BE 1 : Programme TV de la chaîne BE 1

En ce moment sur BE 1 :

16h25 Jeanne du Barry

Rediffusion Film : biographie 1h55 Tout public
Jeanne du Barry

Au XVIIIe siècle, dans le royaume de France, la courtisane Jeanne Vaubernier veut sortir de sa condition modeste. Dans ce but, elle utilise sa beauté et son intelligence pour se rapprocher du pouvoir. Jusqu'au jour où son amant, le comte du Barry, décide de lui présenter Louis XV, avec l'aide du duc de Richelieu. Dès leur première rencontre, c'est le coup de foudre, le roi tombant follement amoureux de la jeune femme. C'est grâce à elle qu'il retrouve la joie de vivre. Il l'installe parmi sa cour dans le palais de Versailles. Mais tout le monde ne voit pas l'arrivée de cette fille des rues d'un bon oeil... - Critique : Une fillette, frimousse d’ange sauvage à la mèche rebelle, pose dans un paysage doré par un soleil rasant. Devant son chevalet, un homme chapeauté la dessine. Moment paisible, moment de silence. On est loin du bruit et de la frénésie auxquels Maïwenn nous a habitués. Comparé à Polisse, Mon roi ou ADN, Jeanne du Barry est un film étrangement posé. Sans heurt, à distance des protagonistes, avec de la tenue dans la mise en scène. Le cadre y est pour beaucoup, Versailles imposant ici son décorum et ses protocoles. Ceux-là mêmes que Jeanne du Barry bouscule, presque, avec naturel, grâce à son esprit autant qu’à son corps. En y étant une intruse, ou une transfuge comme on dirait aujourd’hui. Le destin exceptionnel de cette courtisane, parvenue avec une relative facilité au rang suprême de favorite officielle du roi, méritait bien un film. Le voici sous la forme d’un biopic insolite, proche du conte. Mais un conte où la fantaisie s’allie au réalisme. La réalisatrice s’est documentée, a travaillé étroitement avec une historienne universitaire, sélectionnant des faits de cour méconnus, tout en s’autorisant certaines libertés. Le souci de fidélité à l’époque, un rien écrasant, s’adapte parfaitement à la principale qualité du film : son espièglerie. L’héroïne, ingénue plus mutine que perverse, éloigne toute gravité, rendant à la fois merveilleuse et dérisoire la pompe de Versailles. Ses épisodes de vie antérieurs, résumés sur un ton allegro par une voix off sobre et littéraire à la fois, sont loin d’être ceux d’une privilégiée. Mais ce sont les hasards heureux qui sont soulignés. Comme ce visage fort gracieux qu’offre Jeanne Vaubernier, atout majeur lui apportant une confiance décisive. Cette fille de roturière, instruite, grande lectrice, échappe au déterminisme social. La rencontre avec un libertin notoire, le comte du Barry (Melvil Poupaud), lui permet son ascension, lui ouvrant les portes de la cour. Le sexe ? La décence est l’élégance du film. Là ou d’aucuns auraient exploité le filon, Maïwenn se contente de deux scènes. L’une concentre et clôt en même temps le motif de la servitude : celle où le duc de Richelieu (Pierre Richard) trousse littéralement Jeanne. L’autre est plus directe encore mais rendue surréaliste par son aspect guindé : c’est celle de son examen d’entrée à la cour, à savoir une exploration clinique de son vagin, digne d’un office religieux. Pour le reste, le film est chaste, ponctué de quelques baisers presque romantiques. De séduction et de sentiment entre Jeanne et Louis XV (Johnny Depp, masque à la Buster Keaton), il est surtout question. Sur un mode qui reste celui d’une certaine insouciance, se passant de déclarations. Le roi parle peu, ses œillades disent assez – du jeu, du goût de vivre retrouvé. L’insouciance, c’est aussi celle d’un amour inconscient de l’être et qui meurt au moment même où il se révèle. Après l’ascension, il y a bien la disgrâce, une mélancolie qui monte. Ce sont pourtant des notes vives d’euphorie, de grotesque bien vu sur les règles et les usages du monde des courtisans que l’on retient. De bagatelles en fêtes galantes, le film badine, fidèle à l’esprit du XVIIIe, effleure joliment les choses, reste à la surface. C’est sa force et sa limite. N’ayant à rougir de rien, avec autant d’audace que de narcissisme, Maïwenn s’y donne le beau rôle, s’y tient droite, se fondant parfaitement avec son personnage d’autodidacte ambitieuse. Désirante, curieuse de tout et finalement généreuse.

14min

À suivre, dès 18h20 : Sissi et moi (Rediffusion)

Ce soir sur BE 1 :

21h25 En eaux très troubles

Rediffusion Film d'action 1h55 -12

Une équipe de chercheurs, parmi lesquels Jonas Taylor, est engagée dans une mission d'exploration des profondeurs de l'océan, dans la fosse des Mariannes. Cette opération illégale tourne au vinaigre lorsque l'équipe doit faire face à deux menaces simultanées et mortelles. Jonas et ses acolytes découvrent en effet l'existence de mégalodons dissimulés dans un ancien écosystème. Ils comprennent aussitôt que ces créatures sont capables de ravager la surface de la Terre. Ils doivent échapper à ces monstres effrayants tout en essayant d'esquiver des mercenaires sans pitié, en utilisant leurs ressources et leurs connaissances... - Critique : Mis à part une scène où Jason Statham coursait – à la nage, bien entendu – un mégalodon, il n’y avait déjà pas beaucoup de cinéma dans En eaux troubles, le premier volet de cette saga mi-Jurassic Park mi-Les Dents de la mer. Les eaux sont désormais « très troubles », mais la formule reste la même – en pire, puisque ni les personnages, ni les producteurs n’ont appris de leurs erreurs. Des « scientifiques » explorent les tréfonds de l’océan ; ils attirent ce faisant, non plus un énorme requin du Crétacé, mais bien quatre. Le spectateur n’a alors plus qu’à subir une suite de scènes indigentes et illisibles, où les protagonistes essaient de survivre malgré leurs neurones noyés. Le bon Statham (prénommé Jonas : celui qui est revenu du ventre de la baleine, souvenez-vous) est à la fois Greta Thunberg, The Rock et MacGyver. Éco-warrior probablement immortel, il nage plus vite que les requins, survit à la pression à 6 000 mètres de profondeur et se sacrifiera toujours pour le collectif, ou pour sa fille adoptive adorée qui s’est glissée comme par hasard dans le sous-marin au pire moment. Jonas trouve toujours le moyen de bricoler n’importe quoi avec n’importe quoi, sous les yeux médusés de ses compagnons d’infortune. Mais pour quel divertissement ? Il y a dix grosses bébêtes de plus que dans le premier, pas moins de quatre mégalodons, une pieuvre géante et une fratrie de mini… trucs (le film n’a pas fait l’effort de leur trouver un nom) hargneux, tout ça pour une tension toujours inexistante. Est également portée disparue une éventuelle patte Ben Weathley, réalisateur britannique à qui l’on devait tout de même quelques succès d’estime (Kill List, Sightseers, Free Fire), ainsi qu’un fâcheux remake de Rebecca pour Netflix. L’ensemble reste si vague et si sérieux que même lorsque Jason Statham est debout sur son jet-ski jaune en train de lancer, façon javelot, un harpon explosif sur un requin sanguinaire de 15 mètres de long, le plan ne parvient pas à être impressionnant.

« En eaux très troubles » sur BE 1

23h20 Alitée

Film d'horreur 1h25 -12

Daniel Rivers et son épouse Julie, qui est enceinte, emménagent dans une maison isolée au bord d'un lac. Après une chute dans les escaliers, la jeune femme doit rester alitée par mesure de précaution jusqu'à la fin de sa grossesse. Le docteur Meadows insiste sur l'importance pour la future mère d'éviter tout surmenage psychologique ou physique. De retour chez elle, Julie est témoin de mystérieux événements, qui la poussent à se demander si la demeure n'est pas hantée...

« Alitée » sur BE 1

Programme BE 1 de la journée d'aujourd'hui

Jeudi 25 Avril 2024

De 06h59 à 07h00 Pause

Autre 1mn Tout public

Une usine de jouets en Thaïlande. Placé sous le joug d'un contremaître ultra violent, et soumis à des cadences infernales, un jeune enfant fabrique des poupée ninja. Un jour, l'une d'elles, frappée par la foudre, prend vie. Le jouet tombe entre les mains du jeune Alex ; il va changer la vie du jeune garçon timide, souffre-douleur du caïd du collège.

Sur BE 1 dès 06h59 : Pause

De 07h00 à 09h55 Beau Is Afraid

Rediffusion Film : comédie dramatique 2h55 Tout public

Fils d'une célèbre femme d'affaires, Beau Wassermann lutte contre une anxiété maladive. Vivant seul dans son appartement, dans une ville où la criminalité règne, il prend un médicament expérimental pour calmer ses nerfs. Mais lorsqu'il doit rendre visite à sa mère, il se fait voler ses clés et ses bagages. Le lendemain, sans nouvelles de sa mère, il cherche à la joindre, mais une autre personne répond et l'informe que sa mère a été assassinée. Déboussolé, il sort de chez lui et traverse la rue avant d'être percuté par un camion. De manière irrationnelle, il décide de rentrer chez lui au plus vite mais les éléments semblent se liguer contre lui. - Critique : S’il existait un Oscar de la meilleure première heure, on pourrait le décerner à ce film américain remarquablement inégal. Qui nous propulse dans un monde à la fois étrange et proche. Un quartier de grande ville imaginaire dont la saleté et la vétusté ont quelque chose de familier, de même que l’incivisme qui y règne et la misère qui s’y échoue sur les trottoirs. Nous voilà, d’un même mouvement, dans la tête de Beau, l’homme qui a peur de tout et mal partout. Le phénoménal Joaquin Phoenix lui invente une apparence sans âge ni charpente, un corps recroquevillé au sein d’un appartement défraîchi, qui semble son seul point d’ancrage. C’est un fils, il communique à distance avec sa mère, qu’il s’apprête à rejoindre par avion. Mais une logique persistante d’empêchement et une accumulation d’obstacles, comme seuls les cauchemars en recèlent, perturbe son projet. Il se retrouve sans rien sur lui à la porte de son refuge et devra assister, depuis l’extérieur, à une beuverie improvisée chez lui par des dizaines de squatteurs. Ce n’est pourtant là que le début des ennuis. Il y a du génie dans ce burlesque terrifiant et millimétré, ce mélange de Kafka et de cartoon, doublé d’une vision affolante, car légèrement déformée, mais pas trop, de la vie en Occident et de la psyché contemporaine. L’auteur-réalisateur Ari Aster, connu des amateurs de films d’horreur pour avoir réformé et tiré vers le haut ce genre, avec ses deux premiers longs métrages, Hérédité et Midsommar, semble ainsi sur le point de franchir un nouveau cap. Or, en quelques scènes, le précieux équilibre entre la folie hallucinatoire et la part de rationalité nécessaire à son incarnation se défait. Lâché dans la nature, au propre comme au figuré, par son créateur, le douloureux Beau s’égare parmi des périls devenant trop chimériques pour faire peur ou produire du sens. Et lorsque le vieil enfant arrive enfin jusqu’à la maison maternelle (entrée en scène de Patti LuPone, impressionnante égérie des productions de Ryan Murphy), le film révèle une autre faiblesse. Sa teneur psychanalytique, somme toute rudimentaire (mère présumée castratrice, fils supposé atteint dans sa virilité), ne supporte guère l’étirement extrême des scènes dialoguées entre les deux protagonistes. Beau is Afraid dure près de trois heures, et cette longueur reflète aussi l’assemblage volontariste d’idées et de pistes qui auraient pu donner lieu à plusieurs fictions. Le résultat mérite d’être découvert pour le brio étourdissant de son début – l’équivalent d’un moyen métrage. Le reste, on le laisse à Ari Aster, cinéaste qui gagnerait à contenir son talent.

Sur BE 1 dès 07h00 : Beau Is Afraid

De 09h55 à 11h55 The Son

Film : drame 2h -10

Peter vient d'avoir un bébé avec sa seconde épouse lorsque Kate, son ex-compagne, lui demande d'accueillir leur fils Nicholas chez lui. L'adolescent de 17 ans est complètement déboussolé et sa mère ne sait pas comment sortir de cette situation. Absent de sa vie depuis son divorce, Peter tente de nouer un lien avec ce fils qu'il n'a jamais vraiment connu, sans pour autant délaisser son nouveau-né et sa femme. Ayant lui aussi vécu une enfance difficile, il souhaite être un bon père pour Nicholas et tente de comprendre les raisons du changement d'attitude de l'adolescent qui était autrefois un enfant souriant et qui est devenu un jeune homme triste et dépressif... - Critique : Sa mère (Laura Dern) a envie de pleurer quand elle regarde une vieille photo du temps du bonheur familial : petit garçon, Nicholas était « un soleil », mais, aujourd’hui, à 17 ans, plus aucun sourire sur son visage, et, au contraire, une ombre constante, inquiétante, de mélancolie, d’absence au monde. À sa demande, ce fils de divorcés emménage chez son père, remarié depuis peu et père d’un nouveau-né. Le parent tente de rétablir la complicité, mais il se retrouve tout aussi impuissant que son ex-femme face aux mensonges et à la dépression de Nicholas… Après The Father, où sa mise en scène inspirée accompagnait le génie d’Anthony Hopkins, Florian Zeller continue son aventure américaine avec l’adaptation d’une de ses autres pièces, cette fois centrée sur les rapports père-fils, et la blessure, impossible à cicatriser, d’un divorce. Très classique dans sa forme — la tragédie linéaire remplace les boucles vertigineuses de l’Alzheimer de The Father —, ce psychodrame familial n’en est pas moins d’une précision implacable, d’une beauté coupante, le réalisateur distillant un réel sentiment de peur dans les décors d’un anthracite chic et glaçant de l’appartement paternel. Car si l’on craint pour l’équilibre de Nicholas, il représente aussi un danger pour ses proches. Voir cette séquence particulièrement réussie, quasi hitchcockienne, où la belle-mère (magnifique Vanessa Kirby) trouve un couteau sous le matelas de l’adolescent… Violence envers soi-même ou envers les autres : en famille, où se situe la frontière ? En père responsable et culpabilisé, Hugh Jackman impose une grande élégance dramatique, et c’est comme si, en deux heures de film, il prenait dix ans. Face à lui, le jeune Zen McGrath impressionne, dessinant au cordeau l’abîme d’une enfance noyée, impossible à secourir.

Sur BE 1 dès 09h55 : The Son

De 11h55 à 13h40 Somewhere in Queens

Rediffusion Film : comédie dramatique 1h45 Tout public

Leo et Angela Russo mènent une vie simple dans le Queens, à New York. Leo travaille comme ouvrier dans la petite entreprise de construction familiale avec son père et son frère. Ses week-ends sont consacrés aux matches de basket-ball de son fils "Sticks". Très doué, celui-ci est le sportif vedette de son lycée. Repéré par un sélectionneur, l'adolescent se voit proposer de rejoindre une équipe universitaire. Leo en est convaincu : son fils doit saisir cette chance de sortir de son milieu et de mener une vie moins pénible que ses parents. Malheureusement, lorsque Danielle, la petite amie de Sticks, rompt avec lui, le jeune homme sombre dans la dépression...

Sur BE 1 dès 11h55 : Somewhere in Queens

De 13h40 à 14h30 Love & Death : L'arrestation

Série policière 50mn -12

Saison : 1 - Épisode : 5 - Candy est à nouveau interrogée par la police. Elle admet qu'elle a eu une liaison avec Allan, mais insiste sur son innocence dans le meurtre de Betty. Candy engage ensuite Don Crowder, un membre de son groupe religieux, comme avocat, et lui confie qu'elle a tué Betty après que celle-ci l'a "attaquée". La jeune femme fait l'objet d'un mandat d'arrêt et passe la nuit à la prison du comté. Sur la recommandation de Don, Candy consulte le psychiatre Fred Fason, qui utilise l'hypnose pour explorer ses sentiments refoulés à propos du meurtre de Betty. De son côté, Pat est mécontent d'être tenu à l'écart. - Critique : Épouse discrète et dévouée, membre active de la paroisse locale, Candy Montgomery a tout, en apparence, du stéréotype de la femme au foyer dans l’Amérique profonde du début des années 1980. Pourtant, elle se sent irrésistiblement attirée par son partenaire de volley-ball Allan Gore, mari de sa meilleure amie Betty. Elle lui propose une relation extraconjugale méticuleusement organisée, où chacun s’engage à ne pas tomber amoureux de l’autre… Les Américains connaissent par cœur la suite de ce fait divers de 1980 : Candy finira par tuer Betty à coups de hache. Cette histoire, décryptée dans plusieurs livres et documentaires, a déjà été romancée dans une série diffusée l’an passé, Candy, avec Jessica Biel dans le rôle-titre. Chapeautée par le stakhanoviste David E. Kelley (Ally McBeal, Big Little Lies), Love & Death applique à la lettre les codes du true crime. Son suspense est prétexte au portrait d’une communauté aussi pieuse qu’hypocrite, d’où se détache une poignée de personnages tourmentés, incarnés par des acteurs irréprochables. Ce thriller intimiste ne renouvelle pas assez un genre à la mode, qui déjà s’essouffle. Mais le public français, qui ignore la conclusion des événements, trouvera suffisamment de raisons de s’y attarder jusqu’au terme de ses sept épisodes.

Sur BE 1 dès 13h40 : Love & Death

De 14h30 à 15h15 Love & Death : Du grand spectacle

Série policière 45mn -12

Saison : 1 - Épisode : 6 - Octobre 1980. Après la déclaration explosive de Don qui révèle une stratégie qui choque la communauté, Candy reçoit la visite de son amie, la pasteure Jackie, blessée et furieuse. Plus tard, le témoignage d'Allan sur l'état d'esprit de Betty irrite son père, et plusieurs témoins décrivent la scène macabre qu'ils ont découverte chez les Gore... - Critique : Épouse discrète et dévouée, membre active de la paroisse locale, Candy Montgomery a tout, en apparence, du stéréotype de la femme au foyer dans l’Amérique profonde du début des années 1980. Pourtant, elle se sent irrésistiblement attirée par son partenaire de volley-ball Allan Gore, mari de sa meilleure amie Betty. Elle lui propose une relation extraconjugale méticuleusement organisée, où chacun s’engage à ne pas tomber amoureux de l’autre… Les Américains connaissent par cœur la suite de ce fait divers de 1980 : Candy finira par tuer Betty à coups de hache. Cette histoire, décryptée dans plusieurs livres et documentaires, a déjà été romancée dans une série diffusée l’an passé, Candy, avec Jessica Biel dans le rôle-titre. Chapeautée par le stakhanoviste David E. Kelley (Ally McBeal, Big Little Lies), Love & Death applique à la lettre les codes du true crime. Son suspense est prétexte au portrait d’une communauté aussi pieuse qu’hypocrite, d’où se détache une poignée de personnages tourmentés, incarnés par des acteurs irréprochables. Ce thriller intimiste ne renouvelle pas assez un genre à la mode, qui déjà s’essouffle. Mais le public français, qui ignore la conclusion des événements, trouvera suffisamment de raisons de s’y attarder jusqu’au terme de ses sept épisodes.

Sur BE 1 dès 14h30 : Love & Death

De 15h15 à 16h10 The Godmother

Documentaire société 55mn Tout public

Autrice et scénariste de bande dessinée partageant sa vie entre la France et la Belgique, Marzena Sowa est connue pour sa série d'albums Marzi, évoquant son enfance dans la Pologne communiste des années 1980. Sa tante Niuska, une femme d'actio à la fois drôle et forte, habite dans un petit village de l'est de la Pologne. Marzena décide de lui offrir un week-end dans un spa. C'est l'occasion pour elle d'évoquer le lien qui les unit malgré des parcours de vie diamétralement opposés.

Sur BE 1 dès 15h15 : The Godmother

De 16h10 à 16h25 Carcasses

Rediffusion Film : court métrage dramatique 15mn Tout public

Comme chaque année, Mathys accompagne sa mère aux courses de stock-car du coin. Avec son ami Titouan, il repère un pilote qui lui semble familier, peut-être son père qui l'a abandonné petit. Intrigué, jaloux aussi, Mathys ne le lâche pas du regard et le suit. Pour se faire remarquer, le jeune homme va prendre tous les risques lors d'une course sauvage.

Sur BE 1 dès 16h10 : Carcasses

De 16h25 à 18h20 Jeanne du Barry

Rediffusion Film : biographie 1h55 Tout public

Au XVIIIe siècle, dans le royaume de France, la courtisane Jeanne Vaubernier veut sortir de sa condition modeste. Dans ce but, elle utilise sa beauté et son intelligence pour se rapprocher du pouvoir. Jusqu'au jour où son amant, le comte du Barry, décide de lui présenter Louis XV, avec l'aide du duc de Richelieu. Dès leur première rencontre, c'est le coup de foudre, le roi tombant follement amoureux de la jeune femme. C'est grâce à elle qu'il retrouve la joie de vivre. Il l'installe parmi sa cour dans le palais de Versailles. Mais tout le monde ne voit pas l'arrivée de cette fille des rues d'un bon oeil... - Critique : Une fillette, frimousse d’ange sauvage à la mèche rebelle, pose dans un paysage doré par un soleil rasant. Devant son chevalet, un homme chapeauté la dessine. Moment paisible, moment de silence. On est loin du bruit et de la frénésie auxquels Maïwenn nous a habitués. Comparé à Polisse, Mon roi ou ADN, Jeanne du Barry est un film étrangement posé. Sans heurt, à distance des protagonistes, avec de la tenue dans la mise en scène. Le cadre y est pour beaucoup, Versailles imposant ici son décorum et ses protocoles. Ceux-là mêmes que Jeanne du Barry bouscule, presque, avec naturel, grâce à son esprit autant qu’à son corps. En y étant une intruse, ou une transfuge comme on dirait aujourd’hui. Le destin exceptionnel de cette courtisane, parvenue avec une relative facilité au rang suprême de favorite officielle du roi, méritait bien un film. Le voici sous la forme d’un biopic insolite, proche du conte. Mais un conte où la fantaisie s’allie au réalisme. La réalisatrice s’est documentée, a travaillé étroitement avec une historienne universitaire, sélectionnant des faits de cour méconnus, tout en s’autorisant certaines libertés. Le souci de fidélité à l’époque, un rien écrasant, s’adapte parfaitement à la principale qualité du film : son espièglerie. L’héroïne, ingénue plus mutine que perverse, éloigne toute gravité, rendant à la fois merveilleuse et dérisoire la pompe de Versailles. Ses épisodes de vie antérieurs, résumés sur un ton allegro par une voix off sobre et littéraire à la fois, sont loin d’être ceux d’une privilégiée. Mais ce sont les hasards heureux qui sont soulignés. Comme ce visage fort gracieux qu’offre Jeanne Vaubernier, atout majeur lui apportant une confiance décisive. Cette fille de roturière, instruite, grande lectrice, échappe au déterminisme social. La rencontre avec un libertin notoire, le comte du Barry (Melvil Poupaud), lui permet son ascension, lui ouvrant les portes de la cour. Le sexe ? La décence est l’élégance du film. Là ou d’aucuns auraient exploité le filon, Maïwenn se contente de deux scènes. L’une concentre et clôt en même temps le motif de la servitude : celle où le duc de Richelieu (Pierre Richard) trousse littéralement Jeanne. L’autre est plus directe encore mais rendue surréaliste par son aspect guindé : c’est celle de son examen d’entrée à la cour, à savoir une exploration clinique de son vagin, digne d’un office religieux. Pour le reste, le film est chaste, ponctué de quelques baisers presque romantiques. De séduction et de sentiment entre Jeanne et Louis XV (Johnny Depp, masque à la Buster Keaton), il est surtout question. Sur un mode qui reste celui d’une certaine insouciance, se passant de déclarations. Le roi parle peu, ses œillades disent assez – du jeu, du goût de vivre retrouvé. L’insouciance, c’est aussi celle d’un amour inconscient de l’être et qui meurt au moment même où il se révèle. Après l’ascension, il y a bien la disgrâce, une mélancolie qui monte. Ce sont pourtant des notes vives d’euphorie, de grotesque bien vu sur les règles et les usages du monde des courtisans que l’on retient. De bagatelles en fêtes galantes, le film badine, fidèle à l’esprit du XVIIIe, effleure joliment les choses, reste à la surface. C’est sa force et sa limite. N’ayant à rougir de rien, avec autant d’audace que de narcissisme, Maïwenn s’y donne le beau rôle, s’y tient droite, se fondant parfaitement avec son personnage d’autodidacte ambitieuse. Désirante, curieuse de tout et finalement généreuse.

Sur BE 1 dès 16h25 : Jeanne du Barry

De 18h20 à 20h30 Sissi et moi

Rediffusion Film : drame 2h10 Tout public

1894. Officieusement séparée de son mari depuis de nombreuses années, l'impératrice Sissi, âgée de 40 ans, désigne sa nouvelle dame d'honneur, Irma Sztáray, une jeune aristocrate naïve et un peu maladroite, pour l'accompagner dans ses nombreux voyages à travers l'Europe. Contre toute attente, la jeune femme s'entend bien avec la souveraine au tempérament excentrique, à la personnalité maniaco-dépressive et au comportement parfois cruel. Mais, à leur retour à la cour d'Autriche, l'amitié entre les deux femmes est mise à mal par les conventions. Sissi se révèle alors très attachée au protocole et à la place que chacun occupe dans la société. - Critique : De quoi Sissi est-elle devenue le nom ? Loin des bluettes froufroutantes d’Ernst Marischka (entre 1955 et 1957) et du drame crépusculaire de Luchino Visconti (1973) qui la canonisèrent sous les traits de Romy Schneider, l’impératrice d’Autriche inspire aujourd’hui des relectures audacieusement féministes. Après l’Autrichienne Marie Kreutzer et son Corsage sorti fin 2022, c’est au tour de l’Allemande Frauke Finsterwalder de lui faire endosser d’anachroniques atours à travers une fiction revendiquée comme telle. Parmi leurs points communs, ces deux films brodent librement sur la mort de l’altesse assassinée par un anarchiste italien en 1898, envisageant le trépas (sous la forme du suicide pour l’un, d’un genre de crime passionnel pour l’autre) comme la seule échappatoire possible à ses tourments de captive. L’originalité de Sissi et moi tient évidemment à ce « moi » qui introduit un point de vue extérieur : celui de la comtesse Irma Sztáray (Sandra Hüller), célibataire maladroite et maltraitée par sa mère, soudain propulsée dame de compagnie d’une tête couronnée dépeinte en rock star (Susanne Wolff). Soumise aux caprices de sa maîtresse, la godiche se met au sport, au jeûne, aux voyages qui permettent à Élisabeth d’éviter la cour. Sous la domination point une amitié, qui vire chez Irma en un amour fanatique — voir la scène où elle ingère une boule de cheveux de Sissi —, protecteur et jaloux. Moins saisissants que ceux de Corsage, auquel sa photographie conférait une froide étrangeté, les partis pris de ce film-ci sont autant de décalages, tant dans les costumes que dans la bande originale, exclusivement composée de voix féminines — Portishead, Tess Parks, Nico… Même s’il aurait sans doute gagné à être resserré et un peu moins explicite — certaines répliques frôlent le manifeste —, Sissi et moi intrigue et réussit, vraie gageure, à créer un récit inédit. Il donne par ailleurs l’occasion d’admirer un nouvel avatar de Sandra Hüller (Anatomie d’une chute), impressionnante en groupie énamourée.

Sur BE 1 dès 18h20 : Sissi et moi

De 20h30 à 21h25 La fille d'avant : Mensonges

Série de suspense 55mn -10

Saison : 1 - Épisode : 3 - Après avoir reçu des nouvelles choquantes, Jane décide de découvrir ce qu'Edward sait sur le sort d'Emma. Pendant ce temps, la police démonte l'histoire de l'agression d'Emma.

Sur BE 1 dès 20h30 : La fille d'avant

De 21h25 à 23h20 En eaux très troubles

Rediffusion Film d'action 1h55 -12

Une équipe de chercheurs, parmi lesquels Jonas Taylor, est engagée dans une mission d'exploration des profondeurs de l'océan, dans la fosse des Mariannes. Cette opération illégale tourne au vinaigre lorsque l'équipe doit faire face à deux menaces simultanées et mortelles. Jonas et ses acolytes découvrent en effet l'existence de mégalodons dissimulés dans un ancien écosystème. Ils comprennent aussitôt que ces créatures sont capables de ravager la surface de la Terre. Ils doivent échapper à ces monstres effrayants tout en essayant d'esquiver des mercenaires sans pitié, en utilisant leurs ressources et leurs connaissances... - Critique : Mis à part une scène où Jason Statham coursait – à la nage, bien entendu – un mégalodon, il n’y avait déjà pas beaucoup de cinéma dans En eaux troubles, le premier volet de cette saga mi-Jurassic Park mi-Les Dents de la mer. Les eaux sont désormais « très troubles », mais la formule reste la même – en pire, puisque ni les personnages, ni les producteurs n’ont appris de leurs erreurs. Des « scientifiques » explorent les tréfonds de l’océan ; ils attirent ce faisant, non plus un énorme requin du Crétacé, mais bien quatre. Le spectateur n’a alors plus qu’à subir une suite de scènes indigentes et illisibles, où les protagonistes essaient de survivre malgré leurs neurones noyés. Le bon Statham (prénommé Jonas : celui qui est revenu du ventre de la baleine, souvenez-vous) est à la fois Greta Thunberg, The Rock et MacGyver. Éco-warrior probablement immortel, il nage plus vite que les requins, survit à la pression à 6 000 mètres de profondeur et se sacrifiera toujours pour le collectif, ou pour sa fille adoptive adorée qui s’est glissée comme par hasard dans le sous-marin au pire moment. Jonas trouve toujours le moyen de bricoler n’importe quoi avec n’importe quoi, sous les yeux médusés de ses compagnons d’infortune. Mais pour quel divertissement ? Il y a dix grosses bébêtes de plus que dans le premier, pas moins de quatre mégalodons, une pieuvre géante et une fratrie de mini… trucs (le film n’a pas fait l’effort de leur trouver un nom) hargneux, tout ça pour une tension toujours inexistante. Est également portée disparue une éventuelle patte Ben Weathley, réalisateur britannique à qui l’on devait tout de même quelques succès d’estime (Kill List, Sightseers, Free Fire), ainsi qu’un fâcheux remake de Rebecca pour Netflix. L’ensemble reste si vague et si sérieux que même lorsque Jason Statham est debout sur son jet-ski jaune en train de lancer, façon javelot, un harpon explosif sur un requin sanguinaire de 15 mètres de long, le plan ne parvient pas à être impressionnant.

Sur BE 1 dès 21h25 : En eaux très troubles

De 23h20 à 00h45 Alitée

Film d'horreur 1h25 -12

Daniel Rivers et son épouse Julie, qui est enceinte, emménagent dans une maison isolée au bord d'un lac. Après une chute dans les escaliers, la jeune femme doit rester alitée par mesure de précaution jusqu'à la fin de sa grossesse. Le docteur Meadows insiste sur l'importance pour la future mère d'éviter tout surmenage psychologique ou physique. De retour chez elle, Julie est témoin de mystérieux événements, qui la poussent à se demander si la demeure n'est pas hantée...

Sur BE 1 dès 23h20 : Alitée