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16h25 Jeanne du Barry
Rediffusion Film : biographie 1h55 Tout publicAu XVIIIe siècle, dans le royaume de France, la courtisane Jeanne Vaubernier veut sortir de sa condition modeste. Dans ce but, elle utilise sa beauté et son intelligence pour se rapprocher du pouvoir. Jusqu'au jour où son amant, le comte du Barry, décide de lui présenter Louis XV, avec l'aide du duc de Richelieu. Dès leur première rencontre, c'est le coup de foudre, le roi tombant follement amoureux de la jeune femme. C'est grâce à elle qu'il retrouve la joie de vivre. Il l'installe parmi sa cour dans le palais de Versailles. Mais tout le monde ne voit pas l'arrivée de cette fille des rues d'un bon oeil... - Critique : Une fillette, frimousse d’ange sauvage à la mèche rebelle, pose dans un paysage doré par un soleil rasant. Devant son chevalet, un homme chapeauté la dessine. Moment paisible, moment de silence. On est loin du bruit et de la frénésie auxquels Maïwenn nous a habitués. Comparé à Polisse, Mon roi ou ADN, Jeanne du Barry est un film étrangement posé. Sans heurt, à distance des protagonistes, avec de la tenue dans la mise en scène. Le cadre y est pour beaucoup, Versailles imposant ici son décorum et ses protocoles. Ceux-là mêmes que Jeanne du Barry bouscule, presque, avec naturel, grâce à son esprit autant qu’à son corps. En y étant une intruse, ou une transfuge comme on dirait aujourd’hui. Le destin exceptionnel de cette courtisane, parvenue avec une relative facilité au rang suprême de favorite officielle du roi, méritait bien un film. Le voici sous la forme d’un biopic insolite, proche du conte. Mais un conte où la fantaisie s’allie au réalisme. La réalisatrice s’est documentée, a travaillé étroitement avec une historienne universitaire, sélectionnant des faits de cour méconnus, tout en s’autorisant certaines libertés. Le souci de fidélité à l’époque, un rien écrasant, s’adapte parfaitement à la principale qualité du film : son espièglerie. L’héroïne, ingénue plus mutine que perverse, éloigne toute gravité, rendant à la fois merveilleuse et dérisoire la pompe de Versailles. Ses épisodes de vie antérieurs, résumés sur un ton allegro par une voix off sobre et littéraire à la fois, sont loin d’être ceux d’une privilégiée. Mais ce sont les hasards heureux qui sont soulignés. Comme ce visage fort gracieux qu’offre Jeanne Vaubernier, atout majeur lui apportant une confiance décisive. Cette fille de roturière, instruite, grande lectrice, échappe au déterminisme social. La rencontre avec un libertin notoire, le comte du Barry (Melvil Poupaud), lui permet son ascension, lui ouvrant les portes de la cour. Le sexe ? La décence est l’élégance du film. Là ou d’aucuns auraient exploité le filon, Maïwenn se contente de deux scènes. L’une concentre et clôt en même temps le motif de la servitude : celle où le duc de Richelieu (Pierre Richard) trousse littéralement Jeanne. L’autre est plus directe encore mais rendue surréaliste par son aspect guindé : c’est celle de son examen d’entrée à la cour, à savoir une exploration clinique de son vagin, digne d’un office religieux. Pour le reste, le film est chaste, ponctué de quelques baisers presque romantiques. De séduction et de sentiment entre Jeanne et Louis XV (Johnny Depp, masque à la Buster Keaton), il est surtout question. Sur un mode qui reste celui d’une certaine insouciance, se passant de déclarations. Le roi parle peu, ses œillades disent assez – du jeu, du goût de vivre retrouvé. L’insouciance, c’est aussi celle d’un amour inconscient de l’être et qui meurt au moment même où il se révèle. Après l’ascension, il y a bien la disgrâce, une mélancolie qui monte. Ce sont pourtant des notes vives d’euphorie, de grotesque bien vu sur les règles et les usages du monde des courtisans que l’on retient. De bagatelles en fêtes galantes, le film badine, fidèle à l’esprit du XVIIIe, effleure joliment les choses, reste à la surface. C’est sa force et sa limite. N’ayant à rougir de rien, avec autant d’audace que de narcissisme, Maïwenn s’y donne le beau rôle, s’y tient droite, se fondant parfaitement avec son personnage d’autodidacte ambitieuse. Désirante, curieuse de tout et finalement généreuse.
À suivre, dès 18h20 : Sissi et moi (Rediffusion)
Ce soir sur BE 1 :
21h25 En eaux très troubles
Rediffusion Film d'action 1h55 -12Une équipe de chercheurs, parmi lesquels Jonas Taylor, est engagée dans une mission d'exploration des profondeurs de l'océan, dans la fosse des Mariannes. Cette opération illégale tourne au vinaigre lorsque l'équipe doit faire face à deux menaces simultanées et mortelles. Jonas et ses acolytes découvrent en effet l'existence de mégalodons dissimulés dans un ancien écosystème. Ils comprennent aussitôt que ces créatures sont capables de ravager la surface de la Terre. Ils doivent échapper à ces monstres effrayants tout en essayant d'esquiver des mercenaires sans pitié, en utilisant leurs ressources et leurs connaissances... - Critique : Mis à part une scène où Jason Statham coursait – à la nage, bien entendu – un mégalodon, il n’y avait déjà pas beaucoup de cinéma dans En eaux troubles, le premier volet de cette saga mi-Jurassic Park mi-Les Dents de la mer. Les eaux sont désormais « très troubles », mais la formule reste la même – en pire, puisque ni les personnages, ni les producteurs n’ont appris de leurs erreurs. Des « scientifiques » explorent les tréfonds de l’océan ; ils attirent ce faisant, non plus un énorme requin du Crétacé, mais bien quatre. Le spectateur n’a alors plus qu’à subir une suite de scènes indigentes et illisibles, où les protagonistes essaient de survivre malgré leurs neurones noyés. Le bon Statham (prénommé Jonas : celui qui est revenu du ventre de la baleine, souvenez-vous) est à la fois Greta Thunberg, The Rock et MacGyver. Éco-warrior probablement immortel, il nage plus vite que les requins, survit à la pression à 6 000 mètres de profondeur et se sacrifiera toujours pour le collectif, ou pour sa fille adoptive adorée qui s’est glissée comme par hasard dans le sous-marin au pire moment. Jonas trouve toujours le moyen de bricoler n’importe quoi avec n’importe quoi, sous les yeux médusés de ses compagnons d’infortune. Mais pour quel divertissement ? Il y a dix grosses bébêtes de plus que dans le premier, pas moins de quatre mégalodons, une pieuvre géante et une fratrie de mini… trucs (le film n’a pas fait l’effort de leur trouver un nom) hargneux, tout ça pour une tension toujours inexistante. Est également portée disparue une éventuelle patte Ben Weathley, réalisateur britannique à qui l’on devait tout de même quelques succès d’estime (Kill List, Sightseers, Free Fire), ainsi qu’un fâcheux remake de Rebecca pour Netflix. L’ensemble reste si vague et si sérieux que même lorsque Jason Statham est debout sur son jet-ski jaune en train de lancer, façon javelot, un harpon explosif sur un requin sanguinaire de 15 mètres de long, le plan ne parvient pas à être impressionnant.
23h20 Alitée
Film d'horreur 1h25 -12Daniel Rivers et son épouse Julie, qui est enceinte, emménagent dans une maison isolée au bord d'un lac. Après une chute dans les escaliers, la jeune femme doit rester alitée par mesure de précaution jusqu'à la fin de sa grossesse. Le docteur Meadows insiste sur l'importance pour la future mère d'éviter tout surmenage psychologique ou physique. De retour chez elle, Julie est témoin de mystérieux événements, qui la poussent à se demander si la demeure n'est pas hantée...