Canal+ Cinéma DROM : Programme TV de la chaîne Canal+ Cinéma DROM

En ce moment sur Canal+ Cinéma DROM :

06h14 Le Retour

Rediffusion Film : drame 1h43 -10
Le Retour

Khédidja, une assistante maternelle, a quitté la Corse il y a quinze ans. Elle s'occupe de ses deux filles et travaille au service d'une famille parisienne aisée. Elle part en Corse avec ses employeurs pour s'occuper de leurs enfants pendant les vacances d'été. Elle emmène avec elle ses filles, Jessica et Farah. Loin de Paris, ces dernières, adolescentes, font de nouvelles rencontres et se laissent aller à explorer leur sexualité. Elles font également face aux préjugés raciaux sur l'île. Ce voyage est aussi une manière de découvrir ce passé sur lequel leur mère ne s'est jamais attardée et les raisons de son départ de Corse... - Critique : Il y a plusieurs films dans ce Retour, présenté en compétition au dernier Festival de Cannes. Une affaire de famille d’abord, de celles qui laissent de vilaines cicatrices mal refermées, et autres secrets mal enfouis. Lorsqu’elles arrivent en Corse, les deux filles de Khedidja ignorent presque tout des raisons qui ont poussé leur mère à fuir, quinze ans plus tôt, et des circonstances de la mort de leur père, ce même lointain jour tragique. La sage Jessica, sœur aînée exemplaire, brillante et raisonnable, aussi bien que Farah, la cadette, petite bombe d’irrévérence et d’énergie brouillonne, s’attendent seulement à profiter de la plage, pendant que Khedidja travaille à garder les enfants d’une riche famille de Parisiens en vacances. Il faudra bien des crises, et des péripéties, jusqu’au fin fond d’un village de montagne, pour découvrir les blessures que cache l’hermétique douceur de leur mère. Comme dans La Fracture, son film précédent, Catherine Corsini mêle l’intime et le politique : frictions sociales, rapports de classes, racisme s’exacerbent et crépitent dans la chaleur sèche de l’été. La quête des origines qui s’offre aux héroïnes, adolescentes métisses, prises entre deux mondes, en est parfois presque trop démonstrative, nouée de grosses ficelles feuilletonesques un peu mièvres, loin de l’habituelle habileté de la réalisatrice de La Nouvelle Ève ou d’Un amour impossible : rebondissements mal taillés, explications pataudes, découverte d’une grand-mère qui semble n’exister que pour les besoins du scénario… Quant au portrait des patrons de Khedidja (Denis Podalydès et Virginie Ledoyen), il frôle la caricature tant il est boursouflé de condescendance, d’autosatisfaction paternaliste et de répliques artificielles… On s’attache, malgré tout, à ce film imparfait, qui a souffert, entre autres, d’un tournage difficile et tendu, et qui veut embrasser trop de sujets, trop de trajectoires – la mère, les filles, les tensions de la société, la jeunesse dans tous ses états, du plus doré au plus rebelle. Car il contient un autre récit : celui d’un été initiatique, alourdi de soleil, dans une Corse dont on croit presque respirer les parfums exacerbés. Y éclate le charisme fracassant de la jeune Esther Gohourou (Farah), la petite sœur incontrôlable et gouailleuse, affamée d’attention, dont toutes les frasques sonnent juste, y compris dans ses relations à vif avec sa famille, entre conflit et complicité, ou son aventure plus ou moins sentimentale, aussi maladroite qu’inattendue, avec un petit caïd corse plus vrai que nature. S’ajoutent la grâce et la délicatesse d’Aïssatou Diallo Sagna (Khedidja), révélée dans La Fracture, et la sobre densité de Suzy Bemba (Jessica, la grande sœur), aux prises avec la découverte de sa sexualité, tiraillée entre passé et futur. Trois beaux portraits de femmes, que Catherine Corsini brosse avec empathie et vigueur, et auxquels elle offre la puissance de son regard.

43min

À suivre, dès 07h57 : Nu (Rediffusion)

Ce soir sur Canal+ Cinéma DROM :

21h16 En eaux très troubles

Rediffusion Film d'action 1h53 -10

Une équipe de chercheurs, parmi lesquels Jonas Taylor, est engagée dans une mission d'exploration des profondeurs de l'océan, dans la fosse des Mariannes. Cette opération illégale tourne au vinaigre lorsque l'équipe doit faire face à deux menaces simultanées et mortelles. Jonas et ses acolytes découvrent en effet l'existence de mégalodons dissimulés dans un ancien écosystème. Ils comprennent aussitôt que ces créatures sont capables de ravager la surface de la Terre. Ils doivent échapper à ces monstres effrayants tout en essayant d'esquiver des mercenaires sans pitié, en utilisant leurs ressources et leurs connaissances... - Critique : Mis à part une scène où Jason Statham coursait – à la nage, bien entendu – un mégalodon, il n’y avait déjà pas beaucoup de cinéma dans En eaux troubles, le premier volet de cette saga mi-Jurassic Park mi-Les Dents de la mer. Les eaux sont désormais « très troubles », mais la formule reste la même – en pire, puisque ni les personnages, ni les producteurs n’ont appris de leurs erreurs. Des « scientifiques » explorent les tréfonds de l’océan ; ils attirent ce faisant, non plus un énorme requin du Crétacé, mais bien quatre. Le spectateur n’a alors plus qu’à subir une suite de scènes indigentes et illisibles, où les protagonistes essaient de survivre malgré leurs neurones noyés. Le bon Statham (prénommé Jonas : celui qui est revenu du ventre de la baleine, souvenez-vous) est à la fois Greta Thunberg, The Rock et MacGyver. Éco-warrior probablement immortel, il nage plus vite que les requins, survit à la pression à 6 000 mètres de profondeur et se sacrifiera toujours pour le collectif, ou pour sa fille adoptive adorée qui s’est glissée comme par hasard dans le sous-marin au pire moment. Jonas trouve toujours le moyen de bricoler n’importe quoi avec n’importe quoi, sous les yeux médusés de ses compagnons d’infortune. Mais pour quel divertissement ? Il y a dix grosses bébêtes de plus que dans le premier, pas moins de quatre mégalodons, une pieuvre géante et une fratrie de mini… trucs (le film n’a pas fait l’effort de leur trouver un nom) hargneux, tout ça pour une tension toujours inexistante. Est également portée disparue une éventuelle patte Ben Weathley, réalisateur britannique à qui l’on devait tout de même quelques succès d’estime (Kill List, Sightseers, Free Fire), ainsi qu’un fâcheux remake de Rebecca pour Netflix. L’ensemble reste si vague et si sérieux que même lorsque Jason Statham est debout sur son jet-ski jaune en train de lancer, façon javelot, un harpon explosif sur un requin sanguinaire de 15 mètres de long, le plan ne parvient pas à être impressionnant.

« En eaux très troubles » sur Canal+ Cinéma DROM

23h09 Organ Trail

Rediffusion Film : western 1h48 -12

Dans le Montana, dans les années 1870, Abby Archer fuit l'hiver avec ses parents et son frère, à la recherche d'une terre plus clémente. Mais leur campement est attaqué par une bande de hors-la-loi sanguinaire, menée par le dénommé Logan. Seule survivante du massacre de sa famille et faite prisonnière, Abby parvient à s'échapper et n'a plus qu'une idée en tête : récupérer le cheval de son père...

« Organ Trail » sur Canal+ Cinéma DROM

Programme Canal+ Cinéma DROM de la journée d'aujourd'hui

Samedi 27 Juillet 2024

De 06h14 à 07h57 Le Retour

Rediffusion Film : drame 1h43 -10

Khédidja, une assistante maternelle, a quitté la Corse il y a quinze ans. Elle s'occupe de ses deux filles et travaille au service d'une famille parisienne aisée. Elle part en Corse avec ses employeurs pour s'occuper de leurs enfants pendant les vacances d'été. Elle emmène avec elle ses filles, Jessica et Farah. Loin de Paris, ces dernières, adolescentes, font de nouvelles rencontres et se laissent aller à explorer leur sexualité. Elles font également face aux préjugés raciaux sur l'île. Ce voyage est aussi une manière de découvrir ce passé sur lequel leur mère ne s'est jamais attardée et les raisons de son départ de Corse... - Critique : Il y a plusieurs films dans ce Retour, présenté en compétition au dernier Festival de Cannes. Une affaire de famille d’abord, de celles qui laissent de vilaines cicatrices mal refermées, et autres secrets mal enfouis. Lorsqu’elles arrivent en Corse, les deux filles de Khedidja ignorent presque tout des raisons qui ont poussé leur mère à fuir, quinze ans plus tôt, et des circonstances de la mort de leur père, ce même lointain jour tragique. La sage Jessica, sœur aînée exemplaire, brillante et raisonnable, aussi bien que Farah, la cadette, petite bombe d’irrévérence et d’énergie brouillonne, s’attendent seulement à profiter de la plage, pendant que Khedidja travaille à garder les enfants d’une riche famille de Parisiens en vacances. Il faudra bien des crises, et des péripéties, jusqu’au fin fond d’un village de montagne, pour découvrir les blessures que cache l’hermétique douceur de leur mère. Comme dans La Fracture, son film précédent, Catherine Corsini mêle l’intime et le politique : frictions sociales, rapports de classes, racisme s’exacerbent et crépitent dans la chaleur sèche de l’été. La quête des origines qui s’offre aux héroïnes, adolescentes métisses, prises entre deux mondes, en est parfois presque trop démonstrative, nouée de grosses ficelles feuilletonesques un peu mièvres, loin de l’habituelle habileté de la réalisatrice de La Nouvelle Ève ou d’Un amour impossible : rebondissements mal taillés, explications pataudes, découverte d’une grand-mère qui semble n’exister que pour les besoins du scénario… Quant au portrait des patrons de Khedidja (Denis Podalydès et Virginie Ledoyen), il frôle la caricature tant il est boursouflé de condescendance, d’autosatisfaction paternaliste et de répliques artificielles… On s’attache, malgré tout, à ce film imparfait, qui a souffert, entre autres, d’un tournage difficile et tendu, et qui veut embrasser trop de sujets, trop de trajectoires – la mère, les filles, les tensions de la société, la jeunesse dans tous ses états, du plus doré au plus rebelle. Car il contient un autre récit : celui d’un été initiatique, alourdi de soleil, dans une Corse dont on croit presque respirer les parfums exacerbés. Y éclate le charisme fracassant de la jeune Esther Gohourou (Farah), la petite sœur incontrôlable et gouailleuse, affamée d’attention, dont toutes les frasques sonnent juste, y compris dans ses relations à vif avec sa famille, entre conflit et complicité, ou son aventure plus ou moins sentimentale, aussi maladroite qu’inattendue, avec un petit caïd corse plus vrai que nature. S’ajoutent la grâce et la délicatesse d’Aïssatou Diallo Sagna (Khedidja), révélée dans La Fracture, et la sobre densité de Suzy Bemba (Jessica, la grande sœur), aux prises avec la découverte de sa sexualité, tiraillée entre passé et futur. Trois beaux portraits de femmes, que Catherine Corsini brosse avec empathie et vigueur, et auxquels elle offre la puissance de son regard.

Sur Canal Plus Cinema DROM dès 06h14 : Le Retour

De 07h57 à 08h12 Nu

Rediffusion Film : court métrage 15mn -12

Un jeune couple, sans histoire, trouvent un endroit intime où garer leur voiture et s'aimer loin des regards indiscrets. Du moins c'est ce qu'ils croient… Au creux de la forêt, leur intimité sera le théâtre d'une déstabilisante rencontre entre la sensualité et l'horreur.

Sur Canal Plus Cinema DROM dès 07h57 : Nu

De 08h12 à 09h54 Feed

Rediffusion Film d'horreur 1h42 -16

Jossan, une influenceuse, répond à l'invitation des propriétaires d'un éco-camping au bord d'un lac suédois, qui souhaitent donner de la visibilité à leur spot de "glamping". Elle s'y rend avec un groupe d'amis vlogeurs. A leur arrivée, ils apprennent qu'une vieille légende raconte que Marit du Lac, accusée de sorcellerie et torturée à mort par des villageois au XVIIe siècle, hanterait toujours les environs. Ils n'y croient pas, et pourtant...

Sur Canal Plus Cinema DROM dès 08h12 : Feed

De 09h54 à 12h12 Fin des programmes

Fin 2h18 Tout public

Nos programmes se terminent pour cette journée, en attendant ceux de demain.

Sur Canal Plus Cinema DROM dès 09h54 : Fin des programmes

De 12h12 à 13h47 La Vénus d'argent

Rediffusion Film : drame 1h35 -10

Fille d'un gendarme, Jeanne vit avec son frère et sa soeur dans le petit appartement de fonction de son père. Agée de 24 ans, l'ambitieuse jeune femme rêve depuis toujours de liberté et d'indépendance. Déterminée à atteindre cet objectif, elle déniche un petit emploi dans la finance, convaincue que le secteur offre de réelles perspectives de réussite. Son choix se révèle payant, puisqu'elle se fait vite repérer par un supérieur. Complètement bluffé par les résultats qu'elle obtient, l'homme ne tarde pas à lui proposer un nouveau poste à Singapour, une opportunité que Jeanne ne se voit pas refuser malgré l'inquiétude de ses proches... - Critique : La chanteuse Pomme, alias Claire Pommet, est aussi une actrice née, et ce film lui offre une fracassante entrée en cinéma. Son personnage fait face à une devanture, regarde avec convoitise un costume d’homme, en majesté de l’autre côté de la vitre, et compte bien ne pas en rester là… La beauté et l’expressivité de la mise en scène sont à la hauteur des espoirs suscités par le précédent (et premier) long métrage d’Héléna Klotz, L’Âge atomique, en 2012. De même cette héroïne âgée d’une vingtaine d’années, qui se présente comme non binaire et aspire à s’inventer, voire à se réinventer, après des débuts douloureux en amour. Le fait que Jeanne, ayant grandi dans une caserne en banlieue avec son père gendarme (Grégoire Colin), s’immisce dans l’univers de la haute finance grâce à ses capacités ajoute de l’intensité, du risque. Transfuge de classe le jour, en haut de la tour de son entreprise, elle redevient une simple grande sœur le soir. Et dans les hautes sphères de l’argent, que la cinéaste fera s’envoler avec brio comme des bulles de savon, surgit une somptueuse diva toxique : Anna Mouglalis se révèle grandiose en marraine corruptrice et inatteignable. Dommage que, dans un troisième temps, le film troque son tranchant contre les mirages d’une fin trop ouverte. Comme si l’apprentissage remarquablement capté jusque-là n’avait servi à rien, sinon à une vaine revanche contre un petit monde de toute façon vidé de sa séduction et pareil à une baudruche dégonflée…

Sur Canal Plus Cinema DROM dès 12h12 : La Vénus d'argent

De 13h47 à 15h31 La voie royale

Rediffusion Film : drame 1h44 -10

Entre les cours et le travail dans la ferme de ses parents, Sophie n'a pas une minute à elle. Talentueuse, l'adolescente est encouragée par son professeur de mathématiques à s'inscrire dans une classe préparatoire. Si les débuts sont chaotiques, elle trouve la force de se battre pour réaliser son rêve. Elle plonge alors dans un monde dont elle n'a pas les codes, avec des élèves qui sont ses concurrents et qui ne lui facilitent pas la tâche. Malgré cela, elle redouble de travail pour obtenir les meilleurs résultats possibles, car son objectif final est déjà tout tracé : parvenir à intégrer la prestigieuse Ecole polytechnique... - Critique : Les films sur les affres et les victoires des étudiant-e-s de grandes écoles sont en train de devenir un genre en soi. On ne peut qu’y voir une excellente nouvelle, après cette période de confinement qui mit tant à mal les adolescents, les freinant dans leurs cursus ou les plongeant dans le doute quant à l’avenir, sinon dans la dépression. Après l’excellent thriller de Sylvain Desclous De grandes espérances, sur une jeune femme issue d’un milieu modeste dont le chemin vers l’ENA est violemment contrarié, et avant Le Théorème de Marguerite, d’Anna Novion (sortie le 1er novembre), consacré à une élève en mathématiques à Normale sup particulièrement butée, Frédéric Mermoud s’attache à une autre jeune fille, tout aussi décidée à sortir du lot. Encouragée par son professeur de mathématiques, Sophie part à la grande ville pour suivre une classe préparatoire scientifique, avec, pour obsession, d’intégrer Polytechnique. Bien sûr, il y a les professeurs d’une exigence souvent humiliante, les nuits sans dormir à plancher, l’angoisse paralysante de l’échec, et la compétition acharnée, mais, surtout, cette fille d’éleveurs dont la ferme bat de l’aile découvre peu à peu une inconnue dans l’équation de la réussite : à quoi sert, vraiment, l’ascension sociale ? Sans l’ombre d’une facilité de scénario— les relations entre élèves sont décrites avec finesse, que ce soit dans la lutte des classes ou dans les amours naissantes — et avec une mise en scène aux lignes franches et claires, La Voie royale est, avant tout, une remarquable étude de la quête d’une jeune fille pour conquérir l’estime de soi. Comment peut-elle rester elle-même ? Comment éviter qu’un diplôme, même ardemment désiré, l’éloigne des siens, de ce frère aîné devenu Gilet jaune ? La réponse de Sophie sera emballante par sa voix républicaine… Ce film sur la jeunesse frappe aussi par son casting idoine, qui souffle un joli vent de nouveauté dans le cinéma français. La brune et poétique Suzanne Jouannet, repérée dans Les Choses humaines, d’Yvan Attal, vibre de volonté timide mais fière. Elle trouve en la blonde et fougueuse Marie Colomb (découverte dans As bestas, de Rodrigo Sorogoyen) une partenaire magnétique.

Sur Canal Plus Cinema DROM dès 13h47 : La voie royale

De 15h31 à 16h57 Les secrets de la princesse de Cadignan

Rediffusion Film : comédie dramatique 1h26 Tout public

Au début des années 1830, la princesse de Cadignan passe d'un homme à un autre, sans jamais se soucier de sa réputation de courtisane. Mais après avoir profité de ses relations avec ses amants, elle espère rencontrer l'amour, le vrai. Lorsqu'elle fait la connaissance de l'écrivain Daniel d'Arthez, tout change. En effet, cette femme, qui possède une liste d'innombrables conquêtes, n'a jamais ressenti ce qu'elle découvre aux côtés d'Arthez. Comment celui-ci, attaché aux valeurs chrétiennes, réagira-t-il en découvrant le passé de la princesse ?... - Critique : En tant que réalisatrice, Arielle Dombasle nous a habitués à des films ovnis, souvent déconcertants, toujours baroques, à l’image du très inspiré Opium autour de Jean Cocteau (2013). Cette adaptation (avec Jacques Fieschi) d’une nouvelle de Balzac sur les amours tardives entre une princesse (Arielle elle-même, assez magique dans son refus du temps qui passe) et un écrivain catholique et ascète (Cédric Kahn, charismatique à souhait) ne déroge pas à la règle : elle se débrouille, avec un tout petit budget, pour construire des scènes à huis clos, chambres et petits salons, fortes en romantisme, en mise en abyme — Michel Fau dans le rôle de Balzac — et en costumes joliment extravagants, volontiers anachroniques. Mais pourquoi ces plans de paysages au drone, dignes de la plus banale émission télé sur le tourisme en France ? Le secret aurait été de ne pas sortir de son bel écrin satiné…

Sur Canal Plus Cinema DROM dès 15h31 : Les secrets de la princesse de Cadignan

De 16h57 à 18h25 Sur la branche

Rediffusion Film : comédie 1h28 -10

Mimi a presque 30 ans et rêve toujours à ce qu'elle pourrait faire quand elle sera grande. Alors qu'elle se décide à chercher du travail, elle fait la connaissance de Paul, un avocat sur la touche. Ensemble ils vont tenter de défendre Christophe, un petit arnaqueur qui clame son innocence. Si Paul voit dans cette affaire un moyen de se refaire financièrement, Mimi y voit, elle, une mission, un chemin vers la justice et la vérité. - Critique : Elle est un peu suspendue, Mimi. En fait, non, soyons francs, cette jeune femme de presque 30 ans souffre de réels problèmes psychologiques. Ce qui ne l’empêche pas de vouloir devenir avocate et mettre son énergie et son intelligence au service d’autrui. S’incrustant dans le cabinet de Claire (Agnès Jaoui, parfaite en femme forte au bord de la crise de nerfs), elle fait la connaissance de l’ex-compagnon et confrère de celle-ci, Paul, qui passe dorénavant ses journées en robe de chambre en attendant d’être rayé du barreau. Quand un séduisant voyou demande de l’aide à Mimi, la délicieuse dingote prend le dossier très au sérieux, entraînant Paul dans son sillage… Le déséquilibre peut devenir un beau ressort de comédie, et c’est le cas dans ce film d’enquête plein de fantaisie, où il s’agit de s’appuyer sur plus chancelant que soi. Sous la lumière éclatante de Jeanne Lapoirie, et dans une mise en scène alerte qui volette de bureaux encombrés en bord de mer surpeuplé de mouettes, Marie Garel-Weiss, repérée pour son premier long métrage, La fête est finie, forme un singulier duo de comédie, rappelant la manière de Pierre Salvadori (En liberté !). Elle jette un regard à la fois tendre et acide sur les décalés, ceux qui marchent à côté de leurs pompes, et écrasent, au passage, les pieds du voisin. Benoît Poelvoorde, dont le tempo de comédie n’avait pas été aussi bien cadré depuis longtemps, est irrésistible en vieux héron qui se remplume et reprend goût à la justice. Mais le moteur du film est Daphné Patakia, dont le charme éberlué était déjà un des atouts de la série Ovni(s) : avec sa coupe à la Shirley MacLaine et ses yeux gigantesques, écarquillés devant le monde, elle compose un personnage hors cadre : une fille qui mériterait peut-être d’être enfermée mais qui rend la vie nettement plus intéressante quand elle est en liberté.

Sur Canal Plus Cinema DROM dès 16h57 : Sur la branche

De 18h25 à 19h53 No Way Up

Rediffusion Film catastrophe 1h28 -12

Fille d'un gouverneur, Ava prend l'avion pour partir en week-end à Cabo San Lucas, au Mexique, avec son petit ami Jed, son ami Kyle ainsi que Brandon, son garde du corps. Rosa et ses grands-parents font eux aussi partie des passagers. Mais leur vol tourne au drame lorsque l'avion, victime d'une sérieuse avarie, s'écrase en mer. Gisant au fond de l'océan, la carlingue éventrée se retrouve encerclée par des requins. Le temps est compté pour les rescapés, réfugiés dans une poche d'air... - Critique : Les Dents de la mer excepté, les films de requins ont aussi mauvaise réputation que les squales eux-mêmes. Il y avait pourtant de quoi renouveler le genre avec ce quasi-huis clos, où, après un crash dans l’océan Pacifique, nos prédateurs rôdent autour d’un avion de ligne éventré et immergé au bord d’une fosse sous-marine. L’épave glisse lentement vers le précipice. Ses quelques survivants, réfugiés dans une poche d’air à l’arrière de l’appareil, doivent donc composer avec les monstres marins, l’oxygène qui s’amenuise et la pression de l’eau qui menace de faire imploser la carlingue ! La tentative de combiner ces différentes peurs (claustrophobie, squalophobie et thalassophobie — la peur des grands fonds) se heurte malheureusement à une mise en scène anémique, des effets numériques très vilains, et un scénario truffé de clichés empruntés à d’autres films qui les exploitaient mieux (L’Aventure du Poséidon, Les Naufragés du 747). Les personnages sont eux aussi stéréotypés : le fort en thème, la grande gueule, le bourru au cœur d’or, le steward gay, etc. Ils ne suscitent guère l’empathie, à mesure qu’ils paniquent, se consolent et font preuve de ressource dans l’adversité. Ces incarnations de la résilience se débattent en définitive avec un film dont l’esprit de sérieux est incompatible avec son ridicule.

Sur Canal Plus Cinema DROM dès 18h25 : No Way Up

De 19h53 à 21h16 Menace en eaux profondes

Rediffusion Film d'espionnage 1h23 -12

Lizzie s'apprête à se marier sous les tropiques. Elle y convie ses meilleures amies, Cam, Ruth mais aussi Meg et Kayla, autrefois en couple et en froid depuis leur séparation. Juste avant la cérémonie, Cam organise une excursion en mer à la découverte d'îlots paradisiaques environnants. Elles embarquent à bord d'un petit canot à moteur, sans se douter que ces eaux turquoise sont infestées de requins...

Sur Canal Plus Cinema DROM dès 19h53 : Menace en eaux profondes

De 21h16 à 23h09 En eaux très troubles

Rediffusion Film d'action 1h53 -10

Une équipe de chercheurs, parmi lesquels Jonas Taylor, est engagée dans une mission d'exploration des profondeurs de l'océan, dans la fosse des Mariannes. Cette opération illégale tourne au vinaigre lorsque l'équipe doit faire face à deux menaces simultanées et mortelles. Jonas et ses acolytes découvrent en effet l'existence de mégalodons dissimulés dans un ancien écosystème. Ils comprennent aussitôt que ces créatures sont capables de ravager la surface de la Terre. Ils doivent échapper à ces monstres effrayants tout en essayant d'esquiver des mercenaires sans pitié, en utilisant leurs ressources et leurs connaissances... - Critique : Mis à part une scène où Jason Statham coursait – à la nage, bien entendu – un mégalodon, il n’y avait déjà pas beaucoup de cinéma dans En eaux troubles, le premier volet de cette saga mi-Jurassic Park mi-Les Dents de la mer. Les eaux sont désormais « très troubles », mais la formule reste la même – en pire, puisque ni les personnages, ni les producteurs n’ont appris de leurs erreurs. Des « scientifiques » explorent les tréfonds de l’océan ; ils attirent ce faisant, non plus un énorme requin du Crétacé, mais bien quatre. Le spectateur n’a alors plus qu’à subir une suite de scènes indigentes et illisibles, où les protagonistes essaient de survivre malgré leurs neurones noyés. Le bon Statham (prénommé Jonas : celui qui est revenu du ventre de la baleine, souvenez-vous) est à la fois Greta Thunberg, The Rock et MacGyver. Éco-warrior probablement immortel, il nage plus vite que les requins, survit à la pression à 6 000 mètres de profondeur et se sacrifiera toujours pour le collectif, ou pour sa fille adoptive adorée qui s’est glissée comme par hasard dans le sous-marin au pire moment. Jonas trouve toujours le moyen de bricoler n’importe quoi avec n’importe quoi, sous les yeux médusés de ses compagnons d’infortune. Mais pour quel divertissement ? Il y a dix grosses bébêtes de plus que dans le premier, pas moins de quatre mégalodons, une pieuvre géante et une fratrie de mini… trucs (le film n’a pas fait l’effort de leur trouver un nom) hargneux, tout ça pour une tension toujours inexistante. Est également portée disparue une éventuelle patte Ben Weathley, réalisateur britannique à qui l’on devait tout de même quelques succès d’estime (Kill List, Sightseers, Free Fire), ainsi qu’un fâcheux remake de Rebecca pour Netflix. L’ensemble reste si vague et si sérieux que même lorsque Jason Statham est debout sur son jet-ski jaune en train de lancer, façon javelot, un harpon explosif sur un requin sanguinaire de 15 mètres de long, le plan ne parvient pas à être impressionnant.

Sur Canal Plus Cinema DROM dès 21h16 : En eaux très troubles

De 23h09 à 00h57 Organ Trail

Rediffusion Film : western 1h48 -12

Dans le Montana, dans les années 1870, Abby Archer fuit l'hiver avec ses parents et son frère, à la recherche d'une terre plus clémente. Mais leur campement est attaqué par une bande de hors-la-loi sanguinaire, menée par le dénommé Logan. Seule survivante du massacre de sa famille et faite prisonnière, Abby parvient à s'échapper et n'a plus qu'une idée en tête : récupérer le cheval de son père...

Sur Canal Plus Cinema DROM dès 23h09 : Organ Trail