine du cinéma 14mn -10

Magazine sur les actualités culturelles, suit les plus populaires événements cinématographiques.

Sur Canal Plus Cinema DROM dès 09h23 : Tchi tcha : coup de projecteur

De 09h37 à 11h01 Les Minions 2 : Il était une fois Gru

Rediffusion Film d'animation 1h24 Tout public

Alors qu'il n'a que 12 ans, Felonius Gru grandit avec l'envie de rejoindre le groupe de méchants "Vicious 6" mené par le légendaire Will Karnage. Lorsque ce dernier est congédié, Gru tente de prouver avec l'aide des Minions, Kevin, Stuart, Bob et le nouveau, Otto, qu'il a toutes les qualités requises pour faire partie de la bande. Mais, après un entretien infructueux, il décide de les voler et c'est à partir de là que commencent tous les problèmes pour lui et les Minions. Ils deviennent les ennemis numéro un des "Vicious 6". Pour se défendre, Felonius se tourne vers Will Karnage, qui devient contre toute attente un allié improbable dans cette lutte avec leurs opposants...

Sur Canal Plus Cinema DROM dès 09h37 : Les Minions 2 : Il était une fois Gru

De 11h01 à 12h37 Les volets verts

Rediffusion Film : drame 1h36 Tout public

Monstre sacré du cinéma, l'acteur Jules Maugin songe à prendre une retraite bien méritée malgré sa popularité auprès du public et les nombreuses propositions qu'il reçoit. D'autant plus que les mauvaises nouvelles s'enchaînent. Jeanne, sa compagne de longue date, le fuit, et les médecins lui interdisent alcool et cigarettes. Agé de 65 ans, lâché par son corps, lassé, le comédien ne souhaite désormais qu'une seule chose : fuir les mondanités parisiennes afin de profiter de la quiétude du bord de mer. Alors qu'il commence doucement à mettre ses plans à exécution, le destin décide finalement de lui jouer un tour inattendu mais sympathique... - Critique : Le Maigret de Patrice Leconte interprété par Gérard Depardieu au printemps dernier était une bonne surprise. La nouvelle incursion de l’acteur dans l’univers de Georges Simenon est, en revanche, une catastrophe. Malgré une affiche impressionnante, rien ne va dans cette adaptation édulcorée d’un « roman dur » méconnu de 1950, transposé sans que l’on comprenne pourquoi dans les années 1970. Difficile de retrouver le style pétillant des dialogues de Jean-Loup Dabadie, dont ce fut le dernier scénario, dans ce portrait poussif d’un comédien vedette vieillissant rongé par l’alcool et le mal-être. Depardieu surjoue le monstre sacré et Jean Becker fait du Jean Becker : une réalisation illustrative et vieillote, proprette jusqu’à la joliesse, tellement contraire à la noirceur de Simenon qu’elle en devient factice.

Sur Canal Plus Cinema DROM dès 11h01 : Les volets verts

De 12h37 à 14h03 Mes stars et moi

Inédit Film : comédie 1h26 Tout public

Robert, passionné de cinéma, admire les actrices. Grâce à son travail nocturne dans une agence artistique, il accède à toutes sortes d'informations sur ses vedettes préférées, en particulier Solange Duvivier, Isabelle Séréna et Violette Duval. Il passe son temps à les traquer et à s'immiscer dans leur vie, rendant leur quotidien impossible. Un jour, les trois femmes se retrouvent sur le même tournage et réalisent qu'elles ont toutes le même problème avec Robert. Elles décident de réagir. Unissant leurs forces, elles vont tout faire pour prendre leur revanche. Pour commencer, elles préviennent la police, puis passent à l'offensive... - Critique : | Genre : leur flop sans nous. Un agent d'entretien adule trois actrices au point de chercher à interférer dans leurs carrières. En version américaine, ce fan éperdu serait joué par Ben Stiller ou Steve Carell, ravagé de TOC et de tics bizarres. En France, c'est Kad Merad, éclatant de santé et de normalité, juste un blaireau sympa : on n'y croit pas une seconde. L'imagination manque à tous les postes dans cette comédie : le cinéaste Patrice Leconte joue le cinéaste Patrice Leduc, l'agent des stars Dominique Besnehard joue l'agent des stars Dominique Bhé, et Catherine Deneuve joue la « patronne » des actrices françaises. Tous sont piégés par l'indigence des rebondissements, la mollesse du rythme, la tristesse de l'image. D'ailleurs, la réalisatrice préfère souvent filmer un gros chat roux à l'air renfrogné que « ses » stars, vraiment pas gâtées. Au moins, on ne pourra pas la taxer, elle, de « fan attitude ».

Sur Canal Plus Cinema DROM dès 12h37 : Mes stars et moi

De 14h03 à 14h50 Le cercle

Rediffusion Magazine du cinéma 47mn -10

Le Cercle est un magazine de débats et de critiques cinéphiles animé par un journaliste en compagnie de chroniqueurs et en présence d'un public d'étudiants en cinéma.

Sur Canal Plus Cinema DROM dès 14h03 : Le cercle

De 14h50 à 16h20 Menteur

Rediffusion Film : comédie 1h30 -10

Quadragénaire quelque peu égoïste, Jérôme n'hésite pas à se sortir des situations qu'il considère comme indésirables en usant de mensonges grossiers. Habitués à ses frasques, ses amis ne manquent toutefois jamais de lui reprocher son manque de franchise, mal inguérissable. Un jour, Jérôme constate avec stupéfaction que ses affabulations, même les plus fantasques, semblent se réaliser dans la foulée. Un dégât des eaux, des aventures inventées, les soucis médicaux, toutes ses inventions deviennent peu à peu réalité. Incapable de stopper le cours des événements, il tente d'anticiper les conséquences en se remémorant ses mensonges... - Critique : Mythomane invétéré, Jérôme (Tarek Boudali, loin de la « bande à » Philippe Lacheau) baratine sans complexe ni remords, sur tout et n’importe quoi. Il est en retard ? « J’ai eu un dégât des eaux. » Sa belle-sœur lui bat froid ? « Elle est folle de moi. » Il sèche le boulot ? « Je dois donner un rein à mon frère. » Ce n’est pas un péché capital, il n’empêche, le Niçois finit par se mettre Dieu à dos. Une leçon fantastique s’abat sur Monsieur Bobard : un pas beau jour, tous ses mensonges deviennent des vérités… Remake d’un film québécois inédit en France, Menteur mise tout (mais ça ne fait pas grand-chose à l’arrivée) sur son concept de départ, propice à moult délires puisque Jérôme se distingue aussi par sa mégalomanie — dans l’univers parallèle que ses fantasmes ont créé, par exemple, l’Agence spatiale européenne le poursuit de ses assiduités pour remplacer un Thomas Pesquet sujet au vertige. De la colère divine évoquée en coup de vent à la sous-intrigue vaguement sociale du film (Jérôme bosse sur un chantier naval en difficulté, mais, comme souvent dans la comédie française, la question du travail passe à l’as), chaque piste se voit ravalée au rang de prétexte baclé, puis sacrifiée sur l’autel d’un abattage gaguesque, à rendement très faible.

Sur Canal Plus Cinema DROM dès 14h50 : Menteur

De 16h20 à 16h34 Tchi tcha : coup de projecteur : Je verrai toujours vos visages

Rediffusion Magazine du cinéma 14mn -10

Magazine sur les actualités culturelles, suit les plus populaires événements cinématographiques.

Sur Canal Plus Cinema DROM dès 16h20 : Tchi tcha : coup de projecteur

De 16h34 à 18h14 Revoir Paris

Rediffusion Film : drame 1h40 -10

Mia est sortie physiquement indemne d'un attentat dans une brasserie parisienne, mais est régulièrement assaillie par des flash-backs courts et intenses. Trois mois après le drame, elle décide de mener l'enquête afin de retrouver ses souvenirs et tenter de reprendre le cours d'une vie un tant soit peu normale. Elle débute par le lieu du drame, et cherche petit à petit à récolter des indices sur les événements tragiques de ce soir-là : retrouver les personnes présentes à la brasserie, remettre en place les pièces du puzzle afin de réussir à se reconstruire et mettre un terme à cet état psychologique pour lui permettre d'avancer dans sa vie... - Critique : En 2018, dans Amanda, Mikhaël Hers soupesait le poids du chagrin sur les épaules du frère d’une victime d’un attentat, incarné par Vincent Lacoste. Cette chronique de la vie d’après racontait aussi le retour en pointillé de la lumière dans les ténèbres du deuil. Quatre ans après, Alice Winocour traite à son tour, mais très différemment, des stratégies que chacun déploie, plus ou moins consciemment, pour redonner sens à la vie. Écrit notamment avec le documentariste Jean-Stéphane Bron, Revoir Paris, présenté à la Quinzaine des réalisateurs, se nourrit de l’expérience vécue par le frère de la réalisatrice, présent au Bataclan le soir du 13 novembre 2015. L’attentat du film a lieu dans une grande brasserie parisienne où Mia (Virginie Efira) a atterri par hasard en attendant la fin d’un orage. Filmée au ras du sol où, dès les premiers coups de feu, la jeune femme s’est jetée parmi les débris de verre et les corps inertes, la scène est terrifiante. On pourrait croire que chaque visage entrevu ce soir-là avant l’attaque – le sourire espiègle de ces jeunes Japonaises prenant en photo leurs coquilles d’escargots, le regard pétillant de cet homme devant son gâteau d’anniversaire – serait à jamais gravé dans la rétine de Mia. Au contraire, trois mois après le drame, sa mémoire n’est plus qu’un trou noir. Hésitante au début, elle s’attelle à dissiper l’opacité du trauma. Puis, quand lui reviennent les premiers fantômes, les premiers flashs, c’est tout un puzzle macabre de sensations et de sons qu’il faut reconstituer. Voilà cette traductrice de profession contrainte d’interpréter les signaux de son chaos mental. Virginie Efira magnifiquement juste Par l’intermédiaire d’une association de victimes qui organise tous les lundis des visites de la brasserie pour les survivants et les proches des morts, Mia confronte ses lambeaux de souvenirs aux points de vue parcellaires des autres personnes présentes ce soir-là. C’est parfois violent : aveuglés par la souffrance, certains lui imposent des témoignages qu’elle ne peut ou ne veut pas s’approprier. D’autres, comme Thomas, hypermnésique et gravement blessé à la jambe, préféreraient avoir tout oublié plutôt que d’être ainsi rivé à sa mémoire. Félicia, elle, cherche désespérément à grappiller une once du dernier souffle de ses parents, fauchés en plein dîner. De quoi parlaient-ils, juste avant de mourir ? La jeune fille laissera enfin couler ses larmes quand elle retrouvera dans le tableau des Nymphéas de Monet le détail reproduit sur l’ultime carte postale reçue de ses parents. La scène est bouleversante. Ou comment les plus petits détails peuvent devenir de profondes consolations, et une manière de dire au revoir. Revoir Paris, pour Mia, c’est aussi changer de focale, faire une mise au point sur la vie qu’elle menait avant. Avant que la grande roue du hasard ne la précipite là où tout, désormais, les rues comme les sinuosités de son cerveau, la ramène sans cesse. En s’attachant à son obsession de retrouver l’homme qui lui a tenu la main le soir de la tragédie, Alice Winocour montre l’importance cruciale du collectif dans la reconstruction : la nécessité de se retrouver entre victimes, pour partager le traumatisme et en alléger le poids, mais aussi, et surtout, pour s’assurer que l’inconnu(e) dont on a croisé le regard terrifié s’en est sorti(e). Le mouvement du film, d’abord centré sur Mia, puis de plus en plus choral, embrasse ce retour salvateur à autrui. Virginie Efira est encore une fois magnifiquement juste, tout comme Benoît Magimel, dans la peau d’un personnage qui s’accroche à la légèreté avec l’élégance du désespoir.

Sur Canal Plus Cinema DROM dès 16h34 : Revoir Paris

De 18h14 à 21h20 Fin des programmes

Fin 3h6 Tout public

Nos programmes se terminent pour cette journée, en attendant ceux de demain.

Sur Canal Plus Cinema DROM dès 18h14 : Fin des programmes

De 21h20 à 22h03 Tchi tcha

Inédit Magazine du cinéma 43mn -10

Magazine cinéma au coeur de l'actualité culturelle, Tchi Tcha traite tous les genres cinématographiques, des plus pointus aux plus populaires, des blockbusters aux découvertes. Laurie Cholewa, avec la complicité de Perrine Quennesson et Renan Cros, donne rendez-vous chaque vendredi à 19H45 et chaque dimanche à 12H en clair sur Canal+. L'émission est aussi à retrouver sur Ciné+.

Sur Canal Plus Cinema DROM dès 21h20 : Tchi tcha

De 22h03 à 23h35 Mack & Rita

Rediffusion Film : comédie 1h32 Tout public

Mack Martin, une influenceuse de 30 ans, a toujours cru qu'elle était une vieille dame enfermée dans un corps de jeune. Un jour, elle accepte à contrecoeur d'accompagner sa meilleure amie Carla et ses copines pour un week-end entre célibataires à Palm Springs. Mais au dernier moment, la troupe laisse Mack en compagnie d'une sorte de gourou qui lui fait vivre une régression dans sa vie passée. A son réveil, Mack découvre qu'elle s'est transformée en son futur moi, âgé de 70 ans. A son retour, Carla ne la reconnaît pas. Mack décide alors de se faire passer pour sa tante, Rita. Sous sa nouvelle identité, elle poursuit ses activités d'influenceuse. Le succès est immédiat.

Sur Canal Plus Cinema DROM dès 22h03 : Mack & Rita

De 23h35 à 01h10 Les volets verts

Rediffusion Film : drame 1h35 Tout public

Monstre sacré du cinéma, l'acteur Jules Maugin songe à prendre une retraite bien méritée malgré sa popularité auprès du public et les nombreuses propositions qu'il reçoit. D'autant plus que les mauvaises nouvelles s'enchaînent. Jeanne, sa compagne de longue date, le fuit, et les médecins lui interdisent alcool et cigarettes. Agé de 65 ans, lâché par son corps, lassé, le comédien ne souhaite désormais qu'une seule chose : fuir les mondanités parisiennes afin de profiter de la quiétude du bord de mer. Alors qu'il commence doucement à mettre ses plans à exécution, le destin décide finalement de lui jouer un tour inattendu mais sympathique... - Critique : Le Maigret de Patrice Leconte interprété par Gérard Depardieu au printemps dernier était une bonne surprise. La nouvelle incursion de l’acteur dans l’univers de Georges Simenon est, en revanche, une catastrophe. Malgré une affiche impressionnante, rien ne va dans cette adaptation édulcorée d’un « roman dur » méconnu de 1950, transposé sans que l’on comprenne pourquoi dans les années 1970. Difficile de retrouver le style pétillant des dialogues de Jean-Loup Dabadie, dont ce fut le dernier scénario, dans ce portrait poussif d’un comédien vedette vieillissant rongé par l’alcool et le mal-être. Depardieu surjoue le monstre sacré et Jean Becker fait du Jean Becker : une réalisation illustrative et vieillote, proprette jusqu’à la joliesse, tellement contraire à la noirceur de Simenon qu’elle en devient factice.

Sur Canal Plus Cinema DROM dès 23h35 : Les volets verts