BE 1 : Programme TV de la chaîne BE 1

En ce moment sur BE 1 :

07h30 Jeff Panacloc : A la poursuite de Jean-Marc

Rediffusion Film : comédie 1h25 Tout public
Jeff Panacloc : A la poursuite de Jean-Marc

Retenu par l'armée française dans une base secrète, Jean-Marc, un véritable spécialiste de l'évasion, parvient une nouvelle fois à s'enfuir, semant la panique parmi les membres du personnel présent sur place. Et pour cause ! Jean-Marc est une surprenante peluche vivante et relativement peu commode. Immédiatement lancés à ses trousses, les militaires ne parviennent pourtant pas à localiser leur cible qui a trouvé refuge auprès de Jeff, un sympathique jeune homme qui passait dans le coin. Amadoué par son nouveau compagnon, Jeff accepte de le prendre sous son aile et de le cacher malgré les risques encourus... - Critique : On connaît tous, hélas, le ventriloque Jeff Panacloc, ancien invité récurrent de l’émission de Patrick Sébastien, Le plus grand cabaret du monde, avec sa marionnette, le singe Jean-Marc, adepte des blagues en dessous de la ceinture. Après des tournées régulières à guichets fermés – il se produira à l’Accor Arena au printemps 2024 –, Jeff Panacloc incarne pour la première fois un rôle principal, dans le nouveau film de Pierre-Martin François-Laval, qui apparaît, lui, dans le rôle d’un gendarme un peu lent. Les blagues, elles sont où ? « Dans ton cul, pète un coup, ça va clignoter ! » comme le fait savoir la peluche orange, dans un élan poétique. Le scénario est à peu près du même niveau, à savoir raconter la genèse de la rencontre entre Jeff Panacloc et son acolyte, échappé de détention pour des raisons obscures, alors que son futur maître se rend en Auvergne afin de convaincre sa grand-mère d’assister à son mariage avec une fille de la haute. Peut-on faire plus caricatural qu’« Anne-So », son tailleur rose et son collier de perles, et son ex « Pierre-Mathieu », en polo et tennis blanches ? Les péripéties s’enchaînent et se répètent lourdement, entre une usine d’abattage de poulets, une fête foraine et une base militaire cachée dans la montagne, où l’on peut voir des clins d’œil aux Aventures de Rabbi Jacob, à Mission : Impossible, au Silence des agneaux, voire à Pierrot le Fou, lorsque le personnage de Jeff Panacloc se retrouve le visage peinturluré de bleu après s’être fait coincer la tête… dans la cuvette des toilettes. On ne rit jamais, consternés par les blagues sexistes et graveleuses de la marionnette. Vivement la suite ? Non.

1h 17min

À suivre, dès 08h55 : Comme par magie (Rediffusion)

Ce soir sur BE 1 :

22h15 Rien à perdre

Rediffusion Film : drame 1h50 Tout public

Mère célibataire, Sylvie vit à Brest avec ses deux fils, Jean-Jacques et Sofiane. Une nuit, alors que Sylvie s'est absentée du domicile, Sofiane est victime d'un accident qui conduit les services sociaux à ouvrir une enquête. Très vite, un juge prend la décision de placer l'enfant jusqu'à la fin des investigations, une situation qui plonge Sylvie, convaincue de subir une terrible injustice, dans une profonde détresse. Déterminée à récupérer la garde de son fils, la jeune femme se lance dans une bataille à armes inégales face à une administration peu encline à prêter attention aux requêtes d'individus soupçonnés de violences. - Critique : Peut-être parce qu’elle travaille, à Brest, dans un bar très rock et qu’elle n’est pas du genre femme rangée, Sylvie devient la cible des services sociaux. Cataloguée mauvaise mère, elle va perdre la garde du plus jeune de ses deux fils… Autour de ce personnage, défendu avec beaucoup de cœur par Virginie Efira, la réalisatrice débutante noue un étonnant film social à suspense, genre inusité en France – Rien à perdre évoque parfois les tensions iraniennes d’Une séparation, d’Asghar Farhadi. Côté scénario, la volonté d’une dramaturgie efficace conduit cependant à une simplification du propos : le cauchemar administratif est tel qu’il met littéralement les personnages hors jeu et la fin déçoit un peu.

« Rien à perdre » sur BE 1

Programme BE 1 de la journée d'aujourd'hui

Samedi 27 Juillet 2024

De 07h30 à 08h55 Jeff Panacloc : A la poursuite de Jean-Marc

Rediffusion Film : comédie 1h25 Tout public

Retenu par l'armée française dans une base secrète, Jean-Marc, un véritable spécialiste de l'évasion, parvient une nouvelle fois à s'enfuir, semant la panique parmi les membres du personnel présent sur place. Et pour cause ! Jean-Marc est une surprenante peluche vivante et relativement peu commode. Immédiatement lancés à ses trousses, les militaires ne parviennent pourtant pas à localiser leur cible qui a trouvé refuge auprès de Jeff, un sympathique jeune homme qui passait dans le coin. Amadoué par son nouveau compagnon, Jeff accepte de le prendre sous son aile et de le cacher malgré les risques encourus... - Critique : On connaît tous, hélas, le ventriloque Jeff Panacloc, ancien invité récurrent de l’émission de Patrick Sébastien, Le plus grand cabaret du monde, avec sa marionnette, le singe Jean-Marc, adepte des blagues en dessous de la ceinture. Après des tournées régulières à guichets fermés – il se produira à l’Accor Arena au printemps 2024 –, Jeff Panacloc incarne pour la première fois un rôle principal, dans le nouveau film de Pierre-Martin François-Laval, qui apparaît, lui, dans le rôle d’un gendarme un peu lent. Les blagues, elles sont où ? « Dans ton cul, pète un coup, ça va clignoter ! » comme le fait savoir la peluche orange, dans un élan poétique. Le scénario est à peu près du même niveau, à savoir raconter la genèse de la rencontre entre Jeff Panacloc et son acolyte, échappé de détention pour des raisons obscures, alors que son futur maître se rend en Auvergne afin de convaincre sa grand-mère d’assister à son mariage avec une fille de la haute. Peut-on faire plus caricatural qu’« Anne-So », son tailleur rose et son collier de perles, et son ex « Pierre-Mathieu », en polo et tennis blanches ? Les péripéties s’enchaînent et se répètent lourdement, entre une usine d’abattage de poulets, une fête foraine et une base militaire cachée dans la montagne, où l’on peut voir des clins d’œil aux Aventures de Rabbi Jacob, à Mission : Impossible, au Silence des agneaux, voire à Pierrot le Fou, lorsque le personnage de Jeff Panacloc se retrouve le visage peinturluré de bleu après s’être fait coincer la tête… dans la cuvette des toilettes. On ne rit jamais, consternés par les blagues sexistes et graveleuses de la marionnette. Vivement la suite ? Non.

Sur BE 1 dès 07h30 : Jeff Panacloc : A la poursuite de Jean-Marc

De 08h55 à 10h25 Comme par magie

Rediffusion Film : comédie 1h30 Tout public

Depuis le décès de sa compagne pendant son accouchement, Victor, un jeune magicien qui bénéficie d'une notoriété grandissante, élève seul sa fille Lison. Malheureusement, Jacques, son agaçant beau-père, ne cesse de se mêler de l'éducation de sa petite-fille et ne fait rien pour cacher qu'il désapprouve la façon dont son gendre s'occupe de Lison. Nina, qui a grandi dans le même foyer que Victor et qui est liée à lui par une amitié indéfectible, tente de calmer le jeu entre les deux hommes... - Critique : Ce coup-ci, Christophe Barratier délaisse l’imagerie sépia de la France des clochers et ses sacripants en culottes courtes. Après avoir ripoliné l’univers de Pagnol (Le Temps des secrets), le réalisateur des Choristes et de La Nouvelle Guerre des boutons revient avec une histoire bien contemporaine sur le deuil et la parentalité. Sur le point de devenir père, Victor, jeune magicien à succès (Kev Adams), voit sa vie basculer : sa compagne meurt en accouchant. Veuf et papa à la fois, ça fait beaucoup pour un seul homme. Il va lui falloir apprendre à surmonter l’absence et à élever, en solo, sa petite fille. Enfin, en solo… Son agaçant beau-père, Jacques, compte bien aider au maximum – comprendre : s’incruster dans la vie de son gendre –, tout comme sa meilleure amie et presque sœur Nina. Bien mieux entouré qu’il ne le pense, Victor entame un parcours vers la maturité… Papy se prend pour Super Nanny Voilà donc une « dramédie » feel good, où tout va finir par s’arranger, « comme par magie », en effet. Jusqu’à un certain point, l’équilibre entre tendresse et humour parvient à nous cueillir. Barratier sait ménager de jolis petits moments : papa panique au moindre caca mou du nourrisson et harcèle les urgences pédiatriques, papy se prend pour Super Nanny, un casting de baby-sitter vire au freakshow. Pour le reste, on n’échappe pas aux sanglots longs des violons, entre considérations maladroites sur la quête des origines – Victor et Nina ont grandi en foyer – et scènes démonstratives sur les liens du cœur, qui se fortifient dans l’adversité… Tout ça est bien angélique, mais du moins le duo se donne-t-il à fond. Rangé des rôles d’ado attardé, Kev Adams assure en jeune papa dépassé. Quant à Jugnot, il rend touchant, et souvent drôle, son personnage de grand-père gâteau, un rien trop zélé. :t1: Comme par magie, de Christophe Barratier (France, 1h33). Avec Kev Adams, Gérard Jugnot, Claire Chust. En salles.

Sur BE 1 dès 08h55 : Comme par magie

De 10h25 à 11h45 Notre tout petit petit mariage

Rediffusion Film : comédie 1h20 Tout public

Max et Lou décident de se marier, notamment pour faciliter leur demande d'adoption. Ils souhaitent organiser une cérémonie plutôt intimiste, avec leurs témoins respectifs. C'était compter sans leurs proches qui décident de leur organiser une énorme fête surprise. Ils se sont tous passés le mot afin de rejoindre les nouveaux mariés dans la maison du père de Lou pour passer un moment inoubliable. Mais à la surprise générale, le nombre de convives atteint le chiffre de 300. Avec autant de monde, les choses peuvent vite devenir incontrôlables...

Sur BE 1 dès 10h25 : Notre tout petit petit mariage

De 11h45 à 13h05 Les Feuilles mortes

Rediffusion Film : comédie dramatique 1h20 Tout public

Lorsqu'Ansa, une célibataire qui traverse une période compliquée, tombe sur Holappa, un ouvrier du bâtiment, dans un karaoké d'Helsinki, c'est le coup de foudre. Elle lui laisse son numéro, mais il le perd. Il décide de se lancer à sa recherche et la retrouve un soir. Emplis d'espoir, ils débutent alors une relation amoureuse. Cependant, Holappa doit régler son problème d'alcoolisme qui lui vaut d'ailleurs de perdre son emploi. Il ne s'agit pas du seul obstacle au bon fonctionnement de leur relation, mais Ansa et Holappa sont déterminés à avoir enfin leur part de bonheur... - Critique : Il avait encore disparu, à nouveau six ans de silence depuis son dernier film, L’Autre Côté de l’espoir (2017), qui suivait Le Havre (2011). Rien n’est facile, à l’évidence, pour Aki Kaurismäki. Lui qui a si bien su nous parler de solidarité, de fraternité, court toujours le risque d’être rattrapé par ce qu’il voit de désespérant dans notre monde. Et d’arrêter tout. Cette fois, il nous le dit vraiment. Plus sincère que jamais, le cinéaste finlandais si plein de retenue ouvre son cœur et confie ses doutes en nous parlant d’amour. Il le fait comme les poètes, qui disent inséparablement la difficulté et le miracle d’aimer. Entre la blonde Ansa et le taciturne Holappa, tout commence par un regard d’une magnifique pureté, dans un bar karaoké où un inconnu montre qu’il a de la voix en chantant un lied de Schubert. Comment aller plus loin que ce moment de grâce ? Il faudra une autre occasion. Ansa retourne à sa vie d’employée low cost dans un supermarché. Et l’ouvrier Holappa continue à forcer sur la boisson, à travailler pour de mauvais patrons. La noirceur les cerne, prête à bondir sur eux. Quand la facture d’électricité arrive, Ansa coupe le courant. Heureusement, le hasard veille et les chemins des deux solitaires se croisent à nouveau. À la sortie du cinéma, elle donne son numéro de téléphone sur un bout de papier, qui tombe sournoisement de la poche du blouson d’Holappa. Ils étaient pourtant si bien ensemble, devant l’affiche de… Brève Rencontre (1945), de David Lean. Clins d’œil à Godard, Bresson et Chaplin « La vie sépare ceux qui s’aiment, tout doucement, sans faire de bruit. » Dans les paroles des Feuilles mortes, Kaurismäki a trouvé une mélancolie qui lui ressemble. Mais sa variation sur la fameuse chanson de Prévert et Kosma prend aussi un tour plaisant, parfois même comique : la vie sépare plusieurs fois ceux qui s’aiment… Autant dire qu’elle les réunit donc à maintes reprises. Tout est perdu, rien n’est jamais perdu : entre ces deux façons de voir l’existence, le cœur du réalisateur balance. Mais celui de ses personnages bat fort, sans hésiter : ces amoureux sont tendus vers la survie de leur histoire à peine commencée et sans cesse empêchée. C’est un message de persévérance qui nous est envoyé. Comme Ansa et Holappa (Alma Pöysti et Jussi Vatanen, lunaires et émouvants), Kaurismäki, finalement, ne lâche rien. Il garde Godard, Bresson et Chaplin, ses dieux du cinéma qu’il salue par des clins d’œil fidèles, il garde ses décors épurés et colorés dans un style années 1950, son minimalisme chaleureux, son humour-politesse-du-désespoir. Et son inquiétude pour ses semblables. Les Feuilles mortes est rythmé par les sombres nouvelles que la radio donne de la guerre en Ukraine. Mais l’insistance de ces infos sur les bombardements russes fait qu’on entend peu à peu autre chose que le désastre : la résistance d’un pays. Dans l’Ukraine combative, le Finlandais a vu une leçon de courage qu’il a faite sienne. Et qui lui a inspiré un de ses plus beaux films.

Sur BE 1 dès 11h45 : Les Feuilles mortes

De 13h05 à 14h45 Wild Men

Film : comédie dramatique 1h40 -10

Alors qu'il doit se rendre à un congrès organisé par son entreprise, Martin, un quadragénaire norvégien marié et sans histoires, décide de prendre la poudre d'escampette pour fuir son morne quotidien. Direction les montagnes où il espère trouver la quiétude à laquelle il aspire tant, loin du tumulte de la société. Tout juste débarqué dans son nouveau lieu de vie, Martin s'adapte comme il peut aux rudes conditions locales. Dans son accoutrement viking, il déambule dans les bois à la recherche de nourriture, ignorant l'inquiétude de son épouse. Il croise vite la route de Musa, un réfugié qui se cache de la police à ses trousses... - Critique : Un Viking couvert de peaux de bêtes braque la supérette d’une station-service pour faire le plein de sandwichs, car il n’arrive pas à chasser avec son arc… L’entrée en matière de ce film danois promet de la cocasserie et on ne sera pas déçu. Le guerrier affamé se révèle un père de famille en crise, qui a abandonné Copenhague et le costume-cravate pour se reconnecter avec ses origines sauvages, dans les forêts de Norvège. Il va rencontrer là un dealer en cavale, largué au milieu de nulle part après une collision avec un wapiti. À leurs trousses, bientôt, deux flics qui veulent finir leurs journées tôt pour s’occuper des enfants, et pas de chien renifleur car « il est en congé ». Un humour souvent irrésistible, parfois délirant, mène cette comédie au rythme pourtant plutôt lent. Même si le pari n’est pas facile à tenir, le jeune réalisateur porte sur ses personnages un regard tendre, affectueux. Au fond, il prend au sérieux leurs états d’âme mélancoliques, au fil d’un parcours catastrophique, abordé comme un défi. Au cœur d’immenses paysages faits pour l’aventure, s’esquisse une méditation spontanée sur l’héroïsme masculin, qu’un inspecteur de police à l’ancienne semble vouloir incarner à ses risques et périls, alors qu’il ne parle que d’amour pour sa femme disparue… En cultivant un art du décalage qui rappelle Fargo (1995), des frères Coen, Wild Men offre de bonnes idées de scénario — comme ce passage par un village de Vikings pour touristes — et montre de bout en bout les mérites d’un cinéma de l’étonnement.

Sur BE 1 dès 13h05 : Wild Men

De 14h45 à 16h50 King's Land

Rediffusion Film : drame historique 2h5 -10

Au XVIIIe siècle, au Danemark, Ludvig Kahlen, un capitaine sans fortune, s'aventure dans le Jutland, une contrée sauvage. Il espère y établir une colonie au nom du roi Frédéric VI et cultiver les landes afin d'obtenir un titre de noblesse. Mais Frederik de Schinkel, impitoyable seigneur de cette terre, ne l'entend pas de cette oreille et ne recule devant aucune extrémité pour contrecarrer les projets de Kahlen, qui doit également composer avec une terre aride réputée incultivable et des bandits qui rôdent aux alentours... - Critique : C’est un autre Wild Wild West qu’arpente cette épopée historique, âpre aventure au cœur du XVIIIᵉ siècle : le w, un territoire aride et dangereux à l’ouest du Danemark, où ne poussent que la bruyère, la violence et les ennuis, et que le roi désespère de domestiquer. L’une après l’autre, les tentatives d’implantation agricole échouent, jusqu’à l’arrivée d’un modeste capitaine, Ludvig von Kahlen. Farouche, taiseux, plus obstiné mais bien plus humain qu’un Clint Eastwood période cow-boy solitaire, Mads Mikkelsen compose un beau personnage de pionnier inflexible, qui devient, presque malgré lui, le justicier de la région. Rien ne l’arrête, ni les loups, ni la méfiance des locaux, ni le mépris des autorités royales, ni le gel sur les patates (un tout nouveau tubercule qu’il a importé d’Allemagne)… Et surtout pas l’avidité du propriétaire terrien voisin, un nobliau aux tendances psychopathes. Le cinéaste danois Nikolaj Arcel (Royal Affair, avec Alicia Vikander et le même Mads Mikkelsen) met son héros à rude épreuve, acharné à survivre dans un environnement aussi soigné que doublement cruel, intrigues politiques, labeur épuisant et intimidations brutales, dans la beauté blême de la lande comme dans les salons richement décorés. La mise en scène, élégante et classique, alterne la lenteur durement contemplative de la vie agricole (avec les quelques attachantes figures de réprouvés qui se rassemblent autour du capitaine têtu) et les moments de pure violence. Un « western » à l’européenne, un brin académique mais intelligent, pour défricher une terre méconnue de l’Histoire.

Sur BE 1 dès 14h45 : King's Land

De 16h50 à 17h55 House of the Dragon : Le petit peuple

Rediffusion Série fantastique 1h5 -12

Saison : 2 - Épisode : 6 - Rhaenyra prend une décision qui pourrait donner un avantage aux Noirs face à l'armée des Verts. Daemon, lui, tente toujours de trouver des alliés. - Critique : Après avoir vu la mort pleuvoir abondamment lors de la saison précédente, la mode serait-elle désormais à la broderie dans le Westeros des temps anciens que nous dépeint House of the Dragon ? C’est en tout cas ce que semble indiquer d’emblée le générique flambant neuf de la nouvelle saison du spin-off de Game of Thrones, qui nous esquisse en point de chaînette et autres plumetis quelques tableaux de l’épopée des Targaryen. Rappel de circonstance : celui de la saison précédente décrivait un épais flot de sang dévalant sans discontinuer les méandres d’une vaste cité de pierre – l’antique Valyria, dont la lignée de Rhaenys, Aegon et consorts est issue. Détrompez-vous et réjouissez-vous, braves amateurs de fantasy accros aux torrents d’hémoglobine car les travaux d’aiguille sont loin d’avoir supplanté les jeux de massacre au royaume des Sept Couronnes ! Mais rangez les crécelles et renvoyez les échansons : ici s’arrête à peu près tout ce qu’on est en droit de vous dévoiler sur ces épisodes inédits, sous peine de finir la tête sur une pique en contrebas du Donjon rouge ou de servir de nourriture aux crabes de la baie de Peyredragon. HBO craignant manifestement bien davantage les spoilers que les régicides ou l’arrivée des marcheurs blancs, il est strictement interdit à la presse de dévoiler le moindre élément de l’intrigue avant diffusion. Un goût de réchauffé On vous dira simplement qu’entre têtes couronnées, la compétition ne faiblit pas – la série matricielle s’appelle Game of Thrones, on vous rappelle. Et que, quelle que soit la couronne, la tâche n’est aisée pour personne. Selon les prévisions de Bison Futé, le trafic aérien de dragons est toujours aussi dense – mais la circulation reste étonnamment fluide du côté du péage de Saint-Arnoult. Pour le reste, la routine habituelle à base d’intrigues de cour, de trahisons, d’assassinats et d’incestes intradynastiques, des usurpations de trônes, des ralliements ratés, des règlements de compte sanglants, des vengeances… Soit un jeu des sept familles bien trash et spectaculaire à la sauce Targaryen, dans l’univers désormais familier (routinier ?) imaginé par George R.R. Martin. On ne sait pas si c’est la broderie, mais pour être honnête, on finit par s’emmerder un peu, du côté de Westeros…

Sur BE 1 dès 16h50 : House of the Dragon

De 17h55 à 18h25 Slip : L'imposture

Série humoristique 30mn -12

Saison : 1 - Épisode : 4 - Ne parvenant pas à gérer sa fille et Sandy, Mae se rend là où elle a vécu avec Elijah et fait la connaissance de Rose, qui la noie sous un flot de paroles. Elle retrouve Gina, à qui elle se confie sur ses expériences multidimensionnelles... - Critique : Tout irait bien dans la vie de Mae Cannon (Zoe Lister-Jones) si elle n’était pas victime du syndrome d’Emma Bovary, version 2023. Bien sûr, elle a un boulot qui lui plaît (conservatrice-assistante de musée) et une vie agréable à New York. Mais le quotidien avec son mari Elijah (Whitmer Thomas), qui ressemble à un encéphalogramme sentimental plat, lui est devenu insupportable. Alors, ce qui paraissait inéluctable finit par se produire, Mae dérape. À l’occasion d’une soirée dans un bar, elle rencontre un charmant inconnu avec qui elle passe la nuit. Et c’est là que l’existence exauce pour elle ce qui aurait pu être le fantasme ultime de l’héroïne flaubertienne : le lendemain matin, l’épouse insatisfaite se réveille dans une nouvelle vie, mariée à son amant de la veille. Elle aurait pu en rester là mais non, Mae, dans sa frénésie de désir entame un voyage surréaliste de bras en bras et de lits en vies dans des univers alternatifs… Créée, réalisée et interprétée par Zoe Lister-Jones, très touchante dans la peau d’une Mae complètement perdue, la série fait du fantasme amoureux une réalité. Et ce faisant explore avec une voix singulière les conséquences en rafale du passage à l’acte. Jamais moralisatrice, l’autrice, qui mixe astucieusement le fantastique et la comédie romantique, signe une dramédie enlevée sur la quête d’identité à travers le prisme de la sexualité. Dis-moi qui tu désires et je te dirai qui tu es… | Série créée et réalisée par Zoe Lister-Jones | Avec Zoe Lister-Jones, Emily Hampshire, Tymika Tafari, Amar Chadha-Patel.

Sur BE 1 dès 17h55 : Slip

De 18h25 à 18h50 Slip : La veuve

Série humoristique 25mn -12

Saison : 1 - Épisode : 5 - Mae se réveille une nouvelle fois dans un univers inconnu. Elle demande à Gina de la rejoindre, puis se lance à la suite du moine Dawa, dans l'espoir qu'il puisse lui apporter une explication sur la succession invraisemblable de situations dans laquelle elle se retrouve. Il la pousse à s'interroger sur ce qu'elle ressent. - Critique : Tout irait bien dans la vie de Mae Cannon (Zoe Lister-Jones) si elle n’était pas victime du syndrome d’Emma Bovary, version 2023. Bien sûr, elle a un boulot qui lui plaît (conservatrice-assistante de musée) et une vie agréable à New York. Mais le quotidien avec son mari Elijah (Whitmer Thomas), qui ressemble à un encéphalogramme sentimental plat, lui est devenu insupportable. Alors, ce qui paraissait inéluctable finit par se produire, Mae dérape. À l’occasion d’une soirée dans un bar, elle rencontre un charmant inconnu avec qui elle passe la nuit. Et c’est là que l’existence exauce pour elle ce qui aurait pu être le fantasme ultime de l’héroïne flaubertienne : le lendemain matin, l’épouse insatisfaite se réveille dans une nouvelle vie, mariée à son amant de la veille. Elle aurait pu en rester là mais non, Mae, dans sa frénésie de désir entame un voyage surréaliste de bras en bras et de lits en vies dans des univers alternatifs… Créée, réalisée et interprétée par Zoe Lister-Jones, très touchante dans la peau d’une Mae complètement perdue, la série fait du fantasme amoureux une réalité. Et ce faisant explore avec une voix singulière les conséquences en rafale du passage à l’acte. Jamais moralisatrice, l’autrice, qui mixe astucieusement le fantastique et la comédie romantique, signe une dramédie enlevée sur la quête d’identité à travers le prisme de la sexualité. Dis-moi qui tu désires et je te dirai qui tu es… | Série créée et réalisée par Zoe Lister-Jones | Avec Zoe Lister-Jones, Emily Hampshire, Tymika Tafari, Amar Chadha-Patel.

Sur BE 1 dès 18h25 : Slip

De 18h50 à 20h30 Acide

Rediffusion Film catastrophe 1h40 -10

Le monde est touché par un phénomène climatique sans précédent, des pluies acides qui ravagent tout sur leur passage. Ces pluies corrosives attaquent autant la nature que les êtres humains, obligeant la population à fuir. Lorsqu'elles approchent du nord de la France, Selma, 15 ans, et ses parents divorcés, Elise et Michal, n'ont pas d'autre choix que de s'unir pour échapper à la catastrophe et espérer s'en sortir vivants... - Critique : Un film de Stéphane Brizé ? On pourrait s’y tromper devant les toutes premières images, en vidéo houleuse, de la prise d’otage d’un patron d’usine par ses employés, qui dégénère dans la violence, les gaz lacrymaux et des gros plans sur Michal, gréviste arrêté par la police pour avoir roué le boss de coups… Pourtant, si cet enthousiasmant film de genre de Just Philippot est social, il l’est de manière plus globale, tragiquement environnementale : « bienvenue » dans un avenir (demain ?) où le ciel nous tombe sur la tête. Avec, pour centre de gravité, Michal (Guillaume Canet), donc, séparé de sa femme (Laetitia Dosch) et père de Selma (Patience Munchenbach, parfaitement ado), 15 ans. Quand des pluies acides s’abattent sur la France, le gouvernement parle d’abord de principe de précaution à la radio, mais très vite, c’est l’horreur, le chaos, et l’histoire d’un « mauvais » père prêt à tout pour sauver celles qu’il aime… Dire, d’emblée, que certaines images resteront gravées : une adolescente et deux chevaux courent à perdre haleine sous un dais de nuages menaçants comme jamais. Teintes d’apocalypse, beauté fatale. Pour Just Philippot (La Nuée, déjà si impressionnant en 2021), le drame écologique ne souffre pas d’arrangement avec le pire. Il faut donc s’incliner, aussi, sans la dévoiler, devant la séquence la plus soudaine et bouleversante, de sacrifice d’un personnage principal. Le jeune cinéaste fait monter l’angoisse et use avec maestria de cette eau toxique qui s’infiltre partout, en averses létales ou en goutte à goutte diabolique, rongeant des toitures à la terre. Le rythme effréné de la mise en scène, soutenu par l’idéale bande originale du compositeur Rob, ne se calme que pour s’attarder sur des images de fin du monde : carcasses de voiture fumantes, chairs rongées, paysages en cendres, dispensaires militaires de fortune… le réalisme est à faire peur. Comme les stratégies de survie auxquelles cette petite cellule familiale doit obéir et qui, à l’instar des meilleurs épisodes de la série The Last of Us, réservent des moments d’humanité ou d’égoïsme nécessaire. Jamais le suspense ne faiblit, jusqu’à cette scène où Michal est prêt à se dissoudre, au sens propre, pour sa fille — même le Tom Cruise de La Guerre des mondes de Spielberg serait épaté. Avec ce deuxième long métrage, Just Philippot réussit un survival digne des plus puissants blockbusters américains. Et il a trouvé en Guillaume Canet le corps d’un héros complexe. Face à Laetitia Dosch, magnifique mère au regard buté, avançant sans relâche, l’acteur est impressionnant. Ne cherchant pas à paraître sympathique, il transcende ce rôle de père acide, lui aussi, dont la violente résistance sociale devient un atout sur une planète qui fond. Décidément, après sa composition d’agriculteur dans Au nom de la terre (Edouard Bergeon, 2019), on peut dire que l’écologie galvanise son talent. C’est son meilleur rôle.

Sur BE 1 dès 18h50 : Acide

De 20h30 à 22h15 Soudain seuls

Film d'aventures 1h45 Tout public

Amoureux et soudés, Laura et Ben se lancent avec enthousiasme dans un tour du monde à bord d'un petit voilier, guidés par leur soif commune d'aventure. Alors qu'il navigue vers l'Amérique du Sud, le couple décide de s'offrir une brève escapade sur une île isolée située non loin des côtes antarctiques et dont ils souhaitent découvrir les paysages sauvages. Malheureusement, l'escale se transforme très vite en un véritable cauchemar. En effet, après le passage d'une violente tempête, ils constatent avec effroi que leur bateau a été emporté au large. Tous deux se retrouvent bloqués dans ce lieu inhospitalier sans aucun moyen de communication... - Critique : Naviguant vers l’Amérique du Sud, Ben (Gilles Lellouche) et Laura (Mélanie Thierry) s’autorisent un détour en Antarctique, sur une île déserte d’où ils souhaitent admirer les icebergs. Surpris par une tempête, ils y passent la nuit et découvrent au matin que leur voilier a largué les amarres. Les jours défilent, l’hiver menace, il faut survivre… Après un western contemporain dans les territoires français (Les Cowboys, 2015), Thomas Bidegain, scénariste réputé, notamment, pour sa collaboration avec Jacques Audiard, revient à la réalisation avec une ambitieuse robinsonnade à deux tournée en Islande. Tensions surdialoguées Dans ses meilleurs moments, le film scrute les paysages toujours stupéfiants de ce caillou hostile et confronte ses citadins à un genre de Koh-Lanta polaire : explorer les alentours, calfeutrer un abri ouvert au vent, trouver de quoi manger — quitte à zigouiller des manchots. Las, entre le faire et le dire, Bidegain refuse de choisir, il veut remplir, et l’île, d’abord écrasante, se réduit progressivement au décor d’un drame conjugal, délocalisé, certes, mais convenu. Ben et Laura se crachent des vérités, règlent des comptes surdialogués, tandis que le scénario travaille à l’inversion des rôles, le fort du début devenant le faible et inversement. Un petit théâtre assez programmatique, et même un peu gênant si l’on songe à la scène d’étreinte (debout, contre un mur, du sang sur les mains du chasseur redevenu désirable…) censée signifier le retour à l’état sauvage. Au traité métaphorique (rallumer le feu), on préfère l’échappée solitaire de Laura, bien que trop vite expédiée, et le dilemme dont elle écope : s’en sortir seule ou mourir en couple ?

Sur BE 1 dès 20h30 : Soudain seuls

De 22h15 à 00h05 Rien à perdre

Rediffusion Film : drame 1h50 Tout public

Mère célibataire, Sylvie vit à Brest avec ses deux fils, Jean-Jacques et Sofiane. Une nuit, alors que Sylvie s'est absentée du domicile, Sofiane est victime d'un accident qui conduit les services sociaux à ouvrir une enquête. Très vite, un juge prend la décision de placer l'enfant jusqu'à la fin des investigations, une situation qui plonge Sylvie, convaincue de subir une terrible injustice, dans une profonde détresse. Déterminée à récupérer la garde de son fils, la jeune femme se lance dans une bataille à armes inégales face à une administration peu encline à prêter attention aux requêtes d'individus soupçonnés de violences. - Critique : Peut-être parce qu’elle travaille, à Brest, dans un bar très rock et qu’elle n’est pas du genre femme rangée, Sylvie devient la cible des services sociaux. Cataloguée mauvaise mère, elle va perdre la garde du plus jeune de ses deux fils… Autour de ce personnage, défendu avec beaucoup de cœur par Virginie Efira, la réalisatrice débutante noue un étonnant film social à suspense, genre inusité en France – Rien à perdre évoque parfois les tensions iraniennes d’Une séparation, d’Asghar Farhadi. Côté scénario, la volonté d’une dramaturgie efficace conduit cependant à une simplification du propos : le cauchemar administratif est tel qu’il met littéralement les personnages hors jeu et la fin déçoit un peu.

Sur BE 1 dès 22h15 : Rien à perdre